Pages

lundi 19 décembre 2016

À LA CROISÉE DES MONDES – LA BOUSSOLE D'OR


À LA CROISÉE DES MONDES – LA BOUSSOLE D'OR

Lyra, 12 ans, est une orpheline rebelle qui vit à Jordan College, un établissement de l'Université d'Oxford, dans un monde parallèle qui ressemble au nôtre mais qui a évolué de façon un peu différente. Elle a pour compagnon Pantalaimon, son dæmon, un être capable de prendre de nombreuses formes animales. Le monde de Lyra est en train de changer. L'organisme gouvernemental global, le Magisterium, resserre son emprise sur le peuple. Ses sombres activités l'ont poussé à faire enlever des enfants par les mystérieux Enfourneurs. Parmi les gitans, qui ont perdu beaucoup des leurs, court une rumeur : les enfants sont emmenés dans une station expérimentale quelque part dans le Nord, et on pratique sur eux d'abominables expériences... Lorsque Roger, le meilleur ami de Lyra, disparaît à son tour, la petite fille jure d'aller le chercher, jusqu'au bout du monde s'il le faut...


À la croisée des mondes – La Boussole d'or
Réalisation : Chris Weitz
Scénario : Chris Weitz d'après le roman de Philip Pullman À la croisée des mondes
Musique : Alexandre Desplat, Kate Bush
Production : New Line Cinema
Genre : Fantasy, Fantastique
Titre en vo : The Golden Compass
Pays d'origine : Royaume-Uni, États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 27 novembre 2007
Durée : 113 mn

Casting :
Dakota Blue Richards : Lyra Belacqua
Nicole Kidman : Marisa Coulter
Ian McKellen : Iorek Byrnison (voix)
Freddie Highmore : Pantalaimon (voix)
Sam Elliott : Lee Scoresby
Daniel Craig : Lord Asriel
Eva Green : Serafina Pekkala
Ben Walker : Roger Parslow
Kristin Scott Thomas : Stelmaria
Jim Carter : John Faa
Ian McShane : Ragnar Sturlusson (voix)
Clare Higgins : Ma Costa
Tom Courtenay : Farder Coram
Steven Loton : Tony Costa
Simon McBurney : Fra Pavel
Jack Shepherd : le Maître
Christopher Lee : un dirigeant des Magisterium
Elliot Cowan : le commandant
Charlie Rowe : Billy Costa

Mon avis : Depuis les adaptations réussies et au succès colossal que furent celles du Seigneur des Anneaux et de Harry Potter, au tout début des années 2000, la mode, pour les grands studios, fut d’adapter le moindre succès littéraire de Fantasy, histoire de, sur un malentendu, se faire un maximum d’argent en surfant sur l’effet de mode – c’est bien évidement la même chose avec les super-héros où tout et n’importe quoi, désormais, a droit a son film. Le souci, bien entendu, c’est qu’un roman culte n’accouche pas forcément d’une bonne adaptation puisque, encore faut-il que le réalisateur soit a la hauteur, que l’œuvre soit connu du grand public, ou que, tout simplement, on ne lui mette pas des bâtons dans les roues, ce qui, quelque par, fut un peu le cas avec La Boussole d’or. En effet, a la base, la trilogie de Philip Pullman, grand succès de la littérature pour adolescent, aura marqué les esprits pour sa complexité et sa critique, a peine dissimulée, de la religion Chrétienne – bref, en gros, tout le contraire de Narnia, autre succès du même genre – du coup, lorsque, il y a quelques années, il fut acté que À la croisée des mondes allait avoir droit a son adaptation cinématographique, il y eut une véritable chasse au sorcière outre-Atlantique, particulièrement de la part de l’Eglise, certains qualifiant même l’œuvre de Pullman comme étant celle du Diable, rien que ça ! Du coup, d’entrée de jeu, les choses étaient mal engagées et histoire d’enfoncer le clou, histoire d’attirer un public plus large, il fut décider de simplifier au maximum l’intrigue du premier volume de la trilogie, jugé trop complexe. Le résultat, bien entendu, est donc ce film pour le moins sympathique, aux effets spéciaux impeccables et au casting cinq étoiles mais qui, en toute sincérité, pèche énormément par le coté bancal de la chose : à force de simplifier, par moments, on ne comprend plus vraiment certains tenants et aboutissements, certains personnages jouent les utilités tandis qu’il semble y avoir des coupes, carrément, dans le déroulement du film. Forcément, tout cela ne peut que desservir une adaptation qui, a force de vouloir faire plaisir aux religieux en atténuant le propos premier du roman, et en essayant de ratisser large au sein du grand public, jugé trop débile pour saisir la complexité de l’œuvre initiale, s’avère être beaucoup trop moyenne pour, premièrement, ravir les fans de Pullman, deuxièmement, appâter ce fameux grand public qui trouvera tout cela trop moyen voir trop fade pour marquer les esprits. La conséquence fut qu’il n’y eut jamais de suite de tournée a cette Boussole d’or, ce qui, ma foi, est fort dommage, car je pense que, au vu des immenses qualités de l’œuvre de Pullman, il y avait de quoi faire beaucoup mieux…


Points Positifs :
- L’adaptation en tant que telle de l’univers de Pullman est plutôt réussie et ce mélange de Fantasy et de Steampunk ravira les amateurs du genre.
- Un sacré casting tout de même ! Ainsi, entre Nicole Kidman, Daniel Craig, Eva Green ou Sam Elliott, force est de constater que l’on est servis. Mais la meilleure dans le lot, de façon surprenante, reste la toute jeune Dakota Blue Richards qui s’en sort fort bien au milieu de toutes ces stars.
- De très bons effets spéciaux, particulièrement pour ce qui est de ces fameux dæmons, familiers auxquels ils sont liés de chaque être humain vivant dans cet univers.
- L’affrontement entre les deux ours blancs marque les esprits, et la fin de celui-ci d’une violence extrême pour un film destiné a un jeune public, étonne – mine de rien, le méchant y perd sa mâchoire !

Points Négatifs :
- La trilogie de Pullman étant jugée trop complexe, tout cela a été simplifié au maximum. Le résultat, et bien, un film où on ne comprend pas tous les tennants et les aboutissements, où on a l’impression par moments qu’il manque certaines scènes et où certains personnages ne jouent que des utilités – l’exemple le plus flagrant étant Lord Asriel, interprété par Daniel Craig et qui a ici un rôle qui tient davantage du figurant qu’autre chose.
- Il y a eu tellement de critiques, avant même la sortie du film, de la part des autorités religieuses, que, du coup, une bonne part du propos initial de l’œuvre de Pullman a été mise de coté. La conséquence ? Eh bien, que croyez vous qu’il arrive a une œuvre lorsqu’elle est autant dénaturée ?
- Serafina Pekkala – Eva Green – et les autres sorcières tombent un peu comme un cheveu dans la soupe dans La Boussole d’or
- Du coup, l’intégralité de la trilogie de Pullman ne fut jamais adaptée en entier au cinéma. Dommage car avec un peu d’efforts, il y avait vraiment de quoi faire quelque chose de correct.

Ma note : 6/10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire