"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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vendredi 16 octobre 2020
RIGANTE – L'ÉPÉE DE L'ORAGE
RIGANTE
– L'ÉPÉE DE L'ORAGE Il
se nomme Connavar et bientôt, les récits de son courage se répandront comme un
feu de prairie. Il a juré de protéger son peuple et rien ni personne ne pourra
se mettre en travers de son chemin. Or, une prophétie a prédit qu’une armée
sans pitié traverserait un jour la mer et détruirait tout sur son passage. Sur
cet échiquier, toutes les forces en présence vont jouer leur main : du général
Fantôme à la Morrigu, en passant par l’Érudit de Roc et son armée invincible.
C’est compter sans Connavar, dont la quête au cœur de l’ennemi lui offrira deux
dons ; une épée magique et un nom qui frappera de terreur ses amis comme ses
adversaires. Un nom proclamant une destinée glorieuse et amère : Démone-Lame.
Rigante – L'Épée de l'Orage Auteur
: David
Gemmell Type
d'ouvrage : Fantasy Première
Parution : 01 septembre 1998 Edition
Poche : 20 janvier 2017 Titre
en vo :The Rigante – Sword In The
Storm Pays
d’origine : Grande-Bretagne Langue
d’origine :Anglais Traduction : Alain
Névant Editeur :Bragelonne Nombre
de pages : 576
Mon
avis : Après la trilogie Jon
Shannow qui m’avait entrainer du coté d’un futur post-apocalyptique à l’ambiance
western et fortement marquer par le mythe de l’Atlantide, je poursuis ma
lecture des œuvres du regretté David Gemmell, débuté, il y a quelques mois, par
l’excellent Le
Lion de Macédoine, avec une quadrilogie dont j’avais entendu le plus
grand bien, Rigante. Datant de la fin
des années 90, celle-ci nous transporte dans un passé qui ressemble
terriblement au notre malgré quelques différences pour ce qui est du nom des
peuples, des territoires ou des divinités diverses : ainsi, dans Rigante,
comment ne pas voir dans ce peuple – mais aussi ses voisins – les fameux
barbares, celtes, qui ont peuplé le continent européen autrefois ?! De
même, comment ne pas reconnaitre que Roc est, bien évidement, Rome, et que cet
empire qui ne cesse d’envahir ses voisins et de s’agrandir est cet Empire
Romain tant connu ? Bref, vous l’avez compris, dans Rigante, Gemmell nous propose un cycle que l’on pourrait presque
qualifier d’historique et qui, par la force des choses, possède bien des points
communs avec le maitre étalon du genre, du moins, jusqu’à maintenant, c’est-à-dire,
Le Lion de Macédoine. Et, justement,
si les deux œuvres sont semblables, qualitativement parlant, Rigante est tout aussi bon, voir même,
au vu de ce premier tome, L'Épée de
l'Orage, légèrement supérieure, c’est pour dire ! Il faut dire que,
ici, nous sommes à mille lieux des traditionnels romans du pourtant sympathique
Cycle Drenaï, fortement pourvu en
romans réussis et en protagonistes charismatiques mais qui avaient tous
tendance à se ressembler plus ou moins ; avec Rigante, Gemmell, plus agé, maitrisant nettement mieux son style,
prend le temps de nous présenter tout un univers à la fois proche et éloigné du
notre, des personnages diablement bien écrits et qui marquent les esprits, mais
aussi, de nous captiver, de bout en bout, tout au long des presque six-cent
pages qui composent ce premier volume du cycle, avec une intrigue qui sait
prendre son temps mais qui n’en reste pas moins passionnante et sans le moindre
temps mort. Ainsi, comment ne pas se passionner pour le jeune Connavar qui, de
simple jeune guerrier Rigante, va finir, a force de rencontres, de combats, d’échecs,
par devenir le roi d’une multitude de peuples Celtes – enfin, Keltos – et de
repousser les forces d’invasion du Roc – enfin, là, je m’avance un peu puisque
l’on n’apprend ce dernier événement que dans le second volet, Le Faucon de Minuit. Connavar est un
héros Gemmellien typique, charismatique en diable, fort et doué au combat mais
aussi, terriblement humain de par ses faiblesses, la principale étant son amour
pour une jeune femme pour le moins compliquée et qui sera source de bien des
soucis. Forcément, le lecteur ne pourra qu’être attiré par ce héros bien plus
attachant qu’on aurait put le penser de prime abord mais aussi par une flopée d’autres
personnages, Gemmell nous ayant offert, comme à son habitude, une multitude de
protagonistes franchement réussis. Bref, vous l’avez compris, pour un début de
cycle, L'Épée de l'Orage est une
réussite incontestable et apparait, immédiatement, comme étant un des tous meilleurs
romans de David Gemmell : passionnant de bout en bout, vous le dévorerez d’une
traite, emportez que vous serez par le destin de Connavar et de son peuple.
Espérons, à présent, que le reste du cycle soit à la hauteur de ce premier
volet qui aura réussi la gageure de placer la barre très haut, mais bon, pour
une fois, soyons optimistes, au vu d’un si bon début, je ne vois pas comment la
suite de Rigante ne pourrait pas être
aussi bonne !?
Points
Positifs : -
Pour un début de cycle, L'Épée de l'Orage
flirte allègrement avec la perfection et se classe, immédiatement, parmi les
tous meilleurs ouvrages de Gemmell. Il faut dire que ce roman, datant de la fin
des années 90, est captivant de bout en bout et surprendra même les fans de l’auteur
qui reconnaissent que ce dernier, malgré ses qualités et son sens de la
narration, avait parfois du mal à se renouveler. -
Un casting cinq étoiles, comme c’est souvent le cas chez Gemmell : bien
évidement, Connavar sort nettement du lot, cependant, d’autres protagonistes ne
sont pas en reste et, entre le Grand Homme, Ruathain, beau-père de notre héros,
Vorna la sorcière, Banouin, Braefar ou Arian, force est de constater qu’il y a
de quoi marquer les esprits. -
Ce qu’il y a de bien avec Connavar – mais cela est également valable pour les
autres personnages – c’est que, malgré sa force, son talent au combat, il reste
terriblement humain et possède des faiblesses et commet des erreurs, parfois
terribles… -
Même si les noms des divers peuples sont différents, on aura reconnu, bien
évidement, les celtes, les germains, les vikings et les romains. Du coup, Rigante est plus proche du récit
historique même s’il se déroule sur ce que l’on pourrait appeler une Terre
parallèle. -
Magie et dieux sont peu présents dans cette œuvre, cependant, la présence des Seidh,
une race de divinités, rappellent que celles-ci ne sont jamais bien loin. -
Pour une fois, nous avons droit à un final acceptable. Cela nous change de la
quasi-totalité des œuvres de Gemmell ! Points Négatifs : -
Bien entendu, les détracteurs de l’auteur remarqueront que, dans l’ensemble, la
plupart des protagonistes rappellent bien d’autres personnages que l’on a déjà
rencontrer dans des œuvres plus anciennes et que Gemmell a souvent bien du mal
à sortir de ses stéréotypes. -
Dommage que l’on ne voit pas trop le peuple du Roc finalement… Ma note :8,5/10
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