DETROIT En
juillet 1967, d'importantes émeutes ont lieu à Détroit dans le Michigan, pour
protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis et la guerre du Viêt
Nam. La police de Détroit reçoit des plaintes à propos de pillages, d'incendies
et de tirs d'armes à feu pendant plusieurs jours. Les forces de l'ordre et la
population afro-américaine sont sous pression et chaque situation est
susceptible de dégénérer dangereusement. C'est dans ce contexte que les forces
de l’ordre encerclent l’Algiers Motel
d’où semblent provenir des détonations, et où va se dérouler l'affaire du motel
Algiers. Dans ce chaos, Melvin
Dismukes, un agent de sécurité privé afro-américain, tente de survivre tout en
protégeant — bien mal — ses semblables. Persuadés d'avoir été visés, mus par le
racisme, le sadisme et un sentiment d'impunité les policiers vont terroriser,
frapper violemment, injurier les clients de l'hôtel pendant une grande partie
de la nuit…
Detroit Réalisation : Kathryn
Bigelow Scénario : Mark
Boal Musique : William
Goldenberg Production :Annapurna
Pictures, First Light Productions, Page 1 Genre : Drame
Historique Titre
en vo :Detroit Pays
d'origine : Etats-Unis Langue
d'origine : anglais Date
de sortie : 25 juillet 2017 Durée : 143
mn Casting : John
Boyega : Melvin Dismukes Will
Poulter : Philip Krauss Algee
Smith : Larry Reed Jacob
Latimore : Fred Temple Jason
Mitchell : Carl Cooper Hannah
Murray : Julie Ann Kaitlyn
Dever : Karen Jack
Reynor : Demens Ben
O'Toole : Flynn John
Krasinski : l'avocat
Auerbach Anthony
Mackie : Carl Greene Joseph
David-Jones : Morris Ephraim
Sykes : Jimmy Leon
Thomas III : Darryl Nathan
Davis Jr. : Aubrey Peyton
Alex Smith : Lee Malcolm
David Kelley : Michael Clark Gbenga
Akinnagbe : Aubrey Pollard
Sr. Chris
Chalk : officier Frank Frank
Wood : juge Demascio Jeremy
Strong : l'avocat Lang Laz
Alonso : John Conyers Austin
Hébert : officier Roberts Miguel
Pimentel : Malcolm Samira
Wiley : Vanessa Tyler
James Williams : Leon Glenn
Fitzgerald : inspecteur
Anderson Dennis
Staroselsky : inspecteur
Jones Darren
Goldstein : inspecteur
Tanchuck Henry
Frost III : George Chris
Coy : inspecteur Thomas Timothy
John Smith : Pete Kris
Sidberry : Roberta
Pollard Alexander
Cook : le juré principal Jennifer
Ehle : le médecin-légiste
Mon
avis : Les films sur la problématique
raciale aux Etats-Unis sont tellement nombreux, y compris sur ce blog, que vous
en faire une liste serait chose bien trop fastidieuse, d’ailleurs, ma toute
dernière critique cinéma, remontant a quelques jours à peine, aborde le sujet
par le biais de Crown
Heights, long métrage intéressant mais loin d’être inoubliable, il faut
le reconnaitre. Du coup, ce n’est pas vraiment une surprise que, une fois de
plus, dans Le Journal de Feanor, j’ai
l’opportunité de vous parler d’un film du genre et je dois admettre que dans le
cas de ce Detroit, nous avons affaire
à une œuvre bien plus aboutie que Crown
Heights. Abordant, là aussi, un fait réel – les émeutes de Detroit, en
1967, qui ont été marquées par le triple meurtre de jeunes hommes noirs dans un
hôtel de la ville, assassinat commis par la police locale – le traitement de ce
film, œuvre de Kathryn Bigelow, est franchement bien maitrisée, du moins, si l’on
fait l’impasse sur le final sur lequel je reviendrais… Ainsi, un premier tiers
nous montre le déclanchement des émeutes en elle mêmes et nous fait découvrir
les différents protagonistes qui finiront, vous l’avez compris, par se
rejoindre dans ce fameux hôtel où aura lieu le drame. Cette première partie, si
elle peut apparaitre un poil brouillonne au départ – on ne comprend pas trop
quels sont les personnages principaux et ce qui nous attend – s’avère, après
coup, plutôt réussie mais le meilleur est nettement à venir avec un deuxième
tiers qui met l’accent sur cette fameuse nuit qui va s’avérée interminable pour
les protagonistes. Ici, Detroit
flirte allègrement avec la perfection devant l’intensité des scènes présentées
