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samedi 17 décembre 2016

DEADLY CLASS – REAGAN YOUTH


DEADLY CLASS – REAGAN YOUTH

Marcus Lopez et ses parents ont quitté le Nicaragua pour les USA alors qu'il n'avait que 5 ans. Lors d'une promenade sur l'un des ponts de San Francisco, une femme se suicide en sautant des hauteurs et tue ses parents sur le coup. Marcus grandit à l'orphelinat avant de s'enfuir. Il trouve alors refuge dans la rue. Pendant de longs mois, il survit en faisant la quête ou en volant des portefeuilles. De longs mois passent et l'envie de vivre n'est plus là. Légèrement parano, il a l'impression d'être suivi. Il pense au suicide et alors qu'il est proche de commettre l'irréparable, il change d'avis. Le soir de la fête des morts, Marcus se balade au milieu de la foule. Son regard vagabonde et finit par remarquer une jeune femme qu'il a l'impression d'avoir déjà vue. Alors qu'il se dirige vers elle pour aller lui parler, un type lui souffle de fuir au plus vite car des hommes armés arrivent. En voyant effectivement ces types les pistolets à la main, Marcus fonce à travers une ruelle. Il ne parvient pas à les distancer. Alors qu'il est à bout de souffle, une moto arrive. Dessus se trouve la jeune femme qu'il a vue quelques minutes auparavant...


Deadly Class – Reagan Youth
Scénario : Rick Remender
Dessins : Wes Craig
Encrage : Wes Craig
Couleurs : Matthew Hollingsworth
Couverture : Wes Craig
Genre : Action
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Deadly Class – Reagan Youth
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 29 juillet 2014
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 02 octobre 2015
Nombre de pages : 160

Liste des épisodes
Deadly Class 1-6

Mon avis : Si j’ai eu l’occasion de chanter les louanges du scénariste Rick Remender lors de mes différentes critiques de Black Science, comic de science-fiction oh combien original et additif, force est de constater qu’avec Deadly Class, et dans un genre complètement différent, nous avons encore la preuve que l’auteur est sans nul doute l’un des plus doués de sa génération. Il faut dire que ce n’est plus une surprise et que la lecture de ce premier tome ne fut que la confirmation de ce a quoi je m’attendais : oui, Deadly Class qui avait de très bonnes critiques depuis ses débuts, est bel et bien l’une des séries les plus réussies de ces dernières années – et j’affirme cela d’entrée de jeu, avec six petits épisodes… Cela peut paraitre audacieux, certes, mais oh combien justifié ! Car ici, si l’on retrouve bien évidement le traditionnel cheval de bataille de Remender, c’est-à-dire, la filiation, le rapport aux parents, etc., nous avons droit a une œuvre encore plus personnelle que d’habitude, une œuvre sans super-héros, sans la moindre trace de fantastique et qui, en quelque sorte, tient davantage d’une autobiographie de l’auteur, celui-ci ayant connu une jeunesse un peu compliquée comme il l’explique fort bien dans les fort intéressantes notes que l’on trouve en fin de volume. Alors certes, Remender ne fut pas un maitre assassin et ne fréquenta jamais une école de tueurs, mais ce qu’il dit du lycée et des jeunes en général, explique fort bien ce qu’est Deadly Class : oui, les jeunes sont cruels, et oui, si comme moi, vous avez été un adolescent un peu paumé, ce comic ne vous laissera pas indifférent, bien au contraire. Belle petite plongée dans les années 80 décidément si lointaines, bourrés de références que seuls ceux de la génération de l’auteur et de la mienne comprendront – il a même fait un petit clin d’œil à Robotech – Remender s’amuse avec ses personnages et cette école d’assassins, sorte de version pervertie de celle de Xavier dans les X-Men. C’est original, captivant dès les premières pages et, surtout, oh combien rafraichissant : les héros, si ont peut les qualifier ainsi, sont à la fois faibles et impitoyables, ils doutent et sont capables de tuer sans la moindre pitié dès la page qui suit. Bref, on ne s’ennui pas une seule seconde surtout que, questions dessins, si le style de Wes Craig, cocréateur de la chose, peut déstabiliser de prime abord, il s’avère être une réussite totale : cadrages dynamiques, mise en scène à couper le souffle, le tout, renforcer par une colorisation au top de Matt Hollingsworth, il s’avère que la partie graphique de Deadly Class est l’autre gros point fort de cette œuvre ! Et donc, vous l’avez compris, s’il m’a fallut bien du temps avant de me lancer dans ce comic – il y a tant de choses qui sortent tous les mois qu’il me faut bien faire des choix oh combien cornéliens – indéniablement, il me semble évidant que je compte rattraper mon retard le plus rapidement possible tellement j’ai hâte de découvrir la suite !


Points Positifs :
- Une des œuvres les plus personnelles et les plus réussies de Rick Remender. Il faut dire que la manière dont il aborde l’adolescence et les difficultés de cet âge pas toujours facile est fort judicieuse. L’auteur qui, lui-même, a connu une jeunesse difficile, s’inspire de celle-ci pour nous offrir un fort beau voyage dans le temps, celui de tout a chacun, finalement…
- Un casting de héros attachants, particulièrement le protagoniste principal, Marcus Lopez, avatar, en quelque sorte, de Rick Remender, et, dans un sens plus large, de tous les adolescents paumés, mal dans leur peaux et qui ne sont jamais rentrés dans les normes.
- Le postulat de départ détonne au début puisqu’il faut dire que cette idée d’école qui forme de futurs assassins professionnels est pour le moins singulière, pourtant, celle-ci s’avère être excellente, surtout que tout cela n’est qu’une manière détournée de nous rappeler ce que fut le temps pas forcément si joyeux du collège et du lycée.
- Pour ceux de la génération de l’auteur et de la mienne, Deadly Class est tellement bourré de références que celles-ci vous renverront à une époque désormais lointaine tout en faisant jouer a fond l’effet nostalgie.
- La partie graphique est l’un des gros points forts de cette œuvre : Wes Craig pour ses dessins et son style audacieux, Matt Hollingsworth pour sa colorisation inspirée de celle de l’époque et qui est un vrai régal pour les yeux.
- Une couverture superbe ! Il faut dire que toutes celles de Deadly Class sont réussies.

Points Négatifs :
- Il y a tellement de références aux années 80 que ceux qui ne les ont pas connus vont passer a coté de beaucoup de choses. Deadly Class, une série uniquement réservée aux quadras ? Hum, c’est réducteur mais on n’en est pas loin…
- Attention au style tout de même particulier de Wes Craig, celui-ci risque de ne pas plaire à tout le monde.

Ma note : 8,5/10

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