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dimanche 7 juin 2020

REQUIEM CHEVALIER VAMPIRE – LA REINE DES ÂMES MORTES


REQUIEM CHEVALIER VAMPIRE – LA REINE DES ÂMES MORTES

Le couvent du sang est attaqué. Lorsqu’il est enfin prévenu, Sabbat se doute qu’il s’agit de Requiem. Afin de l’éliminer, il lui envoie sa moitié, Leah, un énorme babouin, qui prend l’apparence d’une belle et jeune vampire afin de se jouer facilement de sa cible. Requiem n’est plus dans le couvent, il est en fait dans le donjon de son ancien ami, Otto, et cherche à tout prix à libérer celle qu’il aime, la douce Rebecca. Cependant, les deux vampires ne peuvent s’empêcher de régler la situation en se battant. Le combat est violent et tourne rapidement à l’avantage d’Otto, qui blesse gravement Requiem. De son côté, Rebecca a profité de l’inattention du vampire pour saisir une des nombreuses armes qu’il collectionne chez lui. Elle lui tire alors une flèche sur lequel une pointe en argent est fixée. Otto la reçoit en pleine poitrine, il commence alors à terriblement souffrir, mais plutôt que de se laisser expulser, il enfonce sa main dans son poitrail et retire le précieux métal. Rebecca en profite une nouvelle fois pour s’enfuir. Au gré des couloirs, elle élimine les sbires d’Otto…


Requiem Chevalier Vampire – La Reine des Âmes Mortes
Scénario : Pat Mills
Dessins : Olivier Ledroit
Couleurs : Olivier Ledroit
Couverture : Olivier Ledroit
Editeur : Glénat
Genre : Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 décembre 2008
Nombre de pages : 56

Mon avis : Indéniablement, ce huitième volume de Requiem Chevalier Vampire est le moins bon de la saga depuis ses débuts. Voilà, le constat est posé, d’entrée de jeu, sans temps morts, mais bon, après tout, pourquoi perdre du temps et laisser planer le suspens ? Autant aller droit au but immédiatement et essayer d’expliquer le pourquoi du comment… Ainsi, après le traditionnel prologue qui met en avant, cette fois-ci, une scène de la vie d'Aleyster Crowley, de sa femme et de leur culte au dieu Aiwass, ce huitième tome se contente, avec plus ou moins de succès, d’achever les intrigues du volume précédent. Ainsi, nous avons droit au combat entre Requiem et Otto, dont l’enjeu est, bien entendu, la survie de Rebecca, sauf que celui-ci, plutôt que d’être spectaculaire, a plus tendance a nous faire rire, les auteurs mettant l’accent sur le désarroi de l’ancien officier SS qui voit sa prestigieuse collection d’armes partir en fumée. Cet humour, bien entendu, n’est pas une première dans Requiem, et s’il fonctionne plutôt bien dans l’ensemble, par moments, il prend un peu trop le pas sur le récit a proprement parler et le coté franchement potache de celui-ci ne tombe pas toujours juste, ce qui est, de mon point de vu, le cas ici. La seconde partie de ce huitième tome nous présente quelques nouveaux protagonistes qui vont s’opposer à Requiem, en particulier la sublime et sexy Leah, mais fait revenir également, sur le devant de la scène, quelques anciens personnages un peu perdu de vu : on retrouve ainsi l'Archi-Hiérophante qui dévoile un peu plus ses plans contre Dracula. Mais c’est surtout Aleyster Crowley et sa nouvelle méthode pour faire revenir Thurim à la place d'Heinrich, qu'il trouve trop mou à son goût, qui est mise en avant, un Thurim qui, au passage, reprend le contrôle par moments est reste, au demeurant, toujours aussi détestable... Quoi qu’il en soit, scénaristiquement, tout cela n’est pas très marquant et l’ensemble fait que l’on se retrouve avec un album au rythme assez lent et qui donne l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose… Reste, bien entendu, la partie graphique qui, Olivier Ledroit oblige, reste toujours aussi somptueuse : de ce point de vu là, vous ne serrez pas déçus, c’est un fait incontestable, mais bon, aussi magnifiques soient les dessins de Requiem Chevalier Vampire, il ne faudrait pas que l’intrigue ne s’enlise dans des apartés pas forcément utiles et retrouve un peu de son clinquant initial, car bon, il serait dommage qu’après des débuts aussi excellents, la déception ne soit au rendez vous…


Points Positifs :
- Même si ce huitième tome est, incontestablement, moins réussi que ses prédécesseurs, il n’en reste pas moins suffisamment bon pour satisfaire les fans de la saga. Il faut dire que ces derniers retrouveront avec plaisir la suite des péripéties de leurs protagonistes préférés et que, scénaristiquement parlant, Patt Mills leur réserve encore quelques surprises…
- La mise en avant d’Aleyster Crowley, l’apparition de Leah sous sa forme vampirique et, bien entendu, celle du Général Salem dont les pouvoirs sont plutôt particuliers : il se nourrit d’orgasmes !
- L’humour est sans nul doute trop présent dans ce tome, cependant, quelques scènes méritent le détour comme celle de la défaillance sexuelle de Sabre, bien entendu.
- Les dessins d’Olivier Ledroit, bien entendu. Mais bon, ce n’est pas vraiment une surprise tant l’artiste et reconnu pour son immense talent et livre à nouveau une fort belle prestation. Quand a ses dessins des personnages féminins, ma foi, que dire ?!
- Encore une fois, une fort belle couverture.
- Une excellente réédition de la saga par les éditions Glénat.

Points Négatifs :
- Trop d’humour tue l’humour et, en toute sincérité, ici, le coté potache et grand n’importe quoi prend un peu trop le pas sur le récit à proprement parler. Certes, l’ensemble n’est pas désagréable, cependant,  ce coté décalé fait que certaines scènes marquantes – je pense, bien entendu, au combat entre Heinrich et Otto – ne le sont pas autant qu’elles devraient l’être…
- Ce n’est pas la première fois que je le dit mais je ne suis franchement pas fan de Thurim : franchement, c’est un vrai connard sans intérêt ce type !
- Bon, comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes, certains risquent de ne pas accrocher à cet univers loin d’être franchement original, à ces protagonistes caricaturaux au possible, a ces dialogues un peu limite et a cet humour un peu beauf par moments. Par contre, si vous êtes fans du genre, si vous souhaitez lire une œuvre oh combien jouissive et qui vous fera passer un bon moment, alors, Requiem est fait pour vous !

Ma note : 7/10

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