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dimanche 29 avril 2018

DE CAPE ET DE CROCS – LUNA INCOGNITA


DE CAPE ET DE CROCS – LUNA INCOGNITA

En garde ! Nos héros sont de retour pour la suite de leurs trépidantes aventures. Le renard Armand Raynal de Maupertuis et le loup Don Lope de Villalobos y Sangrin, accompagnés d’Eusèbe le lapin, de Raïs Kader le Janissaire, d’Hermine la bohémienne et de la mystérieuse et belle Séléné, s’embarquent sur un bateau volant vers la Lune, à la poursuite du sélénite Prince Jean qui a enlevé leurs compagnons. Le maléfique Mendoza entourés de ses sbires suivent de près grâce à une fusée construite par le savant fou Bombastus Johannes Theophrastus Alma Gestus Wernher Von Ulm. Il paraît que sur la Lune, l’or pousse sur les arbres ! En route donc, à la recherche du trésor ! Pendant que nos amis découvre l’alunissante terre Lunaire et font la connaissance avec les autochtones, le Prince Jean complote un coup d’état…


De Cape et de Crocs – Luna Incognita
Scénario : Alain Ayroles
Dessins : Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc Masbou
Couverture : Jean-Luc Masbou
Editeur : Delcourt
Genre : Cape et Épée, Aventure
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 21 avril 2004
Nombre de pages : 48

Mon avis : Plus de Terra Incognita mais une Luna Incognita pour ce sixième tome de cette sympathique bande dessinée du duo Ayroles et Masbou qu’est De Cape et de Crocs où nos héros, Don Lope de Villalobos Y Sangrin, Armand Raynal de Maupertuis, Eusèbe, Le Raïs Kader, Hermine et Séléné, parviennent enfin, après avoir traverser l’espace dans un curieux bateau (n’allez pas vous poser la question de comment ils peuvent respirer dans le vide spatial etc., après tout, ne sommes nous pas dans un monde merveilleux et ne croyait t’on pas, à l’époque, le XVIIème siècle, que l’on pouvait ainsi voyager entre les astres ?), a parvenir sur notre satellite. Ainsi, dans un alunissage qui m’a davantage plus fait penser à Tintin dans On a marché sur la Lune, qu’a Apollo 11, nos héros débarquent dans un paysage désolé, qui ne dénote pas avec la réalité et auquel le lecteur ne s’attendait, malgré tout, à ne pas trouver : après tout, s’il y a des Sélénites, la physionomie lunaire ne devrait elle pas être légèrement différente ? Question logique, mais rassurez vous, assez rapidement, et ce, de façon magistrale, nos héros vont être confronter aux habitants de notre satellite, même si le premier contact leur fait penser qu’ils sont arrivés aux portes de l’enfer : ainsi, l’arrivée au beau milieu d’une foule tout droit sortie d’un tableau de Bruegel l’ancien, l’un des grands moments de l’album, et situation cocasse s’il en est, car bien entendu, les Sélénites sont fort proches des Terriens, du moins physiquement, car pour ce qui est du reste, culture, architecture, mode de pensée, etc., même si les ressemblances sont légions, il existe tout de même quelques différences notables. Mais cela, le lecteur apprendra à les connaître au fil des pages d’un album où l’action prime moins que ces prédécesseurs, ce qui est normal puisqu’un nouvel univers nous est présenté et que l’on suit longuement nos protagonistes dans leurs premières approches de l’astre lunaire. Mais ils ne sont pas seuls, le Prince Jean et les pirates les ont précédés tandis que Mendoza les y rejoint assez rapidement, ce qui promet de sacrés ennuis pour la suite. Passez la phase découverte, y compris avec le souverain légitime de la Lune, quelques interrogations que l’on traîne depuis pas mal de tomes (La farouche et fière Hermine est elle la fille perdue du Raïs Kader, l’ingénue et romantique Séléné celle du couple royal comme tout le laisse supposer ou peut être pas finalement ?), une nouvelle quête s’offre pour nos deux compères, Don Lope et Armand, retrouver le Maître d’armes, personnage semi-légendaire et accessoirement seul homme capable de s’opposer avec efficacité aux ambitions retrouvées du Prince Jean. Et tandis que de nouveaux obstacles se mettent sur leur route, que cela soit à dos de chevaux ou de canards (sic !), nos deux héros partent pour un nouveau voyage, cette fois ci dans les merveilleux et mystérieux paysages lunaires. Bref, une fois de plus, l’intrigue sait se renouvelée et rester suffisamment captivante pour tenir en haleine le lecteur qui n’a qu’une seule hâte, découvrir la suite !


Points Positifs :
- Nos héros arrivent enfin sur la Lune après moult aventures et cette arrivée marque, naturellement, un tournant majeur dans la saga puisque, désormais, ils ne la quitteront plus. De plus, le lecteur, lui, va découvrir, au fil des pages, cette vision si spéciale de notre satellite, fortement inspirée de celle d’un certain… Cyrano de Bergerac.
- L’on retrouve avec plaisir des protagonistes qui nous sont familiers et que l’on ne peut qu’apprécier, mais aussi, un humour qui fait toujours aussi mouche, tout un tas de références culturelles mais aussi un scénario qui nous tient toujours autant en haleine.
- Pour ce qui est des dessins, c’est sans la moindre surprise que Jean-Luc Masbou nous livre une prestation a la hauteur de ce qu’il nous avait habituer jusqu’ici.
- Une couverture tout simplement excellente.

Points Négatifs :
- Hum, c’est moi où Mendoza, Bombastus et compagnie arrivent sur la Lune beaucoup trop rapidement ? Après tout, il aura fallut construire cette fameuse fusée lunaire, non ?!
- Même si cela est peut-être moins flagrant qu’auparavant, il est clair qu’il faut posséder un sacré bagage culturel pour pouvoir apprécier une œuvre comme celle-ci. Un exemple dans ce sixième volume : si vous ne connaissez pas les œuvres de Cyrano de Bergerac, vous ne comprendrez pas cette vision de la Lune et la manière dont on y accède…

Ma note : 8/10

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