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mardi 30 octobre 2018

STEAMBOY


STEAMBOY

Dans une Angleterre uchronique, au XIXe siècle, Ray Steam est le fils d’Edward et petit-fils de Lloyd, deux scientifiques inventeurs de machines à vapeur. Ils ne sont pas réapparus depuis plusieurs mois après leur départ pour l'Amérique, lorsqu'un colis contenant une boule métallique parvient au domicile de Ray et sa mère. Mais, deux hommes de la Fondation O'Hara qui financent les recherches des deux paternels, veulent s'en emparer. Ray fuit et est secouru par le scientifique Stevenson, fervent patriote. Pendant ce temps, Londres se prépare à inaugurer l'Exposition universelle où les machines à vapeur seront à l'honneur. La Fondation O'Hara a préparé un pavillon et y envoie la fille du fondateur, la jeune Scarlett. Elle est accompagnée par Simon, chargé de vendre la technologie de la fondation.


Steamboy
Réalisation : Katsuhiro Ōtomo
Scénario : Sadayuki Murai et Katsuhiro Ōtomo
Musique : Steve Jablonsky
Production : Bandai Visual, Toho
Genre : Steampunk
Titre en vo : Suchîmubôi
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 17 juillet 2004
Durée : 126 mn

Casting :
Anne Suzuki : James Ray Steam
Katsuo Nakamura : Dr. Lloyd Steam (grand-père de Ray)
Manami Konishi : Scarlett O'Hara
Masane Tsukayama : Dr. Edward Steam (père de Ray)
Ikki Sawamura : David
Kiyoshi Kodama : Robert Stephenson
Susumu Terajima : Alfred Smith
Satoru Sato : Archibald Simon
Sanae Kobayashi : Emma
Aiko Hibi : Thomas

Mon avis : Je pense ne pas me tromper en affirmant que si le nom de Katsuhiro Otomo est devenu célèbre depuis le milieu des années 80, c’est en raison de son œuvre culte, Akira, sans nul doute un des meilleurs mangas de tous les temps. Pourtant, si l’œuvre futuriste de l’auteur est un incontournable du genre et aura apporté le succès et la reconnaissance a ce dernier, force est de constater que celle-ci ne fut pas la seule, même si, il faut le reconnaitre, les autres ne furent pas du même niveau, loin de là. Et, parmi celles-ci, il y a donc ce Steamboy, long métrage d’animation qui, lors de sa sortie, au début des années 2000, était alors l’œuvre de fiction nippone ayant coutée le plus d’argent. Il faut dire que Katsuhiro Otomo, auteur plus d’une décennie plus tôt d’un autre long métrage consacré à Akira – œuvre qui permis au grand public de connaitre le manga même si elle lui reste nettement inférieure – avait énormément misé sur ce Steamboy, film d’animation a l’ambiance Steampunk et parfaitement calibré pour le public international. Sauf que, justement, le problème était peut-être ici : en effet, si, sans nul doute poussé par Bandai, Otomo n’aurait pas lissé son scénario, n’aurait pas essayé de plaire au public occidental et se serait contenter de nous pondre une œuvre typiquement nippone, sans nul doute que ce Steamboy y aurait gagné énormément en qualité. Car bon, comment dire… si en son temps, la version animé de Akira avait pécher par sa durée trop courte et, surtout, par le fait que le manga n’était pas achever a l’époque, ce qui avait nuit a sa conclusion, dans le cas de Steamboy, malgré un premier tiers plutôt bon et prometteur, la suite est horriblement décevante… Ainsi, entre un scénario qui part dans un grand n’importe quoi – mais pourquoi donc cette attaque en règle de la part de la fondation a l’encontre de la Grande Bretagne, sans aucune raison – d’indicibles longueurs qui n’en finissent pas – nous avons tout de même droit a deux tiers du film uniquement composées d’affrontements – et de quelques incohérences quant au comportement des protagonistes, il est clair qu’il est difficile de ne pas être déçu par Steamboy. Cela est fort dommage car le coté Steampunk de la chose est plaisant, que les protagonistes sont intéressants et que, pour ce qui est de l’animation, il n’y a rien à redire. Bref, avec Steamboy, Katsuhiro Otomo est donc à mille lieux de son chef d’œuvre, Akira – et encore, je parle du manga – et si vous êtes fans d’animation nippone, si ce film possède quelques qualités indéniables, il est clair qu’il est largement inférieur aux productions des Studio Ghibli ; comme quoi, n’est pas Miyazaki qui veut…


