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samedi 4 août 2018

KRAKEN


KRAKEN

Billy Harrow est le spécialiste des céphalopodes au Musée d’histoire naturelle de Londres. Il organise les visites pour les collections privées, dont l’Architeuthis Dux (un calmar géant) est la pièce majeure. Lors d’une de ces visites, il constate avec horreur que le mollusque de huit mètres a disparu ! La vie de Billy bascule très vite : une branche secrète de la police vient l’interroger, il découvre l’existence d’une secte des adorateurs du Dieu Kraken et comprend qu’il existe un Londres souterrain et surnaturel…


Kraken
Auteur : China Miéville
Type d'ouvrage : Fantasy urbaine, Fantastique
Parution en vo : 7 mai 2010
Titre en vo : Kraken
Pays d’origine : Grande Bretagne
Langue d'origine : Anglais UK
Traduction : Nathalie Mège
Editeur : Fleuve noir
Nombre de pages : 559

Mon avis : Après Perdido Street StationLes ScarifiésLe Concile de Fer,  The City & The City puis Lombres, attardons nous un peu sur ce fameux Kraken, ouvrage pour le moins singulier de la part de Miéville et qui aura eu bien du mal à avoir un certain consensus à son égard, loin de là. Il faut dire que, échaudé par le nombre plutôt conséquent de critiques loin d’être positives à son sujet, ce fut avec une méfiance certaine que je m’étais lancé dans la lecture de ce roman, mais bon, étant un admirateur de China Miéville, je me disais, histoire de me rassurer, que celles-ci étaient exagéré, que si ça se trouve, ce trop-plein de folie que l’on reprochait au britannique ne me gérerais en aucune façon et que, après coup, je finirais par trouver que Kraken était un bon roman… or, assez rapidement, je dut me rendre à l’évidence : si critiques il y avait à l’encontre de cette œuvre, c’est qu’elles étaient pour le moins justifiées. Alors oui, bien sûr, l’on ne peut nier que Miéville fourmille d’une imagination débordante et qu’il donne l’impression d’avoir milles idées à la minute, que oui, une fois de plus, il nous met en avant une ville – ici, Londres – véritable héroïne de son roman, du moins, sa partie cachée et complètement hallucinée, et oui, je ne le nie pas, l’auteur surfe à merveille sur l’effet de mode fin du monde, 2012 oblige, nous donnant ici sa vision de la chose, plutôt bien trouvée, sauf que… Sauf que, comme il a été dit par ailleurs, et je suis parfaitement d’accord là-dessus, trop c’est trop et dans ce Kraken, que j’imaginais autrement, force est de constater que Miéville, malgré un synopsis de départ plutôt intéressant, quelques personnages charismatiques (je pense particulièrement à Collingswood) et quelques indéniables bonnes idées, en fait beaucoup trop dans le délire, et que, dans ce genre de cas, soit on accroche, soit pas, et malheureusement, malgré quelques bons moments et un récit loin d’être mauvais, a aucun moment, je n’ai véritablement accroché au récit, ce que je trouve fort dommage au vu du potentiel certain de celui-ci.


Points Positifs :
- Le synopsis de départ est indéniablement bien trouvé avec la disparition du corps de l’Architeuthis Dux et ce que cela sous-entend, vu que la chose parait impossible techniquement parlant.
- Oui, c’est un fait que Miéville en fait des tonnes dans son Londres parallèle, mais le bougre maitrise son sujet, c’est un fait.
- Collingswood : la jeune policière est franchement le personnage le plus réussi du roman.
- Le Tatoué, Goss et Subby, autres protagonistes haut en couleurs.
- Une fin plutôt inattendue et surprenante mais qui permet au moins de finir sur une fort bonne note !

Points Négatifs :
- Trop c’est trop et il est plus qu’évidant que dans Kraken, China Miéville en fait des tonnes : je pense qu’un peu de sobriété dans son délire n’aurait pas été une mauvaise chose.
- Tant de bonnes idées gâchées, selon moi, par cette exagération sans fin, mais quel dommage !
- Tout de même eu un peu de mal à comprendre l’évolution de Billy Harrow au sein du récit ou alors, j’ai loupé un épisode… ce qui n’est pas impossible d’ailleurs !?
- Miéville se fout un peu du monde avec la fin de Dane : nous avons là l’un des protagonistes les plus importants du récit et sa mort est ridicule, sans aucune grandeur, tombant complètement à plat.

Ma note : 6/10

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