Pages

samedi 30 avril 2022

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 203 – LE NIL


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 203 – LE NIL
Mars/Avril 2022
 
Au sommaire :
Édito : Nil était une fois !
Dossier : Le Nil
- Grand Barrage de la Renaissance : la pression monte
- Assouan : orgueil et conséquences
- Le Fleuve des Millions d’Années
- 6800 km, la plus longue croisière d’Afrique
- Et le fleuve inventa la civilisation
- D’où viennent les nageurs sous les sables du Sahara ?
- Bienvenu au Louvres, un jour au bord du Nil
- Du fond de ce Mastaba, 44 siècles vous contemplent !
- En dévalant d’autoroute du désert
- Le miracle d’Alexandrie : chef d’œuvre d’ingénierie hydraulique
- Un français dans l’enfer du Sudd
- Sprint final au cœur de l’Afrique des Grands Lacs
- Champollion, vous avez un message !
- Le jour où Bonaparte surfa sur le Nil
Interview « Il y a actuellement près de deux cents missions archéologiques en Égypte » de Laurent Coulon
- Lire, voir, écouter, plongées dans l’âme du fleuve
Actualités
- Les premiers chrétiens riches d’Autun se parfumaient-ils à la truffe de mer ?
- Une momie pré-Inca découverte près de Lima
- Les hommes du paléolithique mettaient-ils des chaussons ?
- Pour les langues altaïques, suivez le millet
Culture
- Quand les Sioux déferlent sur la France
- Et les Sixties inventèrent le design
- Corsaire, art ménagers, mythes et autres histoires
- Vénus et l’amour : la camée magnifique
 
Mon avis :
 Si le précédant numéro des Cahiers de Science & Vie, consacré aux arts martiaux, n’était pas extraordinaire, il avait pour lui suffisamment de qualités pour en faire un numéro plutôt convenable et, ma foi, plus original que la moyenne vu la thématique de son dossier. Forcément, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est-à-dire, le deux-cent-troisième numéro des Cahiers, on ne peut pas vraiment dire que, question originalité, cela soit le Nirvana, d’ailleurs, on ne va pas se mentir, cela serait plutôt le contraire… Après tout, lorsque l’on dit Nil, à quoi pense-t-on ? À l’Égypte antique, celle des Pharaons, aux Pyramides, aux Hiéroglyphes, etc. Et, je vous le donne dans le mille : c’est le contenu, pour le moins logique, du dossier de ce numéro ! Et là, que me dites vous ? Eh bien, que l’Égypte antique, c’est probablement une des thématiques historiques parmi les plus banales qu’il puisse exister, une de celle qui est le plus souvent abordée et qui, forcément, finit par lasser au bout d’un moment – et, pour ma part et au vu de mon âge, vous pouvez imaginez que cela fait belle lurette que la lassitude m’a gagner… Bien entendu, cela n’empêche pas le dossier de ce numéro des Cahiers d’être plutôt bon dans l’ensemble, c’est un fait, d’ailleurs, sur ce point, le début de celui-ci, consacré au Grand Barrage de la Renaissance, est assez intéressant, mais bon, à un moment donné, quand on a l’impression de lire pour la énième fois la même chose, de voir toujours des thématiques usées jusqu’à la corde, trop c’est trop et on finit par se dire que l’on aurait put parfaitement faire l’impasse sur ce numéro des Cahiers en attendant le suivant… et encore, en espérant que le prochain soit un poil plus original !
 

Points Positifs
 :
- Malgré un manque total d’originalité – on ne va pas se mentir, l’Égypte antique, c’est du vu et du revu – l’ensemble du dossier reste plutôt correct et n’est pas inintéressant. Bien entendu, si vous êtes un néophyte de la chose, vous trouverez nettement plus de plaisir à la lecture de ce dossier.
- La partie du dossier consacrée au Grand Barrage de la Renaissance et, d’une manière générale, aux conséquences modernes de l’utilisation du Nil par les divers pays que le fleuve traverse est la plus intéressante.
- Comme c’est toujours le cas avec les Cahiers, l’ensemble est bien écrit et suffisamment clair pour ravir le grand public. De plus, nous avons droit à de nombreuses illustrations de qualité.
 