Points Positifs :
- Pour ce qui est de l’animation a proprement parlée, il n’y a rien à redire, c’est le gros point fort de Steamboy. De plus, il y a le style Otomo qui rappellera de très bons souvenirs aux fans de Akira.
- Une ambiance Steampunk du plus bel effet, ce qui, sans nul doute, ravira les amateurs. De plus, ceux qui apprécie le genre sans tout le coté un peu grand guignolesque qui en découle trop souvent.
- Des personnages plutôt sympathiques dans l’ensemble.
- Le premier tiers du film est assez réussi.

Points Négatifs :
- Une fois arrivée a la fin du premier tiers de Steamboy, la suite est beaucoup moins réussie et devient très rapidement décevante. Il faut dire qu’entre un scénario qui par dans un grand n’importe quoi et un affrontement tellement long qu’il en devient interminable, on a envie que d’une seule chose : que tout cela s’achève !
- Où est la logique que la fondation O’Hara attaque et détruise Londres ? Pour vendre des armes en montrant l’efficacité de celles-ci ? Mais franchement, c’est n’importe quoi, peut-être même un des trucs les plus débiles et incompréhensibles qu’il m’a été donné de voir !
- Des personnages qui ne cessent d’agir de manière fort singulière : principalement le père et le grand père du héros, un coup ils se détestent, un coup ils agissent ensemble !?
- Un final frustrant, quand au générique censé nous montrer ce qui arrive aux protagonistes par la suite, allez donc comprendre quelque chose…

Ma note : 5,5/10

lundi 29 octobre 2018

SEVEN


SEVEN

L'inspecteur de police William Somerset est à sept jours de la retraite. Pour sa dernière affaire, il est adjoint à son remplaçant, David Mills, un homme fraîchement marié au caractère impétueux. Les policiers enquêtent sur une série de meurtres inspirés des sept péchés capitaux, qui débute avec un homme de très forte corpulence retrouvé mort la tête dans son assiette de spaghettis, les membres attachés aux montants d'une chaise et symbolisant la Gourmandise. Mills s'occupe d'une autre affaire. Un avocat a été sauvagement assassiné avec le mot « Avarice » inscrit par terre en lettres de sang. Ils ne tardent pas à comprendre que les deux crimes sont étroitement liés. Ils trouvent des indices qui relient les meurtres entre eux, ce qui laisse à penser qu'ils ont affaire à un seul tueur en série. Ils trouvent notamment des empreintes digitales qui leur permettent de trouver un suspect. Après des recherches, ils trouvent son domicile. À son appartement, ils trouvent un homme apparemment mort attaché à son lit. Mais en pointant sa lampe torche, un des policiers découvre qu'il est encore vivant, que cela fait un an jour pour jour qu'il est attaché et qu'il a subi des sévices. Avant sa captivité, l'homme en question était un trafiquant de drogue. Il représente la paresse. Les policiers estiment donc que le tueur a planifié ses actes depuis plus d'un an.


Seven
Réalisation : David Fincher
Scénario : Andrew Kevin Walker
Musique : Howard Shore, Nine Inch Nails, David Bowie
Production : New Line Cinema
Genre : Thriller
Titre en vo : Seven
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 22 septembre 1995
Durée : 127 mn

Casting :
Brad Pitt : l'inspecteur David Mills
Morgan Freeman : l'inspecteur William Somerset
Kevin Spacey : John Doe
Gwyneth Paltrow : Tracy Mills
R. Lee Ermey : le capitaine de police
Richard Roundtree : le procureur Martin Talbot
Leland Orser : l'homme terrorisé du club qui participe contre son gré au meurtre de la prostituée
John C. McGinley : California, membre du S.W.A.T.
Julie Araskog : Madame Gould, la femme de l'avocat
Richard Portnow : le docteur Beardsley
Reg E. Cathey : le légiste qui examine l'obèse
Richard Schiff : l'avocat de John Doe
Michael Massee : le patron du club underground, interrogé après le meurtre de la prostituée
Mark Boone Junior : l'agent du FBI
Emily Wagner : la détective Sara
Daniel Zacapa : le détective Taylor
John Cassini : l'officier Davis, escortant Mills et Somerset sur le lieu du premier crime
Martin Serene : le propriétaire du Wild Bill
Pamala Tyson : la femme SDF donnant un faux témoignage
Peter Crombie : le docteur O'Neill, examinant la femme défigurée
Richmond Arquette : le livreur dans le désert
Alfonso Freeman : l'expert en empreintes digitales
Andrew Kevin Walker : le cadavre sur la première scène de crime
Bob Mack : le cadavre du gras-double
Charles S. Dutton : un policier

