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vendredi 24 novembre 2017

SEVEN TO ETERNITY – LE MAÎTRE DES MURMURES


SEVEN TO ETERNITY – LE MAÎTRE DES MURMURES

Dans le royaume de Zahl, le maître des murmures n'a eu de cesse de répandre sa domination, octroyant un souhait à ceux qui le sollicitent en échange d'un accès à leurs cinq sens. Surpuissant, nombreux sont ceux à avoir pactisé avec celui qui fut surnommé le Roi Fange mais un jour, un homme refusa et s'enfuit avec sa famille. Banni, Zeb Osidis erre avec sa famille dans le royaume. Des années plus tard, il a connu bien des difficultés. L'un de ses fils est mort, tout comme sa femme. Il a appris tout ce qu'il sait à son autre fils, Adam, qui a à son tour formé une famille. Dans ce monde où la magie a son importance, l'art de la chasse l'est tout autant. Adam forme sa fille Katie mais ils sont contraints de retourner au plus vite près de leur campement, une tempête guère naturelle étant en approche. À leur arrivée, Zeb demande à tout le monde d'aller se cacher dans le bunker au plus vite. Alors que tous y ont trouvé refuge, seul Adam est parti chercher une arme. Un être appelé le Joueur de flûte apparaît alors. Il est venu lui proposer une fois de plus le pacte offert par le Roi Fange mais fier de ses choix, Zeb refuse et pour repousser cet ennemi est prêt à tout, même à mourir...


Seven to Eternity – Le Maître des Murmures
Scénario : Rick Remender
Dessins : Jerome Opeña
Encrage : Jerome Opeña
Couleurs : Matthew Hollingsworth
Couverture : Jerome Opeña
Genre : Dark Fantasy, Fantastique
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Seven to Eternity – The God of Whispers
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 11 juillet 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 21 février 2017
Nombre de pages : 130

Liste des épisodes
Seven to Eternity 1-4

Mon avis : Ce n’est même plus vraiment une surprise pour ceux et celles qui, éventuellement, pourraient suivre ce blog mais dans le doute, je vais répéter, avec un enthousiasme certain par ailleurs, que depuis quelques mois, Rick Remender est sans nul doute le scénariste de comics que je préfère et s’il n’est peut-être par le meilleur, s’il n’est pas le plus réputé et si oui, il faut le reconnaitre, le bougre a souvent tendance a user toujours des mêmes problématiques générales dans ses œuvres – le lien au père, la famille, la volonté de ce démarquer vis-à-vis des siens – il est clair que celles-ci sont très bonnes voir tout bonnement excellentes ! Ainsi, entre Deadly Class, Black Science et Low il me semble évidant qu’affirmer que ces trois comics font partie de mes préférés de ces derniers mois est tout sauf une exagération. Et donc, comme le sieur Remender est quelqu’un de fort prolifique, c’est en compagnie de l’un de ses anciens compères de chez Marvel qu’il nous revient aujourd’hui, c’est-à-dire, le fort talentueux Jerome Opeña, avec ce Seven to Eternity, incursion de l’auteur dans un univers de Dark Fantasy et qui, dès la lecture de ce premier tome, apparait tout de suite comme étant fort prometteur. Car bon, comment dire… si en effet, les premières pages – pour ne pas dire un bon tiers – de cet album ne sont pas simple d’accès, s’il n’est pas évidant de se plonger dans cet univers oh combien complexe, tant dans sa faune, sa flore, son histoire ou sa civilisation, il apparait, une fois que l’on commence à maitriser l’ensemble, a en apprendre davantage sur les enjeux en courts et les protagonistes, que ce Seven to Eternity possède un potentiel certain. Remender maitrise magistralement son sujet, aidé en cela par un Jerome Opeña au sommet de son art et qui, sur certaines planches, nous rappelle un certain… Moebius, rien que ça ! Alors certes, Remender oblige, on n’échappe pas a sa traditionnelle marotte familiale et cette problématique père/fils, le dernier essayant d’échapper a l’influence du premier, tout en faisant tout son possible pour protéger les siens. Les plus cyniques regretteront peut-être que l’auteur semble tourner un peu en rond, cependant, après réflexion et lecture de la chose, il apparait grandement que tout cela n’en reste pas moins d’une efficacité a toute épreuve et que ce héros, oh combien tourmenté après avoir entendu les fameux murmures du Roi Fange, fils et père a la fois, s’il est assez classique dans la mythologie Remender, n’en reste pas moins plutôt réussi. Alors bien sur, c’est un premier volume et celui-ci nous permet de nous familiariser avec l’univers, les personnages, les enjeux, du coup, il faudra juger sur la durée, voir si toutes les promesses seront tenues par la suite… Mais bon, au vu de ce premier coup d’essai et connaissant l’auteur, quelque chose me dit que nous tenons là quelque chose d’excellent, peut-être pas du niveau d’un Deadly Class, certes, mais qui risque fort de marquer, a sa manière, nos lectures lors des prochaines années ; c’est tout le mal que je lui souhaite !


Points Positifs :
- Un premier tome tout simplement réussi et qui marque déjà les esprits, tant dans la mise en place de l’intrigue, la présentation des protagonistes que de l’univers proposé – de la Dark Fantasy. Certes, Remender n’en a toujours pas finit avec ses traditionnels problèmes familiaux mais quand on voit le résultat final, on ne peut que s’incliner !
- Pour ce qui est des dessins, Jerome Opeña nous livre une prestation que l’on peut qualifié de magnifique ! Ainsi, entre une inspiration du coté de chez Moebius, des planches qui fourmillent de détail tout en restant dynamiques et un trait précis, c’est un véritable régal pour l’œil du lecteur. Ajoutons à cela la colorisation excellente de Matthew Hollingsworth qui est proche de la perfection.
- Si les premières pages sont un peu ardues et que l’on est stupéfaits par la disparition soudaine d’un personnage que l’on pouvait imaginer comme étant majeur, force est de constater que une fois que l’on commence à être familiarisé avec les protagonistes et les enjeux en courts, c’est un vrai régal !
- Le héros, bien entendu, a tout du protagoniste principal de chez Remender, c’est-à-dire, un type qui essaie tant bien que mal de se démarquer de son père tout en essayant de protéger au mieux ses propres enfants. Classique, désormais, mais toujours aussi efficace.
- On ne sait absolument pas où tout cela va nous mener et, franchement, c’est une bonne chose de la part de l’auteur. Bref, l’envie de découvrir la suite est forte !

Points Négatifs :
- Certains regretteront que Rick Remender nous ressorte encore une histoire où un fils en veut à son père, où la famille est au cœur du problème, etc.
- Un peu dur tout de même le premier tiers de cet album et on ne rentre pas tout de suite dans l’histoire vu la richesse de l’ensemble.

Ma note : 8/10

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