et la brutalité de ces dernières et là, on se dit que l’on tient un grand film,
sauf que… sauf que, il y a ce fameux final… Et là, comment dire, il manque une
demi-heure ou quoi à celui-ci ?! Car bon, il faut reconnaitre que, grosso
modo, en un quart d’heure, on nous expédie l’accusation des policiers, le
procès et le verdict, tout cela nous laissant pour le moins dubitatif quand a
cette conclusion à la va vite digne des ouvrages de David Gemmell ! Cela
est tout de même dommage car Detroit
n’était pas loin d’être un superbe film, hélas, avec un final aussi bancal, ce
n’est pas possible de la considérer ainsi ; vraiment dommage car ce film
méritait bien mieux…
Points
Positifs : -
Malgré un postulat de départ loin d’être original – il faut reconnaitre que la
problématique raciale aux Etats-Unis, c’est une thématique souvent traitée que
ce soit sur le grand comme sur le petit écran – il faut reconnaitre que Detroit sort nettement de la masse, ce,
par une réalisation qui flirte allègrement avec la perfection pendant les trois
quarts du film et qui nous retransmet fort bien la violence de l’époque et des
fameuses émeutes de Detroit qui eurent lieu en 1967. -
La première partie est franchement réussie et annonce la couleur, quand a la
seconde, elle, qui s’intéresse a la fameuse nuit qui eut lieue dans l’Algiers Motel, force est de constater
que celle-ci flirte allègrement avec la perfection et que la violence et la
brutalité des scènes montrées à l’écran font froid dans le dos. -
Un casting plutôt bon dans l’ensemble mais si je ne devais en retenir qu’un
seul, ce serait, bien évidement, Will Poulter dans un rôle à contre-emploi de
ceux auquel il nous avait habitués et qui est parfait en flic raciste et
sadique ! -
Photographie, décors, bande originale, Detroit
est irréprochable sur tous ces points. Points
Négatifs : -
Mais qu’est ce que c’est que ce final expédiée en quelques minutes et beaucoup
trop court !? En toute sincérité, il manque facile vingt bonnes minutes à
ce long métrage et, avec une conclusion digne de ce nom, Detroit aurait été un très bon film ! -
Si la première partie apparait, après coup, comme bonne, elle peut paraitre
pour le moins nébuleuse au début tellement elle semble partir dans tous les
sens… -
Un peu pénible toutes les fois où Algee Smith pousse la chansonnette. Ma
note : 7,5/10
MULTIVERSITY
– TERRE X Depuis
la dévastatrice victoire du Reich d'Adolf Hitler, les États-Unis vivent sous le
joug de la terrible occupation nazie. Mais dans l'ombre, la résistance
s'organise en coulisse et un groupe d'individus se réunit dans la pénombre d'un
bâtiment désaffecté lorsque soudain, trois hommes viennent frapper à la porte.
L'assemblée pousse un ouf de soulagement lorsqu'ils prononcent avec justesse le
mot de passe et qu'ils se découvrent de leurs chapeaux. Ce sont les membres des
combattants de la liberté regroupés autour de Jesse Owens, le célèbre héros des
jeux de Berlin. Il est accompagné du condor noir, de la bombe humaine et du
minuscule Doll man. Face à la bannière étoilée américaine, ils préparent
l'attaque d'une usine de fabrication de robots de guerre quand soudain les
fanatiques plassticmen nazis surgissent dans la pièce. Le chaos est total et
les individus qui ne sont pas tués sont alors faits prisonniers. Quelques jours
plus tard, les trois héros sont exécutés sauvagement et les images sont
diffusées en boucle sur l'ensemble des téléviseurs des foyers américains. Oncle
Sam, l'esprit de l'Amérique, découvre les terribles images quand un petit
groupe de plassticmen s'en prend soudain à lui. Il disparaît aussitôt, ne
laissant derrière lui que son célèbre chapeau haut de forme et son costume aux
couleurs du drapeau. Cinquante ans plus tard, les envahisseurs pensent la
résistance totalement éradiquée mais lorsque le musée à la gloire du Reich est
soufflé par une explosion, l'étincelle de l'espoir renaît chez les patriotes
US.