Mon avis : Certains films, dès leur sortis, marquent non seulement l’histoire du septième art mais aussi celle d’un genre et pour ces longs métrages, ont peut affirmer, sans exagération aucune, qu’il y a un avant et un après. Ainsi, prenons donc Seven, chef d’œuvre absolu du sieur David Fincher, sortit sur nos écrans en 1995 et qui, plus de deux décennies plus tard, n’a absolument pas pris une ride et marque toujours autant les esprits. Il faut dire que dans le genre policier, genre souvent abordé au cinéma, on ne peut pas vraiment dire que l’originalité soit de mise et que, même s’il y a eu de sacrés bons films, au bout d’un moment, qui voit un thriller a par moments l’impression de les avoir tous vus. Pourtant, avec Seven, David Fincher va beaucoup plus loin que la simple enquête policière, sort indéniablement des sentiers battus et nous offre davantage une formidable plongée dans les tréfonds de l’âme humaine et de ses horreurs qu’un simple et banal policier. Car ce tueur en série, forcément fou mais terriblement génial et méthodique qui se sent investit d’une mission divine, ce tueur, donc, aura bouleversé une production hollywoodienne jusque là bien sage, bien des films, fatalement moins intéressants, copiant à loisir dans ce Seven qui reste leur maitre à tous. Exit donc les années 80, place à l’horreur, à la décrépitude, aux sévices en tout genre et à des héros désabusés qui ne pourront en sortir tout a fait indemnes. Fincher, inspiré comme jamais et servi par une flopée d’acteurs de haute voltige – Brad Pitt, Morgan Freeman, Kevin Spacey – bouleverse donc les codes du genre, livre une vision sur cette fin de siècle franchement pessimiste – curieusement, la même que dans le Outside de Bowie, sortie la même année et dont le titre The Hearts Filthy Lesson sert de générique de fin – et se donne le luxe de nous livrer une œuvre sombre, inquiétante, oppressante et dont le final, inattendu et horrible, en aura bouleverser plus d’un. Bref, si vous êtes un fan de thrillers ou, tout simplement, de cinéma en général, Seven fait parti de ces films qu’il faut voir absolument, un chef d’œuvre quasiment sans défauts, tout simplement…


Points Positifs :
- Un des maitres étalons du genre, tout bonnement ! Et, dans le genre plus précis des films de tueurs en séries, probablement le tout meilleur. Il faut dire qu’avec Seven, nous frôlons la perfection et que, même au bout de plus de vingt ans et de multiples visionnages, celui-ci n’a rien perdu de sa force !
- Brad Pitt, Morgan Freeman, Kevin Spacey et Gwyneth Paltrow sont bien évidement pour beaucoup pour la réussite de ce film, chacun étant tout simplement parfaits dans leurs rôles respectifs.
- Oppressant, inquiétant, sombre, sans la moindre complaisance envers notre société et les multiples déviances humaines : Seven est une œuvre terrible qui peut choquer un certain public plus sensible.
- Ce final, terrible et tellement réussi !
- Un postulat de départ plutôt simple – un tueur en série qui s’inspire des sept péchés capitaux pour commettre ses crimes – mais qui n’en reste pas moins terriblement efficace.
- Un film qui aura marqué son époque et qui aura inspiré bien d’autres longs métrages, fatalement inférieurs, par la suite.
- Les fans de Bowie seront ravis de le retrouver avec The Hearts Filthy Lesson lors du générique de fin.