Points Négatifs :
- Un manque d’originalité pour le moins flagrant. Il faut dire qu’en abordant la thématique du Nil, le dossier de ce numéro ne peut que s’attarder, longuement, sur l’Égypte antique, les Pharaons, les Pyramides, etc. Bref, à la lecture de cette revue, on a l’impression de connaitre tout cela par cœur et d’avoir lu ce dossier moult fois depuis bien des années…
- Je peux comprendre que l’on nous parle de Champollion dans le dossier, ne serais-ce que parce que cela fait deux cent ans cette année que celui-ci à déchiffrer les fameux hiéroglyphes, cependant, le rapport avec le Nil – sujet principal du dossier – est peu évidant.
- Je persiste à dire que la partie actualité est trop longue en comparaison du dossier principal, même si, d’un autre coté, on a déjà connu pire.
 
Ma note : 6,5/10

vendredi 29 avril 2022

THE GOOD SON


THE GOOD SON
 
Nick Cave and the Bad Seeds
 
1 - Foi Na Cruz (Nick Cave) 5:39
2 - The Good Son (Nick Cave) 6:01
3 - Sorrow's Child (Nick Cave) 4:36
4 - The Weeping Song (Nick Cave) 4:21
5 - The Ship Song (Nick Cave) 5:14
6 - The Hammer Song (Nick Cave) 4:16
7 - Lament (Nick Cave) 4:51
8 - The Witness Song (Nick Cave) 5:57
9 - Lucy (Nick Cave, Blixa Bargeld, Roland Wolf) 4:17
 

The Good Son
Musicien : Nick Cave and the Bad Seeds
Parution : 17 avril 1990
Enregistré : octobre 1989 – décembre 1989
Durée : 45:12
Genre : Post-Punk, Rock Alternatif, Cabaret
Producteur : Nick Cave and the Bad Seeds
Label : Mute Records
 
Musiciens :
Nick Cave : chant, piano, orgue, harmonica
Mick Harvey : chant, guitare, basse, vibraphone, percussions
Blixa Bargeld : chant, guitare
Kid Congo Powers : guitare
Thomas Wydler : batterie, percussions
Roland Wolf : piano sur Lucy
Clóvis Trindade : chant sur Foi Na Cruz
Rubinho : chant sur Foi Na Cruz
 
Mon avis :
Même si de nos jours, cela peut paraitre pour le moins singulier au yeux des fans du sieur Nick Cave qui en ont connu bien d’autres, si l’on revient un peu plus de trois décennies en arrière, bon nombre de ces derniers ont du tomber des nues en découvrant la pochette du sixième opus de l’australien et de ses mauvaises graines, ce fameux The Good Son par qui le scandale est arrivé… Hein, quoi, comment, mais qu’est ce c’est que cette pochette où Nick Cave, derrière un piano, joue pour des petites filles en tutu !? Il faut dire que après nous avoir assénés, pendant prêt d’une décennie, sa tronche et ses diverses coupes de cheveu au premier plan, The Good Son avait de quoi en déstabiliser plus d’un… Mais ce n’était que le début puisque le contenu de cet album allait enfoncer le clou et diviser, définitivement, les fans en deux camps que tout oppose : ceux qui apprécièrent le changement en découvrant ce Cave enfin apaisé et heureux, et puis, naturellement, les autres qui ne juraient que par l’ancienne version, nettement plus destroy et défoncée… Il faut dire que cela peut parfaitement se comprendre puisque, après un Tender Prey qui était dans la conformité de ce que Nick Cave avait produit jusque là, The Good Son étonne, stupéfie avec l’omniprésence du piano, la quasi-absence de guitares électriques et ses chants religieux, ses gospels et ses ballades qui sont, en apparence, aux antipodes de ce que l’australien avait fait jusque là. Pourtant, l’évolution, aussi singulière soit-elle, est plutôt logique : a l’époque amoureux d’une journaliste brésilienne, Nick Cave semble renaitre de ses cendres en découvrant le soleil, la plage et les maillots de bains. Le résultat ? Des titres plus apaisés où règne en maitre le piano, ce qui, accessoirement, annonce une évolution future qui sera encore plus radicale et qui démontrera, définitivement, que ce The Good Son n’était pas un coup d’essai ni même un court apparté avant de revenir aux choses plus traditionnelles. Alors bien sur, cet album aura divisé bien des fans et, encore aujourd’hui, il ne fait pas l’unanimité au prêt de ces derniers, cependant, quand on pense à des titres aussi somptueux que Foi Na Cruz, The Good Son, Sorrow's Child, The Weeping Song, The Ship Song et Lament, comment ne pas reconnaitre que cet opus frôle tout simplement avec la perfection et qu’il peut être qualifier, sans exagération aucune, comme étant un des tous meilleurs albums de Nick Cave et de ses mauvaises graines ?!
 