Multiversity – Terre X Scénario : Robert Venditti Dessins
:Eddy Barrows, Bruno Redondo Encrage :Eber Ferreira, Bruno Redondo, Jack Herbert, Scott
Hanna Couleurs : Adriano Lucas, Bruno Redondo, Jack Herbert Couverture :Mick Hawthorne Genre : Super-Héros Editeur
: DC Titre en vo
: Freedom Fighters Pays
d’origine : Etats-Unis Parution
: 07
avril 2020 Langue
d’origine : anglais Editeur
français : Urban Comics Date
de parution : 03 juillet 2020 Nombre
de pages : 272 Liste
des épisodes Freedom Fighters 1-12
Mon
avis : L’année passée, j’avais eu
l’occasion de vous parler de Multiversity,
ambitieux récit de l’inimitable Grant Morrison qui souhaitait, par le biais de
cette mini-série, remettre sur le devant de la scène le multivers chez DC. Bien évidement, comme c’est souvent
le cas chez l’auteur écossais, trop de complexité dans son synopsis avait fait
que bon nombre de lecteurs s’étaient perdus en court de route tandis que
d’autres, plus enthousiastes vis-à-vis de certains épisodes franchement
excellents, en avaient néanmoins gardé un sentiment mi-figue, mi-raisin, en se
disant qu’avec davantage de simplicité, Multiversity
aurait put atteindre son but… Une année et quelques s’est écoulée – avec, au
passage, le Covid-19 et un certain confinement quasi-mondial – et apparaissait,
début juillet dernier, ce Multiversity –
Terre X, une suite de l’œuvre de Morrison sans que ce dernier ne soit aux
commandes – désormais, c’est Robert Venditti qui est aux commandes du projet –
et qui met l’accent sur l’une des Terres parallèles du Multivers de chez DC, la fameuse Terre X, sans nul doute,
une des plus intéressantes puisque, dans cette dernière, les nazis avaient
gagner la Seconde Guerre Mondiale et un certain Superman s’était avérer être
leur plus grand champion ! Bref, cette Terre parallèle uchronique digne du
Maître du Haut-Château avait de quoi
faire saliver le lecteur, sauf que, comme c’est souvent le cas avec les trucs
un peu trop alléchants, le résultat fut loin, mais alors très loin, d’être à la
hauteur de nos espérances… Pourtant, tout n’étais pas à jeter dans ce Multiversity – Terre X : un postulat
de base intéressant, des protagonistes plutôt réussis et une partie graphique –
c’est principalement Eddy Barrows qui est aux crayons – qui, sans être
éblouissante, était plutôt bonne. Hélas, si la forme fonctionnait plus ou moins
bien, pour ce qui est du fond lui-même, ce fut un tout autre problème et il
faut tout de même reconnaitre que, scénaristiquement parlant, Multiversity – Terre X est
franchement faiblard et que, plus on avance dans les épisodes qui composent
cette mini-série, au nombre de douze, on ne peut s’empêcher de se dire que tout
cela est moyen, trop moyen. De plus, il y le coté patriotique que l’on se
coltiner tout au long de cet album : bien évidement, avec un personnage
comme Oncle Sam, il fallait s’en douter, le symbole du patriotisme américain
étant, forcément, porteur de toutes les valeurs des USA, on ne s’attendait
nullement a ce qu’il possède une personnalité complexe et poussée à la
réflexion. Cependant, le voir cogner des nazis tout au long des pages en se
moquant d’eux et en l’entendant louer les vertus de l’Amérique, cela va cinq
minutes, pas plus, et, ma foi, plus binaire que lui, il n’y a pas ! Autre
problème, Oncle Sam n’est pas le seul personnage qui agace le lecteur dans
cette mini-série, le reste des Freedom Fighters ne valant guère mieux… Bref,
vous l’avez compris, trop de propagande tuant la propagande, on est rapidement
lasser par la lecture de cette mini-série surtout que, bon, comment dire,
scénaristiquement parlant, tout cela est loin d’être folichon, bien au
contraire. Du coup, au final, Multiversity
– Terre X apparait comme étant bien trop bourré de défauts pour,
véritablement, marquer les esprits : largement inférieur au Multiversity de Morrison dont le
principal défaut, finalement, était sa complexité – mais au moins, l’auteur
écossais nous proposais une œuvre digne de ce nom – cette pseudo suite rate
franchement le coche et ne ravira que les amateurs de DC les moins exigeants. Pour ma part, désolé mais ce n’est pas mon
cas et je serais ressortit de la lecture de cet album avec l’impression,
finalement, d’avoir perdu mon temps…
Points
Positifs : -
Celles et ceux qui avaient apprécié Multiversity
apprécieront le fait que l’on puisse se replonger à nouveau dans l’une des
Terres parallèles que Grant Morrison nous avait proposé dans sa mini-série,
surtout que celle-ci, Terre X, est sans nul doute une des plus réussies du lot,
son coté uchronique fonctionnant parfaitement. -
Pour ce qui est des dessins, Eddy Barrows réalise la quasi-totalité des douze
épisodes et si, ma foi, son style est loin d’être époustouflant, il n’en reste
pas moins que ses planches, dans l’ensemble, sont plutôt réussies et ont de
quoi satisfaire les amateurs de dessins certes conventionnels mais terriblement
efficace. -
Et si les nazis avaient gagné la Seconde Guerre Mondiale ? Bon, cette
uchronie n’est pas originale pour un sou mais elle reste tout de même la plus
appréciée du genre. Points
Négatifs : -
Une mini-série beaucoup trop conventionnelle et prévisible pour être honnête.