Points Négatifs :
- On n’échappe pas à un des poncifs les plus traditionnels du genre, c’est-à-dire, le duo composé entre un vieux et un jeune flic.
- Dommage qu’une fois passer les trois premiers meurtres, le scénario ne s’attarde guère sur les deux suivants, trop rapidement expédiés…

Ma note : 9/10

dimanche 28 octobre 2018

FREAK ISLAND – TOME 6


FREAK ISLAND – TOME 6

Takaku reprend conscience et affiche un sourire inquiétant. Aussitôt, Marie fonce sur lui pour lui planter les griffes dans le visage. Hélas pour elle, Takaku est plus rapide et a conservé sa force monumentale : le garçon l’attrape avant de se faire toucher et saute ensuite au plafond. Puis, il se laisse tomber en plein sur la mystérieuse pierre pour la détruire. Furieuse, la grand-mère le saisit et l’envoie valser contre un mur. A la surprise de la famille, Takaku se relève comme si de rien n’était et arbore toujours son sourire. Il peut alors lire la peur dans le regard des monstres, ce qui lui procure un bien fou. Il se met ensuite à courir vers les membres de la famille et leur saute par-dessus pour fuir...


Freak Island – Tome 6
Scénariste : Masaya Hokazono
Dessinateur : Masaya Hokazono
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Horreur
Titre en vo : Kichikujima vol.6
Parution en vo : 27 août 2016
Parution en vf : 03 octobre 2018
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Delcourt
Nombre de pages : 160

Mon avis : Il y a de cela sensiblement un an, je concluais ma critique du cinquième volume de ce bien singulier manga qu’est Freak Island en me demandant pourquoi je poursuivais l’expérience ? Douze mois se sont écoulés et, si je dois être tout a fait franc, je n’ai toujours pas trouvé de réponse à ma question ? Ou alors, disons que, par curiosité, je me demande comment tout cela finira ? De même, comme cela fait quelques années que je me suis lancé dans ce manga horrifique, disons que je me suis fait a celui-ci, sans rien en attendre de franchement positif si ce n’est, en quelque sorte, voir quels nouveaux délires l’auteur de la chose, le sieur Masaya Hokazono, va nous proposer ?! Ainsi, prenons donc se sixième tome de Freak Island, ni meilleur, ni tout à fait pire que ses prédécesseurs immédiats et qui nous entraine, encore plus loin, dans un défoulement de gore, de comportements bestiaux où l’on retrouve, pèle mêle, meurtres gratuits, inceste, cannibalisme et autres joyeusetés du même genre. Un grand défoulement pour les amateurs du genre, un grand n’importe quoi pour les autres, il faut le reconnaitre. Reste néanmoins, au fur et a mesure que défilent les volumes, une question non dénuée de sens a mon avis : quels sont les protagonistes les plus horribles ? Les membres de cette inquiétante famille ou bien, ces naufragés, ces prétendues victimes, capables, elles aussi, des plus indicibles atrocités ?


Points Positifs :
- Le comportement des naufragées et autres victimes de cette île qui, au fil du temps, devient de plus en plus horrifique : cannibalisme, inceste, meurtres sans raisons, ce petit monde n’a plus grand-chose à envier aux membres de la famille.
- Le coté défouloir de la chose qui ravira les amateurs du genre qui ne souhaitent pas se prendre la tête.
- Une couverture plutôt réussie dans son genre.

Points Négatifs :
- Plus les tomes défilent et plus on tombe de plus dans le grand n’importe quoi, il faut le reconnaitre.
- Encore une fois, on ne peut pas vraiment dire qu’il se soit passé énormément de choses dans cet album : Takaku possède désormais des pouvoirs, certes, mais a part fuir et peter un câble, c’est tout, quand aux prisonniers de la famille, en dehors d’un double affrontement et d’un mort, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent.
- Freak Island est tout de même destiné à un public assez complaisant avec le genre, surtout que, même dans celui-ci, il existe bien mieux…
- Les oreilles des personnages, un souci qui existe depuis le premier tome de la saga.

