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lundi 10 juin 2013

STAR TREK


STAR TREK

La plus grande odyssée spatiale de tous les temps voit le jour dans le nouveau Star Trek, mettant en scène le premier voyage d'un tout nouvel équipage à bord de l'U.S.S. Enterprise, le vaisseau spatial le plus sophistiqué de l'histoire. Dans ce périple semé de dangers, d'action et d'humour, les nouvelles recrues doivent tout faire pour empêcher le plan diabolique d'un être maléfique menaçant l'humanité toute entière dans sa quête de vengeance. Le sort de la galaxie est entre les mains de deux officiers que tout oppose : d'un côté, James Kirk, originaire de la rurale IOWA, tête brulée en quête de sensations fortes, de l'autre, Spock, issu d'une société basée sur la logique et rejetant toute forme d'émotion. Quand l'instinct fougueux rencontre la raison pure, une improbable mais puissante alliance se forme et sera seule en mesure de faire traverser à l'équipage d'effroyables dangers, là où personne n'est encore jamais allé.


Avant de rentrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire, la critique à proprement parler de cette énième déclinaison au cinéma de la cultissime série Star Trek, je dois m’attarder sur deux choses qui, de mon point de vue, sont nécessaires afin de comprendre mon ressenti final. Et tout d’abord, comment ne pas débuter, justement, par cette fameuse série, ce Star Trek qui aura bercée ma jeunesse, et, accessoirement, par le biais de multiples rediffusions, une bonne partie de ma vie ? Car oui, mille fois oui, sans etre un fan hardcore comme il en existe tant de par ce bas monde (oui, vous savez, ceux qui collectionnent les figurines des personnages de la série, qui se rendent à des conventions déguisés ou qui ont vu chacun des épisodes de toutes les séries au bas mot une centaine de fois), je ne m’en considère pas moins comme étant un fan de Star Trek, oh certes, fan comme je peux l’etre d’autres séries ou films, bande dessinées, etc., mais fan tout de même. Car Star Trek, comme je vous l’ai dit, ce fut, pour commencer, mon enfance, et si, encore aujourd’hui, je suis un fan de Science-Fiction, je pense ne pas me tromper en affirmant que cette série y fut pour une bonne part. Et puis, le Capitaine Kirk, Spock, l’Enterprise, le générique, cette musique et même, n’ayons pas peur des mots, ce côté un peu ringard – car bon, comment dire, tout cela date tout de même de la fin des années 60 et point de vu effets spéciaux, ce n’était pas encore le top – tout en étant visionnaire : un simple exemple, les premiers portables dans une œuvre de fiction, c’était dans Star Trek mes amis ! Bref, un respect total pour cette œuvre de ma part, enfin, pour la série originale, le reste, selon moi, ne m’ayant jamais véritablement intéressé – oh, l’époque avec le Capitaine Picard encore, ça passait, mais le reste, bof.


Ceci étant dit, la deuxième chose que je voulais souligner avant de m’attaquer à la critique de ce film, c’est que, depuis toujours ou presque – du moins, depuis que j’ai un certain âge pour savoir que la chose existe – je déteste franchement cette manie qu’ont les réalisateurs de nous ressortir, tous les dix/vingt ans environ, de nouvelles versions d’anciens films qui ont eu du succès ; tout en sachant que depuis les années 2000, parfois, deux ou trois ans suffisent, la grande mode étant au Reboot… Cette façon de procédée, qui nous montre surtout à quel point tout cela est avant toute chose une affaire de gros sous – et oui, il est plus facile de nous refaire un énième Superman que de se creuser la tête en essayant de crée du neuf, surtout que cela risque de ne pas fonctionner – en plus d’etre plus que discutable, ne se limite d’ailleurs pas forcément au cinéma puisque, dans le petit monde formidable de la musique des années 2000, les… euh… artistes… se sont spécialisés dans les reprises de vieux succès, c’est plus facile et surtout, cela évite de se créer ses propres morceaux, chose dont la plus part, visiblement, son incapables. Mais bon, pour en revenir à nos moutons, c’est-à-dire, au cinéma, toutes ces multiples versions – d’ailleurs, cela ne date pas d’hier comme chacun sait – accouchent bien souvent du franchement bof au passable, mais, de temps en temps, par je ne sais quel miracle, l’on peut avoir de très bonnes surprises… et force est de constater que je n’aurais jamais cru que cela soit le cas avec ce nouveau Star Trek !


En effet, lorsque celui-ci est sorti sur les écrans en 2009, ce fut presque, à mes yeux, comme un crime de lèse-majesté ! Hein, quoi, comment, ils osent nous ressortir un Star Trek avec de nouveaux acteurs a la place des légendaires William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley et les autres !? Non, mille fois non, et malgré le fait que certains avaient entretemps passé l’arme à gauche, je ne pouvais l’accepter et cette nouvelle version sur grand écran fut immédiatement considérée, par ma part, et sans que je ne la voie, bien évidemment, comme une bouse infâme, un étron sans nom qui venait salir la mémoire de la série originale. Puis, le temps s’écoula, les mois tout d’abord, puis les années et je n’y pensais plus trop, ce, jusqu’à ce que je ne tombe sur la bande annonce d’un nouveau film : Star Trek Into Darkness qui sort de par chez nous dans quelques jours… Pff, à mes yeux, encore un truc sans intérêt, un vulgaire film commercial et un beau piège a gogos… et puis, la semaine passée, de façon totalement inattendue, alors que ce fameux Star Trek de 2009 allait etre diffusée sur le petit écran, j’eu soudainement l’envie de voir finalement ce qu’il avait dans le ventre, si c’était vraiment aussi nul que je le soupçonnais, ou bien, si une fois de plus, après avoir descendu en flèche pendant des années une œuvre que je n’avais jamais vu, j’allais changer d’avis ? Vous l’avez compris, ce fut le cas !


Et ce, dès les premières minutes, ce qui peut paraitre étonnant au vu de tout ce que je pensais au sujet de ce film, mais bon, pour une fois, j’avais essayé de mettre mes aprioris de coté, de voir ce que ça pouvait donner tout en n’attendant pas la Lune… sauf que la Lune, je l’ai finalement eu, et sincèrement, ce fut une belle surprise. Mais alors, qu’est-il arrivé pour que je change d’avis aussi radicalement, pour que de jeunes et nouveaux acteurs remplacent au pied levé de véritables légendes et, qui plus est, soient plutôt crédibles pour certains, excellents pour d’autres, qu’est-il arrivé pour que, au final, ce Star Trek, ai été pour moi l’un des meilleurs films qu’il m’a été donné de voir depuis quelques mois !? Eh bien, je pense que le réalisateur de la chose, un certain J. J. Abrams, y soit pour beaucoup. Les connaisseurs, bien évidemment, se souviennent de lui pour une certaine série du nom de Lost qui, il y a quelques années, avait connu un grand succès, mais pour moi, comme – aussi curieux que cela puisse paraitre – je n’avais jamais eu l’occasion d’en voir le moindre épisode, le sieur Abrams, je le connaissais par un de ses films, un certain Super 8, sorti en 2011, formidable hommage à Steven Spielberg et son œuvre, et qui m’avait franchement bien plu. Et quand je vous dis, donc, que J. J. Abrams y ait pour beaucoup dans mon changement d’opinion, c’est peu dire, car là, en s’attaquant à un véritable mythe, non seulement la tâche n’était pas simple finalement, mais la prise de risque plus qu’évidente, or, non seulement, ce bougre d’Abrams s’en est diablement bien sorti, mais en plus, plutôt que de nous proposer une énième version de Star Trek consensuelle et destinée à marcher dans les salles, il nous a offert un film plutôt crédible de par son scénario et son intrigue, spectaculaire de par ses effets spéciaux et même étonnant de par ses acteurs qui, bien évidemment, sans faire oublier leurs illustres prédécesseurs, sans sortent finalement plutôt bien, voire très bien pour certains. Et histoire d’enfoncer le clou, ce reboot de la série, plutôt que de faire table rasée du passé (et Dieu sait qu’il s’en ai passé des choses depuis quatre décennies) nous offre, par le biais d’un voyage dans le temps, un univers parallèle où les divergences entre la série et ce film ont donc toutes leurs places de façon on ne peut plus logiques… enfin, quand on est un habitué de la science-fiction, cela va de soi.


Bref, au final, et après avoir pensé le plus grand mal de cette nouvelle version de Star Trek, le visionnage de celle-ci m’a, non seulement, fait complètement changer d’avis (dire que cela m’arrive si souvent et que je ne change pas) alors que c’était loin, très loin d’etre gagner, mais en plus, cette version du mythe par J. J. Abrams s’est révélée etre un fort bon film, et là, je dois reconnaitre que je ne m’y attendais pas le moins du monde. Crédible et respectueuse de l’œuvre originale de bout en bout, captivante et spectaculaire, bourrée de clins d’œil pour les fans, et se donnant même le luxe de rajeunir la franchise, bien entendu, mais surtout, d’ouvrir à celle-ci de nouveaux horizons et un nouveau public plus jeune, ce Star Trek m’aura laissé pantois – et, accessoirement, rappelé qu’avant de critiquer une œuvre, il vaut mieux la regarder, non ? Et du coup, forcément, maintenant que j’ai complètement retourné ma veste, je le verrais bien ce Star Trek Into Darkness, non ?!

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