Il faut dire que ce Multiversity – Terre
X, s’il possède un postulat de départ intéressant, tombe très rapidement
dans des travers propres au genre superhéroique dont on se serait bien passer :
manichéisme à la limite de la débilité, personnages qui ne peuvent pas s’empêcher
de discourir pendant qu’ils se battent et qui prennent la pose sans aucune
raison, avalanche de grands sentiments patriotiques, mouais, au bout de un ou deux
épisodes, j’en avais déjà marre ! -
Certes, j’ai parfaitement compris que Oncle Sam est l’avatar de l’esprit du
peuple américain et que, par la force des choses, il est logique qu’il ne cesse
de louer son pays, les valeurs de celui-ci, etc. Le problème, c’est que, très
rapidement, tout cela devient agaçant et que le coté binaire pour ne pas dire
simpliste du personnage a de quoi énerver le lecteur le plus agaçant. -
Une flopée de protagonistes sans charme et tous plus stéréotypés les uns que
les autres : ce, que ce soit les Freedom Fighters ou les nazis. -
Eddy Barrows livre une prestation correcte aux dessins, sans plus, par contre,
on remarque tout de suite lorsqu’il n’est pas aux crayons et le résultat n’est
franchement pas terrible… -
Une couverture sympa mais sans aucun rapport avec le contenu de l’album. Ma
note :5,5/10
VINLAND
SAGA – TOME 12 Dans
la forêt, des hommes de la milice du Serpent ont repéré un inconnu qui dort
contre un arbre. Ils sont persuadés qu’il s’agit de Gardar, l’esclave en fuite,
et voient déjà la récompense leur tomber dans les mains. Hélas, à force de
discuter bruyamment de la façon dont ils comptent capturer l’homme, ce dernier
se réveille et les tue avec son épée. Un peu plus tard, à la ferme de Ketil,
tout est calme : Arnéis fait la lessive, Einar et Thorfinn travaillent et le
Serpent supervise tout cela. C’est alors qu’ils voient l’esclave en fuite
sortir de la forêt, suivi par deux hommes du Serpent. Arnéis n’en revient pas
quand l’esclave approche : il s’agit de Gardar, son mari...
Vinland Saga – Tome 12 Scénariste
: Makoto
Yukimura Dessinateur : Makoto
Yukimura Genre : Seinen Type
d'ouvrage : Aventure, Historique Titre
en vo : Vinland Saga vol.12 Parution
en vo : 22 novembre 2012 Parution
en vf : 14 novembre 2013 Langue
d'origine : Japonais Éditeur :Kurokawa Nombre
de pages : 213
Mon
avis : Après un onzième
tome qui mettait davantage en avant Knut et qui nous montrait comment celui-ci
était parvenu à hériter du royaume du Danemark qui appartenait jusque là à son
frère ainé, ce douzième volume de Vinland
Saga remet, sur le devant de la scène, celui qui est le héros de ce
manga, c’est-à-dire, Thorfinn. Devenu esclave dans une propriété agricole
depuis la mort
d’Askeladd, le jeune homme, bien différent, lui aussi, du jeune et fougueux
guerrier qu’il était auparavant, commence enfin a gagner en intérêt,
particulièrement depuis le dixième
tome de la saga où celui-ci, faisant un peu la paix avec son passé, ne
cherche plus qu’une chose : la non-violence. Bien évidement, les choses
vont s’avérer être un peu plus compliquées que prévues et, justement, le sort d’un
esclave en fuite, dont on avait fait la connaissance dans le volume précédent,
va venir bouleverser le destin de notre héros et de son compagnon d’infortune, Einar.
En effet, cet esclave s’avère être le mari de la jeune et belle Arnéis, l’esclave
personnelle du maitre des lieux et, comme vous pouvez vous en douter, son
arrivée va mettre le feu aux poudres : morts, rebellions, remises en
questions se succèdent et Thorfinn, malgré son désir de ne plus combattre, se
doit tout de même de renier ses nouveaux principes en affrontant Serpent. L’opposition
entre les deux hommes et spectaculaire mais ce qui l’est plus, dans ce tome, ce
sont les dialogues entre les divers protagonistes et, surtout, leur vision du
monde : esclavage, place de la femme, habitudes culturelles des vikings
pour la guerre… ma foi, Makoto Yukimura maitrise plutôt bien son sujet et nous
offre tout un lot de personnages qui sont loin d’être des coquilles vides.
