Pages

vendredi 25 janvier 2013

HAMELIN


HAMELIN

Par un hiver du XIVe siècle, un vieux colporteur s’installe sur la place centrale d’un gros bourg allemand fortifié. Accompagné par le son de sa vièle, il se met à narrer aux badauds la tragique mésaventure qui ravagea la bonne ville de Hamelin, alors qu’il était petit. Cela se déroula en 1284, alors que lui-même était âgé de 10 ans. Cette année là, les rats proliféraient tant et si bien dans la ville, qu’ils parvenaient à dévorer, en meute, des mendiants encore vivants. Vue la colère des habitants, le bourgmestre fit appel à un spécialiste pour dératiser le bourg. L’homme qui s’était présenté était mystérieux, renfermé et il portait sur l’épaule un étrange furet. Lors du premier entretien face aux autorités de la ville, il refusa de communiquer son prix : il lui fallait étudier l’ampleur et la nature de l’invasion avant de savoir combien cela allait coûter. Après quelques jours, il annonça que la situation était grave : qu’il y avait environ 100 bêtes pour chaque habitant. La dératisation intégrale allait donc coûter 100 Ducas – une somme astronomique ! Le bourgmestre accepta toutefois, avec comme dans l’idée malhonnête qu’il ne réussirait pas pleinement sa mission et qu’il serait toujours temps, ensuite, de refuser le paiement. Mal lui en prit…


Hamelin
Scénario : André Houot
Dessins : André Houot
Couleurs : Jocelyne Charrance
Couverture : André Houot
Editeur : Glénat
Genre : Conte, Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 05 octobre 2011
Nombre de pages : 48

Mon avis : Bien évidement, les plus attentifs d’entre vous ont déjà entendu parler de la fameuse légende du joueur de flute de Hamelin, de ce village envahit par les rats, de cet étranger mystérieux qui l’en débarrasse en charmant les rongeurs du son de son envoutante flute, de ses cupides villageois qui refusent alors de payer ce qu’ils avaient promis au flutiste et de la terrible vengeance de celui-ci, revenant quelques temps plus tard et amenant derrière lui, tous les enfants du village, laissant leurs parents désemparés. Forcement, ce conte, connus de tous – oui bon, certes, moins que Blanche Neige ou Le petit chaperon rouge mais tout de même – a connu, au fil du temps, bien des adaptations et du coup, en découvrant le sujet de cette bande dessinée, le lecteur méfiant pourra me rétorquer que l’intérêt de celle-ci est loin d’être évidant, et quelque part, je le comprendrais. En effet, a quoi bon ? Oui, a quoi bon une énième version d’un vieux conte qui risque de ne pas apporter grand-chose à celui-ci ? Ou est la prise de risque scénaristique dans tout cela, l’originalité ? Et ben en fait, justement, c’est la que la démarche de André Houot est intéressante car en s’attaquant a une œuvre aussi connue, vu et revue, le risque était grand : risque de ne pas intéresser grand monde, risque de lassitude devant tant de versions, bref, un sacré risque de plantage. Or, et bien heureusement pour nous amateurs de bande dessinées, ce fut la réussite – et quelle réussite – qui fut au rendez vous puisqu’en effet, l’auteur, a la fois scénariste et dessinateur, a réussit le tour de force de rendre intéressant, que dis-je, passionnant, une vieille histoire dont je pensais sincèrement qu’il n’y avait plus grand-chose à tirer. Ainsi, que ce soit par le propos principal, connu de tous – l’intrigue du conte en elle-même avec le flutiste, les rats et les villageois radins – qui ne surprendra personne mais qui n’en est pas moins traiter de fort agréable façon, mais aussi par le récit parallèle, inédit celui-ci, qui a pour protagonistes principaux un enfant handicapé et une jeune adolescente qui fait tourner bien des têtes (pour rester poli) ce qui lui voudra la jalousie puis la haine de ses concitoyens, André Houot nous livre la une fort bonne histoire, a la fois proche et lointaine du récit original et où l’on retrouve des éléments intéressants comme, par exemple, celui du bouc émissaire, thème quasi principal de toute cette histoire. Si l’on ajoute a cela des dessins tout bonnement somptueux – et je pèse mes mots – avec de nombreuses cases occupant presque une page entière et où fourmillent tant de détails, que ce soit dans l’architecture ou dans les « tronches » des personnages, que l’on passera presque plus de temps a les admirer tous qu’a suivre véritablement le récit, pourtant captivant, et vous comprendrez que cet Hamelin, depuis sa désormais lointaine sortie en 2011, reste encore une belle petite réussite, comme on aimerait en voir plus souvent…


