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mercredi 3 juin 2020

REQUIEM CHEVALIER VAMPIRE – LE COUVENT DES SOEURS DE SANG


REQUIEM CHEVALIER VAMPIRE – LE COUVENT DES SOEURS DE SANG

Djebel Madhbah, La Montagne de Dieu, Terre Sainte, 1332. Une armée de Croisés se trouve au pied du Mont Sacré. Dans un de ses profonds contreforts, une étrange mélodie s'élève au dessus des chevaliers casqués. Le plus docte d'entre-eux s'exclame : « C'est la trompette de Dieu ! » et se met à citer les Textes du Très-Grand : « Comme l’apparition du Seigneur dans l'Exode, il y eut des tonnerres, des éclairs et une épaisse nuée dans la montagne... Le son de la trompette retentit fortement : et tout le tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d'épouvante ». L'homme qui conduit la troupe, le Seigneur Barbarossa, lâche alors, le visage plein de rage, qu'il ne s'agit que du vent. Lui et son armée sont venus s'emparer de l'Arche, qui a échappé aux Israélites et qui est sur le point d'être prise par de vils Sarrasins. Quelques instants après, la bataille fait rage et les croisés du Christ finissent par mettre leurs ennemis en pièces. Bientôt, ils gagnent une gigantesque crypte qui abrite l'Arche d'Alliance et le Thurim, objet sacré qui permet d'en libérer la puissance divine. L'énergie qui se propage alors brûle littéralement tous les hommes, sauf Barbarossa. Car ce marteau magique appartenait à Lucifer avant qu'il ne soit chassé du Paradis et ceux qui lui obéissent en sont immunisés...


Requiem Chevalier Vampire – Le Couvent des Sœurs de Sang
Scénario : Pat Mills
Dessins : Olivier Ledroit
Couleurs : Olivier Ledroit
Couverture : Olivier Ledroit
Editeur : Glénat
Genre : Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 14 novembre 2018
Nombre de pages : 56

Mon avis : Septième volume de Requiem Chevalier Vampire et, comme il est de coutume depuis le début de la saga, les premières pages nous replongent quelques siècles en arrière, ici, à l’époque où les Chevaliers Teutoniques d’Heinrich Barbarossa écumaient la Terre Sainte à la recherche de l’Arche d’Alliance. Et il me faut noter une petite déception, si le futur Thurim est toujours aussi impitoyable et emprunt d’un sadisme à toutes épreuves, il est dommage que le combat entre ses chevaliers et les cavaliers Sarrazins aient été aussi rapidement expédiés. Celui-ci aurait amplement mérité d’être approfondi, au lieu de quoi, on a droit à quelques misérables cases. Mais bon, la suite nous fera vite oublier cette légère déception… En effet, dans le volume précédent, nous avions laissé Requiem alors qu’il pénétrait dans le Couvent des Sœurs de Sang, le lieu où le sang destinée aux habitants de Necropolis est collecté et raffiné. Une fois de plus, Ledroit s’en donne à cœur joie avec l’architecture gothique et torturée du lieu, mais également avec les divers nouveaux personnages de ce septième tome : nonnes impitoyables à l’attirail SM, Dystopiens à l’apparence reptilienne tout aussi maléfiques et impitoyables que les vampires, il y a de quoi être gâté. Tout comme l’intrigue qui alterne entre le fameux couvent et le camp Dystopiens où se réunissent Dracula et la Reine – qui de faux-airs de la célèbre Reine Elisabeth. Ainsi, tandis que Requiem et Sabre – qui effectue ici son retour après son apparition haute en couleur dans le cinquième volet de la saga – ont toutes les difficultés du monde face aux nonnes et, surtout, à l’effroyable Mère Supérieure, la réunion au sommet entre les dirigeants des deux Etats tourne rapidement au jeu de dupes et à l’hostilité déclarée, au point que la guerre éclate. Mais c’est bien évidemment du coté de Requiem qu’il faut se tourner pour ce qui est de l’événement majeur de ce septième tome : apparemment tué par la Mère Supérieure, celui-ci, se voit offrir la possibilité de revenir à la non vie, s’il laisse la place à Thurim. N’ayant pas le choix, ce dernier prend alors possession du corps de notre héros, et son retour est un véritable carnage dans le couvent, tant sa maîtrise du combat est parfaite. Mais Heinrich n’a pas dit son dernier mot et tante tout afin de reprendre le contrôle, surtout que, pendant ce temps là, Rebecca est en danger dans l’antre d’Otto. Bref, ce septième tome est d’une violence rarement atteinte dans la série, et pourtant, les précédents volumes allaient déjà assez loin dans le gore. Bien évidemment, la présence de Thurim y est pour beaucoup, et la lutte interne entre celui-ci et Requiem promet énormément pour la suite. De même que le sort de Dracula et des siens, visés par un sombre complot et qui voit se liguer contre lui tous les autres royaumes de Résurrection. La série est toujours aussi bonne, et ce, tant du point de vue du scénario que des dessins et le lecteur n’a qu’une hâte, connaître les tenants et aboutissements de l’intrigue. Bref, vivement la suite !


Points Positifs :
- Un tome peut-être un poil moins marquant que ses prédécesseurs mais qui, dans l’ensemble, reste suffisamment réussi pour satisfaire les amateurs de la saga. Il faut dire que l’on retrouve avec plaisir un univers, des protagonistes et une intrigue qui sont toujours aussi plaisants à suivre et que, au bout de tant d’albums, on est vraiment curieux de voir comment tout cela va s’achever…
- Toute la partie qui se déroule dans le Couvent est fort réussie, on retrouve avec plaisir ce bon vieux Sabre – un peu de légèreté ne fait pas de mal – quand a la rencontre entre Dracula et la Reine de la Dystopie, franchement, c’est un pur régal.
- Les dessins d’Olivier Ledroit, bien entendu. Mais bon, ce n’est pas vraiment une surprise tant l’artiste et reconnu pour son immense talent et livre à nouveau une fort belle prestation. Quand a ses dessins des personnages féminins, ma foi, que dire ?!
- Un bel hommage au Jardin des Délices de Jérôme Bosch de la part de Ledroit.
- Encore une fois, une fort belle couverture.
- Une excellente réédition de la saga par les éditions Glénat.

Points Négatifs :
- Pour être tout à fait franc, je ne suis pas vraiment fan de Thurim : trop violent, trop basique dans son comportement, un langage vulgaire sans intérêt… mouais, Heinrich est nettement plus intéressant…
- Bon, comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes, certains risquent de ne pas accrocher à cet univers loin d’être franchement original, à ces protagonistes caricaturaux au possible, a ces dialogues un peu limite et a cet humour un peu beauf par moments. Par contre, si vous êtes fans du genre, si vous souhaitez lire une œuvre oh combien jouissive et qui vous fera passer un bon moment, alors, Requiem est fait pour vous !

Ma note : 7,5/10

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