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samedi 29 février 2020

SHI – VICTORIA


SHI – VICTORIA

Manipulée par le commissionnaire Kurb, la jeune orpheline Pickles a donné l’adresse où se cache Jennifer, Kita et Senseï. Rapidement, la police londonienne débarque sur le bateau et capture les trois protagonistes. L’horrible Kurb se débarrasse alors facilement de Senseï en le jetant par-dessus bord. Puis il propose à ses hommes d’abuser des deux jeunes femmes avant de le livrer à la prison de Brixton où les geôliers feront de même ! Se rendant compte que le commissionnaire lui a menti en prétendant qu’il ne ferait aucun mal à Jay et Kita, Pickles intervient en le poignardant. Hélas, Kurb reprend rapidement le dessus sur l’enfant. Il lui fait alors subir le même traitement que feu sa grande sœur, en lui brisant la nuque ! Puis lorsqu’il se prépare à châtier les deux jeunes femmes comme prévu, le navire se met à trembler et un gigantesque monstre marin sort des abysses pour attraper les deux femmes et s’enfuir… Pendant ce temps, entourée par son escorte et ses sept enfants, la reine Victoria se rend sur le chantier de Sir Southworth pour voir de ses propres yeux ce que valent les navires de guerre, HMS Abaddon, que les Glorieux Ériés ont mis au point pour reprendre le contrôle de l’Amérique. C’est alors qu’elle apprend qu’un intrus se serait infiltré à l’endroit où sont conservés les plans top-secrets des navires…


Shi – Victoria
Scénario : Zidrou
Dessins : José Homs
Couleurs : José Homs
Couverture : José Homs
Editeur : Dargaud
Genre : Thriller, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 24 janvier 2020
Nombre de pages : 54

Mon avis : Quatrième et dernier tome de ce qui est présenté, pour l’instant, comme la fin du premier cycle de Shi, ce Victoria, du nom de la célèbre souveraine qui, tout au long du dix-neuvième siècle, régna sur l’Empire Britannique alors qu’il était au sommet de sa puissance dans le monde, est, indéniablement, comme ses prédécesseurs, une réussite. La chose est dite, d’entrée de jeu, tant ce constat est évidant, mais bon, quelque part, ce n’est même pas une surprise tant, depuis ses débuts, l’œuvre du duo composé de Zidrou au scénario et de José Homs aux dessins flirte allègrement avec la quasi-perfection. Il faut dire que dans ce quatrième volume de Shi, le sieur Zidrou conclut, à merveille, toutes les intrigues et sous intrigues en court – sans revenir, comme dans le tome précédent, sur notre époque actuelle, pour le moment abandonnée – avec suffisamment de talent pour, accessoirement, nous proposer quelques pistes pour une éventuelle suite… Bien évidement, dans cette critique, je ne reviendrais pas sur le scénario en lui-même, histoire de vous laisser le plaisir de la découverte, me contentant de dire que celui-ci, ma foi, est toujours aussi réussit et captivant à suivre. Qui plus est une fois de plus, les protagonistes brillent par leur charisme et même les seconds rôles marquent les esprits, chaque personnage, du plus important au simple figurant, possédant un petit je ne sais quoi qui fait qu’ils ont tous un rôle à jouer. Coté dessins, José Homs livre à nouveau une prestation que l’on peut qualifier d’excellente, quand au dénouement, que dire si ce n’est que je si je ne suis pas vraiment fan du coté fantastique de cette œuvre, dans l’ensemble, il est à la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre depuis les débuts de cette œuvre… Bref, une réussite incontestable dont on a hâte, à présent, de découvrir la suite, car bon, au vu de toutes les pistes laissées en suspens, je ne vois pas comment il ne pourrait pas y avoir un second cycle !?


Points Positifs :
- Une conclusion franchement réussie pour ce premier cycle de Shi. En effet, dans celle-ci, Zidrou achève comme il se doit tout un tas d’intrigues en court, règle le sort de certains des protagonistes et, au passage, laisse entrevoir tout un tas de pistes pour une suite qui, ma foi, apparait comme étant de plus en plus évidente…
- Comme cela avait été le cas dans mes critiques précédentes, comment ne pas reconnaitre que les dessins de José Homs sont, indéniablement, un des gros points forts de Shi. Reconstitution minutieuse et réussie du Londres Victorien, cadrages dynamiques, protagonistes qui ont de la gueule, couleurs tout aussi réussies. Ma foi, sur ce point, il n’y a rien à redire.
- Le plaisir de retrouver un casting toujours aussi excellent et qui va des héroïnes au moindre second rôle, ces derniers n’étant nullement en reste… Il faut dire que Zidrou nous livre une galerie de personnages charismatiques et superbement travaillés.
- Une fois de plus, un rythme de lecture sans le moindre défaut et captivant au possible : on ne s’ennui jamais avec Shi !
- Une couverture assez réussie.

Points Négatifs :
- Pour être tout a fait franc, si je suis, en temps normal, un fan de fantastique, je trouve que celui-ci n’était pas forcément nécessaire dans Shi et que cette BD aurait gagner a en être dépourvue. Certes, ce n’est pas grave et je reconnais que ces démons nippons ont de la gueule, mais bon…
- Le face à face entre nos deux héroïnes et la Reine Victoria est un peu trop stéréotypé avec son coté série B.

Ma note : 8/10

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