Pages

mardi 25 juin 2019

THE BOYS – TOME 5


THE BOYS – TOME 5

P'tit Hughie encaisse bien mal les récents événements. Il choisit de faire une pause dans son engagement auprès des Boys. Contrairement à ce qu'il pensait, son moral ne s'améliore pas. Reparti dans son Ecosse natale pour se ressourcer, il essaie de se rabibocher avec Stella, tout en apprenant plus sur Butcher. Ce dernier et ses Boys ne se reposent pas. Ils savent que le Protecteur et les autres membres des Sept se préparent en secret contre eux. Le leader des super héros a l'intention de doubler le consortium militaro-industriel Vought American et de s'emparer de la Maison Blanche. Le Protecteur à des troubles psychologiques et sa double personnalité a notamment conduit à la mort de la femme du Butcher. Celui-ci est de plus en plus dans le viseur de la direction de la CIA, qui ne cautionne pas ses actions. Butcher ronge son frein, attendant le moment idéal pour débuter la confrontation contre le Protecteur...


The Boys – Tome 5
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Darick Robertson, John McCrea, Keith Burns, Russ Braun
Encrage : Keith Burns, John McCrea
Couleurs : Tony Avina
Couverture : Darick Robertson
Genre : Super-Héros
Éditeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : The Boys – Vol 5
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 20 mars 2012
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 14 juin 2017
Nombre de pages : 400

Liste des épisodes
The Boys 48-59
Butcher, Baker, Candlestick Maker 1-6

Mon avis : Mine de rien, nous approchons a grand pas, avec ce cinquième tome, de la conclusion de cet excellent série oh combien irrévérencieuse du sieur Garth Ennis, je veux bien évidement parler de The Boys. Et, première bonne nouvelle : après un quatrième volume légèrement en retrait, si on doit le comparer a ses prédécesseurs, force est de constater que cet avant dernier album de la saga renoue allègrement avec les plus heures de cette dernière… et, pour être plus précis, d’une manière différente mais tout aussi efficace ! En effet, dans ce gros volume – sensiblement 400 pages, ce qui n’est pas rien – Ennis nous fait tout un tas de révélations sur le passé de certains de ses protagonistes : celui de Mallory, ancien chef des petits gars, ce qui nous permet au passage d’avoir une version des Invaders de chez Marvel, mais aussi et, surtout, celui de Butcher ! Et là, bien évidement, c’est un peu la cerise sur le gâteau de ce cinquième tome car si l’on avait compris depuis longtemps pourquoi notre irascible anglais en voulait énormément au Protecteur – une perte cruelle, comme cela avait été le cas pour Hughie – revenir sur la jeunesse de Butcher, découvrir a quel point cette dernière fut difficile, en raison de la violence de son père, puis le voir rencontrer l’amour, toucher enfin au but du bonheur avant que tout ne s’écroule est, non seulement captivant mais aussi et surtout, terriblement bien écrit. Une pure merveille que cette mini-série en six épisodes de la part de Garth Ennis. Ajoutons à cela la première perte du coté des petits gars, un des membres des Sept qui se fait massacrer par Butcher et un traitement fort intelligent de la Guerre des Malouines – conflit entre la Grande-Bretagne et l’Argentine du début des années 80 et qui est plutôt méconnu de nos jours – et l’on obtient un album qui, s’il n’est pas parfait – en raison d’un des dessinateurs qui n’est franchement pas au niveau des autres et d’une certaine tendance au bavardage par moments – n’en reste pas moins bon, très bon même ! Espérons maintenant que la conclusion sera à la hauteur du reste de la série…


Points Positifs :
- Nous avons enfin droit aux origines de Butcher et, ma foi, non seulement celles-ci sont à la hauteur de nos espérances mais, surtout, Garth Ennis réussit la gageure de nous livrer, par le biais d’une mini-série, un récit a la fois captivant, touchant et terriblement intelligent.
- Le massacre de Jack de Jupiter par Butcher est un pur régal !
- Les origines de Mallory sont un moyen pour Ennis de nous livrer sa version des Invaders de chez Marvel.
- Le traitement fort intelligent de la Guerre des Malouines, conflit méprisé et oublié de nos jours…
- La mort du chien de Butcher, inattendue et qui marque les esprits.
- Darick Robertson livre, comme à son habitude, une excellente prestation aux dessins. Petite mention à Keith Burns et Russ Braun qui sont assez corrects.

