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lundi 14 mai 2018

DE CAPE ET DE CROCS – REVERS DE FORTUNE


DE CAPE ET DE CROCS – REVERS DE FORTUNE

Sur la face cachée de l’astre sélène, jamais le soleil ne semble se lever. L’heure est grave. Le prince Jean et Mendoza ont triomphé de l’armée royale et Don Lope gît à terre, mortellement blessé (…). D’abord abattus, ses amis rassemblés retrouvent espoir : de la buée déposée sur le miroir d’une montre à gousset montre que le loup vit encore ! Mais pour combien de temps ? L’urgence est grande de s’enquérir d’un médecin. Armand resté seul à ses côtés, le Raïs et les autres partent en quête. Quand vient l’Aube, ils sont de retour, accompagnés de Bombastus. S’il est vrai que le vieil original a prêté le serment d’Hippocrate – dont il porte la tenue – est-il sage de confier la vie de leur camarade à cet animal qui les amena sur la Lune ? Pendant ce temps, Eugène, usant de ruses, fait évader le maître d’arme, prisonnier d’un prince Jean triomphant. Ce fameux bretteur libre, l’autre canidé point encore enterré, tout n’est peut-être pas joué. La résistance au tyran conserve une carte en main…


De Cape et de Crocs – Revers de Fortune
Scénario : Alain Ayroles
Dessins : Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc Masbou
Couverture : Jean-Luc Masbou
Editeur : Delcourt
Genre : Cape et Épée, Aventure
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 18 novembre 2009
Nombre de pages : 48

Mon avis : Si Le Maître d’Armes, tome précédant de cette excellente bande dessinée qu’est De Cape et de Crocs, était apparu comme étant légèrement inférieur a ses prédécesseurs, tout un restant assez bon dans l’ensemble, Revers de Fortune, lui, m’a rassuré des les premières pages : certes, l’on assiste d’entrée au triomphe des forces du Prince Jean, tandis que leurs derniers adversaires sont en bien mauvaises postures : prisonniers, morts, sans grand espoir pour les survivants, l’avenir s’annonce bien sombre, pourtant, comme il est dit si bien, il leur reste le panache, et ce sentiment, cet état d’esprit, leur redonnera espoir pour repartir au combat contre des forces apparemment supérieures et invincibles. Ainsi, tout au long de ce neuvième tome, le lecteur suivra, avec plaisir, les pérégrinations des divers protagonistes, la plupart par des chemins différents, se préparant pour la revanche et l’affrontement final : Don Lope, Armand, le Raïs Kader pensant leurs plaies, retrouvant les pirates, et complotant pour revenir dans la capitale sélénite, Eusèbe et le Maître d’Armes, s’échappant des geôles du Prince Jean, tombant sur une tribu de Mimes des bois, s’en faisant de curieux alliés, tandis que, du coté des vainqueurs du jours, l’on savoure le triomphe tandis qu’un sombre complot se fait jours petit à petit. Forcement, tous ces joyeux personnages se retrouveront tous pour un final plus ou moins convenu et que l’on aurait peut être préféré plus long et spectaculaire mais qui n’en reste pas moins bon, mais jusque là, le lecteur sera ravi parce qui a toujours fait le charme et la qualité de la série, son humour, plus ou moins omniprésent, ses multiples clins d’œil à tout un tas d’œuvres aussi variés que des pièces de théâtre (fort logiquement) d’époque, des romans de cape et d’épée, évidemment, et bien d’autres, la qualité indéniable des répliques entre personnages, des discussions parfois hallucinantes mais toujours plaisantes, et par des personnages, hauts en couleurs dont on ne se lasse pas le moins du monde. Pourtant, l’on pourrait car bon nombre de situations sentent un peu le réchauffé, ne sont pas nouvelles, mais elles fonctionnent toujours aussi bien, s’intégrant à merveille dans une intrigue qui ravira, une fois de plus, les fidèles de la saga. Bref, un bon neuvième tome, toujours dans la veine habituelle d’une série décidément excellente, qui possède peut être des albums légèrement plus faibles que d’autres, mais dont la qualité, même ainsi, est toujours présente. Incontestablement, De Cape et de Crocs mérite largement le détour et si vous ne connaissez pas encore cette BD, n’hésitez pas une seule seconde et jetez vous dessus, vous ne le regretterez pas. Quand à ce Revers de Fortune, qui porte amplement bien son nom, si l’on croit que tout finit pour le mieux pour nos héros, la toute fin nous laisse présager bien des péripéties encore en perspectives : Mendoza n’a pas dit son dernier mot, de nouveaux rebondissements sont à prévoir, et puis, n’oublions pas que bien des mystères subsistent encore. Bref, vivement la suite !


Points Positifs :
- Sans atteindre les sommets que furent les premiers albums, cet avant dernier tome de la saga de Alain Ayroles et de Jean-Luc Masbou se révèle être a la hauteur de ce que les deux auteurs nous avaient proposé jusque là. Bref, c’est toujours aussi bon !
- Après la défaite de nos héros a l’issu du tome précédent, c’est avec un certain plaisir qu’on les voit retourner la situation a leur avantage et vaincre, enfin, les troupes du Prince Jean.
- On retrouve une fois de plus tout ce qui a fait le succès de cette saga : dialogues enjoués et de qualité, références a tout un tas d’œuvres du patrimoine français, personnages hauts en couleurs, etc.
- Une fois de plus, Jean-Luc Masbou livre une prestation à la hauteur de son immense talent.

Points Négatifs :
- Il est évidant qu’en approchant de la conclusion de cette saga, les albums ont un peu perdu de leur superbe et même si l’ensemble reste de grande qualité, l’excellence qui a longtemps qualifier De Cape et de Crocs est un peu moins présente.
- L’affrontement final face aux troupes du Prince Jean est sympathique mais après tant d’aventures, tant de difficultés rencontrées, je trouve que cette victoire de nos héros fut acquise un peu trop facilement.
- L’humour des débuts n’est plus vraiment au rendez vous…

Ma note : 7,5/10

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