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dimanche 21 mars 2021

LES DRUIDES – LE TEMPS DES CORBEAUX


LES DRUIDES – LE TEMPS DES CORBEAUX
 
Gwenc'hlan et Taran cherchent à retrouver Pa et sa famille de cannibales. Chemin faisant, ils se demandent ce qui se trame derrière cette histoire qui semble plus complexe qu’ils ne l’avaient imaginé au début. Claudius est prisonnier de Pa, sous terre, près des restes de sa femme. Le Tiern Leonin, quant à lui, s'extirpe des restes du castel d'Orient. Contre toute attente, il a survécu, malgré une main perdue qu’il a dû cautériser dans les flammes de l’incendie. Il est recueilli par la légion dirigée par Claudas des terres désertes. Celui-ci est accompagné par l’évêque Millenius, le successeur de monseigneur Verrus. Ils vont inaugurer une nouvelle église dans la forêt, mais Claudas décide de rester pour tirer l’affaire au clair. Pendant ce temps, les deux héros s’enfoncent dans les souterrains du châtelet isolé de leurs principaux suspects. Mais la réalité est bien plus complexe qu’ils ne l’avaient imaginée, et Gwenc’hlan et Taran vont aller de surprise en surprise…
 

Les Druides – Le Temps des Corbeaux
Scénario : Jean-Luc Istin
Dessins : Jacques Lamontagne
Couleurs : Jacques Lamontagne
Couverture : Jacques Lamontagne
Editeur : Soleil
Genre : Historique, Aventure, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 26 octobre 2016
Nombre de pages : 48
 
Mon avis : 
Et voila, avec ce neuvième tome, Le Temps des Corbeaux, prend fin, enfin, la saga des sieurs Jean-Luc Istin pour ce qui est du scénario et Jacques Lamontagne pour ce qui est des dessins, je veux, bien entendu, parler des Druides et, ma foi, en toute sincérité, la première chose que j’ai envie de dire, c’est qu’il était grand temps ! En effet, cette saga que l’on nous présentait, au tout début, comme étant une œuvre semi-historique qui s’inspirerait grandement du chef d’œuvre du regretté Umberto Ecco, Le Nom de la Rose – superbement porté à l’écran avec le tout autant regretté Sean Connery – s’était très rapidement perdu dans des délires celtiques davantage destiné à satisfaire les amateurs de légendes bretonnes que les férues d’Histoire. Qui plus est, cette BD, conventionnelle au possible et sans grande originalité, aura alterné entre de trop rares tomes plus ou moins réussis et d’autres, nettement plus nombreux, bien plus moyens voir pire. Une déception, donc, tout juste destinée aux fans du genre pas très regardants quand à la qualité d’une œuvre loin de faire l’unanimité. Pourtant, après un premier cycle qui avait alterné les hauts et les bas, le second, qui avait fort mal démarré, comme on peut le voir ici, nous avait fortement étonnés grâce à un sursaut qualitatif innatendu dans le tome précédent, Les Secrets d’Orient. De quoi nous laisser espérer que la série s’achèverait sur une bonne note ? C’était, forcément, aller un peu trop vite en besogne comme nous l’a si bien rappeler cet ultime tome… En effet, Le Temps des Corbeaux sera venu nous rappeler, de la plus cruelle des manières, à quel point on ne pouvait pas faire confiance en cette saga des sieurs Istin et Lamontagne – même si ce dernier, dans cet ultime volume, s’en sort plus ou moins correctement – et le scénario, qui avait pris précédemment un virage si prometteur de retomber dans des travers dont on se serait bien passé. Ainsi, n’allez guère chercher une quelconque logique au comportement de certains des protagonistes, principalement nos héros qui se renient totalement dans cette conclusion, de même, n’allez pas croire que l’on saura ce qu’il est advenu de Sean Connery, euh, pardon, de Gwenc'hlan, on ne le saura jamais. Expédié à la va vite, sans grandes explications, ce second cycle se termine presque comme il avait débuté, c’est-à-dire, moyennement, quand aux révélations que l’on attendait, disons que celles-ci pèchent un peu par un manque certain de crédibilité. Bien évidement, si vous êtes fans de ce genres d’œuvres sans prises de têtes – comme nous en proposent souvent une certaine bande dessinée française – alors, Les Druides, éventuellement, pourront vous plaire, cependant, si ce n’est pas le cas, si, pour vous, une BD doit être davantage qu’une simple série Z, quel que soit son origine ou son genre, alors, vous pourrez fuir sans problème cette saga celtique sans grand intérêt. Et dire que je me la suis procurée dans son intégralité, pauvre fou…
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion plutôt singulière au vu des révélations que l’on apprend à la lecture de ce tome mais qui conviendra, éventuellement, a celles et ceux qui se seront contenté de prendre cette BD pour ce qu’elle est, c’est-à-dire, un passe temps sans la moindre prise de tête et sans grande prétention…
- Pour ce qui est des dessins, Jacques Lamontagne livre, ici, une bonne prestation et confirme les progrès qu’il avait effectués dans les derniers tomes de la saga.
- Si vous êtes un fanatique des légendes bretonnes et si vous ne jurez que par la bande dessinée franco belge actuelle, alors, se nouveau tome des Druides vous conviendra parfaitement. Ce n’est certes pas un incontournable absolu mais bon, vu que les éléments qui vous plaisent sont au rendez vous…
 
Points Négatifs :
- Une conclusion, finalement, à la hauteur de ce que aura été cette saga depuis ses débuts, c’est-à-dire que quelques bonnes choses auront côtoyé allègrement d’autres franchement mauvaises et que, finalement, les bons tomes se seront fait bien trop rares…
- Il n’y a pas de mauvaises idées dans l’ensemble, cependant, je trouve que tout cela est plutôt mal amené et expédié un peu trop rapidement selon moi, comme si les auteurs étaient pressés de passer a autre chose.
- Des protagonistes principaux de plus en plus éteints au fil des volumes, le pire étant, Gwenc'hlan, ce qui est un comble – surtout que son apprenti est tellement inintéressant qu’il ne tient pas la comparaison.
- Qui plus est, nos deux héros se comportent de bien étrange façon vers la fin, surtout quand on se souvient de tout ce qu’ils avaient fait auparavant…
- Quid du sort de Gwenc'hlan ? On ne le saura jamais !
- Jusqu’au bout, Les Druides sera resté comme étant une saga beaucoup trop conventionnelle dans son traitement et sans grande originalité. A réserver, donc, aux fans absolus du genre.
 
Ma note : 6/10

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