Points Négatifs :
- Je ne suis franchement pas fan du style de John McCrea, mais alors, pas du tout !
- Trop de dialogues tuent les dialogues et même si je n’ai pas grand-chose contre eux, en temps normal, comment ne pas reconnaitre que, par moments, dans cet album, ces derniers sont tellement nombreux qu’ils cassent un peu le rythme ?!

Ma note : 8,5/10

dimanche 23 juin 2019

GAME OF THRONES – SAISON 5


GAME OF THRONES – SAISON 5

À Port-Réal, la famille Lannister pleure la mort de Tywin ; Cersei blâme son frère Jaime d'avoir permis la mort de son père en libérant Tyrion. Dans l'ombre, les Tyrell commencent à envisager d'écarter la régente du pouvoir. Tyrion a fui à Pentos grâce à Varys, qui a déjà un plan : rejoindre Meereen et soutenir la cause de Daenerys. Mais celle-ci voit la politique la rattraper alors qu'elle ne contrôle plus ses dragons : une faction rebelle commence à s'en prendre aux Immaculés et plusieurs seigneurs exigent qu'elle rouvre les arènes de combat en échange de leur soumission. Sansa suit Petyr Baelish, qui confie Robin Arryn à un petit seigneur du Val avant de partir loin de l'influence de Cersei. Au Mur, Jon Snow reçoit une mission délicate de la part de Stannis Baratheon : persuader Mance Rayder de le reconnaître comme roi et de mener à ses côtés les Sauvageons vers Winterfell. Mance refuse et est condamné au bûcher. Peu avant qu'il ne périsse dans les flammes, Jon décide d'abréger ses souffrances en le perçant d'une flèche.


Game of Thrones – Saison 5
Réalisation : David Benioff et D. B. Weiss
Scénario : David Benioff et D. B. Weiss, d’après l’œuvre de George R. R. Martin
Musique : Ramin Djawadi
Production : Grok! Studio, Home Box Office (HBO), Management 360, Generator Entertainment, Bighead Littlehead
Genre : Fantasy, Drame
Titre en vo : Game of Thrones – Season 5
Pays d’origine : Etats-Unis
Chaîne d’origine : HBO
Diffusion d’origine : 12 avril 2015 – 14 juin 2015
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 53 minutes

Casting :
Peter Dinklage : Tyrion Lannister
Nikolaj Coster-Waldau : Jaime Lannister
Lena Headey : Cersei Lannister
Emilia Clarke : Daenerys Targaryen
Kit Harington : Jon Snow
Stephen Dillane : Stannis Baratheon
Sophie Turner : Sansa Stark
Maisie Williams : Arya Stark
Iain Glen : Jorah Mormont
John Bradley-West : Samwell Tarly
Liam Cunningham : Davos Mervault
Michiel Huisman : Daario Naharis
Nathalie Emmanuel : Missandei
Aidan Gillen : Petyr Baelish, dit « Littlefinger »
Gwendoline Christie : Brienne de Torth
Alfie Allen : Theon Greyjoy
Jerome Flynn : Bronn
Carice Van Houten : Mélisandre d'Asshaï
Iwan Rheon : Ramsay Bolton
Hannah Murray : Vère
Tom Wlaschiha : Jaqen H'ghar
Natalie Dormer : Margaery Tyrell
Dean-Charles Chapman : Tommen Baratheon
Indira Varma : Ellaria Sand
Kristofer Hivju : Tormund, dit « Fléau-d'Ogres »
Conleth Hill : Varys
Michael McElhatton : Lord Roose Bolton
Joel Fry : Hizdahr zo Loraq
Jacob Anderson : Ver Gris
Ian McElhinney : Ser Barristan Selmy
Nell Tiger Free : la princesse Myrcella Baratheon
DeObia Oparei : Areo Hotah
Keisha Castle-Hughes : Obara Sand
Jessica Henwick : Nymeria Sand
Rosabell Laurenti Sellers : Tyene Sand
Alexander Siddig : le prince Doran Martell
Toby Sebastian : le prince Trystane Martell
Brenock O'Connor : Olly
Ben Crompton : Eddison Tollett
Owen Teale : Ser Alliser Thorne
Ian Beattie : Ser Meryn Trant
Roger Ashton-Griffiths : Lord Mace Tyrell
Julian Glover : Grand Mestre Pycelle
Anton Lesser : Qyburn
Jonathan Pryce : Le Grand Moineau
Eugene Simon : Lancel Lannister
Will Tudor : Olyvar
Finn Jones : Ser Loras Tyrell
Ian Gelder : Kevan Lannister
Hannah Waddingham : Septa Unella
Diana Rigg : Olenna Tyrell
Nell Williams : Cersei Lannister jeune
Jodhi May : Maggy la Grenouille
Hafthór Júlíus Björnsson : Ser Gregor Clegane
Michael Condron : Bowen Marsh
Daniel Portman : Podrick Payne
Tara Fitzgerald : la reine Selyse Baratheon
Kerry Ingram : la princesse Shireen Baratheon
Charlotte Hope : Myranda
Elizabeth Webster : Lady Walda Bolton
Brian Fortune : Othell Yarwyck
Dominic Carter : Janos Slynt
Birgitte Hjort Sørensen : Karsi
Ian Whyte : Wun Weg Wun Dar Wun
Ciarán Hinds : Mance Rayder
J. J. Murphy : Ser Denys Mallister
Faye Marsay : l'orpheline Sans-Visage
Sarine Sofair : Lhara
Will O'Connell : Todder
Reece Noi : Mossador
Adewale Akinnuoye-Agbaje : Malko
Enzo Cilenti : Yezzan zo Qaggaz
Lino Facioli : Lord Robin Arryn
Rupert Vansittart : Lord Yohn Royce
Tim Loane : un Marcheur Blanc
Richard Brake : le Roi de la nuit
Ross O'Hennessy : le Seigneur des Os
Ali Lyons : Johnna, fille de Karsi
Karla Lyons : la sœur de Johnna
Zahary Baharov : Loboda
Gary Oliver : Ternesio Terys
Oengus MacNamara : l'homme mince
Mark Gatiss : Tycho Nestoris
Morgan C. Jones : le capitaine de Braavos
Nicholas Boulton : Speaker de la fosse
Murray McArthur : un ancien Sauvageons
Stella McCusker : Vieille Dame

Mon avis : Indéniablement, cette cinquième saison de Game of Thrones marque un tournant majeur dans la saga puisque, en effet, avec son final, oh combien traumatisant pour bon nombre de spectateurs qui seront resté dans l’expectative quand au sort de l’un des protagonistes – Jon Snow pour le citer – la série était arrivée, grosso modo, au même point que la saga romanesque du sieur George R. R. Martin – saga dont, malheureusement, on attend la suite depuis huit ans, l’auteur étant, comme chacun, un sacré feignant… Forcément, même s’il existait de nombreuses différences entre les romans et la série, plus ou moins acceptables, les auteurs de Game of Thrones pouvaient, jusque là, s’inspirer fortement du matériel original, se permettant de broder, a leur convenance, sur tels points de détails. Vous l’avez compris, avec la conclusion de cette cinquième saison, les choses ne seront plus les mêmes et, par la suite, les sieurs David Benioff et D. B. Weiss, n’auront plus, en tant que matériel, que les grandes lignes décidées par Martin quand au final de sa saga, ce qui, bien évidement, ne sera pas la même chose… mais bon, ceci est une autre histoire et il est temps, justement, de revenir sur cette fameuse cinquième saison… Sans grande surprise, les fans de Game of Thrones retrouveront, avec plaisir, la suite d’une saga qui, jusque là, est toujours un quasi-sans fautes : on peut certes pinailler quand a certaines différences avec les romans, regretter que certains protagonistes brillent curieusement par leur absence – Bran – cependant, dans l’ensemble, comment ne pas reconnaitre que, dans l’ensemble, c’est toujours aussi bon ? Captivant, surprenant, esthétiquement superbe, d’une rare intensité et avec une débauche de moyens rarement vu a la télévision, cette cinquième saison de Game of Thrones est dans la lignée de ce que fut la série jusqu’à alors, c’est-à-dire, quelque chose d’énorme et qui fut, a raison, pendant bien des années, un véritable phénomène de société. Bien entendu, le spectateur suivra toujours avec plaisir le sort des nombreux protagonistes, tremblant pour certains, éprouvant de la pitié pour d’autres – même les plus inattendus – et, justement, je pense que c’est là l’une des grandes forces de cette série : réussir à nous captiver pour le moindre protagoniste, même les salauds, ne serais-ce que par la simple curiosité de découvrir quel sera leur sort. Bien entendu, tout cela sera rehaussé par de nombreuses scènes marquantes et autres développements scénaristiques inattendus : ainsi, du Mur à Dorne en passant part Port-Réal sans oublier Bravos ou Meereen, on suivra avec plaisir la rencontre entre Tyrion et Daenerys, on tremblera quand au sort de Sansa, on éprouvera de la pitié envers Cersei, prise a son propre piège et on sera pris de stupeur quand au final où Jon Snow se fait poignarder a mort par ses propres frères de la Garde de Nuit ! Bref, on ne s’ennui guère avec cette cinquième saison de Game of Thrones, comme c’est le cas depuis le début de cette série et, forcément, une fois arrivé au dernier épisode, on a qu’une seule envie… découvrir la suite !