Points Positifs :
- Ce qui marque indéniablement, ce sont les dessins, bien évidement. Il faut dire qu’André Houot livre ici un quasi sans fautes et ses planches sont tout simplement magnifiques : fourmillant de détails, cadrages du plus bel effet, personnages a trognes, force est de constater que tout cela est un véritable régal pour les yeux.
- André Houot réussit le tour de force de renouveler un conte vieux comme le monde et archi-connu, pourtant, le pari était loin d’être gagner mais en mettant en avant des protagonistes secondaires et en nous narrant leur histoire, principalement, ce Hamelin sort un peu des sentiers battus.
- Rendons à César ce qui lui appartient et donc, a Jocelyne Charrance, son travail de colorisation sur cette bande dessinée.
- Le petit clin d’œil aux fameux procès d’animaux qui, pour la petite histoire, on bel et bien existés au Moyen-âge.

Points Négatifs :
- En mettant en avant le sort des deux frères et de la jeune fille, l’auteur met, du coup, le joueur de flute au second plan ; certes, ainsi, cela nous permet d’avoir un conte un peu plus original qu’une simple adaptation, cependant, il est dommage que le fameux joueur, charismatique au possible, soit si peu exploité dans cette histoire.

Ma note : 7,5/10

mardi 22 janvier 2013

LE TRÔNE DE FER – UNE DANSE AVEC LES DRAGONS



LE TRÔNE DE FER – UNE DANSE AVEC LES DRAGONS

Tyrion Lannister, membre éminent de la famille régnant sur Westeros, n'aurait jamais imaginé en être un jour réduit à jouer les bouffons. Capturé par des esclavagistes lors de la traversée qui devait l'amener à Meereen, puis vendu à un riche marchand, il doit apprendre à maîtriser l'art difficile de la joute à dos de cochon pour assurer sa propre survie. Mais peu importe la manière, seul compte le résultat : s'il faut en passer par là pour attirer l'attention de Daenerys Targaryen, qui a rétabli la paix dans sa cité en épousant Hizdahr zo Loraq et rouvert les arènes de combat, ainsi soit-il.  Au moins a-t-il réussi à garder la tête sur les épaules, une prouesse dont ne peuvent se targuer tous les nains du royaume. Pendant ce temps, au Nord, les portes de Winterfell demeurent obstinément closes, tandis que la forteresse disparaît peu à peu sous un épais manteau de neige. Ses occupants, victimes d'un mystérieux tueur en série, finissent par se demander si les remparts servent à les protéger de l'assaut de moins en moins probable des troupes de Stannis Baratheon ou à sceller leur tombeau. Car l'Hiver n'a jamais été si proche…


