"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
Pages
▼
vendredi 4 décembre 2020
THE CROWN – SAISON 4
THE
CROWN – SAISON 4 En
1979, tandis que Charles rencontre pour la toute première fois une toute jeune
Diana Spencer, les élections générales amènent à la nomination de la première
femme Premier ministre du royaume, en la personne de Margaret Thatcher. Alors
qu'Elisabeth accueille la première femme Premier ministre du pays, un attentat
de l'IRA touche la famille royale.
The Crown – Saison 4 Réalisation
: Benjamin Caron, Peter Morgan Scénario
: Peter Morgan Musique : Rupert
Gregson-Williams Production :Left
Bank Pictures, Sony Pictures Television Genre : Historique,
Biopic Titre
en vo : The Crown – Season 4 Pays
d’origine : Royaume-Uni, Etats-Unis Chaîne
d’origine :Netflix Diffusion
d’origine : 15 novembre 2020 Langue
d'origine : anglais Nombre
d’épisodes : 10 x 52 minutes Casting : Olivia
Colman : Élisabeth II Tobias
Menzies : Philip Mountbatten Helena
Bonham Carter : Margaret du
Royaume-Uni Gillian
Anderson : Margaret
Thatcher Josh
O'Connor : Charles de
Galles Emma
Corrin : Diana Spencer Marion
Bailey : Elizabeth Bowes-Lyon Erin
Doherty : Anne du Royaume-Uni Stephen
Boxer : Denis Thatcher Emerald
Fennell : Camilla Shand Charles
Edwards : Martin Charteris Tom
Byrne : Prince Andrew Jessica
Aquilina : Sarah Ferguson Angus
Imrie : Prince Edward Freddie
Fox : Mark Thatcher Rebecca
Humphries : Carol Thatcher Charles
Dance : Louis Mountbatten Tom
Brooke : Michael Fagan Richard
Roxburgh : Bob Hawke Tom
Burke : Derek Jennings Nicholas
Farell : Michael Shea Claire
Foy : Élisabeth II (jeune)
Mon
avis : On ne va pas se mentir, cela fait
déjà quelques années que The
Crown est, indéniablement, une des séries qui fait le plus parler d’elle,
que ce soit en bien ou en mal. En bien, surtout, grâce à une reconstitution
historique plutôt fidèle dans l’ensemble, un casting franchement époustouflant
qui apporte une crédibilité plutôt étonnante – par ailleurs, le changement d’une
partie de celui-ci, dut au vieillissement des personnages, était franchement
bien passé lors de la troisième
saison – des décors presque plus crédibles que nature, mais aussi, en mal
du coté de la famille Royale Britannique qui, reconnaissons le, n’apprécie
guère de se voir ainsi écornée, la plupart du temps, aux yeux du public.
Pourtant, jusque là, je trouve qu’ils s’en sortaient encore bien : certes,
au vu de leur comportement envers Margareth, Charles voir Anne, il était
difficile d’éprouver une grande compassion envers la famille royale
britannique, mais bon, ce n’était qu’une entrée en matière, savoureuse, certes,
mais qui annonçait le plat principal, ou presque, c’est-à-dire, l’entrée dans
la vie des protagonistes et dans la série d’une certaine… Diana ! Bon, on
ne va pas se mentir, quelque part, c’était ce que l’on attendait depuis le tout
début de la série ! Bien évidement, jusqu’ici, The Crown flirtait avec l’excellence, était fort intéressant,
historiquement parlant et pour peu que l’on s’intéressait un tant soit peu à la
famille royale britannique, ma foi, c’était un pur régal. Mais avec l’arrivée
de Diana, il était évidant que l’on allait sortir de la série historique pour
le soap, les paillettes et les scandales, et ça, forcément, cela avait de quoi
attirer le spectateur, toujours avide de scoops scabreux, même lorsqu’ils ne le
reconnaissent pas… Et donc, sur ce point, The
Crown a fait le job, cependant, sans tomber dans le grand guignolesque,
toujours avec une certaine marque de qualité qui est la sienne, mais sans la
moindre complaisance envers tout ce petit monde qui apparait, au fil des
saisons, de plus en plus déconnecter avec le monde réel… Alors bien sur, Diana
est touchante, paumée au sein de cette famille et il est difficile de ne pas
éprouver une certaine compassion pour cette gamine qui rêvait du Prince
Charmant et qui se retrouve avec un individu plus agé, vieux dans sa tête et
fou amoureux d’une autre. Cependant, ne nous trompons pas, ce n’est pas non
plus une oie blanche… Charles ? Bon, certes, il est obligé par sa famille
et sa maitresse de se marier avec une femme qu’il méprise et l’on peut, au
début, éprouver une forme d’empathie pour ce personnage écrasé par les
convenances et sa mère. Cependant, cela ne dure qu’un temps et, à un moment
donné, comment ne pas avoir envie de le baffer, comment ne pas avoir envie de
lui dire de porter ses couilles : après tout, il n’avait qu’a pas se
marier ! Mais bon, convenances, devoir, maman, désir d’être roi, etc.
