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samedi 15 février 2020

SUPERGOD


SUPERGOD

Londres est totalement dévasté. Tout, à vue d’œil, est en ruines ou en feu. Simon Redinn, un scientifique, essaie de joindre Tommy, visiblement un homologue, afin de lui livrer son ultime témoignage. Il commence par évoquer les grands projets du XXe siècle et contrairement à bien des idées reçues, ce ne sont pas les américains qui furent les premiers à développer un programme de surhomme. Lors de premiers vols dans l’espace, trois astronautes britanniques subirent de curieux effets. A leur retour sur Terre, les trois corps avaient en effet fusionné. D’une apparence inédite, celui qui fut surnommé Morrigan Lugus, avec une tête composée de trois visages, devint très rapidement un Dieu pour beaucoup. Ce surhomme, aux capacités intellectuelles hors normes, fut le premier... mais pas le dernier. Simon rappelle que tout a déraillé lorsque les indiens se sont mis eux aussi à développer leur propre surhomme, Krishna. Celui-ci avais fait apparaître un mur invisible tout autour de son pays, afin de le protéger et de le reconstruire selon ses désidératas. D’autres pays effrayés se lancèrent eux aussi dans l’élaboration d’êtres surpuissants…


SuperGod
Scénario : Warren Ellis
Dessins : Garrie Gastonny
Encrage : Garrie Gastonny, Felipe Massafera, Rhoald Marcellius
Couleurs : Digikore Studio
Couverture : Felipe Massafera
Genre : Super-Héros
Editeur : Avatar Press
Titre en vo : SuperGod
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 20 mai 2011
Editeur français : Milady Graphics
Date de parution : 11 juin 2010
Nombre de pages : 128

Liste des épisodes
SuperGod 1-5

Mon avis : Après la notion du bien et du mal dans Black Summer, puis la perte de l’Humanité dans No Hero, Warren Ellis, dans ce SuperGod, conclut sa trilogie parue chez Avatar en faisant des supers héros de nouveaux Dieux. Ici, exit Juan Jose Ryp aux dessins, ce que l’on peut, indéniablement, regretter car si Garrie Gastonny est loin d’être un manche, force est de constater qu’il est loin du coup de pinceau du sieur Ryp. Ce petit regret étant signaler – et quelque part, ce n’est pas un moindre – quid, donc, de ce SuperGod ? Eh bien, d’un point de vu personnel, cette nouvelle création d’Ellis est a mes yeux la moins bonne des trois : non pas que celle-ci soit mauvaise, loin de moi une telle idée, mais disons que j’avais nettement – ou légèrement dans le cas de No Hero – préférée ses prédécesseurs. Pourtant, le postulat de départ est plutôt bon : ainsi, dans SuperGod, les hommes, jouant aux apprentis sorciers des temps modernes, décident de créer des surhommes, êtres aux pouvoirs incommensurables et, bien entendu, incontrôlables, qui s’avèrent dignes d’êtres des dieux ! Mais des dieux qui ne viendront pas sauver l’espèce humaine, bien au contraire puisque, suite à leurs affrontements titanesques, l’apocalypse, bien mieux amenée qu’on pourrait le penser de prime abord, dévaste la planète. Bien évidement, si tout cela est franchement spectaculaire, le principal est davantage a chercher dans le propos même de l’auteur : ainsi, le britannique, non seulement pointe du doigt cette fuite en avant d’une science incontrôlable mais aussi, ce défaut – selon moi – propre a l’espèce humaine de, depuis toujours, se rassurer en se créant et en voyant des dieux partout – y compris dans une vulgaire branche comme le dit si bien l’inquiétant Morrigan Lugus. Bref, avec SuperGod, Ellis conclut plutôt bien une trilogie sans points communs entre elle si ce n’est cette volonté de pousser les super-héros dans leurs tous derniers retranchements. Certes, on pourra regretter que Juan Jose Ryp ne soit plus aux pinceaux ainsi que le fait que cette mini-série soit un peu trop courte, mais bon, si vous êtes fans de l’auteur britannique, cela serait tout de même dommage de passer a coté de ce SuperGod


Points Positifs :
- La thématique générale qui se dégage de cette œuvre a sa lecture, c’est-à-dire, la fameuse question : mais pourquoi l’homme, depuis la nuit des temps, a toujours eu ce besoin de s’inventer des dieux ? Une défaillance mentale propre a notre espèce ? En tous cas, encore en 2018, on peut se poser bien des questions à ce sujet…
- Le postulat de départ de SuperGod, c’est-à-dire, ces êtres surpuissants, quasiment divins, crées par l’homme et qui, bien entendu, causera leur perte.
- Bien évidement, Warren Ellis pointe du doigt cette science sans conscience, cette science qui, pourquoi pas, pourrait bien provoquer l’apocalypse.
- Les fameux super-dieux, bien entendu : ainsi, entre Krishna, celui par qui tout arrive, en passant par Maitreya sans oublier l’exceptionnel Morrigan Lugus, on a droit a quelques dieux oh combiens charismatiques !
- Une couverture sobre mais fort belle.

Points Négatifs :
- Même si Garrie Gastonny est loin de démériter, il est tout de même dommage que Juan Jose Ryp ne soit plus aux pinceaux.
- Tandis que Black Summer et No Hero flirtaient allègrement avec les 200 pages, SuperGod se contente de 120 petites pages. Forcément, le scénario est moins développé alors qu’il y avait franchement de quoi faire plus.
- Bien évidement, c’est du Warren Ellis, ce qui signifie que l’on a droit à un scénario complexe, par moments barré, ce qui déplaira a une certaine frange du public. Eh oui, on accroche ou pas…

Ma note : 7,5/10

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