Points Positifs
 :
- Si The Good Son est probablement un des albums qui aura le plus diviser les fans de Nick Cave, il n’en reste pas moins comme étant, de mon point de vu, un de ses meilleurs, tout bonnement ! Il faut dire que celui-ci, en nous faisant découvrir un artiste bien différent de ce qu’il nous avait montrer jusqu’alors, frôle la perfection et est quasiment uniquement composé que de titres que l’on peut qualifier de somptueux.
- Foi Na Cruz, The Good Son, Sorrow's Child, The Weeping Song, The Ship Song et Lament, sont des chansons magnifiques et font, incontestablement, partie des plus beaux titres de la carrière de Nick Cave.
- Foi Na Cruz, bel hymne religieux avec son refrain en portugais, The Good Son tout aussi monumental ou The Weeping Song où Cave et Blixa Bargeld chantent en duo les malheurs des hommes sont trois titres majestueux dont je ne me lasse nullement !
- Quasiment aucune fausse note dans cet album qui alterne entre chef d’œuvres et bonnes chansons… pour les moins marquantes.
- Une fois de plus, les Bad Seeds nous prouvent de fort belle manière à quel point ces derniers étaient davantage qu’un simple groupe d’accompagnement du sieur Cave. Après tout, musicalement parlant, ces derniers frôlent avec l’excellence, tout simplement !
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai dit précédemment, The Good Son est un opus qui divise les fans de Nick Cave et certains ne se sont toujours pas remis de cette transformation de leur idole destroy et défoncée pour une version plus apaisée.
- Bon, la pochette avec Cave, un piano et des petites filles en tutu n’est pas une grande réussite, il faut le reconnaitre…
- On ne va pas se mentir, Nick Cave est un artiste au style pour le moins particulier et il faut accrocher à son univers, à ses obsessions et je ne suis pas sur que le grand public y adhère totalement. Après, cela reste une affaire de gouts, bien entendu…
 
Ma note : 9/10

samedi 23 avril 2022

ATTAQUE À MUMBAI


ATTAQUE À MUMBAI
 
Novembre 2008, à Bombay (Mumbai), la ville est frappée par une dizaine d'attentats terroristes dans des lieux de grande fréquentation. Des hommes armés prennent notamment d'assaut le palace Taj Mahal Palace & Tower, tuant délibérément, par balles ou à la grenade, tout client ou personnel qu'ils trouvent, prenant en otage des clients étrangers, puis mettant le feu à l'hôtel. L’on suit notamment, des clients qui tentent de s'échapper et des employés du palace qui tentent de les mettre en sécurité, comme le chef du restaurant et un serveur indiens qui vont risquer leur vie pour protéger leurs clients, mais aussi un couple de touristes étrangers avec un bébé, accompagnés de leur nourrice ainsi qu’un client russe. Quelques policiers locaux essayent d'arrêter les terroristes islamistes, sans succès car moins bien armés que ces derniers…
 

Attaque à Mumbai
Réalisation : Anthony Maras
Scénario : John Collee et Anthony Maras
Musique : Nick Remy Matthews
Production : Thunder Road Pictures, Arclight Films, Electric Pictures, Xeitgeist Entertainment Group, ShivHans Pictures
Genre : Thriller, Drame Historique
Titre en vo : Hotel Mumbai
Pays d’origine : Australie, Inde, Etats-Unis
Parution : 22 mars 2019
Langue d'origine : Anglais, Hindi
Durée : 123 min
 
Casting :
Dev Patel : Arjun
Armie Hammer : David
Nazanin Boniadi : Zahra Kashani
Anupam Kher : Chef Hemant Oberoi
Tilda Cobham-Hervey : Sally
Jason Isaacs : Vasili
Alex Pinder : Butler Jamon
Amandeep Singh : Imran
Suhail Nayyar : Abdullah
Gaurav Paswala : Sanjay
Natasha Liu Bordizzo : Bree
Angus McLaren : Eddie
Yash Trivedi : Ajay
Vipin Sharma : Dilip
Manoj Mehra : Houssam
Carmen Duncan : Lady Wynn
Amrit Singh : Ismail
Dinesh Kumar : Rashid
Adithi Kalkunte : Dimple
Mohammad Arafat Sarguroh : Summer King
Sandeep Bhojak : Portier
Kapil Kumar Netra : Ajma
 
