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lundi 13 avril 2020

MARIE-THÉRÈSE D'AUTRICHE


MARIE-THÉRÈSE D'AUTRICHE

Prague, 1723, Marie-Thérèse a six ans et son destin est tout tracé : elle épousera François Étienne de Lorraine et aura de nombreux enfants avec lui. Pendant ce temps, son père, l’archiduc Charles VI, et la cour attendent l’héritier mâle qui leur manque. En son absence, pour conserver l’empire à sa descendance au détriment de des frères et de leurs descendants, Charles VI a publié le 19 avril 1713 un édit, la Pragmatique Sanction qui donne alors la priorité aux filles issues de la branche aînée de la maison de Habsbourg sur toutes les autres branches dans l'ordre de succession à la tête des territoires héréditaires des Habsbourg. Charles VI va passer toute la suite de son règne à négocier avec les grandes puissances européennes, ainsi qu’avec les familles nobles de son propre pays, pour s’assurer qu’elles reconnaissent et respectent la pragmatique sanction. La naissance d’un héritier mâle réglerait bien sûr la question, rendant inutiles ces coûteuses démarches… Neuf ans plus tard : non seulement cet héritier tant attendu n’est toujours pas né, mais encore le médecin de la cour doit annoncer à Charles VI que son épouse a maintenant passé l’âge de procréer. Entretemps Marie-Thérèse, jeune fille très éveillée et curieuse de tout, est tombée complètement amoureuse de son promis, François Étienne, héritier du duché de Lorraine et de Bar, que son père a justement envoyé compléter son éducation à la cour de Vienne.


Marie-Thérèse d'Autriche
Réalisation : Robert Dornhelm
Scénario : Mirka Zlatníková
Musique : Roman Kariolou
Production : Czech Television, MR TV-Film, Maya Production, Radio and Television of Slovakia
Genre : Historique, Romance
Titre en vo : Maria Theresia
Pays d’origine : Autriche, République Tchèque, Hongrie, Slovaquie.
Chaîne d’origine : ORF
Diffusion d’origine : 27 décembre 2017 – 28 décembre 2019
Langue d'origine : allemand, tchèque, slovaque, hongrois
Nombre d’épisodes : 4 x 95 minutes

Casting :
Marie-Luise Stockinger : Maria Theresia (épisodes 1 et 2)
Stefanie Reinsperger : Maria Theresia (épisodes 3 et 4)
Vojtěch Kotek : Franz Stephan von Lothringen
Karl Markovics : Eugene de Savoie
Fritz Karl : Karl VI
Julia Stemberger : Maria Karolina von Fuchs-Mollard
Cornelius Obonya : Gottfried Philipp Spannagel
Anna Posch : Maria Anna von Österreich
Dominik Warta : Johann Christoph von Bartenstein
Alexander Bárta : Graf Philipp Joseph Kinsky
Nathalie Köbli : Wilhelmine Colloredo
Táňa Pauhofová : Elisa Fritz
Zuzana Stivínová : Elisabeth Christine von Braunschweig-Wolfenbüttel
Jiří Dvořák : Graf Friedrich Harrach
Bálint Adorjáni : Nikolaus I. Esterhazy
Jan Budař : Jean Baptiste Bassand
Zoltán Rátóti : Friedrich Wilhelm von Grumbkow
Martin Myšička : Graf Schwarz
Karel Polišenský : Heinrich Josef von Auersperg
Václav Baur : Friedrich Wilhelm von Haugwitz
Antonín Hardt : Gundaker Thomas Starhemberg
Ervin Nagy : Pal Esterházy
Alois Švehlík : Philip von Sitzendorf
Zuzana Mauréry : Mademoiselle de Chartres
Borek Joura : Karl Alexander von Lothringen
Johannes Krisch : Pater Johannes
Philipp Hochmair : Baron von der Trenck

