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mardi 22 janvier 2013

LE TRÔNE DE FER – UNE DANSE AVEC LES DRAGONS



LE TRÔNE DE FER – UNE DANSE AVEC LES DRAGONS

Tyrion Lannister, membre éminent de la famille régnant sur Westeros, n'aurait jamais imaginé en être un jour réduit à jouer les bouffons. Capturé par des esclavagistes lors de la traversée qui devait l'amener à Meereen, puis vendu à un riche marchand, il doit apprendre à maîtriser l'art difficile de la joute à dos de cochon pour assurer sa propre survie. Mais peu importe la manière, seul compte le résultat : s'il faut en passer par là pour attirer l'attention de Daenerys Targaryen, qui a rétabli la paix dans sa cité en épousant Hizdahr zo Loraq et rouvert les arènes de combat, ainsi soit-il.  Au moins a-t-il réussi à garder la tête sur les épaules, une prouesse dont ne peuvent se targuer tous les nains du royaume. Pendant ce temps, au Nord, les portes de Winterfell demeurent obstinément closes, tandis que la forteresse disparaît peu à peu sous un épais manteau de neige. Ses occupants, victimes d'un mystérieux tueur en série, finissent par se demander si les remparts servent à les protéger de l'assaut de moins en moins probable des troupes de Stannis Baratheon ou à sceller leur tombeau. Car l'Hiver n'a jamais été si proche…


L’on a coutume de dire que toutes les bonnes choses ont une fin, et même si dans le cas qui nous préoccupe ici, je veux bien évidement parler de cette extraordinaire saga qu’est Le Trône de Fer,  le mot « fin » n’est pas vraiment exact puisque la série est loin d’etre finie et qu’il faudra patienter encore bien des années avant d’en voir le bout, pour ce qui en est du matériel publié par Georges Martin, c’est bel et bien le cas et, désormais, il va falloir s’armer de patience tout en guettant la moindre nouvel venue d’outre-Atlantique sur un nouveau chapitre prépublié (Theon ou Ariane Martel) et une éventuelle future date de sortie pour le sixième tome, date qui, vous vous en doutez bien, sera forcément repoussée. Mais le mot « fin » convient parfaitement, du moins, pour ce qu’il en est de cinquième tome de la saga, cette fameuse Danse avec les dragons que l’on ne risque pas de trouver sous son format original, en France, avant l’année prochaine, et qu’il aura donc fallu se coltiner sous son découpage façon Pygmalion, façon de faire hautement critiquable selon moi, mais d’un autre coté, qui se comprend parfaitement dans un monde où faire de l’argent passe de toutes façons avant le respect du lecteur. Et donc, après avoir tout bonnement dévoré ses prédécesseurs, Le bûcher d’un roi et Les dragons de Meereen, et vous avoir proposer leurs critiques sur ce blog, il est temps, alors que j’ai finis cette Danse avec les dragons en fin de semaine dernière, de m’attarder sur cette troisième partie du cinquième tome du Trône de fer, ou quinzième tome façon Pygmalion.

Tout d’abord, et comme je vous le signalais lors de la critique des Dragons de Meereen (hum, cela fait beaucoup de titres avec le mot « dragon » dedans), il m’aura fallu patienter un peu plus d’une semaine (une éternité !) avant de me procurer son successeur, sorti chez nous le 9 janvier dernier. Mais si l’attente fut pour le moins longue de mon point de vue, surtout que je n’osais rien lire d’autre entre-temps, force est de constater qu’il m’aura fallu bien moins de temps pour dévorer Une danse avec les dragons : un peu moins d’une semaine, et encore, sans lire tous les jours. Rapide, oui et non car avec du temps libre, je n’étais pas loin de me le taper en une traite tant celui-ci m’aura captivé. Il faut dire pour cela que, depuis que j’ai débuté ce qu’il faut bel et bien appeler cette grande aventure qu’est Le trône de fer, au mois d’aout dernier, mon intérêt pour celle-ci n’aura, a aucun moment, diminué, preuve une fois de plus de la façon qu’a ce diable de Martin de savoir captiver ses lecteurs avec son intrigue à la fois originale, complexe, parfois inclassable, ses très nombreux personnages hauts en couleurs et tous intéressants au possible et son suspens, omniprésent de bout en bout, qui fait que, quasiment à chaque page (et force est de constater qu’elles se comptent par milliers depuis les débuts), l’on peut s’attendre à tout et son contraire : retournements de situations, morts, surprises etc. Et donc, sur ce point, ce quinzième volume de la saga, qui pour rappel, est la dernière partie du cinquième tome, démarre sur les chapeaux de roues et fourmille de grands moments marquants tout au long de ses pages et ce, jusqu’aux derniers chapitres qui laissent bon nombre de protagonistes, soient morts, soient bien mal en points – et c’est partie pour quelques années à se demander ce qu’il adviendra d’eux ! Du coup, alors que dans les deux tomes précédant, l’action n’avançait pas énormément, ici, Martin accélère grandement le tempo, peut-être même un peu trop d’ailleurs puisque les tous derniers chapitres auraient mérités probablement d’etre un peu plus développés, et je pense surtout, en disant cela, à celui consacré à Jon, l’un des plus importants, scénaristiquement parlant quant à ses conséquences et qui me semble bien court. Mais en dehors de ce petit iota, il n’y a décidément rien à redire : Une danse avec les dragons, c’est du tout bon (oh la vieille rime pourrie) et entre des protagonistes qui prennent de la profondeur comme Jon Connington, un questionnement toujours pas résolu quant au prétendu Aegon, un Barristan Selmy qui a enfin droit a ses propres chapitres, ceux-ci étant un pur régal, la suite des mésaventures de ce pauvre Theon qui n’en finit pas de payer sa félonie, mais aussi, car comment les oublier, Tyrion qui s’est mis dans de beaux draps, Daenerys et ses mésaventures avec ses dragons et, bien entendu, la grande énigme quant au sort de Jon Snow, force est de constater que cette Danse avec les dragons aura été à la hauteur de mes espérances. Et si en plus, l’on ajoute la folle tentative de Quentin (où comment réussir à rendre intéressant un personnage a peine apparu) et surtout, le magistral chapitre où une Cersei Lannister doit défilée nue dans les rues de Port Real et qui restera sans nul doute dans les mémoires, sans omettre l’énième mort de la saga (et oui, encore un) dans un épilogue inattendu et lourd de conséquences et vous comprendrez à quel point la lecture de ce tout dernier tome, paru à ce jour, du Trône de fer m’aura plus qu’enthousiasmer.