Mon avis :
 Si, en France, ce sont naturellement les attentats du 13 Novembre 2015 qui ont marqué les esprits – ce qui peut se comprendre, naturellement, même si l’on peut être dubitatif quand au fait que ceux de Nice, le 14 Juillet 2016, soient quasiment tombés dans l’oubli, médiatiquement parlant – et si, bien entendu, les attentats du 11 Septembre 2001 restent les plus marquants, on aurait un peu tendance à oublier qu’en 2008, en Inde, il y eut également un autre drame du même genre dont on a tendance, de par chez nous, à occulter… Ce fut entre le 26 et le 29 novembre 2008 qu’eurent donc lieu les attentats qui touchèrent la ville de Mumbai – plus connu sous le nom de Bombay en France – et qui causèrent la mort de près de 200 personnes et si, à l’époque, nos médias en avaient parlé, assez rapidement, ceux-ci n’en firent plus mention, comme si, à leurs yeux, le sort des indiens importaient moins que ceux des occidentaux en général… N’ayant pas, pour ma part, oublié cet énième attentat islamiste, ce fut donc avec une certaine curiosité que je me suis plonger dans le visionnage de cet Attaque à Mumbai qui, comme son nom l’indique, revenait sur ces terribles journées de fin novembre 2008… Bon, je ne vais pas vous mentir, je n’attendais ni monts ni merveilles de ce film : après tout, c’est un exercice toujours périlleux que de s’attaquer à un événement historique plutôt récent et le résultat était loin d’être assuré, qualitativement parlant. De même, la présence, en tête d’affiche, de Dev Patel – forcément, pour une coproduction indienne destinée au marché internationale, il est naturel que la plus grande star locale soit de la partie – n’était nullement une garantie de réussite. Pourtant et, je le reconnais, à ma grande surprise, cet Attaque à Mumbai est plutôt un bon film : certes, pas un chef d’œuvre, il ne faudrait pas exagérer non plus, mais un film franchement réussi, intéressant, suffisamment bien ficelé pour tenir en haleine le spectateur tout en lui en apprenant davantage sur ces fameux attentats de novembre 2008. Il faut dire que la reconstitution du déroulé des événements de ces sombres journées est plutôt bien faite, surtout que le sieur Anthony Maras, le maitre d’œuvre de la chose, distille, tout au long du film, pas mal d’images d’archives qui renforcent l’impression que l’on vit vraiment les événements. Du coup, on se retrouve avec une reconstitution de qualité qui fait que, si l’on met de coté le coté un peu grand spectacle de certaines scènes – il fallait montrer quelques scènes d’héroïsme à l’américaine qui n’apportent pas grand-chose au schmilblick – ce film, dans l’ensemble, mérite le détour. Après tout, rares sont les drames historiques d’événements récents qui peuvent se gager d’être réussis, c’est le cas ici alors, pourquoi bouder son plaisir !?
 

Points Positifs
 :
- Une excellente reconstitution de ces tristement célèbres attentats islamistes de Mumbai qui frappèrent la ville indienne fin novembre 2008. Non seulement cela nous permet de mieux connaitre le fil des événements de ce drame qui, fatalement aux yeux d’un public occidental, est moins marquant que le 11 Septembre 2001 ou le 13 Novembre 2015, mais aussi, scénaristiquement, ce long métrage est suffisamment solide pour satisfaire l’attention du spectateur.
- Un casting de qualité qui alterne entre figures célèbres de Bollywood et de figures connues du cinéma occidental, sans oublier, en tête d’affiche, un Dev Patel égal à lui-même, c’est-à-dire, impeccable.
- Si Attaque à Mumbai est un drame historique, c’est également un excellent thriller qui est, il faut le reconnaitre, terriblement captivant et se regarde avec plaisir de la première à la dernière minute.
- Un fort bel hommage aux employés du Taj Mahal Palace & Tower qui furent franchement héroïques lors des événements et dont bon nombre d’entre eux y perdirent la vie.
- Un film moins manichéen que prévu puisque même le russe, présenté au début comme étant un connard, se révèle être un type bien plus héroïque qu’on l’aurait pensé.
 
