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vendredi 21 juin 2019

SENTRY


SENTRY

Robert « Bob » Reynolds est un homme d'une quarantaine d'années tout à fait ordinaire qui mène une vie normale avec sa femme Lindy et son chien. Une nuit où il est réveillé en sursaut par un orage. Bob découvre qu'il n'est pas l'homme qu'il croit être. Il est persuadé d'être Sentry, un grand super-héros ami des Quatre Fantastiques qui a maintes fois sauvé la Terre. Cette même nuit, Bob a la certitude que le pire ennemi de l'humanité, Void, se prépare à détruire la Terre. La mission de Bob va consister à convaincre les autres héros de l'existence de Void... Mais aussi de la sienne.


Sentry
Scénario : Paul Jenkins
Dessins : Jae Lee, Phil Windslade, Mark Texeira, Rick Leonardi, Bill Sienkiewicz
Encrage : Jae Lee, Mark Texeira, Bill Sienkiewicz, Tom Palmer, Terry Austin
Couleurs : José Villarrubia, Jeromy Cox, Tom Chu
Couverture : Jae Lee
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : The Sentry
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 décembre 2001
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 12 juin 2019
Nombre de pages : 221

Liste des épisodes
The Sentry 1-5
The Sentry & Spider-Man
The Sentry/Fantastic Four
The Sentry & Hulk
The Sentry/X-Men
The Sentry/The Void

Mon avis : Une véritable arlésienne pour moi que ce Sentry, œuvre du duo Paul Jenkins et Jae Lee et que je souhaitais lire depuis, sensiblement, une bonne quinzaine d’années sans que je n’en ai eu l’opportunité avant la parution de cette nouvelle réédition, il y a de cela quelques jours… Car bon, comment dire… Sentry, mini-série sortie de nulle part, paru en 2001, possède depuis toujours un petit quelque chose de plus, une espèce d’aura culte, avec ce soit disant héros oublié de l’age d’argent et qui aurait été retrouvé, au début des années 2000, par le sieur Jenkins, ce dernier décidant alors de lui rendre hommage en le remettant au gout du jour et en le faisant réapparaitre au sein de l’univers Marvel, ce, a la grande stupéfaction des autres super-héros qui, entretemps, l’avaient oublié. Bien entendu, tout cela n’est qu’un artifice, plutôt efficace au demeurant et qui est pour beaucoup pour la réussite de cette mini-série, le souci, car il y en a un, c’est qu’en fait, le procédé fut déjà utilisé, bien avant, chez un certain Miracleman du coté de DC. Certes, cela n’empêche pas Sentry d’être, indéniablement, une bonne mini-série, mais pour le coté révolutionnaire de la chose, on repassera, bien évidement… Reste le personnage de Sentry lui-même, cet équivalent, en pouvoirs, de Superman et qui, effectivement, de par sa puissance – et ses faiblesses – possède indéniablement un charisme fou : dans cette mini-série, Paul Jenkins use habilement d’un scénario malin pour nous présenter un protagoniste surpuissant, perdu de vu depuis des lustres et qui, du jour au lendemain, se souvient de son passé, de ses heures de gloires mais aussi du danger que représente son plus grand ennemi, un certain Void. L’intrigue, plutôt psychologique, fonctionne à merveille, quand a la révélation finale, même avec du recul – et le fait que le lecteur qui aura connu le personnage par son utilisation débile, quelques années plus tard, dans les New Avengers de ce triste sire de Bendis – elle reste toujours aussi efficace même si, l’effet de surprise n’étant pas là pour ma part… Sublimé par les dessins de Jae Lee qui possède un style certes clivant mais qui, au moins, possède un style – chose que les artistes actuels de chez Marvel n’ont plus – Sentry est, indéniablement, une mini-série qui mérite le détour mais qui n’est, en aucun cas, le chef d’œuvre que certains ont prétendu : moins original qu’on pourrait le penser mais néanmoins assez réussi, Sentry nous fait découvrir un personnage haut en couleur, d’une puissance incommensurable mais possédant un sacré talon d’Achille. Pour être parfait, je pense que le personnage n’aurait plus jamais dut apparaitre chez Marvel, hélas, Bendis passa par là, dénature totalement le pauvre Bob Reynolds, ce, jusqu’à la mort, oh combien ridicule de ce dernier, dans un event assez moyen, un certain Siege, mais bon, ceci est une autre histoire…


Points Positifs :
- Même si ce n’est pas le chef d’œuvre prétendu par certains, Sentry est une bonne mini-série et  possède encore, presque deux décennies après sa sortie, un petit je ne sais quoi qui en fait, indéniablement, une œuvre marquante que tout amateur de comics se doit d’avoir lu, surtout pour ce qui est des fans de Marvel.
- Plus psychologique que superhéroique, le scénario de Paul Jenkins fonctionne à merveille et nous fait découvrir un héros surpuissant mais à l’esprit torturer : pourquoi avait-il oublié qui il était et, surtout, pourquoi les autres super-héros l’avaient-ils, également, oubliés ?
- Le postulat de départ où l’on voudrait nous faire croire qu’en fait, Sentry était un personnage oublié de l’âge d’argent des comics.
- Le coup de théâtre final, où l’on apprend – presque vingt ans après, ce n’est plus un spoiler – que Void est Sentry sont, en fait, la même personne.
- Les dessins de Jae Lee, bien entendu.

Points Négatifs :
- Une œuvre beaucoup moins originale qu’il le parait : en effet, le postulat de départ de Sentry est, grosso modo, le même que celui de Miracleman de chez DC, bien des années auparavant…
- Il est bien dommage que Jae Lee ne dessine pas l’intégralité de l’album, car bon, comment dire, si la première partie est parfaite, l’autre alterne entre le moyen et le franchement bof.
- Le dernier épisode n’est pas le meilleur du lot : l’idée est bonne, certes, mais c’est un peu écrit a la va-vite on dirait !?
- Quel dommage que ce bon à rien de Bendis ait totalement dénaturé ce pauvre Sentry par la suite…

Ma note : 7,5/10

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