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samedi 28 février 2015

LE MAJORDOME


LE MAJORDOME

Dans les années 1920, le jeune Cecil Gaines grandit avec ses parents afro-américains dans une plantation de coton à Macon dans l'État de Géorgie. Un jour de récolte, sa mère est violée par le fils de la propriétaire des lieux, Thomas Westfall, et son père est tué sous ses yeux car il ose protester. Annabeth Westfall, la mère de Thomas, prend alors Cecil sous son aile et lui apprend à être domestique tout en lui apprenant à lire. Quelques années plus tard, Cecil comprend qu'il doit partir de la plantation car Thomas ne le laissera pas vivre une fois sa mère disparue. Après avoir travaillé quelque temps dans un hôtel de Washington D.C. (où il rencontre sa femme Gloria), il est repéré par le chef du personnel de la Maison-Blanche pour y être majordome. Durant ces années à la Maison-Blanche, il deviendra un symbole de la maison et aidera les Présidents. Il occupera ce poste de 1952 à 1986 et verra défiler sept présidents. D'autre part, il aura deux enfants, Louis et Charlie, dont la vie reflétera l'histoire des États-Unis et notamment l'évolution du pays sur les droits des noirs américains. Louis sera un militant de la cause noire, Charlie s'engagera pour le Vietnam.


Le Majordome
Réalisation : Lee Daniels
Scénario : Lee Daniels et Danny Strong, d'après l'article A Butler Well Served by This Election de Wil Haygood
Musique : Rodrigo Leão
Production : Laura Ziskin Productions et Windy Hill Pictures
Genre : Drame, Historique
Titre en vo : Lee Daniels' The Butler
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 16 août 2013
Durée : 132 mn

Casting :
Forest Whitaker : Cecil Gaines
Oprah Winfrey : Gloria Gaines
David Oyelowo : Louis Gaines
John Cusack : Richard Nixon
Robin Williams : Dwight Eisenhower
Cuba Gooding Jr. : Carter Wilson
Lenny Kravitz : James Holloway
Terrence Howard : Howard
Colman Domingo : Freddie Fallows
Alan Rickman : Ronald Reagan
James Marsden : John F. Kennedy
Jesse Williams : James Lawson
David Banner : Earl Gaines
Minka Kelly : Jackie Kennedy
Liev Schreiber : Lyndon B. Johnson
Nelsan Ellis : Martin Luther King
Mo McRae : Eldridge Huggins
Jane Fonda : Nancy Reagan
Mariah Carey : Hattie Pearl
Alex Pettyfer : Thomas Westfall
Vanessa Redgrave : Annabeth Westfall
Clarence Williams : Maynard
Elijah Kelley : Charles Gaines (de 15 à 25 ans)
Adriane Lenox : Gina
Pernell Walker : Lorraine
Stephen Rider : amiral Rochon
Yaya DaCosta : Carol Hammie

Mon avis : Quelques jours d’absence pour raison de congés en Belgique et me voici de retour avec tout un tas de critiques a publier et, pour commencer, celle d’un long métrage qui ne m’aura pas laisser indifférent, même si, il faut le reconnaitre, ce n’est pas non plus le film de l’année, loin de là. Pourtant, ce Majordome m’aura indéniablement fait passer un bon moment et, sur ce point, il fut a la hauteur de mes espérances : je m’attendais a un film un peu dans la même veine qu’un certain Forrest Gump, c’est-à-dire, avec une intrigue qui, en suivant le destin d’un personnage et de ses proches, nous narrait l’histoire des Etats-Unis de la seconde moitié du vingtième siècle, et, bien entendu, en visionnant Le Majordome, le spectateur a droit a un rapide résumé d’événements bien connus comme, dans le désordre et pour n’en citer que quelques uns des plus marquants, l’histoire de la lutte des noirs aux USA, l’assassinat de Kennedy, le Vietnam, les Black Panters, le Watergate, etc. Bien entendu, les recettes de ce genre de films sont connus, souvent sans surprises, mais ici, force est de constater que cela fonctionne assez bien et que, effectivement, il est difficile de ne pas s’identifier – et pour cela, on peut être blanc et latin d’origine – au destin de cet homme, le fameux majordome du film, qui, tout au long de sa vie, aura fidèlement servi les divers présidents qui se seront succédés a la Maison Blanche. Bien évidement, l’intérêt est aussi ailleurs et particulièrement dans les relations conflictuelles entre notre majordome et son fils ainé, activiste de la cause noire, ce qui nous montre deux visions de l’Amérique : le noir soumis et au service du blanc, contant de son sort, et l’autre, qui souhaite ardemment obtenir les mêmes droits que les blancs, ce qui, de mon point de vu, est la moindre des choses – d’ailleurs, on ne peut que souligner le parallèle évidant montrer dans ce film entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud. Alors certes, tout cela est romancée et l’on peut critiquer le fait que les protagonistes sont des figures marquantes ou actives de bien des événements de l’histoire, mais bon, le propos étant de montrer ce que fut la longue lutte des hommes de couleur dans ce fameux pays de la liberté – mais pas pour tous – et comme en plus, l’histoire est suffisamment accrocheuse, force est de constater que le tout passe plutôt bien, que l’on oublie rapidement les défauts inhérents du genre, et que, au final, dans un genre différent que 12 Years a Slave, on obtient un long métrage qui mérite le coup d’être vu, pour le coté historique, bien sur, mais aussi pour une intrigue qui, sincèrement, vous captivera… du moins, si vous êtes réceptifs a la thématique du film, bien sur…


Points Positifs :
- Amateurs d’Histoire moderne, défenseurs de la cause des noirs ou tout simplement des minorités opprimées, simples curieux qui souhaiteraient en savoir plus sur la lutte de ce peuple souvent opprimer dans le pays de la liberté (et ce, de façon moins prise de tête que de lire un livre sur le sujet) voir même amateurs de bons films, Le Majordome ne vous décevra pas : non seulement vous passerez un bon moment mais, en plus, vous apprendrez pas mal de choses sur le sujet – après, il faut les approfondir, bien entendu.
- C’est bien évidement stéréotypé et assez simpliste par moments mais l’intrigue reste suffisamment captivante pour le spectateur, surtout que les protagonistes principaux sont assez attachants.
- Un bon point pour les divers acteurs qui jouent le rôle des divers présidents avec, selon moi, une mention spéciale pour Alan Rickman dans le rôle de Ronald Reagan, assez ressemblant par moments.
- Aucune pincette n’est prise sur la façon dont était (est) traité le peuple de couleur aux USA et le parallèle avec l’Afrique du Sud n’est pas nié, bien au contraire.

Points Négatifs :
- Comme tous les films du genre – et dont le point d’orgue est bien entendu Forrest Gump – on peut fortement douter que tous ces événements soient survenus aux protagonistes ; dans le genre, le fils ainé est l’exemple type de l’exagération puisque tout lui arrive, ou presque.
- Certains raccourcis sont navrants : ainsi, les années 70 sont quasiment passés a l’oubliette et, entre Nixon et Reagan, on saute tout bonnement deux présidents – et que l’on ne vienne pas me dire qu’il n’y avait rien à raconter avec Ford et Carter.
- L’acteur qui joue Nixon est plutôt bon, par contre, physiquement, il n’y avait pas moyen de trouver quelqu’un d’un peu plus ressemblant ?
- Il y a tout de même quelques grosses ficelles par moments, mais bon, c’est probablement le coté hollywoodien qui vaut ça ; enfin, rien de gravissime non plus…

Ma note : 7,5/10

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