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samedi 22 septembre 2018

HAUTEVILLE HOUSE – MÉLANCHOLIA


HAUTEVILLE HOUSE – MÉLANCHOLIA

Un nouveau cycle commence en Afrique du sud dans les mines à ciel ouvert de Johannesburg où il faut creuser toujours plus profondément pour trouver de l’or. Mais cet or a un prix : celui du sang. Witwatersrand, sud de l’Afrique, 1867. Le directeur de la mine, son contremaître et un ingénieur parlent des travaux de terrassement qui avancent. Ils ont perdu quelques hommes mais le dirigeant, en bon colonialiste, ne s’en offusque pas le moins du monde. Un mineur vient alors les alerter. On a découvert au fond de la mine de curieuses runes dans les galeries les plus récentes.


Hauteville House – Mélancholia
Scénario : Fred Duval
Dessins : Thierry Gioux, Emem
Couleurs : Nuria Sayago
Couverture : Manchu, Thierry Gioux
Editeur : Delcourt
Genre : Aventure, Steampunk
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 12 septembre 2018
Nombre de pages : 54

Mon avis : On aurait parfaitement put penser que Cap Horn, quinzième tome de cette sympathique saga qu’est Hauteville House, concluait la série de Fred Duval et de Thierry Gioux, pourtant, lorsque j’appris, il y a quelques semaines, qu’un seizième volume, Mélancholia, allait paraitre, je ne fus nullement surpris ; après tout, je pense ne pas me tromper en affirmant que Hauteville House fait parti de ces bande dessinées qui, a force de cycles qui se succèdent a d’autres cycles, au bout d’un moment, on pourrait presque penser qu’elles sont interminables. Bien évidement, qui dit durée dit que la qualité n’est pas forcément au rendez vous et si, fort heureusement, nous n’en sommes pas encore arrivés a ce point avec cette uchronie sympathique avec ses airs de Steampunk, il n’y a pas de quoi, non plus, sauter au plafond : Hauteville House m’accompagne désormais depuis bien des années, je pense que je serais toujours au rendez vous, mais de là a crier au chef d’œuvre, n’allez pas me faire dire ce que je ne pense nullement. D’ailleurs, ce seizième tome est la preuve éclatante de tout ce que l’on peut penser, en bien comme en mal, de Hauteville House : cela se lit plutôt bien, le plaisir de retrouver nos héros – quoi que, ici, seul Eglantine occupe le devant de la scène, Gavroche et Zelda brillant par leur absence – est au rendez vous, de même que, il faut le reconnaitre, cet univers qui nous est familier depuis des années désormais. D’un autre coté, les raisons de s’emballer ne sont pas évidentes, loin de là ; un nouveau cycle ? Certes, pourquoi pas et je suis même curieux de voir ce que tout cela va donner, surtout que cette histoire de mine d’or géante et de malédictions zoulous semble posséder quelques atouts. Mais bon, pour le moment, j’attends de voir avant de me prononcer, surtout que, dans le genre début de nouveau cycle, on a déjà connu plus engageant…


Points Positifs :
- Le plaisir, pour les fans les plus ultras de Hauteville House, de retrouver une de leurs BD préférée et ce, avec un quatrième cycle qui, par la force des choses, annonce encore bien des albums et tout un tas d’aventures hautes en couleur !
- Une mine d’or géante au Transvaal, un drame survient, on retrouve tout un tas de victimes recouvertes d’or, il y a de sombres histoires de malédictions zoulous et, pour qui sait lire entre les lignes, il y a mêmes des références au mythe de Cthulhu. Bref, tout un tas d’éléments sont déjà en place pour que l’on se dise que la suite mérite le détour.
- Exit Gavroche et Zelda et place à Eglantine pour une aventure en solo ! Je ne sais pas si cela va durer longtemps mais bon, c’est plutôt original comme procédé et ça nous change du duo traditionnel.
- Une fort belle couverture, comme c’est souvent le cas dans cette série.

Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que, pour le moment, il n’y a pas vraiment de quoi sauter au plafond et que j’ai déjà connu des débuts de cycles plus engageants, même si, au vu de certains éléments, la suite pourrait fonctionner…
- Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années, on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste, celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il y a de quoi être dubitatif par moments.
- Hauteville House aurait-elle un jour une fin ? Certes, je pense que oui, mais bon…

Ma note : 6,5/10

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