Bref, encore un bon tome de Vinland Saga,
un de plus me direz vous-même si ce n’est plus vraiment une surprise désormais,
alors, comme je le dis à chaque fois : vivement la suite !
Points
Positifs : -
Un volume nettement plus profond qu’on aurait put le penser de prime abord et
qui brille particulièrement par la richesse de ses dialogues et de la vision
des protagonistes principaux sur quelques sujets majeurs comme l’importance de
la guerre dans la culture viking, la problématique de l’esclavage, la volonté
de puissance et la manière dont les autres nous perçoivent mais, aussi, le sort
des femmes. -
On retrouve avec plaisir un Thorfinn nettement plus aboutit et intéressant que
celui des premiers volumes. Certes, son désir de non violence peut surprendre
mais je trouve que c’est plutôt une bonne chose. -
L’affrontement oh combien spectaculaire entre Thorfinn et Serpent, ce dernier
étant un personnage plutôt charismatique ! -
Comme je l’ai déjà souligné lors de mes critiques précédentes, une des grandes
forces de Vinland Saga, c’est, bien entendu, sa partie
graphique : Makoto Yukimura est un dessinateur fort talentueux qui nous
livre ici des planches fort détaillées pour ne pas dire magnifiques pour
certaines. -
On sent le travail en amont de la part de l’auteur, ce qui renforce la
crédibilité de l’ensemble, ce, même si, bien entendu, Vinland Saga reste
une œuvre de fiction. Points
Négatifs : - Peut-être que certains regretteront un certain manque d’action
dans ce volume qui fait un peu la part belle aux dialogues et a l’introspection.
Cependant, Vinland Saga, ce n’est pas
uniquement un manga qui mise tout sur des affrontements, bien au contraire… -
Même si Thorfinn a nettement gagné en intérêt, il marque toujours moins les
esprits que bon nombre d’autres personnages de la saga. Plutôt singulier tout
cela… Ma
note :7,5/10
NEON
GENESIS EVANGELION En
2000, une gigantesque explosion se produit en Antarctique, provoquant un
cataclysme (raz-de-marée, fonte des calottes polaires) qui dévaste une grande
partie de la planète. Les autorités déclarent que cette catastrophe était due à
la chute d'un astéroïde sur la planète. Quinze ans plus tard, l'humanité a
surmonté cet événement, appelé le Second Impact. Mais de mystérieuses créatures
nommées Anges font leur apparition, et tentent de détruire Tokyo-3, la nouvelle
capitale forteresse du Japon, construite après le Second Impact. Pour les
combattre, l'organisation secrète NERV a mis au point une arme ultime,
l'Evangelion ou l'Eva, robot géant anthropoïde piloté. Shinji Ikari, quatorze
ans, se rend à Tokyo-3 sur invitation de son père, qu'il n'a pas revu depuis
dix ans. Il est loin de se douter qu'il sera impliqué dans un conflit qui
pourrait bien signifier la fin de l'humanité quoi qu'il arrive...
Neon Genesis
Evangelion Réalisation
: Hideaki Anno Scénario : Hideaki Anno Musique : Shirō Sagisu Générique : Shirō Sagisu Production :Gainax Genre : Mecha,
Post-Apocalyptique, Psychologie Titre
en vo : Shin Seiki Evangerion Pays
d’origine : Japon Chaîne
d’origine :TV Tokyo Diffusion
d’origine : 04 octobre 1995 – 27 mars 1996 Langue
d'origine : japonais Nombre
d’épisodes : 26 x 25 minutes Casting : Kotono
Mitsuishi : Misato
Katsuragi Megumi
Hayashibara : Rei Ayanami Megumi
Ogata : Shinji Ikari Yuko
Miyamura : Asuka Soryu
Langley Akira
Ishida : Kaworu Nagisa Fumihiko
Tachiki : Gendō Ikari Yuriko
Yamaguchi : Ritsuko Akagi Hiro
Yūki : Makoto Hyûga Junko
Iwao : Hikari Horaki Kōichi
Yamadera : Ryôji Kaji Megumi
Hayashibara : Pen-Pen Megumi
Hayashibara : Yui Ikari Miki
Nagasawa : Maya Ibuki Motomu
Kiyokawa : Kōzō Fuyutsuki Mugihito :
Kiele Lorentz Takehito
Koyasu : Shigeru Aoba Tetsuya
Iwanaga : Kensuke Aida Tomokazu
Seki : Tôji Suzuhara
Mon
avis : S’il y a bien un constat que l’on
peut faire au sujet du contenu du Journal
de Feanor, c’est que les séries animées sont plutôt rarissimes dans celui-ci,
ce qui, après réflexion, est plutôt dommage tant, jadis, celles-ci occupèrent
une place pour le moins importante dans ma vie. Bien évidement, le temps ayant
passé, j’ai nettement moins l’occasion de le lancer, de nos jours, dans le
visionnage de dessins animés nippons qui s’étalent sur 30, 40 voir davantage d’épisodes,
mais bon, dans le cas présent, je ne pouvais pas passer outre, ce, pour deux
raisons : premièrement, parce que Neon
Genesis Evangelion, œuvre du sieur Hideaki Anno – auteur également du
cultissime Nadia, le Secret de l’Eau Bleu
– est, tout simplement, une des meilleures et des plus légendaires séries
animées japonaises, mais aussi pour la simple et bonne raison que si, a la fin
des années 90, lors de sa diffusion en France, j’avais eu l’occasion d’en
regarder une partie, jamais je n’avais vu sa conclusion, une conclusion, au
demeurant, fort décriée mais nous en reparlerons plus tard. Bref, ni une, ni
deux, en découvrant que Netflix
proposait Neon Genesis Evangelion, je
n’ai guère hésité et me suis finalement lancer dans le visionnage complet de ce
petit chef d’œuvre et, ma foi, je ne l’ai nullement regretté, bien au contraire !