Bref, vous l’avez compris, sur ce plan, cette quatrième saison de The Crown est une réussite : vous
vouliez du Diana, vous en avez eu ! Mais ce n’est pas tout et l’autre
bonne nouvelle de cette saison, c’est l’excellente pour ne pas dire étonnante
performance de Gillian Anderson en Margaret Thatcher plus crédible que nature :
j’ai été longuement dubitatif lorsque j’ai appris que la Scully de X-Files allait interpréter la Dame de
Fer et, ma foi, je ne peux que m’incliner devant ce que j’ai vu au cours de
cette saison… Bref, une fois de plus, The
Crown allait allègrement flirter avec la perfection et ravir ses fans de la
première heure ? On n’en était pas loin si ce n’était le traitement
réservé aux autres personnages qui jouent les utilités : Phillip apparait
à peine et n’est plus qu’un second rôle, Anne, on la voit bouder dans son coin,
Margareth, un épisode lui est destiné et puis c’est tout, quand au Prince
Andrew et a Sarah Fergusson qui promettaient beaucoup, le premier est un
troisième rôle, la seconde, une figurante ! Allez, j’irais même plus loin,
même la Reine, par moments… Bref, vous l’avez compris, tout en étant bonne,
cette quatrième saison de The Crown
souffre un peu de la mise au second plan de tout un tas de personnages majeurs
mais aussi, reconnaissons le, de quelques épisodes moins intéressants. Certes,
dans l’ensemble, cela reste suffisamment bon pour ravir les fans mais nous
sommes peut-être un peu en-deçà des premières saisons, nettement plus abouties.
Mais bon, pas de quoi perdre le feu sacré et l’envie de découvrir la prochaine
saison qui, comme chacun sait, en abordant les années 90, nous parlera d’un
certain accident de qui vous savez, mais ceci est une autre histoire…
Points
Positifs : -
L’arrivée de Diana est, bien évidement, le gros événement de cette quatrième
saison et, sur ce point, il n’y a rien à redire : choix de l’actrice
parfait pour ne pas dire troublant, situations présentées plutôt crédibles, il
est clair que la Princesse de Galles apporte un plus notable au casting et que
ses démêlées avec son mari sont le point d’orgue de cette saison. -
Le basculement de Charles : de personnage pour lequel on éprouvait, jusqu’à
alors, une certaine sympathique au vu de son passé, le bougre devient de plus
en plus odieux et même si on conçoit qu’il n’aime pas sa femme, au bout d’un
moment, il est difficile de prendre son parti… -
Qualitativement, dans l’ensemble, c’est toujours aussi bon et c’est toujours un
véritable plaisir que de retrouver la famille Royale Britannique et de suivre
leurs péripéties, une famille, au demeurant, qui apparait de plus en plus
déconnectée du monde réel et de moins en moins sympathique. -
Un casting de qualité et toujours aussi crédible. Mention particulière à Gillian
Anderson qui est tout bonnement parfaite en Margaret Thatcher plus vraie que
nature ! -
Comme dans les trois premières saisons, il n’y a rien à redire pour ce qui est
de la reconstituions historique, toujours aussi impeccable : décors,
costumes, dialogues, mise en avant de certains événements, il n’y a rien à
redire. Et puis, que ce soit pour le coté historique comme intimiste de la
chose, c’est fou ce que tout cela est crédible. Points
Négatifs : -
Un ou deux épisodes sont nettement en-dessous des autres, ce qui est dommage,
surtout pour ce qui est de notre ressentit final sur cette saison. -
La mise au second plant de tout un tas de protagonistes majeurs comme Philip,
Anne, Margareth voir même, par moments, la Reine elle-même ! Quelques
dialogues et courtes apparitions pour les deux premiers par ci par la, un
épisode pour la seconde, bref, ce n’est pas grand-chose… -
J’attendais, avec curiosité, l’arrivée de Sarah Fergusson, personnalité qui,
comme chacun sait, fut souvent la une des tabloïds britanniques. Or, a ma
grande surprise, celle-ci ne joue même pas les seconds rôles mais se contente
de faire de la figuration. J’espère qu’on la verra un poil plus par la suite. Ma
note :7,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire