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mardi 9 octobre 2018

DEVOLUTION


DEVOLUTION

Dans un avenir pas si lointain… L’incapacité humaine à enrayer le réchauffement climatique, la surconsommation, la pollution planétaire, amena les politiciens de la Terre à se livrer à une guerre mondiale très sale. Les religions furent désignées (entre autre) responsables des mentalités radicales. On fit alors appel à la science. Car des savants avaient réussi à isoler la partie du cerveau qui croyait en Dieu. Il suffisait dès lors de faire massivement décroître cette zone pour assagir l’humanité. Un produit fut mis au point, le DVO-8, puis inoculé par bombardement sur une base de fondamentalistes religieux, à titre expérimental. Hélas, ce produit était non seulement extrêmement contagieux, mais le facteur régressif s’attaquait à un peu plus que la « zone religieuse » du cerveau. Les créatures de toutes espèces se sont alors mises à régresser, dans le sens inverse de l’évolution intellectuelle, en un phénomène qu’on a appelé « la dévolution ». En moins d’un an, tout ce que la Terre pouvait compter de vivant – hommes, animaux et végétaux – a ainsi sévèrement dévolué. Dans ce contexte, quelques quartiers sécurisés ont moins dévolué que d’autres et comptent bien maintenir leur organisation sociale à un stade légèrement brutal – mais non sauvage. Et un jour, l’une de ces bases, dirigée d’une poigne de fer par le néo-nazi Gil, est visitée par Raja, une jeune femme qui est mystérieusement restée 100% sapiens. Elle annonce qu’elle a besoin d’eau et de vivres, et qu’elle est porteuse d’un antidote à la dévolution, qu’elle doit mener à San Francisco. Or tout cela est un peu trop compliqué pour le bourrin Gil…


Devolution
Scénario : Rick Remender
Dessins : Jonathan Wayshack
Encrage : Jonathan Wayshack
Couleurs : Jordan Boyd
Couverture : Jae Lee
Genre : Science-Fiction, Fantastique
Editeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : Devolution
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 23 août 2016
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Glénat
Date de parution : 12 septembre 2018
Nombre de pages : 176

Liste des épisodes
Devolution 1-5

Mon avis : Indéniablement, Rick Remender est un des auteurs de comics les plus présent sur ce blog, ainsi, entre son travail pour Marvel avec les Uncanny Avengers mais aussi, et surtout, ses multiples séries comme Deadly ClassBlack ScienceLow ou Seven to Eternity, il est évidant que le scénariste est, actuellement, une des figures majeures du média. Du coup, je ne pouvais pas passer à coté de ce Devolution, one-shot qui tenait davantage de l’arlésienne qu’autre chose – on en parlait depuis des années, il y eut un changement de dessinateur entre-temps – ne serais-ce, bien entendu, que par simple curiosité. Mais alors, le résultat fut-il a la hauteur de mes espérances ? Bon, tout d’abord, je dois reconnaitre que je n’attendais pas non plus monts et merveilles de ce Devolution, le postulat de départ étant, selon moi, un peu… comment dire… spécial : ainsi, imaginez que dans un avenir proche, suite a une intervention humaine, toute vie sur Terre se mette à évoluer dans le sens contraire, c’est-à-dire que bon nombre d’humains vont redevenir des néanderthaliens, que des éléphants vont se transformer en mammouths et les lions, eux, en tigres a dents de sabres ?! Un peu spécial comme postulat de départ ? Peut-être même un peu débile si l’on doit être objectif ! Pourtant, si l’on adhère au concept, si l’on se met en tête que l’on ne souhaite passer qu’un sympathique moment, ma foi, pourquoi pas !? Surtout que, histoire d’arranger les choses, les dessins de Jonathan Wayshack rehaussent parfaitement l’ensemble ; au point même que l’on puisse dire qu’il s’agit là du principal point positif ? Ma foi, oui… et de loin ! Car le reste, tout de même, il faut reconnaitre que cela ne vole pas bien haut… Ainsi, le message écologique passe bien sans être lourdingue, quelques personnages marquent les esprits et certaines scènes d’actions sont réussies, mais pour ce qui est du scénario général, c’est terriblement pauvre, surtout pour un Remender que l’on a connu bien plus inspirer et qui donne l’impression, ici, de nous pondre une sympathique série Z sans prise de têtes. Alors certes, Devolution n’est pas totalement mauvais, loin de là, mais si vous êtes habitués aux autres créations de l’auteur, attendez-vous au choc car ici, nous sommes tout de même un sacré cran en-dessous de ce a quoi il nous a habitués ces dernières années…


Points Positifs :
- Les dessins de Jonathan Wayshack, indéniablement. Il faut dire que, malgré son style pour le moins particulier, l’artiste est la véritable bonne surprise de ce Devolution et que, rien que pour ses dessins, le jeu en vaut la chandelle ! Alors certes, il faut adhérer, mais bon, si c’est le cas, le plaisir sera au rendez vous.
- Si vous souhaitez lire une mini-série sans prise de tête, sans réflexion métaphasique et juste passer un bon moment de détente, comme avec une série Z, alors, Devolution pourra vous convenir parfaitement.
- Quelques scènes méritent le détour ainsi que certaines morts, ajoutons a cela quelques protagonistes et le message écolo sans prise de tête du début et, ma foi, on peut trouver quelques matières de satisfaction.
- Remender tue un enfant ! Bravo, c’est tellement rare qu’il faut toujours le souligner lorsque cela arrive.

Points Négatifs :
- Il est indéniable que Devolution est une œuvre très pauvre scénaristiquement et que les séries Z, ça va un temps. Du coup, il est difficile de vraiment accrocher a ce comics, surtout si vous êtes habituer a des œuvres nettement plus intelligentes.
- Rick Remender qui nous a habituer a tellement mieux par ailleurs ne peut que nous décevoir dans le cas présent.
- Des dinosaures, des mammouths, des hommes des cavernes, des nazis, des insectes géants… bref, on a droit a tous les clichés des nanards, ce qui, ma foi, n’est pas vraiment une bonne nouvelle – surtout que Devolution n’est pas drôle pour un sou.
- Histoire d’enfoncer le clou : l’évolution débile de la gamine a la fin.

Ma note : 6,5/10

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