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dimanche 16 novembre 2014

12 YEARS A SLAVE


12 YEARS A SLAVE

En 1841, Solomon Northup est un homme libre qui vit avec sa femme et leurs deux enfants à Saratoga Springs, dans l'État de New York. Il gagne sa vie en tant que charpentier et joueur de violon. Un jour, il est approché par deux hommes, de prétendus artistes, qui le droguent et l'enchaînent avant de le vendre comme esclave. Northup est envoyé par bateau à La Nouvelle-Orléans, où il est appelé « Platt » avant d'être acheté par le propriétaire d'une plantation du nom de William Ford. Bien qu'étant son esclave, Northup s'entend bien avec Ford, qui s'avère être un maître relativement bienveillant. Lorsque Solomon propose une nouvelle technique de transport des arbres à Ford, lui faisant économiser temps et moyens, ce dernier lui offre de bon cœur son violon. Mais le charpentier raciste employé par Ford, John Tibeats, est jaloux du succès de Northup et commence à lui mettre des bâtons dans les roues, le menaçant verbalement puis physiquement. Les tensions entre Tibeats et Northup atteignent leur paroxysme lorsque Tibeats le frappe et qu'il se défend. Pour se venger, Tibeats et deux de ses amis tentent de le lyncher. Pour le protéger du courroux de son charpentier, Ford est finalement contraint de revendre Northup à Edwin Epps, un propriétaire cruel et impulsif, convaincu que son droit de maltraiter ses esclaves est autorisé par la Bible.


12 Years a Slave
Réalisation : Steve McQueen
Scénario : John Ridley, d'après l'autobiographie de Solomon Northup
Musique : Hans Zimmer
Production : Regency Enterprises, Film4 Productions, River Road Entertainment et Plan B Entertainment
Genre : Drame historique
Titre en vo : 12 Years a Slave
Pays d’origine : États-Unis et Royaume-Uni
Parution : 8 novembre 2013
Langue d'origine : anglais
Durée : 133 min

Casting :
Chiwetel Ejiofor : Solomon Northup
Michael Fassbender : Edwin Epps
Lupita Nyong'o : Patsey
Benedict Cumberbatch : William Ford
Paul Dano : John Tibeats
Paul Giamatti : Theophilus Freeman
Brad Pitt : Samuel Bass
Alfre Woodard : Harriet Shaw
Sarah Paulson : Mary Epps
Adepero Oduye : Eliza
Quvenzhané Wallis : Margaret Northup
Dwight Henry : oncle Abram
Michael K. Williams : Robert
Scoot McNairy : Brown
Garret Dillahunt : Armsby
Ruth Negga : Celeste
Chris Chalk : Clemens Ray
Bryan Batt (VF : Gabriel Le Doze) : le juge Turner

Mon avis : Depuis fort longtemps, j’ai tendance à éprouver une certaine méfiance à l’encontre des films dont les critiques à leurs sujets sont unanimes, particulièrement, bien sûr, si celles-ci sont positives, ce qui, vous l’avez compris, est le cas avec ce 12 Years a Slave (ou 12 années d’esclavage pour ceux qui ne comprendraient pas l’anglais), long métrage sorti l’année dernière et qui reçut bien des louanges de la part des médias dits spécialisés. Mais le problème qui se pose, justement, avec ces fameux films qui semblent faire l’unanimité à leurs sujets, c’est que l’on a parfois l’impression que certains voudraient choisir pour nous ce qui est un chef d’œuvre ou ce qui est un étron, et cela – est ce mon côté rebelle qui veut ça – je ne peux l’accepter. Car bon, comment dire… disons le tout de suite, si bien évidement, 12 Years a Slave n’est pas une daube sans nom, bien au contraire, ce n’est pas non plus le chef d’œuvre affirmer par certains. Alors bien sûr, c’est un bon film, un très bon film même, sur ce point, il n’y a rien à redire : l’histoire est touchante, le sieur Steve McQueen réalise la chose à merveille et d’ailleurs, certaines scènes (je pense à celle de la pendaison qui s’éternise ou celle, en plan séquence, où la jeune Patsey se fait fouetter) sont de purs petits bijoux du septième art. Mais là où 12 Years a Slave échoue a être un chef d’œuvre, c’est qu’en dehors de quelques moments forts, tout cela ne reste qu’une histoire qui nous narre les souvenirs d’un esclave (dont on sait d’entrée de jeu qu’il s’en sortira) et que tout, absolument tout du début à la fin, est fait pour que le spectateur soit ému par son sort ; bref, un film à l’américaine sans surprises et parfaitement calibré – j’ose – pour un public blanc qui aura le sentiment, en sortant de la salle de cinéma, d’avoir fait son devoir de mémoire quant à la responsabilité de ses ancêtres… J’exagère un peu ? Peut-être pas tant que cela en fait. Dommage car en dehors de cela, 12 Years a Slave reste un bon film, la chose est incontestable, mais pas un grand film, et puis, si vraiment vous souhaitez découvrir une œuvre de fiction sur l’esclavage et le sort des descendants de ces malheureux africains emmenés de force outre-Atlantique, autant regarder Racines, mini-série sortie dans les années 70 et qui fut diffusée pas mal de fois sous nos vertes contrées depuis, voir même, encore mieux, lire le livre éponyme : c’est certes moins tape a l’œil que 12 Years a Slave mais bigrement plus intéressant.


Points Positifs :
- Un fort bon film sur l’esclavage, je ne le nie pas, superbement mis en scène par un réalisateur, Steve McQueen (rien à voir avec l’acteur) qui non seulement connait son affaire mais qui se donne même le luxe de nous offrir quelques scènes inoubliables.
- Sur ces fameuses scènes, justement, comment ne pas frémir sur celle de la pendaison du héros, qui s’éternise tandis que les autres esclaves reprennent leur routine, sur celle, au début, où il est passé à tabac et sur celle, bien sûr, où Patsey se fait fouetter encore et encore ; de purs bijoux malgré leur dureté.
- 12 Years a Slave se regarde bien, très bien même : sur ce point, c’est fou ce que les américains sont doués pour nous pondre des longs métrages de qualité a la chaine…
- Petite anecdote : aussi incongru que cela puisse paraitre, oui, le type joué par Brad Pitt – un abolitionniste canadien qui se retrouve dans le sud profond des USA – a bel et bien exister mais en plus, il s’investi encore davantage pour sauver Solomon Northup que ce que l’on voit dans le film.

Points Négatifs :
- Non, et au risque d’en choquer voir d’en énerver plus d’un, si 12 Years a Slave est un bon film, ce n’est pas un chef d’œuvre.
- Trop d’émotions tuent l’émotion selon moi, et ici, de l’émotion, on en a encore et encore…
- Bien sûr, le film est tiré des mémoires d’un ancien esclave, Solomon Northup, est donc, il est normal que l’intrigue soit centrée sur lui mais du coup, nous avons là une œuvre sur un individu et non sur l’esclavage.
- Pour la petite histoire, le premier maitre de Solomon Northup était bien moins cynique que celui présenté dans le film et le second, si la chose est possible, encore pire ; dommage d’avoir modifier un peu la réalité, surtout pour le premier…
- Ce qui fait la force du cinéma américain fait aussi sa faiblesse et, du coup, d’entrée de jeu, on sait que le héros va s’en sortir, il y a peu de surprises et malgré de fort belles images par moments, on a plus l’impression d’être devant un produit calibré grand public qu’autre chose ; mais où est la prise de risque bordel !?

Ma note : 7,5/10

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