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samedi 17 août 2019

JUPITER'S CIRCLE


JUPITER'S CIRCLE

Accoudé au comptoir d'un restaurant, un client hésitant se fait conseiller la carte par une serveuse attentionnée, quand soudain la terre se met à trembler. Se précipitant à l’extérieur, ils découvrent étendu au milieu de gravats un héros masqué qui peine à se relever. Il s'agit du célèbre Blue-Bolt, membre éminent de la fameuse équipe de super-héros baptisée Jupiter's Circle. Tout en récupérant sa torche de puissance retrouvée non loin par un gamin assurément fan du justicier, le héros leur conseille d'évacuer le plus rapidement possible vers le nord afin d'échapper à la créature qu'il est en train de combattre. Cette dernière a la terrible capacité de prendre le contrôle mental des personnes passant à proximité... En un rien de temps, il s’élève dans le ciel, bien décidé à remporter un combat qui semble déjà épique. Assis au bord d'un lit, un homme allume une cigarette tout en discutant avec son amant allongé lascivement dans son dos. Leur rencontre semble récente et le fait d'un ami en commun. Tout en se rapprochant, il lui adresse un tendre baiser dans le cou et l'interroge sur le domaine dans lequel il travaille. Perdu dans ses pensées, il n'ose répondre...


Jupiter's Circle
Scénario : Mark Millar
Dessins : Wilfredo Torres, Davide Gianfelice, Chris Sprouse, Rich Burchett, Karl Story, Ty Templeton
Encrage : Wilfredo Torres, Davide Gianfelice, Chris Sprouse, Rich Burchett, Karl Story, Ty Templeton, Francesco Mortarino, Walden Wong
Couleurs : Ive Svorcina, Miroslav Mrva
Couverture : Frank Quitely
Genre : Super-Héros
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Jupiter's Circle
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 20 octobre 2015
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 10 juillet 2019
Nombre de pages : 296

Liste des épisodes
Jupiter's Circle 1-12

Mon avis : Mark Millar est, indéniablement, un des auteurs de comics parmi les plus prolifiques de ces dernières années, multipliant les séries et, accessoirement, les genres puisque le scénariste ne se limite pas uniquement au genre superhéroique. Pourtant, si certaines œuvres méritent bel et bien le détour, force est de constater que ce n’est pas toujours le cas et que certaines des créations de l’écossais sont loin d’être des réussites… Ainsi, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, il faut savoir, avant toute chose, que ce Jupiter’s Circle est la préquelle d’un certain Jupiter’s Legacy, mini-série dont j’avais eu l’occasion de vous dire tout le bien que je pensais de sa première partie. Hélas, la seconde qui, apparemment, concluait la saga, avait été loin d’être à la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre de cette dernière, ce qui m’avait laisser sur une impression plutôt mitigée vis-à-vis de l’ensemble, d’où, forcément, une certaine méfiance à l’encontre de ce Jupiter’s Circle qui, d’entrée de jeu, partait avec un sacré désavantage vis-à-vis de sa devancière, je veux bien évidement parler de l’absence, aux dessins, de Frank Quitely… Pourtant, malgré une partie graphique sur laquelle il y aurait énormément à redire – on alterne entre le moyen et le franchement bof – il apparait, au final, que Jupiter’s Circle est bien plus intéressant et réussi qu’on aurait put le penser de prime abord ; au point même que l’on puisse qualifier cette mini-série comme faisant partie des réussites du sieur Millar ? Ma foi, nous sommes loin du chef d’œuvre mais il serait néanmoins dommage de passer à coté d’un comics qui, fort habilement, revient sur le passé de la première génération de héros de Jupiter’s Legacy, cette espèce d’équipe fortement inspiré de la JLA et où Millar s’en donne à cœur joie en nous livrant sa version de ces héros de l’âge d’or, de ces hommes et femmes surhumains de par leurs pouvoirs mais oh combien humains de par leurs défauts – ainsi, dans Jupiter’s Cercle, les super héros ont des relations homosexuelles a une époque où cela était interdit, trompent leurs femmes, jalousent leurs coéquipiers, se demandent s’ils doivent protéger le statu-quo ou soutenir les revendications de la jeunesse et passent leur temps à discuter avec la clope au coin des lèvres… L’ensemble est terriblement efficace, à défaut, bien entendu, d’être franchement original, cependant, Millar étant suffisamment malin et doué, l’auteur réussit à maintenir notre intérêt tout au long des douze épisodes qui composent cette mini-série. Bref, Jupiter’s Circle n’est certes pas un chef d’œuvre, loin de là, mais pour son coté résolument rétro et moderne à la fois – de par ses thématiques – il mérite le détour, surtout si vous êtes fans de super-héros à l’ancienne mais qui seraient loin d’être aussi lisses que l’image qu’ils donnent au grand public… un peu, finalement, comme toutes ces figures publiques l’étaient au tournant des années 50/60…


Points Positifs :
- Une vision pour le moins intéressante de ces super-héros qui, malgré les apparences, trompent leurs femmes, ont des relations homosexuelles, jalousent leurs coéquipiers, sont loin d’être heureux dans leur vie personnelle, se posent des questions sur ce que devraient être leur rôles a une époque de grands bouleversements sociétaux, bref, des surhommes terriblement humains de par leurs faiblesses...
- L’ambiance très puritaine de l’époque est parfaitement retranscrite ici, de même que toute l’hypocrisie qui en découlait. Ajoutons à cela quelques figures historiques qui font leur apparition dans ces pages et on a droit à un beau voyage vers la fin des années 50.
- Ce n’est jamais évidant de réussir une préquelle, surtout que Jupiter’s Legacy avait eu, dans l’ensemble, de bonnes critiques, cependant, il est évidant que Mark Millar à parfaitement réussit son pari.
- Une fort belle couverture de Frank Quitely.

Points Négatifs :
- Nombreux sont les dessinateurs qui officient sur ce Jupiter’s Circle et, en toute sincérité, je n’ai accroché a aucun d’entre eux. Enfin, disons que certains livrent une prestation que l’on peut qualifier de correcte mais sans plus tandis que d’autres sont franchement bof pour ne pas dire moyens…
- Dommage qu’on n’en ait pas appris davantage sur les origines des pouvoirs de nos héros. Finalement, on en restera avec les quelques bribes d’explications glanées dans Jupiter’s Legacy.

Ma note : 7,5/10

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