Points Négatifs :
- On n’échappe, malheureusement pas, à certaines scènes propre au genre qui gâchent un tout petit peu l’impression générale que l’on peut avoir sur ce film. Ainsi, le coté héroïque prononcé de l’américain finit par lasser, quand à l’importance accordée à celui-ci ainsi qu’a ses proches, difficile de ne pas reconnaitre que cela se fait au détriment des autres protagonistes.
- Dommage que seuls les événements se déroulant à l’hôtel soient mis en avant : je n’aurais pas été contre le fait que l’on revienne sur tous les autres sites touché lors des trois jours.
- Comme je le dis à chaque fois dans ce genre de films – biopics ou reconstitutions historiques – il ne faut pas non plus prendre tout ce que l’on voit à l’écran comme étant la stricte vérité et je pense qu’un bon documentaire sur les événements restera toujours plus complet. Mais là, je chipote un peu, bien entendu.
 
Ma note : 7,5/10

lundi 18 avril 2022

HOUSE OF GUCCI


HOUSE OF GUCCI
 
À la fin des années 1970, l’empire italien de la mode est à un tournant critique de son histoire. Si l’entreprise Gucci rayonne désormais à l’international, elle est handicapée par des rumeurs de malversations financières, une innovation en berne et une dévalorisation de la marque. Le groupe est dirigé par les deux fils du fondateur – Aldo, personnage rusé et haut en couleur, et son frère Rodolfo, beaucoup plus froid et traditionnel. Pugnace, Aldo n’a pas la moindre intention de céder le contrôle de l’empire à qui que ce soit – et certainement pas à son fils Paolo, garçon fantaisiste qui aspire à devenir styliste. Quant à Maurizio, fils timide et surprotégé de Rodolfo, il a davantage envie d’étudier le droit que de diriger un groupe de luxe mondialisé. C’est alors que Maurizio tombe amoureux de la ravissante et manipulatrice Patrizia Reggiani et, contre l’avis de son père, décide de l’épouser. Lorsqu’Aldo se découvre des affinités avec Patrizia, il réussit, avec l’aide de la jeune femme, à convaincre son neveu de renoncer à ses ambitions juridiques pour intégrer l’entreprise dont il devient, de facto, le probable héritier. Ce qui ne manque pas de nourrir la rancœur de Paolo, dont le talent n’est pas à la hauteur de ses rêves artistiques…
 

House of Gucci
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : Becky Johnston et Roberto Bentivegna, d'après le livre The House of Gucci – A Sensational Story of Murder, Madness, Glamour, and Greed de Sara Gay Forden
Musique : Harry Gregson-Williams
Production : Metro-Goldwyn-Mayer, Bron, Scott Free Productions
Genre : Drame, Biographie
Titre en vo : House of Gucci
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 09 novembre 2021
Langue d'origine : Anglais, Italien
Durée : 157 min
 
Casting :
Lady Gaga : Patrizia Reggiani
Adam Driver : Maurizio Gucci
Jared Leto : Paolo Gucci, le cousin de Maurizio
Jeremy Irons : Rodolfo Gucci, le père de Maurizio
Salma Hayek : Giuseppina Auriemma
Al Pacino : Aldo Gucci, le père de Paolo et frère de Rodolfo
Jack Huston : Domenico De Sole
Reeve Carney : Tom Ford
Camille Cottin : Paola Franchi
Vincent Riotta : Fernando Reggiani, le père de Patrizia
Alexia Murray : Silvana Reggiani, la mère de Patrizia
Mia McGovern Zaini : Alessandra Gucci, la fille de Maurizio et Patricia
Florence Andrews : Jenny Gucci, la femme de Paolo
Mădălina Ghenea : Sophia Loren
Youssef Kerkour : Nemir Kirdar
Mehdi Nebbou : Said
Miloud Mourad Benamara : Omar
Antonello Annunziata : Karl Lagerfeld
Catherine Walker : Anna Wintour
Martino Palmisano : Richard Avedon
 
Mon avis :
 Dans les derniers mois de l’année 2021, le sieur Ridley Scott sortit, coup sur coup, deux nouveaux longs métrages sur le grand écran, Le Dernier Duel dont il faudra que je vous parle en temps et en heure et, bien entendu, House of Gucci qui nous préoccupe aujourd’hui. Deux films pour un même réalisateur en si peu de temps, la chose est pour le moins singulière, il faut le reconnaitre, de plus, on ne peut pas vraiment dire que ces deux œuvres aient connu un grand succès, loin de là, quand à moi, disons que j’avais bien envie, à l’époque, de les voir au cinéma mais que l’opportunité ne se présenta pas, malheureusement. Cependant, ces deux longs métrages étaient sur mes tablettes et ce fut donc avec un certain plaisir que, hier soir, je me suis plongé dans ce si clivant House of Gucci. Clivant dans le sens que, en France, ce film connu des critiques pour le moins discutables : certains ont loué ce long métrage tandis que d’autres, plus nombreux, l’ont présenté comme étant une daube, ou presque ! Des avis aux antipodes les uns des autres qui, malgré tout, ne m’avaient nullement fait peur ; après tout, je me méfie tellement des critiques, surtout françaises, que je n’en tiens jamais vraiment compte. Et, ma foi, disons que, sur ce coup là, j’ai bien fait de ne pas suivre les avis de ces prophètes de mauvais augure qui préfèrent s’extasier sur des films d’auteurs français chiants au possible et qui ne raviront qu’une certaine intelligentsia parisienne… Car bon, comment dire… House of Gucci est, incontestablement, une vraie réussite : revenant sur le destin de Maurizio Gucci, l’héritier de la prestigieuse marque italienne qui finit assassiner, sous les ordres de son ex-épouse, en 1995, ce film est nettement plus intéressant et réussi que bon nombre de biopics – genre que je n’apprécie guère, faut-il le rappeler. Extravaguant, haut en couleur, captivant de bout en bout malgré ses près de deux heures quarante, House of Gucci nous entraine sur les traces de la sulfureuse famille Gucci, une famille où jalousies, envies et coups bas sont légions et où les trahisons ne sont jamais bien loin, avec les conséquences fatales que l’on sait. Naturellement, pour un tel film, il fallait un casting à la hauteur du projet et si Jared Leto, Jeremy Irons, Al Pacino et Salma Hayek sont plutôt bons dans leurs rôles respectifs, ce sont, bien entendu, Adam Driver et Lady Gaga qui crèvent l’écran, surtout la seconde qui confirme, après A Star is Born, qu’elle est davantage qu’une simple chanteuse qui fait du cinéma de temps en temps. Cabotine, manipulatrice, extravagante, Lady Gaga est la grosse bonne surprise de ce film décidément étonnant qui, au demeurant, nous rappelle qu’il ne faut jamais blesser une femme, surtout quand celle-ci apprécie le luxe et le statut social. Bref, vous l’avez compris, n’écoutez pas les mauvaises critiques et foncez voir ce House of Gucci : non seulement vous passerez un bon moment mais, en plus, vous en découvrirez un petit plus sur ce monde si impitoyable de la mode, un milieu finalement un poil plus dangereux qu’on aurait put le penser de prime abord…
 

Points Positifs
 :
- Même si House of Gucci n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu – il ne faut pas exagérer – force est de constater que ce long métrage n’en reste pas moins une belle réussite et que le spectateur ne peut qu’être captiver par cette famille Gucci où règnent jalousies, envies et trahisons en tout genre. Une belle petite plongée dans la vie tumultueuse de l’une des familles les plus célèbres du milieu qui, ma foi, vaut le détour !
- Lady Gaga est tout simplement excellente dans ce film et prouve, définitivement, qu’elle est davantage qu’une simple actrice et qu’on peut, sans peine, la qualifier d’actrice. Il faut dire que celle-ci livre ici une prestation haut en couleur qui ne laissera pas le spectateur indifférent.
- Un casting cinq étoiles : Lady Gaga, bien sur, mais aussi Adam Driver, Jared Leto, Jeremy Irons, Al Pacino et Salma Hayek, excusez du peu !
- Curieusement, House of Gucci est un film plutôt drôle par moments et même si on ne s’y attendait pas, cela passe plutôt bien.
- Décors, costumes, on est plongé dans les années 70 et 80 comme si on y était.
- Une bande originale de qualité.
 
Points Négatifs :
- Comme il est de coutume avec les biopics, il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce que l’on voit à l’écran et si certains arrangements avec la réalité peuvent se comprendre, d’autres sont un peu plus discutables : quid de la seconde fille du couple et on ne comprend pas non plus qu’ils sont divorcés au moment de l’assassinat.
- Naturellement, si vous êtes totalement allergique au monde de la mode et que vous ne jurez que par les films d’auteurs qui émoustillent une certaine intelligentsia parisienne, alors, House of Gucci n’est pas fait pour vous…
 
Ma note : 8/10

dimanche 17 avril 2022

PEACEMAKER – SAISON 1


PEACEMAKER – SAISON 1
 
Cinq mois après la mission qu’il à accompli avec la Suicide Squad à Corto Maltese, Christopher Smith, alias Peacemaker, qui avait été laissé pour mort, s'est remis des blessures qu'il y a subies et est sorti de l'hôpital. De retour dans sa caravane, Smith est confronté à un groupe d'A.R.G.U.S. : Clemson Murn, Emilia Harcourt, John Economos et la nouvelle venue Leota Adebayo. Murn lui donne le choix entre retourner à la prison de Belle Reve ou de rejoindre une nouvelle mission baptisée Project Butterfly. Smith accepte à contrecœur puis rend visite à son père, Auggie, afin de récupérer son pygargue à tête blanche, Aiglounais. Plus tard, dans la soirée, Smith dîne avec l'équipe et Murn lui remet un dossier sur un politicien qu’il doit assassiner. Smith tente plus tard de flirter avec Harcourt dans un bar, mais est rejeté par celle-ci et finit par jeter son dévolu sur une autre femme, Annie Sturphausen. Cette dernière, après avoir couché avec Smith, finit par s’en prendre à lui et ce dernier se rend compte, à son grand désarroi, que la jeune femme possède une force surhumaine…
 

Peacemaker – Saison 1
Réalisation : James Gunn
Scénario : James Gunn
Musique : Clint Mansell, Kevin Kiner
Production : Troll Court Entertainment, The Safran Company, DC Films, Warner Bros. Television
Genre : Super-Héros, Comédie
Titre en vo : Peacemaker – Season 1
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : HBO Max
Diffusion d’origine : 13 janvier 2022 – 17 février 2022
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 8 x 45 minutes

Casting :
John Cena : Christopher Smith / Peacemaker
Danielle Brooks : Leota Adebayo
Freddie Stroma : Adrian Chase / Vigilante
Chukwudi Iwuji : Clemson Murn
Jennifer Holland : Emilia Harcourt
Steve Agee : John Economos
Robert Patrick : Auggie Smith / White Dragon
Lochlyn Munro : détective Larry Fitzgibbon
Annie Chang : détective Sophie Song
Christopher Heyerdahl : capitaine Locke
Elizabeth Ludlow : Keeya Adebayo
Rizwan Manji : Jamil
Nhut Le : Judomaster
Alison Araya : Amber
Lenny Jacobson : Evan
 
Mon avis :
 En octobre 2021, j’avais eu le plaisir de vous parler, sur ce blog, bien entendu, de The Suicide Squad, un film de super-héros qui, en toute franchise, était apparu comme étant, à mes yeux, une bonne, que dis-je, une excellente surprise ! Il faut dire que si je suis un vieux fan de comics et que les super-slips ont occuper, pendant fort longtemps, une place pour le moins importante dans ma vie, cela fait bien des années que j’ai abandonner le genre, la faute à une production de plus en plus médiocre – c’est le cas chez DC mais encore plus chez Marvel – quand aux films de super-héros, à la mode depuis, sensiblement, une bonne décennie, disons que j’éprouve un dégout pour le moins notable à leur égard… Du coup, vous pouvez imaginer ma surprise lorsque, il y a quelques mois donc, je suis tombé sur The Suicide Squad – second du nom car, auparavant, il y avait déjà eu un autre film du même nom sauf que celui-ci était une daube sans nom – et que celui-ci, ne se prenant absolument pas au sérieux et me faisant rire comme rarement vu le genre abordé, s’était avéré être un sacré bon petit film… Le temps passa, quelques mois, donc, et comme les surprises ne viennent jamais seules, voilà que je suis tombé, un peu par hasard, sur un certain Peacemaker, série qui, comme son nom l’indique, avait beaucoup de choses à voir avec The Suicide Squad puisque, non seulement celle-ci mettait en avant un des protagonistes majeurs du film – le fameux Peacemaker, interprété par l’ancien catcheur, John Cena – mais aussi, parce que celle-ci était la suite directe de ce dernier. Forcément, vu que j’avais apprécié The Suicide Squad, je ne pouvais pas passer à coté de cette série et, je ne vous le cache pas, je ne l’ai nullement regretté, bien au contraire ! En effet, toujours mis en scène par le sieur James Gunn, Peacemaker est, probablement, une des séries les plus jouissives qu’il m’ait été donné de voir depuis belle lurette : irrévérencieuse au possible sans tomber dans l’humour pipi / caca, terriblement drôle, bourrée de protagonistes tous plus débiles les uns que les autres mais qui n’en sont pas moins, finalement, tellement attachants, Peacemaker est l’exemple parfait que oui, mille fois oui, on peut bel et bien faire une série – ou un film – sur les super héros sans tomber dans le grand guignolesque à la Marvel avec son humour à deux balles qui vient casser des enjeux oh combien importants. Ainsi, si les productions de la Maison des Idées est avant toute chose destinée au grand public, une œuvre comme Peacemaker – ou The Suicide Squad – ne peut que, définitivement, plaire à un public disons plus… spécial, un public plus agé, qui appréciera grandement le coté destroy et débile assumé des personnages et qui suivra avec plaisir les pérégrinations de cette bande de bras cassés confrontés, comme il se doit, à des enjeux qui les dépassent ! Et donc, après The Suicide Squad qui avait formidablement bien ouvert la voie, Peacemaker vient enfoncer le clou avec son personnage principal qui est, il faut le reconnaitre, un véritable connard imbu de lui-même mais un connard que l’on apprend à aimer, qui à des faiblesses et qui finit, un peu malgré lui, par devenir un héros. Accompagné par une bande de pieds nickelés tout aussi débiles que lui, notre Peacemaker et son aigle de compagnie nous tiendrons donc en haleine tout au long de huit épisodes tout simplement excellents où l’on va beaucoup, mais alors beaucoup, rire ! Alors certes, tout cela ne vole pas bien haut, certes, pas mal de personnes trouveront cette série franchement débile, mais bon, que voulez vous, si vous êtes bon public et appréciez l’humour absurde, si vous adorer les bras cassés et si vous en avez marre des super-slips à la Marvel, si parfaits, si ennuyeux, une série comme Peacemaker est, indéniablement, faite pour vous. De plus, dernière bonne nouvelle, il se pourrait bien qu’il y ait une seconde saison, alors, pourquoi bouder son plaisir et ne pas tenter l’expérience ? Cela serait dommage de passer à coté de cette série sans prétention mais qui vous fera passer un bon, que dis-je, un très bon moment !
 

Points Positifs
 :
- Probablement une des séries les plus débiles qu’il m’a été donné de voir depuis bien longtemps mais qui n’en reste pas moins, malgré cela, comme une indéniable réussite ! Captivante de bout en bout, bourrée d’humour pour le moins potache et riche d’une belle petite flopée de protagonistes qui tiennent davantage des bras cassés que des super-héros, Peacemaker est, incontestablement, une des meilleures surprises de cette année !
- Si vous avez aimé The Suicide Squad de James Gunn, alors, vous adorerez Peacemaker qui est la suite directe du film et qui reprend, naturellement, une partie du casting de celui-ci ainsi que certains de ses enjeux.
- Si John Cena crève naturellement l’écran, le reste du casting n’est pas en reste et tout ce petit monde est pour beaucoup pour la réussite de cette série.
- Effets spéciaux, décors, costumes, bande originale… ma foi, c’est du tout bon.
- Un générique d’anthologie, débile et qui annonce la couleur !
 
Points Négatifs :
- Bon, il faut reconnaitre que tout cela est, par moments, d’une débilité profonde et que cet humour pour le moins particulier ne plaira pas à tout le monde, en commençant, bien entendu, par le grand public fan des productions de chez Marvel et qui ne voient les super-héros que comme des demi-dieux parfaits qui sauvent le monde avant le petit déjeuner…
- Si vous êtes totalement allergique au genre superhéroique, Peacemaker vous laissera complètement indifférent…

Ma note : 8/10