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vendredi 1 février 2019

BLACK EARTH RISING


BLACK EARTH RISING

L'avocate criminelle internationale Eve Ashby accepte de poursuivre Simon Nyamoya, un général rwandais devenu mercenaire qui a été extradé vers la Cour pénale internationale à La Haye. Sa fille adoptive, Kate, est une réfugiée du génocide rwandais et reconnaît Nyamoya comme une personnalité importante dans la lutte contre le massacre. Elle a du mal à accepter la décision et se sent trahie par sa mère. En République démocratique du Congo, les forces des Nations Unies tentent d'arrêter le criminel de guerre Patrice Ganimana, mais confondent un autre homme avec lui, perdant dans l’opération un de leurs propres hommes…


Black Earth Rising
Réalisation : Hugo Blick
Scénario : Hugo Blick
Musique : Leonard Cohen
Production : BBC, Netflix
Genre : Drame, Thriller
Titre en vo : Black Earth Rising
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne d’origine : BBC2, Netflix
Diffusion d’origine : 10 septembre 2018 – 29 octobre 2018
Langue d'origine : anglais, français
Nombre d’épisodes : 8 x 60 minutes

Casting :
Michaela Coel : Kate Ashby
John Goodman : Michael Ennis
Tamara Tunie : Eunice Clayton
Noma Dumezweni : Alice Munezero
Harriet Walter : Eve Ashby
Abena Ayivor : Bibi Mundanzi
Emmanuel Imani : Florence Karamera
Danny Sapani : général Simon Nyamoya
Tyrone Huggins : Patrice Ganimana
Ronald Guttman : Jacques Antoine Barré
Lucian Msamati : David Runihura
Aure Atika : Sophie Barré
Malou Coindreau : Hana Ennis
Michael Gould : Harper Hopkinson
Hugo Blick : Blake Gaines
Kathryn Hunter : Capi Petridis
Serge Hazanavicius : Juge Marc Prévieau
Julian Glover : Mark Viner

Mon avis : A priori, une série comme Black Earth Rising avait tout pour me plaire : s’intéressant au génocide rwandais qui, pour rappel, eu lieu en 1994 et vit entre 800000 et un million de Tutsis massacrés par les Hutus, ce, en quelques semaines, il était évidant que, au vu de mes gouts, je ne pouvais qu’être intéressé par une œuvre qui, au passage, reviendrait sur l’une des pages les plus sombres de l’Histoire moderne. A posteriori, il faut reconnaitre que tout cela fut fort décevant et que les promesses initiales disparurent assez rapidement… Pourtant, les deux ou trois premiers épisodes sont impeccables et laissent présager du meilleur pour la suite : mettant particulièrement en avant la responsabilité française, celle du Président Mitterrand, idole des socialistes de nos jours, et de son gouvernement dans le laisser faire de l’époque, tout cela est plutôt captivant et c’est avec un plaisir certain que l’on suit l’enquête de cette jeune avocate, britannique par l’adoption, tutsi par les origines. Pas parfait, certes, car certaines ficelles sont un peu trop grosses, mais fort intéressant et, comme je l’avais dit, fort prometteur. Or, d’emblée et, donc, assez rapidement, il y a une cassure dans cette série… en fait, dès que les protagonistes quittent la France, retournent a Londres et que, a partir de ce moment là, ce ne sont plus que successions de complots, de sombres secrets gardés depuis des années, d’assassinats et de petites joutes politiciennes au sein du gouvernement rwandais. Histoire d’enfoncer le clou, on a même droit a un retournement de situation pour le moins prévisible – en fait, la jeune femme n’était pas tutsi mais hutu – tandis que, pendant que certains protagonistes passent leur temps a se plaindre de leurs problèmes médicaux – la palme revenant a la secrétaire d’état américaine – le scénario, lui, part de plus en plus en roue libre… Du coup, d’une série bourrée de promesses et qui débutait fort bien, on se retrouve, assez rapidement d’ailleurs, avec une seule envie : que tout cela s’achève rapidement. Tout cela, bien entendu, est fort dommage car je pense que le génocide rwandais méritait un autre traitement, plus sérieux, mieux maitrisé, bref, tout le contraire de cette série qui promettait tant et qui s’est avérée, au final, comme étant une sacrée déception…


Points Positifs :
- Le postulat de départ qui, lui, est fort prometteur : il faut dire que le génocide rwandais, le plus important de la fin du vingtième siècle et un des plus marquants de l’histoire, est un sujet rarement abordé à l’écran et qui laissait entrevoir tout un tas de bonnes choses.
- Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, le casting étant assez bon : bien évidement, John Goodman fait du John Goodman, c’est-à-dire qu’il est bon, mais la figure qui marque le plus les esprits, c’est bien entendu Michaela Coel, même si, par moments, elle a un peu tendance à en faire trop.
- Les deux, trois premiers épisodes sont franchement bons et ne laissent pas présager de ce que sera la suite.
- Cela ne plaira pas a certains français qui ne souhaitent pas reconnaitre les tords de leur pays mais la responsabilité du gouvernement Mitterrand est, bien évidement, rappelée.
- Le générique avec la magnifique chanson de Leonard Cohen : You Want It Darker

Points Négatifs :
- Une fois passé les deux, trois premiers épisodes, la suite est d’un tout autre acabit, dans le mauvais sens du terme : scénaristiquement, c’est de moins en moins crédible, on tombe de plus en plus dans le complotisme de bas-étage, il y a des assassinats a tir larigots qui, par ailleurs, sont un peu ridicules, quand aux retournements de situations – comment, je n’étais pas une tutsi mais une méchante hutu – non seulement ils sont prévisibles mais ils n’apportent pas grand-chose a l’intrigue…
- Mais qu’est-ce qu’on s’en moque des soucis de santés de certains protagonistes, surtout lorsque ceux-ci n’apportent strictement rien a l’histoire.
- Les interrogatoires chez le juge d’instruction à Paris qui se font en… anglais !?
- La cruelle désillusion que l’on ressent vis-à-vis de cette série qui, au vu de sa thématique de départ, promettait tant…

Ma note : 5,5/10

2 commentaires:

  1. Egoistement, je suis ravie que tu aies vu cette série et en ai fait la critique avant que je ne la voie. J'étais également attirée par le sujet mais la bande annonce m'annonçait du grand n'importe quoi.
    Je vais donc éviter de la regarder =)
    Si tu ne l'as jamais vu, je te conseille fortement Shooting Dogs sur ce sujet, j'ai le souvenir d'un film aussi marquant que The Killing Fields sur le génocide du Cambodge.

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  2. (Et pour une belle lecture sur le sujet, je te conseille très très fortement Petit Pays de Gael Faye. Il parle, lui, du Burundi de l'époque, là où aussi on a massacré. Il raconte ses souvenirs d'enfance et la montée de la haine jusqu'à l'innommable. J'ai ri, j'ai pleuré et c'est tellement bien écrit)

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