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vendredi 26 août 2016

BENNY'S VIDEO


BENNY'S VIDEO

Benny, un garçon de 14 ans, vit dans une chambre encombrée d'écrans vidéo sur lesquels, à longueur de journée, il se passe des films-catastrophes et des polars violents. Même le spectacle de la rue ne lui parvient que par une caméra installée devant sa fenêtre. Un jour, dans un vidéoclub, il fait la rencontre d'une fille de son âge qu'il invite chez lui. Alors qu'il lui exhibe fièrement un pistolet d'abattage, celle-ci s'amuse à le défier de s'en servir sur elle. Benny s'exécute et la blesse grièvement. La fille crie, Benny s'affole et, pour la faire taire, tire à plusieurs reprises et la tue. Avec un calme déconcertant, il éponge le sang et cache le cadavre.


Benny's Video
Réalisation : Michael Haneke
Scénario : Michael Haneke
Musique : Johann Sebastian Bach
Production : Wega Film
Genre : Drame psychologique
Titre en vo : Benny's Video
Pays d'origine : Autriche, Suisse
Langue d'origine : allemand
Date de sortie : 14 avril 1993
Durée : 105 mn

Casting :
Arno Frisch : Benny
Angela Winkler : la mère, Anna
Ulrich Mühe : le père
Ingrid Stassner : la jeune fille
Stephanie Brehme : Evi
Stefan Polasek : Ricci

Mon avis : Après visionnage de ce Benny’s Video, il ressort indéniablement que je ne suis pas vraiment fait pour le cinéma de Michael Haneke : certes, je ne peux pas nier que nous avons là un bon film possédant une thématique forte et tout un tas de sens sur l’adolescence, le poids des images, la déstructuration de l’individu devant la force des images, la banalisation de la violence mais aussi, dans un sens plus propre a l’Autriche, patrie du réalisateur, a cette dénonciation du peuple autrichien qui, trop longtemps, on préféré cacher leur responsabilité pendant la période nazie – ici, mis en parallèle avec ces parents qui dissimulent l’acte horrible de leur fils, histoire de conserver une bonne image. Bref, tout un tas d’éléments pour faire un bon, que dis-je, un très bon film, or, et si nombreux sont ceux qui tiennent ce long métrage en très haute estime, personnellement, j’ai eu le plus grand mal a accrocher, un peu comme ce fut le cas avec Le Ruban Blanc, film primé a Cannes en 2009 et qui m’aura plus déçu qu’autre chose… Car bon, comment dire, lorsqu’un long métrage qui n’est même pas très long commence à me faire tomber dans les bras de Morphée, lorsque je commence à bailler et à trouver le temps long, c’est que, quelque part, il y a comme un souci. Alors certes, il y a tout les points positifs que j’ai cité précédemment et oui, je ne le nie pas, au bout d’un moment, je m’en suis presque voulu a moi-même de ne pas y accrocher plus que cela… quoi que, après tout, le problème viendrait-il uniquement de moi ? Franchement, toutes ces longues séquences où il ne se passe pas grand-chose, qui s’attardent sur des passages de vie du quotidien, a quoi bon ? Et puis ce rythme, lent mais lent… Mouais, probablement que certains hurleront au loup en lisant ces quelques lignes et, effectivement, peut-être que c’est tout simplement moi qui suis allergique au sieur Haneke, mais quelque part, je me demande si dans le cas de Benny’s Video, j’ai complètement tort ?


Points Positifs :
- Une excellente thématique, très forte, et qui met en avant tout un tas de sujets forts comme le poids des images dans la société moderne, la déstructuration de l’individu devant la force des images, la banalisation de la violence ainsi que la dénonciation du peuple autrichien qui a longtemps préféré cacher sa responsabilité pendant la période nazie.
- Le rôle principal, cet adolescent totalement insensible et qui ne vit que dans un univers virtuel est tout simplement excellent, et ce, même s’il est tout sauf sympathique, loin de là.
- La scène de la mort de la jeune fille, que l’on voit de façon indirecte, sur un écran, marque les esprits.

Points Négatifs :
- Que de longueurs dans ce film, et pourtant, il n’est pas long ce qui est franchement problématique. Il faut dire que le rythme, d’une lenteur abyssale, n’aide franchement pas et n’aide pas à s’imprégner de l’intrigue.
- Toutes les meilleures thématiques et idées du monde ne suffisent pas a faire un bon film et a un moment donné, il faut une bonne histoire, quelque chose qui tienne la route, or, ici, en dehors d’une succession de scènes fortes entrecoupées de passages longuets au possible, ce n’est pas vraiment le cas…

Ma note : 6/10

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