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samedi 30 août 2014

GENERATION WAR


GENERATION WAR

Juin 1941. Alors que l'offensive allemande en URSS, l'opération Barbarossa, vient de commencer, cinq amis se retrouvent dans un café à Berlin pour une dernière soirée. Le Lieutenant Wilhelm Winter va partir sur le front avec son petit frère Friedhelm. Charlotte, secrètement amoureuse de Wilhelm, va également s'y rendre en tant qu'infirmière. Quant à Greta Muller, elle va rester à Berlin pour tenter de percer dans la chanson et aider son amant, Viktor Goldstein, à échapper aux persécutions antisémites. Sûrs de la victoire rapide de la Wehrmacht sur l'Armée rouge, les amis se promettent de se retrouver dans le même café à Noël pour la victoire. En Russie, alors que Wilhelm, en tant que vétéran de la Pologne, est vénéré par ses hommes, Friedhelm, traumatisé par les horreurs de la guerre (le colonel SS Hiemer abat une enfant juive devant ses yeux), adopte une attitude défaitiste et refuse de se battre. Mais face à l'hostilité de ses camarades et à la résistance de plus en plus acharnée des soviétiques, Friedhelm comprend qu'il doit changer d'attitude. Charlotte se lie d'amitié avec une auxiliaire ukrainienne, Lilija, mais quand elle apprend qu'elle est juive, elle la dénonce. Greta entretient une relation avec un officier de la Gestapo, Dorn, en échange d'un coup de pouce pour démarrer sa carrière et de faux papiers pour Viktor. En décembre, les cinq amis comprennent qu'ils ne pourront respecter leur promesse.


Generation War
Réalisation : Philipp Kadelbach
Scénario : Stefan Kolditz
Musique : Fabian Römer
Production : TeamWorx Produktion für Kino und Fernsehen GmbH
Genre : Historique, Drame, Guerre
Titre en vo : Unsere Mütter, unsere Väter
Pays d’origine : Allemagne
Chaîne d’origine : ZDF
Diffusion d’origine : mars 2013
Langue d'origine : allemand
Nombre d’épisodes : 3 x 90 minutes

Casting :
Volker Bruch : Lieutenant Wilhelm Winter
Tom Schilling : Friedhelm Winter
Katharina Schüttler : Greta Müller
Ludwig Trepte : Viktor Goldstein
Miriam Stein : Charlotte
Mark Waschke : Lieutenant-colonel Dorn
Christiane Paul : Lilija
Sylvester Groth : Hiemer
Henriette Richter-Röhl : Hildegard
Götz Schubert : Docteur Jahn
Bernd Michael Lade : Feldwebel Krebs
Maxim Mehmet : Hauptmann Feigl
Alina Levshin : Alina, une Polonaise de Varsovie
Samuel Finzi : père de Viktor
Dorka Gryllus : mère de Viktor
Johanna Gastdorf : mère de Winter
Peter Kremer : père de Winter
Anne Diemer : femme de Dorn
Trystan Pütter : Bertok
David Zimmerschied : Schneider
Joel Basman : Bartel
Antonio Wannek : Koch
Lucas Gregorowicz : chef de la police des partisans
Benjamin Trinks : Eins
Michael Ihnow : Francizek
Ludwig Blochberger : Andrew Freitag
Hildegard Schroedter : infirmière en chef allemande
Tino Mewes : Zwei

