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samedi 12 mars 2016

LE MARI DE LA MINISTRE


LE MARI DE LA MINISTRE

Respectivement ministre du Commerce et secrétaire d'État à l'Éducation au sein du gouvernement britannique, Aiden Hoynes et sa femme, Freya Gardner, forment le couple vedette de la jeune garde politique. Unis par une fêlure secrète ? Leur fils aîné est atteint du syndrome d'Asperger ?, ils font front commun à Westminster, Freya faisant passer la carrière de son mari avant la sienne. Elle l'appuie lorsqu'il démissionne avec fracas de son poste pour dénoncer un projet de loi sur l'immigration selon lui trop restrictif, comptant ainsi accélérer son ascension au sein du parti. Une prise de risque encouragée par Bruce Babbish, meilleur ami d'Aiden et ministre du Travail, qui cherche en fait à l'évincer. Dans le remaniement qui s'ensuit, Freya se voit proposer une promotion tandis qu'Aiden, désormais simple député, la relaie à la maison auprès des deux enfants.


Le mari de la ministre
Réalisation : Simon Cellan Jones
Scénario : Paula Milne
Musique : Adrian Johnston
Production : Daybreak Pictures, BBC
Genre : Politique, Drame
Titre en vo : The Politician's Husband
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : BBC Two
Diffusion d’origine : 25 avril 2013 – 9 mai 2013
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 3 x 57 minutes

Casting :
David Tennant : Aiden Hoynes
Emily Watson : Freya Gardner
Oscar Kennedy : Noah Hoynes
Lucy Hutchinson : Ruby Hoynes
Ed Stoppard : Bruce Babbish
Roger Allam : Marcus Brock
Jack Shepherd : Joe Hoynes
Chipo Chung : Lian Hooper
Simon Chandler : Cliff Lyman
Malcolm Scates : Kenny Moss
Anamaria Marinca : Dita Kowalski
Luke Neal : Drew Bailey

Mon avis : Maitre étalon des séries politiques, Borgen, excellente série danoise, brille sur ce blog par son absence, la faute au simple fait que je n’ai jamais eu l’occasion, depuis toutes ces années, de regarder ne serais-ce qu’une simple saison dans son intégralité. Cependant, le genre n’est pas totalement absent sur Le Journal de Feanor même si, parfois, il faut aller le chercher par des chemins de traverses comme ce put être le cas avec le cultissime The Killing, mélange de thriller et de politique. Mais avec Le mari de la ministre, considéré par certains critiques comme un petit Borgen, nous sommes en plein dans la thématique de la politique avec ses coups bas, ses luttes de pouvoir et ses pouvoirs ambitieux. Les britanniques étant toujours aussi doués pour nous offrir des séries de qualité, ce fut donc avec un certain intérêt que je me suis lancé dans le visionnage de ces trois épisodes qui composaient cette mini-série, trois épisodes, cela peut paraitre court, j’en conviens, mais en fait, dans le cas présent, cela suffit amplement car, premièrement, il se passe davantage de choses dans ces trois épisodes que dans d’autres séries autrement plus longues. Bien entendu, la politique étant au cœur de l’intrigue de ce Mari de la ministre, nous avons droit à tous les poncifs du genre : intrigues, trahisons, personnages ambitieux et autres coups bas sont au programme et, ma foi, cela fonctionne a plein régime surtout que, quand on connait un tant soit peu le petit monde de la politique, on sait que tout cela n’est que le triste reflet de la réalité. Cependant, le principal centre d’intérêt de cette série, celui qui lui permet de se démarquer un peu de la concurrence, est, comme son nom l’indique, le fait que l’histoire est particulièrement centrée sur le mari d’une ministre, ici interprété par David Tennant, accessoirement excellent dans son rôle, débarqué suite a une trahison de son poste et qui voit d’un mauvais œil le fait d’être relégué a la maison tandis que son épouse, elle, sort de l’ombre en obtenant un portefeuille ministériel. Alors bien sur, on pourrait penser que l’intrigue de ce Mari de la ministre serait uniquement centré sur la jalousie professionnelle de cet homme ambitieux et relégué au second plan, sauf que, en fait, les choses sont infiniment plus compliquées que cela  et que, a bien y regarder, l’épouse ne vaut guère mieux que son mari. Du coup, nous avons droit a une véritable lutte de pouvoirs mais aussi d’égos, l’un ne valant guère mieux que l’autre et les coups bas succédant aux coups bas au sein de ce couple politique. Bien évidement, tout cela peut sembler déprimant au possible et n’est absolument pas fait pour arranger les choses au sujet de la vision qu’ont les gens de la classe politique et même si certains naïfs affirmeront que les choses ne sont pas vraiment comme ça, il suffit de voir – et pas uniquement chez nous d’ailleurs – comment se comporte les membres de la classe politicienne, plus préoccupée par leur carrière que par l’avenir de leurs concitoyens pour se rendre compte que Le mari de la ministre ne fait que refléter une bien triste réalité. Bref, une série plutôt intéressante et qui mérite le détour pour peu que vous vous intéressiez a la chose politicienne et qui, accessoirement, est plutôt bien servie coté acteurs avec un duo, David Tennant/ Emily Watson, tout bonnement excellent. Dommage juste que la fin soit, de mon point de vu, un peu bâclé par une certaine hypocrisie et une morale malvenue – tout le monde s’en prend au mari mais bon, sa femme n’est pas claire non plus – ce qui, personnellement, m’a un peu déçu, mais bon, si jamais vous êtes un passionner du genre, si plonger dans les méandres scabreux du pouvoir ne vous fait pas peur, alors, laissez vous tenter par ce Mari de la ministre, vous ne le regretterez pas.


Points Positifs :
- Une excellente plongée dans le monde impitoyable et sans scrupule de la classe politique où tous les coups, surtout les plus bas, sont la norme.
- Les rapports, forcément conflictuels, au sein d’un couple politique, surtout lorsque le mari est mis à l’écart et que son épouse, toute aussi ambitieuse que lui et qui était dans l’ombre jusque là goutte au pouvoir.
- Un excellent duo d’acteurs, David Tennant/ Emily Watson, particulièrement le premier selon moi qui est parfait dans son rôle de mari jaloux, aigri et prêt a tout pour retrouver les feux des projecteurs.

Points Négatifs :
- Un coté un peu trop moralisateur à la fin qui me gène un peu : certes, le mari n’est pas un saint, loin de là, mais l’épouse n’est pas en reste, bien au contraire.
- Je conçois parfaitement que la femme, enfin sortit de l’ombre de son mari, pense a sa carrière, mais il y a un petit coté hypocrite chez elle lorsqu’elle reproche a ce dernier de faire, finalement, ce qu’elle lui a fait. Et puis bon, fricoter avec celui qui avait trahit son mari, cela lui semble naturel alors que c’est un sacré salaud, par contre, que son époux se venge, là, ça la gène et elle nous parle de morale… Mouais, un beau petit couple de salauds ces deux là selon moi.
- Les enfants, pas assez développés selon moi, surtout la fille.  

Ma note : 7/10

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