Ma note : 4,5/10

samedi 27 octobre 2018

MALHORNE – ANASDAHALA


MALHORNE – ANASDAHALA

Londres : le corps d’un homme assassiné est découvert dans les bas-fonds de la ville. La communauté scientifique est stupéfaite. Il s’agit d’un néandertalien, une race humaine éteinte depuis près de 40 000 ans ! Quel est ce prodige ? Europe continentale : des milliers d’hommes et de femmes disparaissent mystérieusement, rayés de la surface de la Terre. Certains d’entre eux sont retrouvés morts ou à moitié fous, une croix solaire tatouée sur le ventre. Existe-t-il un lien avec le massacre des cathares par l’Inquisition au XIIIe siècle ? Alors qu’Ilis, Franklin et leurs compagnons se sont volatilisés dans le désert turc, la quête initiée par Malhorne continue, menée simultanément par la fondation Prométhée, la police européenne et des émissaires du Vatican. Et un mot, un mythe, une réalité extraordinaire, revient sans cesse : l’Aratta. Dans ces lieux où se mêlent tous les possibles, où rôdent tous les dangers, Ilis va s’approcher de la vérité et découvrir les plus anciens secrets de l’humanité...


Malhorne – Anasdahala
Auteur : Jérôme Camut
Type d'ouvrage : Esotérisme, Historique, Aventure
Première Parution : 24 novembre 2005
Edition Poche : 12 mars 2009
Titre en vo : Malhorne – Anasdahala
Pays d’origine : France
Langue d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 704

Mon avis : Indéniablement, ce qui marquera le plus les esprits dans ce troisième tome de cette étonnante saga de Jérôme Camut qu’est Malhorne, ce sera la surprise. En effet, comment le lecteur, déjà abasourdis par les innombrables bouleversements narratifs du second volume, par tous les nouveaux protagonistes ainsi que par les révélations, mais aussi, ne l’oublions pas, tout les nouveaux mystères qui en découlent, ne pourra ne pas être totalement perdu par la première partie de cet Anasdahala au point d’y perdre quasiment tous ces repères déjà bien mis à mal jusque là. Car les faits sont là, incontestables : il m’est rarement arrivé, au cours de mes lectures, d’être a ce point balloté dans tous les sens au cours d’une saga ! Cela peut-être une bonne chose, je ne le nie pas, surtout que certaines idées de l’auteur son bonnes, mais cela ne fonctionne pas toujours et il est évidant que cette façon de faire peut en repousser plus d’un, effrayés par tant de changements ou tout bonnement perdus, voir perplexes, devant un énième changement de direction. Car pour approfondir un peu ce troisième tome de Malhorne, comment ne pas revenir sur cette fameuse première partie ? Jusque là, nous avions, au cour de la saga, eut droit a : un individu qui se réincarnait depuis des siècles dans différents corps tout en se souvenant de ses vies passées et qui c’était amusé a laisser, aux quatre coins du monde sept statues énigmatiques qui mirent la puce a l’oreille a une Fondation scientifique appartenant à un milliardaire américain décidé a mettre tous ses moyens dans la résolution de cette énigme, ensuite, le fameux Malhorne suicidé, celui-ci se réincarna curieusement dans le corps d’une fille, enlevée à la naissance par un sociologue (Franklin Adamov) et ses compagnons (en vrac, une journaliste, un prêtre, un moine tibétain etc.) qui partirent en vadrouille en pleine foret amazonienne avant que la Fondation ne les rattrape, ne fasse un massacre et laisse l’incarnation de Malhorne pour mort ; ensuite, un petit bon dans le temps et l’on se retrouve dans un monde digne de Big Brother, où chaque habitant de la planète se voit porter une puce cutanée, où un curieux hurluberlu fait le buzz sur le net en