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mardi 22 mars 2022

RENAISSANCE – SUI JURIS


RENAISSANCE – SUI JURIS
 
Une fédération d’extraterrestres s’est coalisée pour sauver la planète Terre du désastre écologique provoqué par l’ingérence de son espèce dominante : les humains. Vingt ans après avoir débuté, en 2104, l’opération Renaissance progresse, même si elle en est encore à ses balbutiements – elle est prévue pour durer à minima 300 ans. Le niveau des océans a certes baissé, l’escalade des températures a tendance à se stabiliser, le recours à une nouvelle énergie plus propre se démocratise… mais la cohabitation entre humains et aliens n’est pas encore la panacée. Notamment, une poignée d’irréductibles résistent encore et toujours à ce qu’ils considèrent comme une colonisation. Notamment, au large de l’Australie, un sous-marin kamikaze est lancé contre une énorme base œuvrant pour la restauration de la barrière de corail. L’explosion est terrible, elle fait 983 morts et des milliers de blessés, majoritairement issus de la race Torghon. Une enquête est aussitôt lancée pour arrêter les coupables, un bras armé appelé Sui Juris. Mais cet attentat terroriste relance aussitôt les débats sur la présence de certains aliens au sein de Renaissance. A la tête des investigations, Swänn, de la planète Näkan, a eu très peur de perdre sa femme, le docteur Sätie, dans l’attentat. Son supérieur l’envoie au contact de Liz Hamilton, une vieille connaissance vivant aujourd’hui en Patagonie. Au même moment, Hélène est contactée pour désactiver un robot humanoïde qui a d’étonnantes infos à révéler…
 

Renaissance – Sui Juris
Scénario : Fred Duval
Dessins : Emem
Couleurs : Emem
Couverture : Fred Blanchard
Editeur : Dargaud
Genre : Science-Fiction, Anticipation
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 10 septembre 2021
Nombre de pages : 58
 
Mon avis :
 Indéniablement, Renaissance, œuvre du sieur Fred Duval pour ce qui est du scénario et de Emem pour ce qui est de la partie graphique était apparu, à défaut d’être un incontournable, comme étant une BD plutôt agréable et qui, sous ses faux airs de récit de science-fiction pour le moins banal, lorgnait allègrement du coté de l’écologie, ce, par le biais d’une intrigue où nos grand frères de l’espace venaient sur notre planète afin de nous sauver de nous même… Une trilogie qui, selon moi, se suffisait à elle-même et qui possédait suffisamment de qualités pour satisfaire les amateurs du genre. Le problème c’est que, comme cela arrive souvent, les auteurs ne se sont pas contentés d’en rester là et décidèrent donc de poursuivre l’expérience Renaissance avec un nouveau cycle qui, à priori, avait de quoi laisser pour le moins dubitatif bon nombre de lecteurs… Certes, je ne sais pas si Duval et Emem avaient prévu, d’entrée de jeu, un second cycle à leur Renaissance où, tout bonnement, surfant sur le succès de leur création, ils se sont dit que le jeu pouvait en valoir la chandelle. Cependant, malgré ce questionnement pour le moins légitime, la réponse, que l’on n’aura probablement jamais, importe peu : après tout, ce qui compte, c’est de savoir si ce second cycle est toujours aussi bon que son prédécesseur et si, justement, le premier volet de ce dernier le laisse présager ? Eh bien, disons que, après lecture de la chose, si je ne suis pas totalement convaincu quand à l’intérêt de ce second cycle, ce dernier, néanmoins, n’en reste pas moins plutôt prometteur dans l’ensemble… Ainsi, après un saut narratif de deux décennies, nous retrouvons les protagonistes principaux du premier cycle confrontés, désormais, à de nouvelles problématiques qui, ma foi, sont loin d’être inintéressantes : une résistance s’est crée qui ne voit pas d’un bon œil la présence alien sur Terre, des luttes de pouvoir semblent avoir lieu entre les diverses factions, l’alliance extraterrestre semble dissimulé de sombres secrets, quand à nos héros, désormais plus agés, ils se retrouvent à nouveau séparés et l’on comprend que l’on risque d’avoir à nouveau des intrigues en parallèle. Bref, vous l’avez compris, avec ce début de second cycle de Renaissance, les auteurs semblent réutiliser à nouveau les mêmes recettes qui avaient fonctionner auparavant et si tout cela manque franchement d’originalité, il faut le reconnaitre, l’ensemble reste suffisamment intéressant pour accrocher les lecteurs qui avaient apprécier les trois premiers volets de cette saga de SF écologique et qui passeront outre, je n’en doute pas, les quelques défauts mineurs qui parsèment celle-ci mais qui ne nuisent nullement à sa qualité générale, loin de là…
 

Points Positifs
 :
- Même si je peux estimer que ce second cycle n’était pas nécessaire, il faut reconnaitre que ce dernier débute plutôt bien et c’est plutôt agréable pour celles et ceux qui avaient apprécié les trois premiers volets de Renaissance de retrouver un univers et des protagonistes qui leur sont désormais familiers.
- Vingt ans se sont écoulés, les aliens ont fait pas mal de choses afin d’améliorer le sort de l’humanité mais cela ne semble pas plaire à tout le monde, surtout que nos amis venu de l’espace lointain semblent cacher de sombres secrets. Bref, les nouveaux enjeux narratifs sont plutôt prometteurs, il faut le reconnaitre !
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a pas de surprise : Emem livre à nouveau une prestation de qualité et les fans de l’artiste y trouveront sans nul doute leur compte.
- Une couverture assez simple, dans sa conception, mais néanmoins réussie.
 
Points Négatifs :
- Certains pourront regretter que Renaissance ne se soit pas tenu à ses trois albums initiaux, ce, même si j’admettais que, au vu de l’univers proposé par les auteurs, une suite n’est pas illogique.
- On ne va pas se mentir, les auteurs semblent utiliser à nouveaux certains éléments narratifs déjà présents dans le premier cycle.
- Des aliens peut-être un peu trop humains dans leurs comportements et dont le coté grands frères galactiques en agacera peut-être plus d'un ?
- Des protagonistes toujours aussi peu charismatiques, particulièrement les humains…
 
Ma note : 7,5/10

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