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samedi 4 août 2018

LOMBRES


LOMBRES

Zanna et Deeba mènent une vie bien rangée, de celles que l’on souhaite à bon nombre d’adolescentes de la middle class, partagées entre une famille sans problème, des études studieuses et une bande de copines. Les deux amies sont inséparables jusqu’au jour où quelques faits anormaux perturbent leurs habitudes. Ça commence par un renard peu farouche et par une inscription, sous l’arche d’un pont, proclamant : « Zanna for ever ». Mauvaise blague ou signe annonciateur d’une révélation à venir ? Le duo n’a pas le temps de se poser la question car déjà les événements prennent une tournure plus inquiétante. Un étrange nuage aux propriétés incapacitantes provoque un accident et un parapluie usagé, apparemment vivant, vient se coller à la fenêtre de la chambre de Zanna pour l’espionner pendant la nuit. Spontanément, les deux copines entreprennent de suivre ce pépin hors norme, ce qui les conduit à franchir fortuitement le zarbe, le voile séparant Londres de Lombres, sa version alternative cachée.


Lombres
Auteur : China Miéville
Illustrateur : China Miéville
Type d'ouvrage : Jeunesse, Fantasy urbaine
Parution en vo : janvier 2007
Traduction : Christophe Rosson
Editeur : Pocket
Langue d'origine : Anglais UK
Nombre de pages : 565
Titre en vo : Un Lun Dun

Mon avis : Après The City & the City, étrange polar où deux villes existaient au même endroit, les habitants de chacune d’entre elles passant leur vie à éviter de voir ceux de l’autre. Un roman certes loin du niveau d’un Perdido Street Station, par exemple, mais qui n’en restait pas moins plutôt intéressant de par son synopsis, j’ai eu envie de poursuivre mon cycle China Miéville et je me suis attaquer a une de ses œuvres encore plus étrange, Lombres. Bon, je dois l’avouer, si j’ai longtemps hésité à franchir le pas et lire ce roman, c’est que celui-ci est avant toute chose un ouvrage plus destiné aux adolescents qu’aux adultes, et comme je ne suis absolument pas friand de ce genre littéraire, j’ai longtemps hésité devant ce Lombres, pourtant, et même si, au cours de ma lecture, j’ai trouvé que le style d’écriture de Miéville était ici bien plus simpliste qu’à l’ordinaire, force est de constater que, une fois de plus, celui-ci ne nous a pas déçu : en effet, une fois de plus, on retrouve tout ce qui fait l’intérêt des œuvres de l’auteur : une imagination débordante, la place donnée à la ville, ici, Lombres, le pendant de Londres (comme dans The City & The City), des personnages hauts en couleurs, un côté sombre certes moins appuyé mais tout autant présent, une faune pour le moins singulière et, surtout, une espèce de folie que l’on ne retrouve pas ailleurs et qui fait que, depuis que j’ai découvert Miéville fin 2007, je considère celui-ci comme l’un de mes auteurs préféré. Alors certes, le côté un peu enfantin de la chose m’aura un peu déplu, mais en fait, pas autant que je ne le craignais : la lecture de Lombres est fort agréable, le texte fourmille d’idées toutes plus loufoques les unes que les autres et même si cela est destiné à un public plus jeune, force est de constater que même un allergique à la littérature pour adolescents peut y trouver son compte, c’est pour dire !


Points Positifs :
- Lombres : une ville complètement loufoque, avec des habitants qui le sont tout autant mais franchement réussie.
- Ce côté exagéré au possible et typiquement anglais, ne serait-ce que dans l’architecture de la ville et le look de certains habitants.
- Même dans un roman jeunesse, Miéville réussit l’exploit de nous parlé de politique, et vu qu’une fois, c’est moins pesant que d’habitude, c’est plutôt une bonne chose.
- Certaines idées comme les prédictions peu fiables, les nombreux jeux de mots voir même la nature de l’adversaire principal.
- Les nombreuses illustrations, faites par Miéville qui plus est !

Points Négatifs :
- Bon, après, c’est tout de même plutôt gentillet tout cela, on reste dans de la littérature destinée aux plus jeunes et cela se ressent.
- La fin, un peu trop rapidement expédiée à mon gout.

Ma note : 7/10

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