Mais pour cela, il faut bien comprendre ce qu’est Neon Genesis Evangelion et, cela, je pense que la plupart des gens
n’ont pas bien compris où Hideaki Anno a voulu en venir en créant cette série… Les
Anges ? Lilith ? Adam ? Toutes ces références Bibliques ne riment en réalité à
rien : les gars de la Gainax
trouvaient, de leur propre aveu, tout simplement ça cool, spirituel et
exotique. L'objectif d'Evangelion
n'est pas de créer une histoire compliquée en usant et abusant du principe de
rétention d'information, quand bien même cela alimente aujourd'hui encore
largement l'adoration des fans. Non, l'objectif d'Evangelion réside en réalité ailleurs. Il faut en savoir un peu
plus sur Anno pour le comprendre. Il fut pendant deux ans, avant de créer Evangelion, un otaku de la pire espèce,
collectionnant par exemple des centaines de parodies hentaï de Sailor Moon... La phrase de Shinji, « je ne dois pas fuir », c'est celle
qu'il a eu besoin de se répéter quatre jours durant pour trouver le courage de
quitter son appartement pour rejoindre la Gainax.
Le résultat ? Une série pensée comme un piège à otakus, tâchant de leur faire
comprendre tant bien que mal qu'il vaut mieux qu'ils sortent de chez eux et
qu'ils découvrent un peu le monde. Ainsi, la première moitié des 26 épisodes
rassemble ainsi tous les éléments à même de séduire ce public : harem de bombes
sexuelles, combats de méchas, humour, peluches à merchandising (le pingouin),
et ainsi de suite. Les derniers épisodes, ensuite, inversent brutalement la
donne en déconstruisant la totalité des symboles des otakus pour les mettre
face à leur propre réalité. Les pilotes sont alors montrés sous leur véritable
jour : ils sont lâches, faibles, introvertis, pervers, bref ils sont à
l'image du public auquel Anno veut s'adresser ! La série met ainsi en
scène l'évolution de Shinji, l'antihéros, qui, du premier au dernier épisode, parvient
à sortir de sa misère pour retrouver la réalité : il quitte la fiction, le
cocon maternel que représentent les Eva pour retrouver le monde réel au cours
des deux derniers épisodes. C'est d'ailleurs pourquoi ceux-ci sont aussi
abstraits. Outre les lourdes difficultés financières rencontrées par le studio –
qui sont la véritable raison des interminables plans fixes – la manière dont
est conçue la série fait progressivement passer l'histoire au second plan pour
ramener les personnages, et surtout, à travers eux, les spectateurs, vers la
vie réelle. Neon Genesis Evangelion
est une série importante car elle a l'audace unique de scier la branche sur
laquelle elle est assise, car elle a l'audace de s'en prendre à son public en
dénonçant sa perversité et ses excès et, plus encore, car elle essaye tant bien
que mal de le soigner. Naturellement, elle n'aurait jamais pu devenir aussi
culte sans d'autres qualités. Ainsi, elle reste aujourd'hui encore une
référence à de multiples égards. Sa mise en scène, par exemple, est
complètement hallucinante et bizarre, alternant plans fixes, morts, avec en
arrière plan le bruit obsédant des cigales ou encore sur fond de Bach, avec
d'autres plans d'une violence inouïe qui, deux décennies plus tard, me donne
encore des frissons et qui, d'ailleurs, fut à l'origine d'une guerre ouverte
entre Tokyo TV et la Gainax… Maintenant, en raison de toutes
ces qualités, en raison de sa manière de laisser l'histoire s'écrire et se
construire dans la tête du spectateur, sans jamais trop en dire, Evangelion a réussi à devenir la pire
drogue dure de toute l'histoire de la japanimation, devenant dans la foulée un
business hallucinant. Triste ironie du sort, pour une série qui prétendait
soigner les excès de son public...
