"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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lundi 2 août 2021
ANIMALS
ANIMALS Pink
Floyd 1
- Pigs on the Wing 1 (Roger Waters) 1:25 2
- Dogs (Roger Waters, David Gilmour) 17:04 3
- Pigs (Three Different Ones) (Roger Waters) 11:22 4
- Sheep (Roger Waters) 10:24 5
- Pigs on the Wing 2 (Roger Waters) 1:26
Animals Musicien
: Pink
Floyd Parution
: 21 janvier 1977 Enregistré : Avril
1976 – Décembre 1976 Durée : 41:41 Genre
: Rock
Progressif Producteur : Pink
Floyd Label
:Harvest,
Columbia Musiciens : David
Gilmour : guitare solo, guitare
acoustique et rythmique sur Dogs,
basse sur Pigs (Three Different Ones)
et Sheep, talkbox sur Pigs (Three Different Ones), chant Roger
Waters : guitare acoustique sur Pigs on the Wing, guitare rythmique sur Pigs (Three Different Ones) et Sheep, basse sur Dogs, effets sonores, vocodeur, chant Richard
Wright : orgue Hammond, piano
électrique, piano, clavinet, Minimoog, synthétiseur ARP String Ensemble,
synthétiseur EMS VCS 3, chœurs sur Dogs Nick
Mason : batterie, percussions,
effets sonores
Mon
avis : Après le
succès phénoménal que connu The
Dark Side on the Moon qui est, probablement, un des meilleurs si ce n’est
le meilleur opus de Pink Floyd puis la sortie d’un certain Wish
You Were Here qui aura réussit la gageure d’être, tout bonnement, aussi
bon que son prédécesseur, le groupe se trouvait devant un nouveau dilemme, c’est-à-dire,
comment faire aussi bien ? La mission, en apparence, semblait impossible,
surtout en cette période où le punk naissant vouait aux gémonies tous ces vieux
groupes bouffies – comme ils les présentaient – et, au premier lieu desquels,
Pink Floyd. Ajoutons à cela le fait que le sieur David Gilmour découvrait tout
juste les joies de la paternité et était, par la force des choses, moins
investit par le groupe et l’on pouvait se dire que les choses étaient fort mal
engagées pour le groupe… C’était, bien entendu, oublier un peu rapidement la
tête pensante du lot, je veux, bien évidement, parler de Roger Waters !
Gilmour est occupé par les biberons et les couches, Richard Wright n’a plus la
même importance qu’avant ? Qu’importe ! Waters, commençant petit à
petit à prendre son emprise sur le groupe – ce qui entrainera, par la suite, la
parution d’un certain The Wall, les
conflits d’egos et l’explosion de Pink Floyd – se lance dans un nouveau projet
plus motivé que jamais et rend, par le biais de cet opus, Animals, un bel hommage à La
Ferme des Animaux de Georges Orwell tout en réglant ses comptes avec,
dans le désordre, Margareth Thatcher, les conservateurs britanniques de tout
poil, les traders et autres profiteurs d’un système forcément corrompu et où le
peuple, les moutons, ne peut que subir le joug des porcs, ce, sous la
surveillance des chiens. Un concept nouveau, donc, pour le groupe qui nous pond
ici un album nettement plus sombre que d’habitude ce qui déplaira à certains
fans ainsi qu’a certains critiques, l’opus ayant été plutôt fraichement
accueilli en son temps… Bien évidement, avec du recul, Animals apparait comme étant un album majeur de Pink Floyd, quasiment
parfait de bout en bout – franchement, en dehors de Pigs on the Wing coupé en deux et qui apparait comme étant
hors-sujet, le reste frôle l’excellence – et qui nous propose trois titres
majeurs du groupe : un exceptionnel, Dogs,
le seul où Gilmour est vraiment concerné et où il nous prouve une fois de plus
tout son immense talent, un excellent, Pigs
(Three Different Ones) où un Waters survolté règle ses comptes avec
Thatcher et compagnie et un très bon, Sheep,
qui peut étonner de prime abord mais qui n’en reste pas moins un titre superbe.
Ajoutons à cela une pochette superbe, peut-être la meilleure de toute la
discographie du groupe et l’on obtient, au final, un album majeur qui n’a pas à
rougir de ses devanciers, loin de là. Bien entendu, la mainmise de Waters
entrainera bien des problèmes par la suite et The Wall, projet génial mais mégalomaniaque, en sera la preuve
évidente, mais bon, ceci est, bien évidement, une toute autre histoire…
Points
Positifs : - Si
Animals n’est pas l’album le plus
connu de Pink Floyd, force est de constater que celui-ci est un des tout
meilleurs du groupe et n’a pas à rougir de ses prédécesseurs immédiats, The Dark Side on the Moon et Wish You Were Here. Plus sombre, plus
engagé que ces derniers, il n’en reste pas moins un opus superbe qui mérite
largement d’être davantage connu. -
Trois longs titres valent à eux seuls le détour : Dogs, Pigs (Three Different
Ones) et Sheep et si le premier –
une collaboration entre Gilmour et Waters – frôle la perfection et que le
second est terriblement jouissif, le troisième, lui, est presque aussi bon et
nous présente un groupe au sommet de sa forme ! -
Ce sont les débuts de la mainmise de Roger Waters sur le groupe et cela
entrainera bien des problèmes par la suite, mais bon, si le bassiste est une personnalité
bien compliquée, reconnaissons son talent certain pour prendre les choses en
main et nous livrer un album aussi accompli. -
Musicalement, c’est du Pink Floyd, donc, je pense que tout est dit. -
Une pochette superbe et, tout simplement, culte, une des toutes meilleures du
groupe avec son cochon volant qui survole une usine… Points
Négatifs : -
Il faut reconnaitre que Pigs on the Wing, petite ballade de Waters qui ouvre et
conclu cet album détonne tellement du reste que l’on frôle presque le
hors-sujet… - Certains auront peut-être du mal avec ce Pink
Floyd plus dur, moins planant et plus revendicateur ?! Ma
note :9/10
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