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dimanche 14 juin 2020

HOKUTO NO KEN – TOME 11


HOKUTO NO KEN – TOME 11

A la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles et les sans défense. Ken apprend de la bouche de Leia comment Shachi est devenu un monstre d’ambition après avoir appris le Hokuto, mais aussi que les trois Rashô, les hommes les plus forts du continent, sont des maîtres de cet art martial. Malgré son amour pour lui, la jeune femme demande donc à Ken de l’arrêter, même si le seul moyen pour cela serait de le tuer. Mais Ken lui demande de ne pas renoncer : il lui ramènera Shachi, vivant... Ce dernier, de son côté, se présente devant Han, le plus faible des trois Rashô qui dirigent le pays. Déguisé en loqueteux, il dit être venu lui offrir Lynn, mais Han détecte son aura de combattant et le démasque. Un court combat s’engage mais Shachi n’est vraiment pas à la hauteur. Pourtant, le jeune homme l’avait prévu et évite de se faire tuer grâce à une plaque en fer placée sous ses vêtements. Laissant Lynn aux mains du Rashô, Shachi s’enfuit alors, prédisant au dirigeant que la jeune fille amènera la mort sur lui. Han ne comprend pas mais n’a pas vraiment le temps de se poser des questions car Ken est déjà là. Le combat s’engage, et Han comme Kenshiro vont devoir dépasser leurs limites...


Hokuto no Ken – Tome 11
Scénariste : Buronson
Dessinateur : Tetsuo Hara
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre en vo : Hokuto no Ken vol.11
Parution en vo : 08 janvier 1988
Parution en vf : 07 octobre 2015
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kazé Manga
Nombre de pages : 368

Mon avis : Depuis le début du second cycle de Hokuto no Ken, je laissais sous entendre que celui-ci serait inférieur au premier, que, quelque part, le manga aurait dut s’achever avec la mort du puissant et charismatique Raoh et que, ma foi, si cela avait été le cas, l’œuvre de Buronson et de Tetsuo Hara, ainsi, aurait été quasiment parfaite. Or, comme vous le savez, ce ne fut pas le cas et, poussez par le succès, les deux hommes décidèrent donc de faire revenir Kenshiro quelques années plus tard et de le faire s’opposer a de nouveaux adversaires tous plus puissants les uns que les autres. Pourtant, malgré le manque d’originalité notable d’un scénario qui se reposait sur ses lauriers, jusqu’à maintenant, Hokuto no Ken s’en sortait plus ou moins bien : bien entendu, ce second cycle reposait énormément sur ses protagonistes charismatiques au possible comme Falco et Shachi, pour ne citer que les exemples les plus évidents. Le premier, hélas, s’en est aller un peu trop rapidement dans le tome précédent, cependant, il reste le second et, accessoirement, dans ce onzième tome, quelques petits nouveaux qui marquent les esprits, comme Han et Hyoh. Bref, une fois de plus, pour ce qui est des protagonistes, il n’y a rien à redire, les auteurs sont toujours aussi doués pour nous proposer des figures marquantes – même si le fameux Kaioh qui est le potentat local apparait comme étant trop brutal pour être honnête – cependant, a un moment donné, même ces derniers ne suffisent pas pour dissimuler tous les défauts narratifs qui, au passage, sont de plus en plus nombreux… Ainsi, prenons le cas Han : le combat entre ce dernier et Kenshiro marque les esprits, c’est un fait et cela fait plaisir de voir notre héros en difficulté, cependant, cet affrontement finit par tomber dans le grand guignolesque lorsque les deux combattants se retrouvent entourés par des rochers en lévitations et que le lecteur se croit, tout à coup, en train de lire un volume de Dragon Ball ! Ensuite, il y a cette idée un peu saugrenue comme quoi Raoh, Toki mais aussi Kenshiro seraient originaires de cette île des démons : on nous refait le passé des personnages là et, au passage, on finit même par oublier les fameux parents des deux premiers. Pour le reste, que dire ? Hyoh frère de Kenshiro ? Ma foi, a la rigueur. Kaioh ? Une brute implacable mais le pire est à venir. Shachi ? Oui, heureusement qu’il est là celui-là même s’il apparait rapidement comme étant nettement moins puissant que tout ce petit monde. Quand à Kenshiro qui se prend une dérouillée de Kaioh ? Ma foi, cela nous change des combats trop faciles. Bref, un onzième tome qui s’avère être mi-figue mi-raisin et qui a de plus en plus de mal a cacher les défauts d’un manga qui, encore une fois, aurait dut se contenter de son premier cycle…


Points Positifs :
- Un onzième tome loin d’être parfait et franchement inférieur a ses prédécesseurs mais qui s’en sort encore, plus ou moins bien, par le biais d’un affrontement dantesque entre Kenshiro et Han, mais aussi par des protagonistes franchement charismatiques : Shachi, bien entendu, que l’on connaissait déjà, mais aussi Hyoh, le frère ainé de Ken, un peu sortit de nulle part et qui ne se souvient plus de son cadet.
- Voir Kenshiro se prendre une dérouillée, cela nous change… même si on se doute bien que, tôt ou tard, il fera mordre la poussière a son adversaire.
- Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara n’a jamais été aussi bon et nous livre une prestation magnifique. Franchement, on frôle l’excellence par moments !
- Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous serez nettement plus réceptif à ce manga.
- Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins respectueuses du matériel originel.

Points Négatifs :
- L’affrontement entre Kenshiro et Han débute fort bien puis tombe un peu dans le grand n’importe quoi lorsque des rochers s’envolent puis lévitent tout autour des combattants. Ici, nous sommes à mille lieux de ce que nous proposait le manga depuis ses débuts et l’on se croirait davantage dans Dragon Ball Z que dans Hokuto no Ken.
- Raoh, Toki et même Kenshiro sont originaires de l’île des Démons ! Mouais, les auteurs modifient le passé de leurs personnages et ce n’est pas très judicieux…
- Comme je l’avais déjà souligné auparavant, pour ce qui est du fond et de la forme, Buronson use et abuse des mêmes vieilles ficelles et que ce second cycle apporte très peu de véritables nouveautés pour véritablement mériter le détour…
- Bien entendu, Hokuto no Ken est un manga d’une violence rare et assez particulier, ce qui ne plaira pas à tout le monde.

Ma note : 7/10

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