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mercredi 9 avril 2014

STARDUST


STARDUST

D'un côté, il y a Wall, paisible village niché au sein d'une calme forêt anglaise. De l'autre, le Pays des Fées, univers d'enchantements, de sorcières, de femmes et de princes sanguinaires. Où jeunesse, pouvoir et amour se gagnent à force de sortilèges, de lames ensorcelées et de fioles de poison. Et où l'espace et le temps se traversent de bien des façons. Entre les deux, il y a le Mur, l'infranchissable et épaisse muraille qui ceint le hameau et le sépare de Féerie. Infranchissable ? Pas tout à fait, puisque tous les neuf ans s'ouvre la Foire des Fées qui, durant un jour et une nuit, permet aux deux mondes de se rencontrer. Dans certaines circonstances cependant, attendre la prochaine Foire est impossible. Car quand on s'appelle Tristan Thom et que l'on a promis à sa belle, pour prix d'un baiser – ou peut-être plus –, l'étoile filante tombée du firmament de l'autre côté du Mur, aucun obstacle ne saurait nuire à l'amour...


Stardust
Auteur : Neil Gaiman
Type d'ouvrage : Fantasy, Conte de fées
Première Parution : 1 février 1999
Edition Poche : 26 juin 2007
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Editeur : J’ai Lu
Nombre de pages : 221

Mon avis : Pas plus tard que samedi dernier, je vous proposais sur ce blog la critique de l’une des premières œuvres du scénariste anglais Neil Gaiman, Neverwhere, un roman de Fantasy urbaine qui, s’il n’était pas, selon moi, le chef d’œuvre absolu prétendu par certains comme j’ai pu le lire ici ou là (mais, comme il est coutume de le dire, les gouts et les couleurs ne se discutent pas), n’en restait pas moins un fort bon roman, plutôt agréable et assez riche en bonnes idées. Du coup, ayant, a près de 40 ans, enfin décidé de me lancer dans les œuvres de Neil Gaiman (comme dirait l’autre, il était temps), l’envie me prit de découvrir ce qu’un certain Stardust avait dans le ventre, et ce, pour deux raisons : déjà, pour un nombre plutôt conséquent de bonnes critiques à son sujet, deuxièmement, car il s’agissait d’un… conte de fées ! Eh oui, paru a la toute fin des années 90, ce Stardust nous entrainait loin des sentiers battus de la Fantasy moderne pour nous replonger dans les contes qui ont bercé notre enfance, et, plus précisément, ceux des petits britanniques tant les références à la culture d’outre-Manche sont nombreux – et, du coup, bon nombre passent inaperçus a nous autres, en France. Et si la chose peut paraitre incongrue, force est de constater qu’avec Stardust, Neil Gaiman, sans livrer là un roman inoubliable ou exceptionnel, s’en sort tout de même diablement bien en réussissant la gageure de nous offrir un récit qui use et abuse des poncifs du conte de fée – humains enchantés par des créatures féeriques, quête impossible faite par amour, méchantes sorcières toutes vieilles et ridées, héritier d’un grand royaume qui s’ignore, sans oublier lutins, licornes et autres sortilèges – certes, mais suffisamment bien écrit et captivant pour plaire à un public adulte, ce qui est loin d’etre évidant. Mais comme la Fantasy, après tout, ce n’est que des contes de fées modernes, le lecteur, lui, ne pourra que s’enthousiasmer pour un récit par moments naïf mais qui n’en est pas moins captivant au possible et qui, entre deux lectures plus… comment dire… sérieuses, ou considérées comme tel, lui fera passer un fort bon moment.


Points Positifs :
- Un conte de fées moderne et qui plaira aux adultes : non seulement la chose est possible, la preuve, mais en plus, c’est plutôt bien écrit et franchement captivant.
- Certes, avec Stardust, on navigue en terrain plus que familier car bon, qui n’a pas été bercé au cour de son enfance par les contes de fées, mais bon, c’est tellement bien écrit et, par moments, bien pensé, que l’on passe outre et que l’on apprécie grandement la lecture.
- Bien aimé cette histoire d’étoile tombée du ciel et qui s’avère etre une jeune fille ; idem pour la mère du héros, créature féerique magnifique esclave d’une sorcière.
- Les sorcières, dans leurs ensembles, avec la reine de ces dernières en tête de liste, bien entendu.
- L’idée d’un mur qui sépare un village du monde des fées et qui ne peut etre franchi que tous les neuf ans, par le biais d’une foire.

Points Négatifs :
- C’est beaucoup trop court selon moi. Alors, est-ce le fait que je suis habitué à des romans bien plus longs et où priment les descriptions mais ici, franchement, non seulement Neil Gaiman ne s’attarde guère sur les descriptions des lieux et des personnages, mais en plus, certains passages sont expédiés en quelques lignes et les raccourcis sont nombreux ; dommage, deux fois plus long, Stardust aurait été génial !
- Une flopée de protagonistes réussis et/ou charismatiques, je ne le nie pas, mais comme ils ne sont guère développés, hélas…

Ma note : 7,5/10

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