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dimanche 20 août 2017

LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – LA HUITIÈME COULEUR


LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – LA HUITIÈME COULEUR

Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d'une Tortue. A Ankh-Morpork, l'une des villes de ce Disque-Monde les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme, chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes. Tellement inoffensif que le Patricien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la ville quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins; mission périlleuse et qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu'au bord du disque. Car Deuxfleurs appartenait à l'espèce la plus redoutable qui soit : un touriste…


Les Annales du Disque-Monde – La Huitième Couleur
Auteur : Terry Pratchett
Type d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première Parution : 24 novembre 1983
Edition Française : 05 janvier 2007
Titre en vo : The Colour of Magic
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Patrick Couton
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 288

Mon avis : Après une première incursion dans les cultismes Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett, par le biais de ce sympathique roman pour enfants que fut Le Fabuleux Maurice et ses rongeurs savants, cette fois ci, je me lance bel et bien dans la saga avec le tout premier volume de celle-ci : La Huitième Couleur. Et donc, ce roman nous entraîne de plein pied dans cet univers que Pratchett lui même qualifie de moins ordonné et sérieux que les autres, mais plus imaginatif. Et pour ce faire, l'auteur nous invite à suivre les péripéties du mage Rincevent qui est a la magie ce que la saga Taxi est au cinéma, c'est à dire son antithèse total. Ah ! Rincevent ! Personnage récurent dans de nombreux volumes de la saga (comme d'autres qui feront leur apparition au fil des tomes), Pratchett nous a inventé l'antihéros parfait qui passe son temps a geindre, a pleurnicher et a essayer de fuir le moindre danger et les problèmes qui, pour son plus grand malheur s'abattent en permanence sur ses épaules. Ce « mage » est a ce point ridicule (de mémoire, je n’ai pas souvenir d'avoir vu u type aussi froussard !) qu'il en devient immédiatement culte et c'est avec un grand plaisir que l'on suit ses péripéties. Mais les autres protagonistes ne sont pas en reste : entre Deuxfleurs (mais où Pratchett va t'il chercher des noms pareils ?), l'employé de bureau qui se décide un jours a devenir touriste, son coffre sur pattes, Rhun le Barbare, la Mort, les Dieux, les voleurs et tous les autres, on a droit a un florilège de stéréotypes géniaux qui moquent allègrement l'ensemble des sagas d'Heroic Fantasy. Alors, on constate bien que Pratchett se cherche encore dans ce premier volume, que tout n'est pas parfait, mais l'humour, lui, est déjà présent, et celui ci est de qualité. Anachronismes, situations cocasses et biscornues, pastiches des travers du Médiéval Fantastique, multiples rebondissements; tout cela nous fait passer un fort agréable moment et on en redemande. Quoique l’on en dise, La Huitième Couleur est incontestablement un bon livre. Certes, au vu de son style tout de même particulier, je ne me vois pas lire l’ensemble de la saga d'une traite, à force, cela pourrait en devenir lassant. Cependant, je me vois bien y revenir régulièrement, entre des œuvres dites plus sérieuses, histoire de décompresser un peu. Et je sens que le meilleur est à venir avec Les Annales du Disque-Monde....


Points Positifs :
- Premier volet de l’un des cycles de Fantasy les plus connus de ces trente dernières années, La Huitième Couleur, sans être parfait, n’en reste pas moins une fort bonne introduction a un univers complètement loufoque et qui parodie a merveille un genre, la Fantasy, tout en respectant ses canons – mais en pointant du doigt ses multiples contradictions.
- Justement, ce coté parodique fonctionne a plein régime et les amateurs de Fantasy s’amuseront a voir détourner tout un tas d’œuvres et de personnages dits plus sérieux.
- Un casting complètement improbable – un mage raté, un touriste et un bagage possédant des pieds – mais qui n’en reste pas moins excellent.
- Rincevent est sans nul doute le personnage le plus lâche qu’il m’a été donné de voir dans une œuvre de Fantasy ; mais qu’est ce qu’il est drôle !
- Un monde plat posé sur le dos de quatre éléphants eux-mêmes posés sur une tortue… dit comme cela, ça à l’air débile et pourtant, au fil de la lecture, ça passe très bien.

Points Négatifs :
- Bon, ce n’est que le premier volume d’un cycle qui, j’en suis sur, se bonifiera grandement par la suite, et il subsiste encore pas mal d’imperfections, la principale étant, de mon point de vu, le découpage du roman en plusieurs parties plus ou moins indépendantes et qui casse un peu le rythme de l’intrigue.
- Du coup, celles-ci ne sont pas toutes égales et si La Huitième Couleur démarre fort, il y a un certain essoufflement au bout d’un moment.

Ma note : 7/10

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