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dimanche 16 août 2020

JUSTICE LEAGUE / BLACK HAMMER


JUSTICE LEAGUE / BLACK HAMMER

Dans la ferme où sont coincés les anciens héros de Spiral City, Barbalien et Talky Walky sont encore en train de bricoler une machine sensée pouvoir les sortir de là. Fatigués d'être présents ici depuis dix ans et quelque peu amers, la petite troupe ne manque pas une occasion de se disputer. C'est pendant un nouveau différent qui les oppose qu'apparaît de nulle part un petit homme chapeauté. Il leur propose un étrange marché. Souhaitent-ils quitter la ferme ? Cela n'est pas un problème, et tombe plutôt bien, car d'autres amis auraient aussi besoin d'une petite pause... Bing ! Nos compères sont projetés illico en plein cœur de Metropolis alors que celle-ci est attaquée par l'extraterrestre Staro et tandis que la Ligue de Justice, en pleine action, prend la place des fermiers, récupérant au passage leurs «souvenirs», c'est à dire la certitude qu'ils sont là depuis dix ans. Bruce Wayne et Victor Stone, alias Cyborg, remplacent Talky Walky, Barbalien et Madame Dragonfly tandis que Clark Kent et Wonder Woman endossent les rôles d'Abraham Slam et Golden Gail.


Justice League / Black Hammer
Scénario : Jeff Lemire
Dessins : Michael Walsh
Encrage : Michael Walsh
Couleurs : Michael Walsh
Couverture : Michael Walsh
Genre : Super-Héros, Fantastique
Editeur : Dark Horse, DC
Titre en vo : Justice League / Black Hammer
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 07 avril 2020
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 03 juillet 2020
Nombre de pages : 144

Liste des épisodes
Justice League / Black Hammer 1-4

Mon avis : Il y a de cela quelques jours, j’avais eu le plaisir de vous proposer la critique du quatrième et dernier volet de Black Hammer – du moins, pour ce qui est du premier cycle quoi que je suis dubitatif quand a l’intérêt d’une éventuelle suite – œuvre du sieur Jeff Lemire, un comics qui, sans révolutionner en aucune façon le genre, loin de là, s’était avéré, néanmoins, être une série plutôt plaisante à lire et bourré de pas mal de bonnes idées – que cela soit au niveau de son intrigue, de ses personnages ou de l’univers, en général. Du coup, en attendant, donc, une éventuelle suite, j’ai souhaité, un peu, poursuivre l’aventure Black Hammer, ce, avec une mini-série un peu spéciale puisque cet album dont je vais vous parler aujourd’hui est un crosover entre nos héros et une certaine… JLA ! La chose peut paraitre singulière, pourtant, il fut un temps où le procédé était commun et il exista, depuis les années 70 jusqu’à, sensiblement, la fin des années 90, bon nombre de crosovers entre des maisons d’éditions concurrentes : bien entendu, pendant longtemps, ce fut entre Marvel et DC, puis, par la suite, un troisième larron, Image Comics, vint se joindre a la fête jusqu’à ce que ces rencontres tombent un peu en désuétude, principalement en raison de problèmes de droits… Bien entendu, en dehors de quelques rares exemples, la plupart de ces crosovers furent loin d’être des réussites incontestables : il faut dire que vu que ces derniers ne peuvent pas compter dans les continuités respectives et que, en plus, bien souvent, tout cela n’était qu’un simple travail de commande plus ou moins respecté par les auteurs, il était difficile, pour le véritable amateur désirant autre chose qu’une simple rencontre entre les têtes d’affiches de chez Marvel ou DC, d’avoir droit a un crosover convenable. Ceci étant dit, quid, donc, de cette rencontre entre le Black Hammer de Jeff Lemire et la JLA de DC ? Eh bien, disons que l’ensemble est loin d’être inintéressant, bien au contraire et, ma foi, la rencontre entre les deux équipes s’avère être plutôt savoureuse, surtout lorsque l’on sait que Lemire, pour créer son équipe et sa série, s’est fortement inspirée de la JLA – et des Avengers. L’intrigue, sans être révolutionnaire, fonctionne plutôt bien avec cet échange entre les deux équipes et retrouver les membres de la JLA enfermés dans la fameuse ferme est plutôt jouissif et nous donne quelques moments que l’on peut qualifié d’agréables. Le souci, car il y en a un, c’est que, objectivement parlant, malgré un début correct, l’intérêt de ce crosover retombe très rapidement vers le milieu de l’album : ainsi, on n’échappe pas aux traditionnels poncifs du genre comme – soupir – un affrontement entre les deux équipes, comme si les super-héros sont obligés de se taper dessus avant de discuter, mais aussi, une fois que tout ce petit monde a fait ami-ami, des dialogues que l’on peut qualifier de pathétiques, quand au grand méchant de l’histoire – car bon, il en fallait un – il est tellement ridicule qu’il finit par porter le coup de grâce a un crosover dont on n’attendait pas monts et merveilles mais qui, au vu de son début, aurait put être nettement mieux. Bref, vous l’avez compris, Justice League / Black Hammer ne ravira que les fans les plus ultras de l’œuvre de Lemire, et encore : trop moyen pour être honnête, il souffre, naturellement, des limites propres au genre. Quand aux fans de la JLA, nettement plus nombreux, bien entendu, eh bien, disons que ce n’est pas avec ce crosover qu’ils souhaiteront découvrir Black Hammer et qu’ils se contenteront de passer tranquillement leur chemin…


Points Positifs :
- Le plaisir de prolonger l’expérience Black Hammer pour les fans les plus ultras de la série de Jeff Lemire. Qui plus est, les voir rencontrer la JLA est plutôt une bonne idée, surtout que, comme chacun sait, les personnages de Lemire sont très fortement inspirés des icones de chez DC.
- Le premier tiers, voir la première moitié, est assez correcte dans l’ensemble et le postulat de départ est plutôt sympathique : ainsi, retrouver les membres de la JLA enfermés dans la ferme est assez savoureux…
- Pour ce qui est des dessins, sans que ces derniers soient exceptionnels, Michael Walsh livre une prestation que l’on peut qualifié de correcte.

Points Négatifs :
- On n’échappe pas, naturellement, a tous les poncifs de ce genre de crosovers : aucune incidence sur la continuité des deux équipes, des super-héros qui, bien évidement, ce battent entre eux avant de se rendre compte que la menace est autre – décidément, il n’y a pas plus con qu’un super slip, ceux-ci passant plus de temps a se castagner entre eux que contre les criminels.
- Si la première moitié de Justice League / Black Hammer se lit bien, ensuite, qualitativement parlant, c’est nettement moins réussi et reste beaucoup trop moyen pour être honnête.
- Un grand méchant tellement ridicule que cela en devient navrant !
- Un crosover uniquement destiné aux fans de Black Hammer puisque ceux de la JLA ou de DC, en général, passeront tranquillement leur chemin : ce n’est pas cette mini-série qui leur donnera envie de découvrir l’œuvre de Lemire…
- Si Michael Walsh livre une prestation correcte aux dessins, ce n’est pas non plus exceptionnel et son style ne plaira pas à tout le monde.

Ma note : 6/10

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