"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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vendredi 17 décembre 2021
L'EMPEREUR-DIEU DE DUNE
L'EMPEREUR-DIEU
DE DUNE Leto
II Atréides, l'Empereur-Dieu de Dune, est désormais un ver de sable à face
humaine. À peu près invulnérable et immortel, il a entrevu dans l'avenir
l'extinction de l'espèce humaine. Pour la conjurer, il fait respecter son
ordre, le Sentier d'Or. L'empire a connu trente-cinq siècles de paix. La Guilde
et le Bene Gesserit ont les mains liées : c'est Leto qui contrôle sur Dune les
dernières réserves de l'indispensable épice. Les Ixiens lui envoient une femme
parfaite, issue d'une éprouvette et chargée à son insu de le séduire et de le
détruire. Leto sait désormais qu'il devra peut être se sacrifier et sacrifier
la femme qu'il aime et qui réveille d'anciens souvenirs.
L'Empereur-Dieu de Dune Auteur
: Frank
Herbert Type
d'ouvrage : Science-Fiction Première
Parution : 28 mai 1981 Edition
Française : 22 novembre 2012 Titre en
vo :God
Emperor of Dune Pays
d’origine : États-Unis Langue
d’origine :anglais Traduction : Michel
Demuth Editeur :Pocket Nombre
de pages : 624
Mon
avis : Comme je l’ai déjà souligner dans
mes critiques précédentes de ce formidable cycle de science-fiction qu’est Dune, œuvre
du grand et génialissime Frank Herbert, s’il m’aura fallut bien longtemps, trop
longtemps même, pour, enfin, me plonger dans la lecture de ce véritable chef d’œuvre
et si, pour cela, il m’aura fallut un petit coup de pouce, c’est-à-dire,
regarder, au cinéma, son adaptation du
sieur Denis Villeneuve, force est de constater que, depuis quelques semaines où
je suis plonger dans l’univers d’Herbert et les divers romans qui composent le Cycle de Dune, c’est un pur régal à mes
yeux et je ne peux qu’affirmer, une fois de plus, qu’avec ce cycle, nous
atteignons des sommets du genre, comme, finalement, deux autres cycles majeurs
de la SF, Fondation et Les
Cantos d’Hypérion. Cependant, si le premier volet, sobrement intitulé Dune, s’était avéré être un chef d’œuvre
incontestable, les deux suivants, Le
Messie de Dune et Les
Enfants de Dune, malgré leurs incontestables qualités, m’étaient
apparus comme étant légèrement inférieurs. Bien évidement, il était difficile,
pour Herbert, de faire aussi bien et ses deux suites, non dénuées de qualités
et indispensables pour tout amateur de science-fiction qui se respecte, n’avaient
pas réussis à faire aussi bien, cependant, avec ce quatrième volet de la saga,
cet Empereur-Dieu de Dune, si, naturellement,
celui-ci est inférieur au premier tome du cycle – indépassable, lui – on peut
affirmer, sans aucune contestation possible, qu’il n’en reste pas moins
excellent et qu’il est peut-être le plus intéressant depuis Dune premier du nom… Il faut dire que,
dans L’Empereur-Dieu de Dune, tout
donne le tournis, ou presque : Leto second du nom, devenu quasiment
immortel, règne donc sur l’Empire Galactique depuis 3500 ans et impose a l’humanité
toute entière une paix forcée qui nuit certes au développement de cette
dernière mais qui empêche également cette dernière de disparaitre. Transformé
en Ver à visage humain, quasiment invulnérable, possédant une longévité peu
commune, celui-ci, entouré d’une troupe de femmes combattantes, les Truitesses,
manipule depuis des éons les descendants des Atréides et ne peut pas s’empêcher
d’avoir à ses cotés moult gholas du légendaire Duncan Idaho, serviteur fidèle
de sa famille mais qui finissent, fatalement, au fil du temps, par se retourner
contre lui… Ce postulat de départ, tout simplement excellent, a de quoi
fasciner le lecteur et si Leto est, effectivement, un personnage franchement
antipathique – c’était déjà le cas dans Les
Enfants de Dune – il n’en reste pas moins intéressant, surtout au vu de son
développement personnel, de ses immenses pouvoirs quasi-divins qu’il impose a l’humanité
mais aussi, de par ses faiblesses car oui, il en a encore quelques unes et c’est
là, justement, un des propos majeurs de cet ouvrage qui est une œuvre souvent étonnante,
certes, mais qui n’en reste pas moins captivante de bout en bout. Bien entendu,
Herbert ne serait pas Herbert s’il ne nous assénerait pas de moult discussions philosophiques
sur la religion, la politique et le développement de l’humanité. Certains, plus
habitués à une SF a plus grand spectacle, n’apprécieront pas vraiment la prose
de l’auteur mais les fans, eux, naturellement, seront aux anges devant ce
quatrième volet hallucinant qui nous prouve, une fois de plus et de manière
incontestable, que Dune est une des
plus grandes sagas de science-fiction de tous les temps. Avec L’Empereur-Dieu de Dune, nous atteignons
un tournant dans le cycle et la suite, elle, sera légèrement différente
puisque, avec la disparition de Leto, nous faisons nos adieux aux descendants
directs du légendaire Paul Atréides, cependant, la saga continue, il y a encore
énormément de choses à dire, mais ceci, naturellement, est déjà une autre
histoire…
Points
Positifs : -
Probablement le meilleur volet de la saga de Dune, en dehors, bien entendu, du tout premier volet qui reste,
lui, un chef d’œuvre absolu. Captivant de bout en bout, possédant un scénario
pour le moins innatendu et qui donne le tournis de par ses implications, L’Empereur-Dieu de Dune est une
incontestable réussite qui prouve, une fois de plus, que le cycle de Frank Herbert
est l’un des plus importants de l’histoire de la science-fiction ! -
Si Leto II est un personnage pas attachant pour un sou, comme on avait put le
constater dans Les Enfants de Dune –
il faut appeler un chat un chat – il n’en reste pas moins fascinant, ce, de par
ses pouvoirs qui en font une quasi-divinité, mais aussi, de par ses faiblesses
car oui, il en possède quelques unes dont une lui sera, finalement, fatale. -
Si Duncan Idaho reste le personnage récurant de la saga – du moins, une énième
version de celui-ci – l’intégralité du casting est renouvelé et, ma foi, les
petits nouveaux comme Siona, Moneo ou Hwi marquent durablement les esprits. -
3500 années se sont écoulées depuis la fin des Enfants de Dune, Leto II règne depuis lors sur l’humanité et impose
la paix de Leto d’une main de fer, quand à la Guilde spatiale, le Bene
Gesserit, le Bene Tleilax et les savants de Ix, ils sont tous ramenés au rang
de serviteurs. Bref, il y a eu pas mal de changements dans l’univers de Herbert
et tout cela reste toujours aussi passionnant ! -
Un quatrième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on
pouvait penser de cette saga. Points
Négatifs : -
Même si L’Empereur-Dieu de Dune est
un excellent ouvrage et un des meilleurs volets de la saga, il reste, naturellement,
inférieur a Dune mais bon, celui-ci reste
un incontournable absolu et écrase toutes ses suites de par son excellence. -
La relation entre Duncan Idaho et Hwi survient peut-être un peu trop facilement
dans le récit ?! -
Comme je l’avais souligné dans mes critiques précédentes, Frank Herbert ne sait
jamais trop pris la tête pour ce qui est des descriptions des lieux, des
personnages, des décors, du coup, cela peut un peu décevoir et il nous reste
que notre imagination… - Le
Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que
certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet
univers si vaste… Ma
note :8/10
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