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver, après quatrième excellentes saisons, la suite de Game of Thrones qui, en toute franchise, est toujours une fort belle réussite. Les spectateurs retrouvent donc un univers, des protagonistes, qui leur sont désormais familiers et d’apprécier les nombreux rebondissements scénaristiques qui parsèment cette cinquième saison.
- Le final, qui en aura traumatisé plus d’un, surtout qu’il s’achève sur un suspens insoutenable : Jon Snow, poignarder par d’autres membres de la Garde de Nuit, est-il mort ou non !?
- Encore tout un tas d’événements et de rebondissements parsèment cette saison : ainsi, entre le mariage entre Sansa et Ramsay, Tyrion qui part rejoindre Daenerys, Cersei qui finit par tomber dans son propre piège après avoir porter au pouvoir des intégristes religieux, Arya qui débute sa formation de Sans-Visages, la chute de Stannis, une belle bataille épique entre les Sauvageons et l’armée des morts, il est clair qu’il y a de quoi faire !
- Je ne le dis pas assez mais, en toute sincérité, le casting est pour beaucoup pour la réussite de cette saga.
- Costumes, décors, bande originale, générique, bref, on reprend tous ces petits éléments qui avaient fait la réussite des quatre premières saisons…
- Excellente nouvelle : les scènes de sexe sont quasiment absentes de la saison. Il était temps !

Points Négatifs :
- Mais comment se fait-il qu’un personnage aussi important que Bran n’apparaisse pas une seule fois dans cette saison ?! Déjà, Hodor, Osha, Yara, le Limier ou le Silure, c’est une chose, mais Bran…
- Les Iles de Fers brillent particulièrement par leur absence… Quand on pense aux romans, il y a de quoi être dubitatif.
- On n’échappe pas, malheureusement, a quelques longueurs au court de la saison…

Ma note : 8,5/10

vendredi 21 juin 2019

AUTHENTIK


AUTHENTIK

NTM

1 - Test des micros (NTM) 0:17
2 - Authentik (K.Shen, J.Starr, DJ’S) 2:49
3 - L'Argent pourrit les gens (K.Shen, J.Starr, DJ’S) 3:19
4 - De personne je ne serai la cible (K.Shen, J.Starr, F.Versailles) 3:34
5 - Big Flap (Zeedya) 0:30
6 - Le pouvoir (K.Shen, J.Starr, DJ’S) 4:36
7 - Freestyle (K.Shen, J.Starr, DJ’S, Rockin’Squat, Zeedya, MR3) 2:56
8 - Paix (K.Shen, J.Starr, F.Versailles) 2:55
9 - Le Monde de demain (K.Shen, J.Starr, Marvin Gaye, DJ’S) 3:58
10 - Danse (K.Shen, J.Starr, DJ’S) 3:19
11 - Quelle gratitude ? (K.Shen, J.Starr, SP1) 2:59
12 - Soul Soul (K.Shen, DJ’S) 4:32
13 - C'est clair (K.Shen, J.Starr, DJ’S) 3:57
14 - Blanc et noir (K.Shen, J.Starr, DJ’S) 3:31
15 - Dédicace (K.Shen, J.Starr, DJ’S) 3:40


Authentik
Musicien : NTM
Parution : 03 juin 1991
Enregistré : 1990 – 1991
Durée : 46:52
Genre : Rap français
Producteur : Fred Versailles, NTM
Label : Epic

Musiciens :
Kool Shen : chant
JoeyStarr : chant
DJ S : composition
DJ Spank : composition
Fred Versailles : production

