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lundi 4 avril 2016

AJAMI


AJAMI

Le quartier d'Ajami, à Jaffa, est un lieu cosmopolite où cohabitent Juifs, Musulmans et Chrétiens. Le jeune Nasri, âgé de 13 ans, et son grand frère Omar vivent dans la peur depuis que leur oncle a tiré sur un membre important d'un autre clan. Malek, un jeune réfugié palestinien, travaille illégalement en Israël pour financer l'opération que sa mère doit subir. Binj, palestinien, rêve d'un futur agréable avec sa petite amie chrétienne. Dando, un policier juif recherche désespérément son jeune frère disparu... L'histoire de destins croisés au cœur d'une ville déchirée.


Ajami
Réalisation : Scandar Copti et Yaron Shani
Scénario : Scandar Copti et Yaron Shani
Musique : Rabiah Buchari
Production : Ad Vitam
Genre : Drame
Titre en vo : Ajami
Pays d'origine : Israël
Langue d'origine : arabe, hébreux
Date de sortie : 17 septembre 2009
Durée : 118 mn

Casting :
Shahir Kabaha : Omar, 19 ans, arabe israélien
Ibrahim Frege : Malek, 16 ans, jeune réfugié palestinien dont la mère est à l'hôpital
Fouad Habash : Nasri, 13 ans, le jeune frère d'Omar, ayant des visions
Youssef Sahwani : Abu Elias, le riche et puissant patron chrétien d'Omar
Ranin Karim : Hadir, la fille d'Abu Elias, amoureuse d'Omar
Eran Naim : Dando, policier juif
Scandar Copti : Binj, un ami d’Omar et Malek, l'homme à la barbichette
Elias Saba : Shata, un ami d'Omar et de Binj
Hilal Kabob : Anan, travaille pour Abu Elias
Nisrine Rihan : Ilham
Abu George Shibli : Sido
Moshe Yerushalmi : le père de Dando
Tamar Yerushalmi : la mère de Dando
Sigal Harel : la sœur de Dando

Mon avis : Ce n’est pas la première fois que le cinéma israélien est mis a l’honneur sur ce blog et même si, il faut le reconnaitre, aucun film n’a atteint, de mon point de vu, le niveau d’excellence de cette extraordinaire série en deux saisons qu’est Hatufim – voir ici et ici – force est de constater que, au fil des ans, les longs métrages locaux ne m’ont jamais laisser indifférent. Il faut dire qu’être passionner par la géopolitique locale, en tenant compte, bien sur, du fait que dans cette triste histoire de lutte entre deux peuples, il n’y a pas de gentils ni de méchants, les torts étant des deux cotés, cela aide un peu, du coup, lorsque l’occasion s’est présentée a moi de voir un énième film israélien, ce Ajami, donc, je n’ai guère hésité – ou tout juste pour le principe, bien sur. Car bien sur, on pourrait se dire : encore un film traitant des problèmes, oh combien importants, de société entre hébreux et palestiniens (avec des arabes chrétiens au milieu, bien sur) et si la chose n’est pas inexacte, cela n’enlève rien au fait que ce manque d’originalité apparent n’en est pas vraiment un ; ou alors, on pourrait dire la même chose pour tous les genres. Car avant toute chose, Ajami, du nom d’un quartier cosmopolite de la ville de Jaffa, tient davantage du thriller dramatique que de la critique sociale, même si, contexte oblige, celle-ci n’est jamais bien loin – d’un autre coté, comment pourrait-on faire l’impasse sur celle-ci ?! Un thriller, donc, composé de cinq histoires entremêlées en autant de chapitres qui ne se succèdent pas forcément dans l’ordre chronologique des événements et qui se dévoilent, au fur et a mesure de l’avancée du film : bourrée de fausses pistes et donc riche en révélations, certaines étant, surtout vers la fin, franchement surprenantes, Ajami est donc un long métrage qui ne prend toute sa saveur qu’au bout d’un moment, lorsque l’on se rend compte, plutôt agréablement, que la complexité de ces multiples intrigues liées entre elles sont on ne peut plus captivantes. Du coup, en partant d’un postulat de départ loin d’être enthousiasmant, de par ses chapitres et ses nombreuses révélations qui remettent jusqu’au bout nos certitudes, Ajami, servi accessoirement par une flopée d’acteurs non professionnels, est un film qui mérite le détour ; loin d’être exceptionnel, certes, mais néanmoins suffisamment réussi pour captiver l’intérêt du spectateur jusqu’au bout, se révélant au final être une plutôt bonne surprise.


Points Positifs :
- La structure narrative du film qui, diviser en plusieurs chapitres, est bourrée de fausses pistes et de révélations en tout genre, et ce, jusqu’aux dernières minutes, franchement étonnantes.
- Au début, on se demande quels sont les liens entre tous ces personnages, ces diverses intrigues et, au bout d’un moment, on se plait surtout à essayer de deviner quels sont ces fameux liens… en se trompant, parfois, ce qui n’est pas un défaut, le scénario nous entrainant justement sur ces nombreuses fausses pistes.
- La fin, surprenante au possible et plutôt dramatique.
- La majorité des acteurs ne sont pas professionnels, eh ben, ma foi, cela ne se remarque pas le moins du monde.   

Points Négatifs :
- Un peu de mal a rentrer dans le film au début, il faut dire que le premier tiers de celui-ci n’est pas franchement engageant, même si, bien entendu, une fois qu’on a compris l’histoire des divers chapitres, c’est une autre histoire.
- Pas vraiment été fan des passages avec les dessins, je trouve que ces derniers cassent un peu le rythme.
- Malgré un ensemble final plutôt bon, il faut reconnaitre qu’il y a un certain sentiment de déjà-vu par moments, lors de certaines scènes.  

Ma note : 7/10

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