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samedi 5 mai 2018

DE CAPE ET DE CROCS – CHASSEURS DE CHIMÈRES


DE CAPE ET DE CROCS – CHASSEURS DE CHIMÈRES

Au port de la Mer des Humeurs, Don Lope et Armand sont conduits, de nuit, jusqu’à la taverne du Chat qui pétune, mais gare ! Ce bouge infect croise tout ce qu’Agathararchidès compte de larrons et autres ruffians. N’aie crainte Eusèbe. Nos compères seront prudents et courtois comme il sied à des gentilshommes… Et à la première salutation, Armand se voit contraint de relever le gant. En garde maraud ! L’affaire se règlera à la rime. Quelques alexandrins plus tard, l’imposant Adynaton, favori de Calliope, leur confie que seul le vieil érudit Battologio d’Epanalepse serait à même de les renseigner : il est à craindre que le maître d’armes ne soit parti pour la face cachée de la lune chasser des chimères… Diable ! Pas un corsaires n’accepte de les embarquer jusqu’en ces eaux fantasmagoriques et tumultueuses. Heureusement, au détour d’une ritournelle, matamore, rouquin et lapin sympathisent avec le capitane Boone et ses pirates, qui acceptent de les y mener. Le temps presse car le prince Jean et Mendoza préparent la guerre, tandis que le mystérieux marquis des Trois Cratères complote en coulisses…


De Cape et de Crocs – Chasseurs de Chimères
Scénario : Alain Ayroles
Dessins : Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc Masbou
Couverture : Jean-Luc Masbou
Editeur : Delcourt
Genre : Cape et Épée, Aventure
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 janvier 2006
Nombre de pages : 48

Mon avis : Bien évidement, et vous l’avez compris depuis longtemps si vous avez lu toutes mes critiques sur les six premiers tomes de cette excellent saga qu’est De Cape et de Crocs, mon avis vis-à-vis de l’œuvre de Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou est plus que positif et, si celle-ci n’est, et ne sera jamais, la plus grande bande dessinée du monde, elle n’en reste pas moins tout bonnement excellente, ne serais ce que par son univers, son coté théâtral, ses divers hommages et inspirations, son humour (moins présent au fil du temps) et surtout ses personnages, bien évidement. Et, forcement, ce septième tome, Chasseurs de Chimères, est tout aussi bon que ses prédécesseurs même si, en toute objectivité, cet humour omniprésent dans les premiers tomes et qui s’est dilué (pas entièrement mais de façon notable néanmoins) au fil du temps manque un peu pour que tout soit parfait. Mais bon, même ainsi, je n’irais pas jusqu’à critiquer cette série, comme j’ai put le voir ici et la sur le net ; je sais bien que tous les goûts sont dans la nature et que chacun est libre d’avoir son opinion (encore heureux d’ailleurs) sur une œuvre, mais bon, quand je tombe sur des avis où l’on peut lire qu’il ne se passe rien du tout dans ce septième volume, je ne peux qu’être en total désaccord, car si, effectivement, il y a eu des albums un peu plus fournis question intrigue et rebondissements, Chasseurs de Chimères n’en est pas dépourvu. Bien évidemment, la quête au trésor des débuts est oubliée, à juste titre puisque celui-ci n’existait pas, depuis longtemps, mais celle-ci est remplacée par une autre « chasse », celle du Maître d’Armes, loin d’être dénuée de dangers, tandis que par ailleurs, le Prince Jean et Mendoza préparent leur plan de conquête de la Lune. L’album alterne donc entre des moments plus calmes, où certains des protagonistes soient fourbissent leur plans, soient se préparent au pire, tandis que nos deux éternels compères, Don Lope et Armand, toujours accompagnés du lapin Eusèbe, dont un jour peut être on saura la vérité sur son mystérieux passé, après avoir retrouvé les pirates du capitaine Boone partent sur la face cachée de la Lune, cet endroit mystérieux où vivraient de terrifiantes chimères. Bref, le coté aventureux de l’intrigue, lui au moins, est toujours présent, et cela, personne ne pourra le nier, dans un album riche en temps forts et inoubliables comme le duel de rimes entre Armand et un disciple du Maître d’Armes (celui qui dit le dernier mot gagne le combat), et la scène apocalyptique où les terrifiantes chimères s’abattent sur le navire pirate. Et si, la fin de ce septième album, qui s’achève dans des cases d’un blanc limpide, renvoient forcement à celle du troisième, ce qui fait que le procédé, déjà connu fonctionne moins bien, je ne peux que vous conseiller de ne pas passer à coté de ce qui est toute de même une excellente bande dessinée qui mérite amplement le détour. Et puisque j’y pense (et il serait temps tout de même), n’hésitez pas à regarder attentivement toutes les cases, de nombreuses petites surprises vous y attendent ; après tout, De Cape et de Crocs vaut autant par ses dessins que par son scénario. Il serait bon de le rappeler !


Points Positifs :
- La quête du Maitre d’Armes est tout simplement excellente et on ne s’ennui pas une seule seconde à suivre les péripéties de Don Lope, Armand et Eusèbe. Ainsi, entre le duel de rimes, les retrouvailles avec les pirates – ces derniers étant toujours aussi jouissifs – et l’exploration des diverses régions lunaires, c’est un pur régal.
- En parallèle, on suit également les sombres complots du Prince Jean et de Mendoza, ce qui promait des lendemains qui déchantent pour les habitants de la Lune.
- Pour ce qui est des dessins, sans la moindre surprise, Jean-Luc Masbou continu à nous livrer une prestation a la hauteur de son immense talent. Décors, protagonistes, paysages et mêmes les petits détails sont un plaisir pour les yeux.
- Les nombreuses références qui, comme d’habitude, parsèment les dialogues… et les dessins.
- Une fort belle couverture !

Points Négatifs :
- Certains regretteront que l’humour des débuts soit un poil moins présent, même si certaines scènes méritent le détour.
- Comme je le dis a chaque fois, sans un sacré bagage culturel, il est difficile d’apprécier totalement une œuvre comme De Cape et de Crocs, surtout pour ce qui est des références, des dialogues voir des personnages. Ce n’est pas un défaut, certes, mais il faut le souligner.

Ma note : 8,5/10

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