Mon avis : Des œuvres sur la seconde guerre mondiale, il en existe une quantité pour le moins impressionnante au point même que, je pense qu’il serait malaisée d’en quantifier la totalité, cependant, des œuvres qui nous montrent le conflit vu de côté allemand, je ne suis pas sûr qu’il en existe des masses ; certes, de mémoire, il y a bien La chute qui s’attarde sur les derniers jours d’Adolf Hitler pour ne citer qu’un exemple flagrant, mais des œuvres dont les protagonistes principaux sont des soldats allemands, et ce, sans qu’ils ne soient diabolisés, la chose est bien plus rare. Du coup, près de sept décennies après la fin de la guerre et la capitulation du régime nazi, telle ne fut pas ma surprise de découvrir ce Generation WarUnsere Mütter, unsere Väter en vo, c’est-à-dire, Nos mères, nos pères, ce qui en fait un titre moins commercial mais plus conforme au contenu de l’œuvre – une mini-série en trois parties qui nous dévoilait le destin de cinq amis – deux frères soldats sur le front de l’est, une infermière, une chanteuse et un tailleur juif – séparés par la guerre et qui, comme on peut s’en douter, n’en sortiront pas indemnes. Mais si le synopsis en lui-même avait de quoi etre attractif, au vu de la rareté de la chose, le contenu de cette série fut à la hauteur de mes espérances et ce, pour de multiples raisons. Déjà, ici, le soldat allemand n’est pas diabolisé (enfin, en dehors de quelques cas) mais n’est présenté, au final, que comme ce qu’il était avant tout, c’est-à-dire, un pauvre mec partant se faire tuer pour sa patrie la tête pleine de grandes idées, mais si on échappe à la traditionnelle équation allemand = salaud, force est de constater que sans complaisance aucune, on assiste, au fil des épisodes, au basculement de ces hommes qui, devant les horreurs de la guerre, perdent toute illusions sur celle-ci, leurs chefs ou deviennent de simples machines à tuer. Ensuite, si les horreurs du régime nazi et d’une bonne partie de ses troupes ne sont en aucune façon occultées, bien au contraire, leurs adversaires ne valent guère mieux, surtout pour ce qui est du front de l’est, le plus terrible. Du coup, Generation War, c’est avant tout une descente aux enfers, une descente aux enfers pour des hommes qui se voyaient en héros et qui perdront rapidement leurs illusions avant de perdre tout bonnement leur vie, mais aussi, une descente aux enfers pour les populations civiles, victimes des barbaries des deux camps tandis qu’au final, au beau milieu d’un tas de ruines et devant tant de drames, les survivants, bouleversés, changés et traumatisés a jamais ne finissent par constater que le dicton qui dit que ce sont les meilleurs qui partent les premiers est bel et bien une réalité… Excellente mini-série allemande, Generation War est la preuve parfaite que l’on peut encore créer des œuvres originales et excellentes sur une période de notre histoire où l’on a parfois l’impression que tout fut dit : abordant le conflit du côté de l’ennemi, servi par une flopée d’acteurs tout simplement à la hauteur et magnifié par un ton certes dramatique mais nécessaire, je n’aurai eu, finalement, qu’un seul regret, qu’il n’y ait pas eu un quatrième épisode, ne serait-ce que pour connaitre le sort des survivants dans l’Allemagne de l’après-guerre, mais en dehors de cela, on n’était pas loin de la perfection…


Points Positifs :
- Tout d’abord, l’originalité de l’intrigue qui nous présente, une fois n’est pas coutume, la seconde guerre mondiale vue du côté allemand ; c’est tellement rare qu’il faut le souligner.
- Du coup, le soldat allemand (enfin, en dehors des traditionnels salauds qui l’étaient vraiment et sur lequel il n’y a rien à dire) est présenté de façon plus humaine, avec ses bons et mauvais côtés, ses espoirs et ses désillusions, ses envies, ses doutes, etc.
- C’est violent, très violent même et aucune des horreurs de la guerre, surtout sur le front de l’est où elle fut la plus terrible, n’est épargnée au spectateur ; mais bon, a quoi aurait servi une œuvre édulcorée ?!
- Toute une flopée d’acteurs que je ne connaissais pas mais qui n’en sont pas moins excellents et qui collent parfaitement à leurs rôles.
- Décors, costumes, scènes de combats, reconstitutions diverses : mine de rien, une série en Allemagne, ça a tout de même plus de gueule et plus de moyens que ses équivalents français.

Points Négatifs :
- L’un des gros défauts de cette mini-série, si ce n’est le gros défaut de celle-ci est la facilité avec laquelle les protagonistes principaux ont le chic pour se croiser au cours de l’intrigue : le front de l’est s’étalait sur des milliers de kilomètres mais bon, tout ce petit monde semble etre au même endroit ?! Bon, je veux bien que des coïncidences surviennent de temps en temps mais là, c’était le pompon.
- Nous laisser incertains sur le sort des protagonistes à la fin d’un épisode, ça marche une fois mais pas forcément deux…
- Peut-être bien qu’un quatrième épisode, s’intéressant au sort des protagonistes dans l’immédiat après-guerre, n’aurai pas été superflu ; mais bon, là, il s’agit davantage d’une envie personnelle que d’un réel défaut.

Ma note : 8/10

2 commentaires:

  1. Je suis tout a fait d'accord avec toi sur cette mini série,elle est vraiment bien faite. Ça change des film américain (Les alliés sont tous gentils et les allemands tous des méchants). Il y a aussi un film que j'ai bien aimé "far away". C'est un film sur la seconde guerre mondiale vu côté coréens/japonais et allemands. Tu connais? Merci encore pour ton blog très intéressant.

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  2. Je ne connaissais pas Far Away, du coup, je me suis rapidement renseigner sur ce film et... sans perdre de temps, l'ai commander ! Merci pour le conseil et pour ta dernière phrase, bien entendu !

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