décriant les méfaits de l’humanité sur l’environnement et que le fils d’une ancienne adepte d’une secte de Malhorne retrouve, mais pas par hasard, celui-ci, bel et bien vivant, dans sa nouvelle identité, Ilis, et ne la fasse échapper des mains de la Fondation. Et là, on comprend que Malhorne n’était qu’une face d’une personnalité bien plus ancienne, du nom d’Ethen Ur Aratta, vieille de près de dix mille ans, qui avait fondé une civilisation près de l’ancienne Mésopotamie avant que celle-ci ne soit détruite, ce qui donna lieu à la légende du déluge universel. Et le récit, déjà complexe a la base, de partir dans tous les sens avec une organisation secrète existant depuis la nuit des temps, l’Aratta, dont on ne comprend pas bien s’il s’agit d’une personne, d’un lieu, d’une énergie quelconque, mais aussi, ne l’oublions surtout pas, le mystérieux Zagul, dont on entend parler depuis le premier tome, et qui vivait en pleine préhistoire. Bref, comme vous pouvez le constater, les deux premiers tomes de Malhorne étaient déjà plutôt bien fournis, mais ce n’était que le début puisque, des les premières pages de cet Anasdahala, le lecteur se prend en pleine face des néanderthaliens qui vivraient encore, des humains qui semblent venir d’un autre monde, de mystérieuses disparitions qui reviendraient sans cesse de part le monde et auxquels seraient liées les… Cathares (sic) tandis que le Vatican, lui, en saurait beaucoup plus sur le sujet que l’on pourrait le penser de prime abord. Et tout cela, c’est en gros la première partie de ce troisième tome, où l’on suit la Fondation Prométhée qui tente de résoudre tous ses mystères qui lui tombent sur le nez, mais où de nouveaux personnages font, encore, leur apparition, comme l’envoyé du Vatican où les policiers enquêtant sur les disparitions. Et là, je voue l’avoue en toute franchise, il faut s’accrocher car ce n’est pas toujours évidant à suivre, mais si l’on pouvait être dubitatif quand aux tenants et aboutissements de cette intrigue, je vous rassure tout de suite : Jérôme Camut, des la deuxième partie du roman, en ramenant sur le devant de la scène Ilis, Adamov, Milos et les autres fait le lien avec le reste de la saga, et le lecteur se surprend, une fois de plus, a ne plus pouvoir décrocher tant les révélations se font jour : vous vous demandiez ce qu’était l’Aratta ? Rassurez-vous, vous allez en avoir pour votre argent. Vous vous demandiez ce que venaient faire les Cathares la dedans, d’où pouvaient bien sortir les néanderthaliens ? Tout sera expliquer… ou presque, car toutes ces réponses, ces révélations vont tout simplement entrainer le lecteur a la recherche de nouvelles questions, encore plus primordiales que les précédentes. Et oui, il reste encore un tome ! Anasdahala est donc le digne troisième tome d’une saga qui, si elle n’est pas parfaite – ah, ces longueurs – n’en reste pas moins terriblement captivante, Jérôme Camut maitrisant tout de même son synopsis, même si, par moments, on a l’impression qu’a force de tout mélanger, il tombe un peu dans un grand n’importe quoi. Quoi qu’il en soit, une fois de plus, l’auteur va loin, très loin même, et le lecteur doit s’attendre, en plus de tout ce que j’ai put décrire précédemment, a entendre parler d’inconscient collectif, de mondes parallèles, mais aussi a remettre en cause toutes les religions, sans distinction aucune tandis qu’il saura enfin ce qu’est véritablement le Trait d’Union des Mondes. Mais tout cela n’est pas fini, loin de là, et franchement, vivement la fin du dernier tome, histoire que j’ai enfin les réponses a cette saga vraiment étonnante…