Voilà, comme je vous le disais en préambule de cette critique, désormais, c’est finis ; certes, pour le moment car la saga, elle, ne l’est pas, mais bon, désormais, il va falloir attendre, armée d’une grande patience car Georges Martin, aussi talentueux soit-il, n’est pas connu pour sa rapidité d’écriture – surtout que le bougre a plutôt tendance à s’éparpiller à droite et à gauche, ce qui n’arrange pas le problème, bien au contraire. Bien évidemment, l’on pourra me rétorquer que Martin est libre de faire comme il l’entends, ce qui n’est pas faux, mais bon, quelque part, c’est un peu frustrant comme sensation, surtout que le bonhomme n’est plus tout jeune et que, comment dire, on ne sait jamais de quoi demain sera fait ?! Quoi qu’il en soit, si devoir patienter est gage d’un résultat final aussi excellent que ne l’est la saga jusqu’à maintenant, alors, je suis prêt à le faire sans problèmes, disons juste que je ne suis pas habituer à cela : jusqu’à ce que je me lance dans la lecture du Trône de fer, je n’avais jamais lu un cycle qui n’étais pas achever, aimant par-dessus tout finir ce que je commence et ne pas attendre, mais bon, quelque part, je savais où je mettais les pieds lorsque, en aout dernier, je me suis lancer dans la saga de Georges Martin. Une œuvre phénoménale, et je n’exagère pas le moins du monde, une œuvre qui, et même si je n’aime pas dire cela, a bouleversé ma vie, du moins, pour ce qui est de mes loisirs : en toute sincérité, des œuvres marquantes, j’en ai lu des tas, et des excellentes comme les habitués de ce blog ont pu le constater, mais des aussi bonnes que Le trône de fer, franchement, non. Enfin bon, désormais, il va falloir passer à autre chose, a d’autres lectures, beaucoup d’autres lectures en attendant qu’un jour ne sorte The Winds of Winter, le sixième et peut-être avant dernier tome de la saga, et là, ça va etre très difficile, après tout, on ne quitte pas aussi facilement un univers, des personnages et une œuvre aussi magistrale que Le trône de fer aussi facilement… espérons juste que le prochain roman que je lirais ne souffrira pas de la comparaison. Quoi qu’il en soit, et dans l’attente de replonger de nouveau dans ce chef d’œuvre, je tennais juste a remercié ce diable de Georges Martin pour m’avoir captivé, comme rarement je l’ai été, ces derniers mois, a lui, un grand merci !

2 commentaires:

  1. Pauvre Tyrion, il en voit de toutes les couleurs hein? Et c'est vrai: la force de Martin est d'introduire beaucoup de nouveaux personnages qu'il parvient à rendre intéressant. Cet homme est un grand.

    Et oui, Martin aime faire souffrir ses lecteurs en tuant ses personnages à tour de bras ou en instaurant un suspens insoutenable... Mais que diable en est-il donc de Jon Snow?? Aaaarg.

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  2. Martin est un grand, je ne le nie pas et nul ne doute que son oeuvre restera dans les annales... espérons juste qu'il parviendra a l'achever, après tout, personne ne sait de quoi demain sera fait ?

    Le cas Jon Snow est intéressant : dans l'état où il est a la fin du bouquin, on pourrait le considéré comme... mort. Cependant, rien ne dit qu'il ne survivra pas, que Mélissandre ne lui donnera pas un coup de main et il n'y a pas forcément besoin de magie pour le sauver : il est mal en point, partie pour une longue convalescence mais encore en vie... ou pas ? Car oui, après tout, qui nous dit qu'il n'a pas passer l'arme a gauche ?
    Bref, de quoi alimenter les discussions et les hypothèses pendant quelques années (c'est d'ailleurs pour cela que je ne m'inscris pas sur le forum de La Garde de Nuit sinon j'y passerais ma vie) mais quoi qu'il en soit, je n'espère qu'une seule chose : qu'il s'en sorte !!! Je l'aime bien Jon moi, et puis, j'aimerais bien qu'il apprenne un jour la vérité sur ses parents ....
    ... la aussi, il y a de quoi faire !!!

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