"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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dimanche 6 mars 2022
AVANT DUNE – LE TRIOMPHE DE DUNE
AVANT
DUNE – LE TRIOMPHE DE DUNE Dune
a été détruite. Le Maître du Tleilax, a entrepris de faire renaître les vers
producteurs de l'Épice dans ses cuves axlotl. Sheeana et Duncan Idaho, à bord
de leur non-vaisseau qui leur permet de fuir l'Ennemi à travers d'autres
dimensions, ont créé les gholas de tous les personnages importants du cycle, en
vue de la bataille finale qui décidera du sort de l'humanité. L'Ennemi, ce sont
les machines pensantes, Omnius et Erasmus, qui ont adopté l'apparence d'un vieux
couple. Et ils ont lancé à l'assaut des mondes humains une Myriade de
Danseurs-Visages. Dune saura-t-elle renaître de ses cendres ?
Avant Dune – Le Triomphe de Dune Auteur
: Brian
Herbert, Kevin J. Anderson Type
d'ouvrage : Science-Fiction Première
Parution : 07 août 2007 Edition
Française : 16 mai 2012 Titre en
vo :Sandworms
of Dune Pays
d’origine : États-Unis Langue
d’origine :anglais Traduction : Patrick
Dusoulier Editeur :Pocket Nombre
de pages : 640
Mon
avis : On ne va pas se mentir, Les
Chasseurs de Dune, œuvre du duo composé de Brian Herbert et de Kevin J.
Anderson, avait été loin de tenir la comparaison avec le reste de la saga,
écrite, comme chacun sait, par le grand Frank Herbert qui, tout de même,
possédait un style narratif autrement plus aboutit et des idées nettement mieux
maitrisées que ce qu’avaient put nous montrer son fils et le compère de
celui-ci. Cependant, comme je l’avais souligné dans ma critique des Chasseurs de Dune, même si ce dernier
était loin d’être du même acabit que le reste de la saga de Dune, j’avais
tout de même trouver un certain plaisir à la lecture de cette suite :
après tout, vu la conclusion plutôt abrupte de La
Maison des Mères – dernier volet écrit par Herbert père qui décéda
quelques temps après – j’avais souhaiter découvrir cette conclusion apportée
par le fils même si j’avais parfaitement conscience que celle-ci ne pouvait qu’être
fort différente que celle prévue par l’auteur original – après tout, j’ai un
peu de mal à croire à cette idée de disquettes retrouvées une dizaine d’années
après le décès de Frank Herbert et qui dévoileraient les grandes lignes du
roman à venir… Mais bon, comme je l’avais dit précédemment, j’avais plutôt apprécié
Les Chasseurs de Dune, malgré ses
faiblesses évidentes et ce fut donc avec une curiosité certaine que je me suis plongé
dans la lecture de sa suite, Le Triomphe
de Dune, conclusion définitive de ce fabuleux cycle de science-fiction qu’est
Dune. Disons le tout de suite, on retrouve
naturellement les défauts déjà présents dans le roman précédent : les deux
auteurs n’ont pas le talent narratif de Frank Herbert et on pas mal de mal à
captiver autant le lecteur que leur illustre prédécesseur qui n’avait pas son
pareil pour nous livrer de superbes réflexions métaphysiques, de pertinentes
pensées sur la place de la religion, sur les dangers du pouvoir et sur les
méandres de la politique. Plus simpliste, plus grand public, Le Triomphe de Dune, comme Les Chasseurs de Dune, découle tranquillement
un récit de SF plutôt convenu auquel il manque le souffle épique de la saga
originale. Bien entendu, le fan de Dune,
frustré de ne jamais avoir connu la conclusion de l’œuvre d’Herbert, ne pourra
que se jeter dans la lecture de ces deux romans, ne serais-ce que par simple
curiosité, mais bon, en toute sincérité, comment ne pas reconnaitre que tout
cela manque de panache, que les protagonistes ne sont pas développés comme ils
l’auraient mérité et que cette fameuse guerre entre l’humanité et les machines
est un peu traitée par-dessus la jambe. Herbert aurait-il fait mieux ?
Indéniablement, oui ! Et même si son idée de départ pour son dernier volet
de Dune était le même que celui
proposé par son fils et son compère, le traitement en aurait été différent, en
tout cas, plus marquant pour des lecteurs fatalement déçus par une conclusion
sympathique mais loin d’être à la hauteur de ce que l’on attendait pour ce qui
restera comme étant un des plus grands cycles de science-fiction de tous les
temps…
Points
Positifs : -
Le plaisir de connaitre la conclusion de cet excellent cycle de SF qu’est Dune et de pouvoir, finalement, faire
nos adieux à cet univers qui aura émerveillé des millions de lecteurs de part
le monde. Certes, ce n’est pas parfait, loin de là, certes, Frank Herbert n’est
plus là, mais bon, parfois, avoir droit à une conclusion pas parfaite, c’est
mieux que de ne pas avoir de conclusion du tout. -
Brian Herbert et Kevin J. Anderson possèdent un style plus simpliste que celui
de Frank Herbert mais qui est peut-être plus efficace pour le grand public. -
Amateurs de happy-end, vous allez être servis ! Points
Négatifs : -
Bon, on ne va pas se mentir : Le
Triomphe de Dune reste largement inférieur à ses prédécesseurs écrits par
Frank Herbert. Les deux auteurs n’ont pas le talent de ce dernier et cela se
ressent à la lecture de cette suite. -
Si avec Les Chasseurs de Dune, cela
passait encore un peu, c’est un peu plus difficile avec ce nouveau volet :
une fois de plus, il y a pas mal de longueurs pour le moins discutables, pas
mal d’idées sont fort mal exploitées, certains deus ex machina sont tout de
même navrants, quand au happy-end final, s’il est sympathique, disons qu’il est
un peu trop facile pour être honnête. -
L’affrontement entre l’humanité et les machines est traitée d’une manière bien
trop manichéenne à mon avis. -
La problématique des gholas qui aurait put être une bonne idée et qui fut mal
maitrisée au point de nous donner l’impression de quasi-immortalité pour tout
ce petit monde. -
Certains fans de Dune passeront outre cette soit disant conclusion
en se disant que celle-ci n’est qu’un moyen pour le fils d’Herbert et son
comparse de se faire de l’argent facile. Après, on peut également apprécier cet
ouvrage en reconnaissant que ce constat n’est pas tout à fait faux… Ma
note :6,5/10
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