Points Positifs :
- Le plaisir, bien entendu, pour ceux et celles qui avaient apprécier les deux premiers volumes de la saga de découvrir la suite des aventures de Franklin Adamov, d’Ilis/Malhorne et des autres, surtout que, une fois de plus, Jérôme Camut, fidèle a ses habitudes, complexifie encore plus son intrigue – alors que la chose paraissait impossible – tout en maintenant un coté captivant indéniable.
- L’idée des Terres parallèles qui existent avec, a chaque fois, diverses humanités où vit un équivalent d’Ilis/Malhorne est plutôt excellente, surtout que, passer quelques dizaines milliers d’années, ces Terres sont bien différentes.
- Les nombreuses révélations apportées par Jérôme Camut sur ce qu’est l’Aratta, sur les Terres parallèles, sur les origines de ses êtres éternels qui ne cessent de se réincarner ainsi que sur ce fameux Zagul, le premier d’entre eux.

Points Négatifs :
- Jérôme Camut a d’excellentes idées, c’est indéniable, cependant,  par moments, a force d’utiliser tellement de références, de mélanger un peu tout et son contraire, il tombe un peu dans le grand n’importe quoi. Dommage car cela nuit a l’ensemble qui aurait gagné à être un poil plus sobre.
- Les longueurs, présentes depuis le premier tome, se font de plus en plus importantes et en deviennent même pénibles dans ce troisième volume de la saga.
- Encore de nouveaux protagonistes au programme tandis que certains jouent un peu les utilités voir apparaissent à peine.
- Milos, toujours aussi pénible mais bon, on finit par s’y faire au bout d’un moment…

Ma note : 7/10

SCIENCES ET AVENIR HS 195 – L’INTELLIGENCE DES ANIMAUX DOMESTIQUES


SCIENCES ET AVENIR HS 195 – L’INTELLIGENCE DES ANIMAUX DOMESTIQUES
Octobre/Novembre 2018

Sciences et Avenir HS 195 – L’intelligence des animaux domestiques
Edito : Pas si bêtes !
Rencontre : Emmanuelle Pouydebat : « Nous ne pourrons jamais nous mettre dans la tête d’un cochon »
Actualités : Les chiens, plus intelligents que les chats ?
- Le cheval se souvient de nos émotions
- Le flegme du lapin domestique
Chat : Un sauvage dans la maison
Domestication : Des scénarios complexes
Chien : Un si proche compagnon
Empathie : Un sentiment très animal
Animaux et santé
Médiation animale : Des thérapeutes pas comme les autres
KDOG : Un flair infaillible pour dépister le cancer
Reportage : L’abeille, génie des mathématiques
Animaux d’élevage : Rencontre avec les surdoués de la ferme
Reportage : En Autriche, avec les ethnologues de l’université de Vienne
Cheval : Chuchoter pour mieux se faire entendre
- Interview : Bartabas : « Sans le cheval, je serais inapte à la relation avec les humains »
Réseaux sociaux : Stars d’internet : de simples bêtes de foire ?
Pages Web

Mon avis : Je dois reconnaitre que je n’ai guère hésité lorsque j’ai découvert le sujet du dossier du dernier numéro en date du hors-série de Sciences & Avenir et qui, comme vous pouvez le constater, traitait de l’intelligence animale et, plus précisément, des animaux domestiques, c’est-à-dire, nos plus proches compagnons, ce, depuis des milliers d’années. Bien évidement, étant un amoureux des chats, principalement, ayant eu, depuis mon enfance, moult compagnons a poils ou a plumes et ayant même passé certains de mes lointains étés dans une ferme, une telle revue ne pouvait que me plaire, surtout que, accessoirement, si l’intelligence animale est souvent traitée par la science, celle des animaux domestiques l’est plus rarement. Bien entendu, dans le lot, chiens et chats ne sont pas lotis à la même enseigne et sont en tête des hits parades de ce genre d’études, même si nos amis félins ne sont pas forcément les meilleurs sujets d’expérience, dilettantes qu’ils sont, mais pour les autres… Ainsi, quelle surprise de se rendre compte que cochons, vaches ou poules sont loin d’être bêtes, que les abeilles sont des mathématiciennes nées, sans nul doutes plus douées que bon nombre d’entre nous et que même le lapin mérite d’être reconsidéré d’un autre œil. Bref, un numéro plutôt intéressant, qui ravira les amateurs de nos amis les animaux et qui ne pèche, finalement, que par le fait qu’il ne va peut-être pas au bout du sujet, celui-ci laissant parfois l’impression qu’il n’est que rapidement traité. Dommage car réhabiliter nos compagnons vis-à-vis de leurs homologues sauvages était une fort bonne idée !


Points Positifs :
- Un dossier intéressant car il revient sur bon nombre d’idées reçues vis-à-vis des animaux domestiques, très longtemps considérées comme étant moins intelligents que leurs homologues sauvages car vivant aux cotés de l’homme.
- Si le chat et le chien occupent naturellement le devant de la scène dans ce dossier, y trouver des cochons, des moutons, des vaches ou des poules en laissera, sans nul doute, plus d’un, dubitatif, or, a la lecture de cette revue, il apparait que nos amis de la ferme ne seraient pas aussi bêtes que cela…
- Des abeilles mathématiciennes ?! Un numéro décidément bourré de surprises !

Points Négatifs :
- Dommage que tout le processus de la domestication animale au fil des âges n’ai pas été davantage traité.
- L’ensemble est assez bon et plutôt intéressant, cependant, le sujet aurait mérité d’être plus approfondi.
- Pas vraiment compris le rapport entre les animaux stars d’internet et le dossier de ce numéro ?

Ma note : 7/10