Mon avis : Portant, depuis ma plus tendre enfance, un gout pour le moins certain pour la chose historique – quelque part, j’ai dut louper ma vocation si je n’avais été aussi feignant – il est pour le moins logique que dès qu’une œuvre traitant du sujet pointe le bout de son nez, cela éveille ma curiosité. Bien évidement, ce dépend de la période historique abordée, de l’origine, également, de l’œuvre à proprement parler, sans oublier, bien entendu, l’originalité de la chose : après tout, je serais davantage attirer par un film traitant d’une période de l’Histoire rarement abordée plutôt que d’un autre qui se déroulerait pendant la Seconde Guerre Mondiale ou l’époque Victorienne… Du coup, forcément, je ne pouvais qu’être attiré par cette mini-série en quatre parties qui s’intéressait à une certaine Marie-Thérèse d’Autriche, impératrice du Saint-Empire Romain Germanique au XVIIe siècle et qui, ne serais-ce que parce qu’elle fut une femme dans un monde d’hommes, aura marqué son époque. Bien entendu, en France, celle-ci est plutôt méconnue si ce n’est qu’elle fut la mère d’une certaine Marie-Antoinette qui, comme chacun sait, finit sur l’échafaud, cependant, Marie-Thérèse ne fut pas que la simple génitrice d’une reine de France, aussi célèbre fut-elle, loin de là, et, justement, c’est ce que cette mini-série essaie de nous démontrer avec, il faut le reconnaitre, plus ou moins de succès… Coproduction entre l’Autriche, la République Tchèque, la Slovaquie et la Hongrie, Marie-Thérèse d'Autriche est une œuvre qui, dans sa conception, sa mise en scène, est supérieure a ses équivalentes françaises – ce qui n’est pas bien difficile – mais, bien entendu, souffre de la comparaison avec les séries britanniques du mêmes types – oui mais c’est derniers sont les meilleurs – ce qui signifie qu’il faut savoir la prendre pour ce qu’elle est, c’est-à-dire, une série sympathique, intéressante pour les amateurs d’Histoire, plaisante à suivre dans l’ensemble et plutôt fidèle, dans les grandes lignes, a la véracité historique. Cependant, il y a quelques faiblesses narratives, quelques manques de moyens, ici et la, rien de grave, certes, mais qui ne passeront pas inaperçus aux yeux des habitués des œuvres du même type. Ceci étant dit, le jeu en vaut-il la chandelle ? Ma foi, dans l’ensemble, oui : comme je l’ai dit, si la vie de l’impératrice aura été plus ou moins romancée, historiquement, il y a pas mal de petits détails crédibles, que cela soit les événements ou, bien entendu, les protagonistes qui ont tous exister – et ils sont nombreux. Ensuite, la destinée en elle-même de Marie-Thérèse, méconnue par ici, n’en reste pas moins fascinante, ne serais-ce que par son accession au pouvoir, ce qui n’était pas évidant dans l’Empire, mais aussi, pour le conflit majeur qu’elle eut à subir dès son accession au trône, la fameuse Guerre de Sept Ans, conflit qui peut se targuer, au vu du nombre de protagonistes et de théâtres d’opérations, d’être le premier conflit mondial, 150 ans, environ, avant 14-18. Bref, vous l’avez compris, si vous êtes un amateur d’Histoire et si vous souhaitez en connaitre davantage au sujet de cette souveraine et cette période historique, alors, Marie-Thérèse d'Autriche est fait pour vous. Certes, tout n’est pas parfait et on regrettera quelques faiblesses pour le moins évidentes, mais bon, ne serais-ce que pour l’originalité de la chose et, dans l’ensemble, le sérieux de cette série, il serait dommage de passer à coté de cette série…


Points Positifs :
- Une mini-série franchement intéressante et qui revient sur l’une des souveraines les plus importantes du XVIIe siècle, Marie-Thérèse d'Autriche. Allant, grosso modo, de son accession au pouvoir a la fin de la Guerre de Sept Ans, celle-ci intéressera, bien évidement, les amateurs du genre qui seront ravis de découvrir une période historique bien moins abordée à l’écran que l’époque Victorienne ou celle de Louis XIV…
- Justement, les amateurs d’Histoire ne pourront que passer un bon moment devant cette mini-série, même si, bien évidement, celle-ci ne vaut pas un véritable documentaire ou un bon essai sur l’impératrice et son règne. Mais bon, si vous êtes néophytes, Marie-Thérèse d'Autriche est une bonne entrée en matière pour mieux connaitre la souveraine et son époque.
- Une réalisation, dans l’ensemble, assez bonne et crédible, qui plonge le spectateur dans la cours viennoise du XVIIe siècle.
- Pour ce qui est des acteurs, bien entendus, ceux-ci sont plutôt méconnus de par chez nous, mais bon, malgré cela, il n’y a rien à redire à leur sujet et, dans l’ensemble, ils sont plutôt bons et font le job. Que demander de plus !?

Points Négatifs :
- En toute sincérité, il n’y avait nul besoin de changer l’actrice principale entre le deuxième et troisième épisode : après tout, quelques mois, tout juste, se sont écoulées et Marie-Thérèse passe d’une jeune fille a une femme bien plus âgée et plus en chair. Du coup, c’est un peu ridicule ce choix qui est l’un des grands défauts de cette mini-série…
- Nous n’échappons pas a quelques longueurs et je trouve que certains passages sont trop longs tandis que d’autres, qui méritaient probablement d’être développés, ne le sont pas.
- Hum, trop de romantisme tue le romantisme et celui-ci prend une place peut-être un peu trop importante par moments dans cette mini-série ?!
- Historiquement, il ne faut pas se leurrer, tout cela a été, plus ou moins, romancée. C’est bien évidement le lot des œuvres du genre et les amateurs d’Histoire les plus férus préféreront approfondir le sujet par le biais de documentaires ou d’essais historiques.

Ma note : 7/10

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