Mon avis : Hein, quoi, comment, un album de rap sur ce blog !? Mais c’est bel et bien la toute première fois que cela arrive alors, comment ne pas reconnaitre que c’est un sacré événement, le genre de choses à marquer d’une pierre blanche ! Car bon, comment dire… le rap et moi, si je dois être tout a fait franc, cela n’a jamais été une grande histoire d’amour, pourtant, il fut un temps, désormais très lointain et où j’étais bien plus jeune, bien plus mince et où je possédais une chevelure digne de ce nom où, un jour, sans crier gare, je pris un sacré choc, un sacré choc même, par le biais d’un album d’une bande d’inconnus, ce fameux Authentik, premier opus d’un certain NTM, groupe qui, dans les années qui suivirent, devient quelque chose d’énorme, rien que ça ! Car oui, il fut un temps où le rap était le parent pauvre de la musique, particulièrement en France et si, depuis, cela a bien changer et que le genre s’est embourgeoiser au point même que, grosso modo, on a plus droit qu’a de la variété désormais, au tout début des années 90, lorsque paru ce Authentik de NTM, quelle claque, quelle claque monumental même… du moins, pour ceux qui avaient découvert le groupe avec cet album, bon nombre de gens ayant commencer l’aventure NTM que par la suite… Mais bon, quoi qu’il en soit, ici, nous avons affaire à ce qu’il faut bel et bien appeler un album majeur, un truc d’une importance primordiale car oui, mille fois oui, Authentik est le premier album de rap français digne de ce nom ou, du moins, il partage cet honneur avec un certain De la Planète Mars de IAM, autre groupe culte et pour lequel j’ai toujours eu une certaine préférence… Ainsi, il y eut un avant et un après Authentik et, avec cet opus, le rap allait, petit à petit, commencer à être pris au sérieux en France, ce, a une époque où le genre était littéralement railler et mépriser par les médias – il faut dire que lorsque son plus célèbre représentant était Benny B, bah, il n’y avait pas de quoi sauter au plafond… Quoi qu’il en soit, avec ce groupe du 93, à l’énergie redoutable, ce duo composé du fantasque et incontrôlable JoeyStarr, que l’on ne présente plus, et du plus posé et terriblement malin Kool Shen, nous livre, d’entrée de jeu, un album impressionnant de par la qualité de sa production ; après tout, en France, a l’époque, personne ne savait produire du rap, tout simplement. Musicalement, bien entendu, il y a encore quelques faiblesses, cependant, pour l’époque, c’est du tout bon et les deux compères subliment l’ensemble par des textes engagés, intelligents et qui, par moments, n’ont rien perdus de leur pertinence – voir Le Monde de Demain, sans nul doute le meilleur titre de NTM, rien que ça ! Alors bien sur, tout ce ne vaut pas dans cet Authentik comme ces interludes que j’ai toujours trouver idiots et sans intérêts, de plus, certains titres sont franchement moyens, comme C’est Clair, pour ne citer qu’un exemple, mais bon, pour l’énergie des débuts, pour la qualité de l’ensemble, pour la pertinence des propos qui sont toujours d’actualités de nos jours et pour l’importance de cet opus dans l’histoire du rap français, Authentik est, indéniablement, un album qui mérite sa place au panthéon de la musique, que l’on soit fan de rap ou pas. Et puis, quand on voit ce qu’est devenu le genre depuis trop longtemps, c’est-à-dire, une soupe insipide et quand on repense a la fraicheur des groupes des débuts, comment ne pas rendre à César ce qui lui appartient, et donc, a NTM, la place qu’il mérite… la première… avec IAM bien sur !


Points Positifs :
- Un des albums les plus importants de l’histoire du rap français, rien que ça ! Il faut dire que lorsque Authentik est sortit, au tout début des années 90, le rap était un genre totalement méconnu, inconnu, méprisé et que si les choses ont bien changées depuis, elles le doivent a une poignée d’albums et de groupes, dont, principalement, celui-ci.
- Si Authentik est loin d’être parfait, il n’en possède pas moins quelques titres tout simplement excellents comme Le Monde de Demain – sans nul doute la meilleure chanson de NTM, rien que ça – L’Argent pourri les gens, Le Pouvoir, Authentik, Quelle gratitude ?, pour ne citer que quelques exemples parmi les plus évidents.
- JoeyStarr et Kool Shen étaient bien jeunes à l’époque, cependant, dès cet album, quelle qualité, quelle énergie et, surtout, quelle pertinence dans les textes ! De plus, musicalement parlant, la production est excellente, ce qui n’était pas évidant a une époque où personne ne savait produire du rap en France.
- L’incroyable alchimie qui existe entre JoeyStarr et Kool Shen.
- D’un point de vu personnel, ce fut mon premier album de rap, celui qui le fit découvrir le genre… alors, forcément, il occupe une place particulière à mes yeux…

Points Négatifs :
- L’album alterne entre des titres que l’on peut qualifier d’excellents et d’autres, franchement plus moyens ; même si ces derniers ne sont pas très nombreux, heureusement.
- Franchement, les petites interludes, je les trouvais déjà limite a l’époque… même si je dois reconnaitre que, par moment, celles-ci sont drôles.

Ma note : 8/10