Points
Positifs : -
Sans aucune discussion possible, Neon
Genesis Evangelion est une des plus grandes séries animées de tous les
temps, rien que ça ! Bien évidement, on pourrait me contredire, pester
contre cette conclusion particulière qui en aura traumatiser plus d’un et peu
compréhensible à première vue, cependant, rarement une œuvre n’aura été aussi
parfaitement maitrisée par son auteur et aura marquer toute une génération de
fans, en bien comme en mal… -
Les thématiques présentes dans Evangelion
sont tellement nombreuses qu’il est difficile d’en faire une liste sans en
oublier certaines : difficultés de communication avec les autres,
impossibilité de montrer ses sentiments, rapports aux parents pour le moins
difficiles, volonté de plaire, repli sur sois même, désir de suicide, image que
l’on fabrique afin de se protéger de la société et du regard que celle-ci nous
porte, sens de la vie, etc. -
Bien évidement, Neon Genesis Evangelion
est une série de méchas, bien évidement, il y a des affrontements entre robots
géants que l’on peut qualifier de dantesques, bien évidement, on a droit a tout
un tas de références Bibliques et Kabbalistiques, bien évidement, les petits
gars de chez Gainax nous bombardent
de fan service avec des héroïnes dévêtues, des petites culotes et autres joyeusetés
du même genre, cependant, Evangelion,
c’est aussi et surtout, une série destinée avant toute chose aux otakus et qui
n’est guère tendre avec eux, les invitants a quitter leur monde imaginaire pour
s’ouvrir aux autres ! -
Des personnages tout bonnement exceptionnels ! Certes, Shinji peut en
agacer plus d’un a force de geindre et de pleurnicher tout au long de la série,
mais il s’avère être, finalement, peut-être le personnage le plus crédible qu’il
m’a été donné de voir dans une série d’animation. Quand aux autres, Misato,
Rei, Asuka, principalement, voir Gendō Ikari et quelques autres, c’est un pur
régal tant le caractère de tout ce petit monde a été travailler avec minutie et
marque les esprits. -
Coté animation, bien entendu, Evangelion
accuse un petit peu son âge, cependant, en se remettant dans le contexte de l’époque,
la fin des années 90, force est de constater que nous avons affaire a un pur
régal et que celle-ci est parfaite ! -
Le design des Anges, variés, originaux, surprenants, sont tout simplement
magnifiques. -
Les affrontements, dantesques et brutaux, ne sont, finalement, pas très longs
et, ma foi, c’est plutôt une bonne chose. -
Une bande originale excellente et un générique qui l’est tout autant. Points
Négatifs : -
Si je comprends ce que Hideaki Anno a voulut nous démontrer avec cette
conclusion, force est de constater qu’elle est spéciale, très spéciale même et
que, ma foi, j’aurai nettement préférée une fin moins conceptuelle que
celle-ci. -
Privé de budget, en conflit ouvert avec TV
Tokyo, les petits gars de chez Gainax
ont eu quelques difficultés pour les derniers épisodes de la série et, ma foi,
cela se remarque grandement, surtout dans les deux derniers épisodes, avec
cette succession de plans fixes et de scènes tirées des épisodes précédents. -
Bien entendu, Neon Genesis Evangelion
est une œuvre très particulière qui, en fait, n’est pas une série de méchas. Du
coup, une très grosse partie du public amateur du genre se sera littéralement
tromper sur cette dernière et aura finit par prendre la fuite, surtout au vu
des ultimes épisodes de la saga… Ma
note :9/10
JON
SHANNOW – L'ULTIME SENTINELLE Une
force a jailli du passé, faisant trembler la Terre. Les portes du temps ont été
forcées, et un mal ancestral s’apprête à déferler sur le monde. Seul Jon
Shannow, le héros légendaire, peut refermer ce portail. Mais pour ce faire, il
doit trouver la célèbre Épée de Dieu. On dit qu’elle flotte au milieu des
nuages, au-dessus des terres périlleuses qui s’étendent de l’autre côté du Mur.
