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dimanche 5 août 2018

MERFER


MERFER

La Merfer. Elle recouvre l'essentiel de ce monde. Son dense réseau de rails, auquel on ne connaît ni début, ni fin, est la seule voie pour les hommes sur une terre devenue propriété d'un bestiaire terrible et fantastique. Parmi ces créatures, la plus formidable de toutes, la gigantesque taupe albinos : Jackie La Nargue. Et à ses trousses, le Mèdes, un train taupier mené par la capitaine Picbaie qui traque la bête telle une obsession. À ses côtés, le jeune orphelin Sham découvre l'univers de la chasse qui le mènera à ce train déraillé et au mystère caché dans ses entrailles. Il y fera une trouvaille énigmatique qui le conduira dans la plus folle des expéditions, jusqu'au bout de la Merfer, là où vivent les anges...


Merfer
Auteur : China Miéville
Type d'ouvrage : Fantasy Urbaine, Steampunk
Première Parution : 24 mai 2012
Edition Poche : 12 octobre 2017
Titre en vo : Railsea
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Nathalie Mège
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 480

Mon avis : Indéniablement, depuis les trois chefs d’œuvres absolus que furent les ouvrages qui composèrent la cultissime Trilogie du Bas-Lag, j’ai nettement moins accroché aux autres romans du sieur China Miéville, mes avis oscillant entre le sympathique mais sans plus au franchement bof – pour Kraken. Mais bon, je n’en n’avais pas encore tout à fait finit avec l’auteur britannique puisqu’il me restait encore, sous le coude, une autre de ses œuvres, un certain Merfer. Bon, d’entrée de jeu, je dois reconnaitre que j’étais un peu dubitatif : encore une histoire de trains ? Miéville nous ayant déjà fait le coup dans Le Concile de Fer, j’étais en droit de me demander pourquoi revenir sur le sujet ? Fort heureusement, d’entrée de jeu, j’ai compris que le seul point commun entre les deux œuvres était l’élément ferroviaire et que si les trains étaient au premier plan des deux ouvrages, pour le reste, cela n’avait rien à voir… en bien comme en mal. Car bon, comment dire… Là où dans Le Concile de Fer, Miéville nous avais pondu un formidable manifeste politique et une conclusion magistrale a sa trilogie, dans Merfer, le niveau est nettement en-dessous : plus simple, beaucoup plus simple, l’intrigue, la narration, semble même par moments destinée aux plus jeunes tant elle est à mille lieux de ce que l’auteur nous a habituer. Cependant, il reste tout de même ce qui est comme étant un des plus grands talents de Miéville, c’est-à-dire, son imagination sans limite, et là, ma foi, ce monde post-apocalyptique où se croisent des milliers de trains qui parcourent, inlassablement, des millions de kilomètres de voix ferrés, cela laisse rêveur. L’histoire en elle-même est sympathique, il y a pas mal de bons moments et, après s’être fait a cette simplicité narrative et a ces & qui remplacent les et, on finit par passer un bon moment. Oh certes, loin d’être grandiose, ni même génial, mais sympathique, en espérant, tout de même, qu’un jour, Miéville retrouve le feu sacré et nous ponde un ouvrage digne de sa trilogie…


Points Positifs :
- Un univers étonnant que ce monde post-apocalyptique quadrillé par des rails et des trains qui le parcourent de bout en bout. Ajoutons à cela des créatures singulières, des peuplades étranges avec leurs traditions habituelles et l’on a, une fois de plus, la preuve que China Miéville possède une imagination sans limites !
- Une histoire sympathique et plutôt plaisante avec des protagonistes qui, ma foi, le sont tout autant.
- Le découpage du roman, fait de très courts chapitres, apporte un plus au rythme du récit.

Points Négatifs :
- Un style narratif beaucoup plus simple que d’habitude de la part de Miéville. C’est probablement voulu de sa part mais cela choque un peu.
- On finit par s’y faire a ces & qui remplacent les et, mais bon, ce n’est pas évidant.
- Une fin beaucoup trop rapide a mon gout, non pas qu’elle soit mauvaise, mais bon, il y avait de quoi développer tout cela sur quelques pages supplémentaires.
- Au final, on n’en apprend pas énormément sur le passé de ce monde en dehors de quelques indices.

Ma note : 7/10

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