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dimanche 3 février 2019

MAESTROS


MAESTROS

Le Maestro et toute la famille royale ont été assassinés. Son fils, banni sur Terre, doit hériter du trône du plus puissant sorcier qui ait jamais existé, lui qui préfère profiter des plaisirs charnels que la Terre a à lui offrir. Malheureusement pour lui, ses ennemis sont partout et il devra vite se plier à ses nouvelles fonctions s'il veut que le royaume de son enfance perdure, face aux menaces délirantes qui s'offrent à lui.


Maestros
Scénario : Steve Skroce
Dessins : Steve Skroce
Encrage : Steve Skroce
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Steve Skroce
Genre : Fantastique, Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Maestros
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 06 novembre 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Hi Comics
Date de parution : 23 janvier 2019
Nombre de pages : 167

Liste des épisodes
Maestros 1-7

Mon avis : S’étant fait connaitre au cours de la seconde moitié des années 90, du coté de chez Marvel, par le biais de séries de la franchise mutante comme Cable puis X-Man, Steve Skroce, artiste au style pour le moins particulier mais fort plaisant, se fit, par la suite, bien plus rare dans le petit monde des comics. Ainsi, étant fan de ce dernier et ayant garder un fort bon souvenir de son travail chez Marvel, ce fut avec un plaisir non dissimulé que je l’ai retrouvé, il y a de cela quelques mois, auprès de Brian K. Vaughan, scénariste oh combien respecté et productif outre-Atlantique, ce, par le biais de We Stand On Guard, mini-série futuriste de belle qualité et, accessoirement, véritable ode d’amour au Canada. Un plaisir qui en amenait un autre puisque, lors de sa sortie de ce comics, j’avais appris qu’allait être publié dans l’Hexagone une autre œuvre de Steve Skroce, un certain Maestros, mini-série qui nous préoccupe donc aujourd’hui et qui, ma foi, ne m’a nullement déçu, bien au contraire ! D’entrée de jeu, abordons ce qui aura attiré, principalement, les fans du sieur Skroce, c’est-à-dire, la partie graphique de cette œuvre : sur ce point, il n’y a rien à redire si ce n’est que c’est avec un grand plaisir que l’on retrouve l’artiste au sommet de son art. Fourmillant de détails, bourré de protagonistes hauts en couleurs et pour le moins originaux, les planches de Maestros sont un pur régal pour les yeux ou, du moins, pour ceux et celles qui apprécient fortement le style de Steve Skroce. Mais les dessins ne sont pas tout, il faut en convenir, alors, quid du synopsis de ce Maestros ?! Une histoire de sorcier suprême et surpuissant qui se fait assassiner, un fils mal aimé et exilé sur Terre qui hérite du titre de son père, une vengeance… mouais, a priori, cela ne brille pas par une grande originalité, pourtant, là où le talant narratif de Steve Skroce fonctionne à merveille – c’est également lui qui est au scénario – c’est que l’auteur réussi la gageure de, en faisant du neuf avec du vieux, nous captiver tout au long des sept épisodes qui composent cette mini-série, tout en nous faisant rire a de multiples reprises devant l’absurdité de certaines situations et de certains protagonistes. Alors, certes, le scénario reste léger et un poil prévisible, mais si vous souhaitez passer un bon moment, sans grande prise de tête, si vous souhaitez vous émerveillez devant des déchainements de pouvoirs magiques, rire de certaines scènes et même, au passage, vous coltiner un petit message sur l’égalité et la démocratie – ce n’est pas une blague – ce Maestros est fait pour vous ! Et puis, il y a les dessins, oh combien plaisants et imaginatifs, de Steve Skroce, alors, même si cette mini-série ne sera pas le truc de l’année, il serait dommage de passer a coté de celle-ci !


Points Positifs :
- Une série sympathique, sans prise de tête et où l’auteur semble, avant tout, s’être fait plaisir. Il faut dire que Maestros, sans atteindre des sommets narratifs, n’en reste pas moins fort plaisant et bourré de bonnes idées qui vous feront passer un bon moment.
- Les dessins de Steve Skroce, bien entendu, une des grandes forces de cette mini-série : les fans seront aux anges et il faut dire qu’ils sont raisons tant l’artiste nous livre une prestation fidèle a ce qu’il nous a habitué et qui, au passage, fourmille de détails.
- Des protagonistes assez réussis dans l’ensemble : entre ce jeune hérité qui semble complètement a la ramasse mais qui sait ce qu’il veut, cet elfe franchement fasciste, la goule aux pouvoirs incommensurables, le diable qui a perdu sa virilité, sa fille oh combien canon, il y a de quoi faire… sans oublier le look de la plupart des seconds rôles ou des figurants, très variés dans l’ensemble.
- Un humour très présent et qui ne dénote nullement dans le récit. Certes, certaines scènes sont un peu trop much, mais bon, ce n’est pas vraiment un défaut.

Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que, scénaristiquement, c’est un peu léger et que, avec Maestros, nous sommes davantage dans le divertissement pur et dur sans prise de tête plutôt que dans le chef d’œuvre absolu.
- Il faut adhérer au concept qui est, sincèrement, un peu spécial avec ces pouvoirs magiques illimités, ses résurrections en séries, etc.

Ma note : 7,5/10

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