On dit que, là-bas, des bêtes marchent comme des hommes et vénèrent une sombre
déesse. Déjà, monstres et démons se réunissent pour empêcher Jon Shannow de
mener cette quête impossible. Déjà, quelque part, une femme aux cheveux d’or se
met à rêver de sang…
Jon Shannow – L'Ultime Sentinelle Auteur
: David
Gemmell Type
d'ouvrage : Post-Apocalyptique, Western,
Fantastique Première
Parution : 1989 Edition
Poche : 04 juillet 2018 Titre
en vo :Jon Shannow – The Last Guardian Pays
d’origine : Grande-Bretagne Langue
d’origine :Anglais Traduction : Rosalie
Guillaume Editeur :Bragelonne Nombre
de pages : 393
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, je n’avais
guère été emballé par le premier volet de Jon
Shannow, énième cycle du sieur David Gemmell qui, ma foi, portait en
lui trop de défauts propre à l’auteur pour, véritablement, sortir du lot en
comparaisons d’autres œuvres nettement plus abouties. Alors certes, il y avait
l’ambiance en elle-même de ce cycle, franchement originale : un futur plus
ou moins proche, un monde post-apocalyptique qui avait eu bien du mal à
survivre a une catastrophe planétaire survenue à notre époque, et un coté
western plutôt surprenant lorsque l’on sait que Gemmell, principalement, s’était
limiter a l’Heroic-Fantasy. Cependant, toutes les bonnes idées de l’auteur n’avaient
pas suffit pour sauver les meubles de ce Loup
dans l’Ombre, qui, ma foi, m’était plus apparu comme étant un sous La
Tour Sombre en nettement moins bien… Ainsi, ce ne fut pas avec un grand
enthousiasme que je m’étais lancer dans la lecture de L’Ultime Sentinelle, deuxième volet de la saga, au point même que
je m’étais poser la question de savoir si ça valait le coup d’aller au bout de
ce cycle ou pas ? Et, à ma grande et heureuse surprise, je suis tomber des
nues en découvrant, avec grand plaisir, que ce second volet de Jon Shannow était bon, très bon même !
Il faut dire que, d’entrée de jeu, j’ai été emballé par cette suite où Gemmell,
indéniablement, maitrise nettement mieux son sujet : certes, Jon Shannow
reste un mélange de Clint Eastwood et de Roland de Gilead, cependant, il reste
un personnage assez attachant, ne serais-ce qu’en raison de son coté solitaire
et mélancolique. Mais le meilleur est l’intrigue en elle-même : ainsi,
Gemmell nous entraine dans une aventure franchement captivante où se mêlent
mythe de l’Atlantide, du Déluge, le Triangle des Bermudes, des invasions
temporelles, le tout, dans une ambiance western toujours aussi réussie, quand
aux nouveaux protagonistes apparaissant dans ce second tome, disons que ceux-ci
sont nettement plus intéressants que ceux du premier. Certes, il reste quelques
défauts dont, décidément, David Gemmell n’arrivait jamais à se débarrasser
comme ses fameuses conclusions écrites à la va-vite, ses personnages qui
auraient mérité d’être davantage développés et ses intrigues un peu oubliées en
court de route… Mais bon, en dehors de ces quelques défauts habituels chez l’auteur,
L’Ultime Sentinelle est un excellent
roman de Gemmell, certes pas un chef d’œuvre, loin de là, mais un ouvrage suffisamment
réussi pour relancer en beauté une saga qui, en toute franchise, n’avait pas
débutée sous les meilleurs auspices. Espérons à présent que le dernier volet de
la trilogie poursuive sur la même veine !
Points
Positifs : -
Autant le premier volet de Jon Shannow m’avait laissé pour le moins dubitatif,
autant cette suite est nettement plus aboutie pour ne pas dire excellente !
Il faut dire que L’Ultime Sentinelle,
riche d’un scénario travaillé et captivant, vous tiendra en haleine de bout en
bout et nous rappelle les meilleurs ouvrages de l’auteur. -
Mythe de l’Atlantide, légende du Déluge Biblique avec un avatar de Noé,
Triangle des Bermudes, invasions temporelles… Gemmell nous en met plein la vue
dans ce second tome de Jon Shannow ! -
Ce mélange entre western et post-apocalyptique reste toujours aussi efficace. -
Comme je l’avais déjà soulier, s’il est évidant que Jon Shannow n’est pas le
héros le plus charismatique de Gemmell, son coté vieux loup solitaire qui se
ballade avec sa Bible et abatant moult bandits de grands
chemins a coup de colts n’est pas désagréable et en fait un personnage plutôt réussi. Points
Négatifs : -
Même si Gemmell à déjà fait bien pire dans d’autres ouvrages, il faut
reconnaitre que la conclusion aurait méritée à être davantage développée. -
Quelques protagonistes et intrigues secondaires promettaient beaucoup et furent
abandonnées en court de route. -
Les adversaires de Jon Shannow sont toujours aussi nuls et ils rateraient un
éléphant dans un couloir… Ma
note :8/10