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mardi 23 juin 2020

HOKUTO NO KEN – TOME 13


HOKUTO NO KEN – TOME 13

A la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles et les sans défense. Ken apprend de la bouche de Leia comment Shachi est devenu un monstre d’ambition après avoir appris le Hokuto, mais aussi que les trois Rashô, les hommes les plus forts du continent, sont des maîtres de cet art martial. Malgré son amour pour lui, la jeune femme demande donc à Ken de l’arrêter, même si le seul moyen pour cela serait de le tuer. Mais Ken lui demande de ne pas renoncer : il lui ramènera Shachi, vivant... Ce dernier, de son côté, se présente devant Han, le plus faible des trois Rashô qui dirigent le pays. Déguisé en loqueteux, il dit être venu lui offrir Lynn, mais Han détecte son aura de combattant et le démasque. Un court combat s’engage mais Shachi n’est vraiment pas à la hauteur. Pourtant, le jeune homme l’avait prévu et évite de se faire tuer grâce à une plaque en fer placée sous ses vêtements. Laissant Lynn aux mains du Rashô, Shachi s’enfuit alors, prédisant au dirigeant que la jeune fille amènera la mort sur lui. Han ne comprend pas mais n’a pas vraiment le temps de se poser des questions car Ken est déjà là. Le combat s’engage, et Han comme Kenshiro vont devoir dépasser leurs limites...


Hokuto no Ken – Tome 13
Scénariste : Buronson
Dessinateur : Tetsuo Hara
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre en vo : Hokuto no Ken vol.13
Parution en vo : 08 janvier 1988
Parution en vf : 07 octobre 2015
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kazé Manga
Nombre de pages : 368

Mon avis : Dois-je encore vous le dire ? Oui, dois-je encore vous rappeler, pour la énième fois, que Hokuto no Ken, le cultissime manga du duo composé de Buronson pour le scénario et de Tetsuo Hara pour les dessins aurait dut s’achever avec la mort du puissant et charismatique Raoh, point d’orgue absolu d’un premier cycle tout simplement proche de la perfection et que, en toute sincérité, le second, lui, est des années lumières, qualitativement parlant, de son prédécesseur ? Non, je pense que c’était inutile mais bon, que voulez vous, comment aurais-je put ne pas revenir, une fois de plus, sur ce bien triste constat. Cependant, je ne rappellerais pas, ici, tout ce qui m’aura déplu dans ce second cycle de Hokuto no Ken, un arc narratif avec de bons moments – je ne le nie pas – de très bons protagonistes – c’est un fait – mais bourré de trop de défauts pour satisfaire totalement les fans. Le souci, car il y en a un, énorme au demeurant, c’est que la suite, elle, fut… comment dire… encore pire, car oui, aussi incroyable que cela puisse paraitre, il y en eut une et alors que les auteurs avaient l’occasion, pour la seconde fois, d’en finir avec les aventures de Kenshiro, comme on peut le voir dans le premier quart de cet album qui marque la fin du combat entre notre héros et Kaioh, combat oh combien spectaculaire et qui s’achève, comme d’habitude, avec tout ce petit monde qui pleure et regrette ses actes tout juste avant de mourir, Buronson et Hara décidèrent, alors que nous n’avions strictement rien demander, de poursuivre le manga ! Une décision catastrophique ? Oui, c’est une évidence car bon, comment dire… ce fils de Raoh sortit de nulle part et que notre héros prend sous son aile, franchement, on s’en moque un peu, de même que cette histoire d’ancien sous-fifre devenu calife a la place du calife et qui exploite, jusqu’à la mort, de pauvres bougres dans son exploitation agricole. On passera rapidement sur cette intrigue pas intéressante pour un sou pour retrouver, un peu – mais un tout petit peu – le sourire avec une autre histoire de royaume montagnard où un monarque mourant se désespère de la lutte de succession à venir entre ses trois fils. Cela tombe bien, Ken – et le fils de Raoh qui ne sert à rien – passait par la et va lui filler un coup de main. Bref, vous l’avez compris, nous sommes loin, très loin même des heures de gloire de la série et, au vu de ces mini-arcs narratifs sans grand intérêt, même le second cycle, pourtant loin d’être parfait, apparait pétrit de qualités, c’est pour dire ! Fort heureusement, nous approchons à grand pas de la fin, le problème, c’est que celle-ci verra la qualité du manga plonger encore davantage dans la médiocrité, comme si, a force d’étirer, encore et encore leur création, les auteurs de Hokuto no Ken nous ferraient boire le calice jusqu’à la lie…


Points Positifs :
- Je l’ai bien critiqué ce second cycle de Hokuto no Ken, ce, à juste raison, cependant, sa conclusion est, sans être géniale, acceptable et, au moins, ici, nous avions encore un Kenshiro opposé a des adversaires puissants et charismatiques, ce qui ne sera plus le cas par la suite. Bref, un final correct pour un cycle loin d’être parfait mais dont on pouvait encore en tirer quelque chose.
- L’intrigue avec le royaume où le roi, mourant, demande de l’aide à Kenshiro en raison de ses problèmes de successions n’est pas exceptionnelle mais se laisse lire…
- Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara, malgré son style assez particulier, livre une prestation fidèle à sa réputation, c’est-à-dire, excellente. Sur ce point, au moins, on ne peut pas critiquer le manga.
- Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous serez nettement plus réceptif à ce manga.
- Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins respectueuses du matériel originel.

Points Négatifs :
- Pour la seconde fois, Buronson et Hara tenaient une occasion d’achever leur manga, or, ils n’en firent rien et la suite ne viendra que confirmer que, a force d’étirer, encore et encore, leur création inutilement, celle-ci tombera dans une médiocrité pour le moins crasse qui nous fera regretter les heures de gloire de la saga…
- Kaioh, le grand méchant de la mort qui tue, le mec complètement insensible et sans pitié envers ses adversaires qui meurt, la larme à l’œil, dans les bras de Hyoh… Mouais, un grand bof !
- Les explications quand aux pouvoirs du Hokuto originel sont, pour le moins, ridicules.
- Mais c’est quoi ce fils de Raoh sortit de nulle part !?
- Kenshiro est tellement puissant qu’il n’a plus, désormais, d’adversaires a sa mesure. Alors, a quoi bon !?
- Une espèce de troisième cycle pour le moins bancal et qui débute par une intrigue tellement médiocre – l’ancien sous-fifre de Raoh, devenu grand manitou local – qu’elle en devient navrante pour les auteurs qui semblent, ici, naviguer totalement a vu. Au passage, la suite, avec le souverain mourant, est plus intéressante mais est loin de marquer les esprits, loin de là…
- Bien entendu, Hokuto no Ken est un manga d’une violence rare et assez particulier, ce qui ne plaira pas à tout le monde.

Ma note : 6/10

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