L’on a coutume de dire que toutes les bonnes choses ont une fin, et même si dans le cas qui nous préoccupe ici, je veux bien évidement parler de cette extraordinaire saga qu’est Le Trône de Fer,  le mot « fin » n’est pas vraiment exact puisque la série est loin d’etre finie et qu’il faudra patienter encore bien des années avant d’en voir le bout, pour ce qui en est du matériel publié par Georges Martin, c’est bel et bien le cas et, désormais, il va falloir s’armer de patience tout en guettant la moindre nouvel venue d’outre-Atlantique sur un nouveau chapitre prépublié (Theon ou Ariane Martel) et une éventuelle future date de sortie pour le sixième tome, date qui, vous vous en doutez bien, sera forcément repoussée. Mais le mot « fin » convient parfaitement, du moins, pour ce qu’il en est de cinquième tome de la saga, cette fameuse Danse avec les dragons que l’on ne risque pas de trouver sous son format original, en France, avant l’année prochaine, et qu’il aura donc fallu se coltiner sous son découpage façon Pygmalion, façon de faire hautement critiquable selon moi, mais d’un autre coté, qui se comprend parfaitement dans un monde où faire de l’argent passe de toutes façons avant le respect du lecteur. Et donc, après avoir tout bonnement dévoré ses prédécesseurs, Le bûcher d’un roi et Les dragons de Meereen, et vous avoir proposer leurs critiques sur ce blog, il est temps, alors que j’ai finis cette Danse avec les dragons en fin de semaine dernière, de m’attarder sur cette troisième partie du cinquième tome du Trône de fer, ou quinzième tome façon Pygmalion.

Tout d’abord, et comme je vous le signalais lors de la critique des Dragons de Meereen (hum, cela fait beaucoup de titres avec le mot « dragon » dedans), il m’aura fallu patienter un peu plus d’une semaine (une éternité !) avant de me procurer son successeur, sorti chez nous le 9 janvier dernier. Mais si l’attente fut pour le moins longue de mon point de vue, surtout que je n’osais rien lire d’autre entre-temps, force est de constater qu’il m’aura fallu bien moins de temps pour dévorer Une danse avec les dragons : un peu moins d’une semaine, et encore, sans lire tous les jours. Rapide, oui et non car avec du temps libre, je n’étais pas loin de me le taper en une traite tant celui-ci m’aura captivé. Il faut dire pour cela que, depuis que j’ai débuté ce qu’il faut bel et bien appeler cette grande aventure qu’est Le trône de fer, au mois d’aout dernier, mon intérêt pour celle-ci n’aura, a aucun moment, diminué, preuve une fois de plus de la façon qu’a ce diable de Martin de savoir captiver ses lecteurs avec son intrigue à la fois originale, complexe, parfois inclassable, ses très nombreux personnages hauts en couleurs et tous intéressants au possible et son suspens, omniprésent de bout en bout, qui fait que, quasiment à chaque page (et force est de constater qu’elles se comptent par milliers depuis les débuts), l’on peut s’attendre à tout et son contraire : retournements de situations, morts, surprises etc. Et donc, sur ce point, ce quinzième volume de la saga, qui pour rappel, est la dernière partie du cinquième tome, démarre sur les chapeaux de roues et fourmille de grands moments marquants tout au long de ses pages et ce, jusqu’aux derniers chapitres qui laissent bon nombre de protagonistes, soient morts, soient bien mal en points – et c’est partie pour quelques années à se demander ce qu’il adviendra d’eux ! Du coup, alors que dans les deux tomes précédant, l’action n’avançait pas énormément, ici, Martin accélère grandement le tempo, peut-être même un peu trop d’ailleurs puisque les tous derniers chapitres auraient mérités probablement d’etre un peu plus développés, et je pense surtout, en disant cela, à celui consacré à Jon, l’un des plus importants, scénaristiquement parlant quant à ses conséquences et qui me semble bien court. Mais en dehors de ce petit iota, il n’y a décidément rien à redire : Une danse avec les dragons, c’est du tout bon (oh la vieille rime pourrie) et entre des protagonistes qui prennent de la profondeur comme Jon Connington, un questionnement toujours pas résolu quant au prétendu Aegon, un Barristan Selmy qui a enfin droit a ses propres chapitres, ceux-ci étant un pur régal, la suite des mésaventures de ce pauvre Theon qui n’en finit pas de payer sa félonie, mais aussi, car comment les oublier, Tyrion qui s’est mis dans de beaux draps, Daenerys et ses mésaventures avec ses dragons et, bien entendu, la grande énigme quant au sort de Jon Snow, force est de constater que cette Danse avec les dragons aura été à la hauteur de mes espérances. Et si en plus, l’on ajoute la folle tentative de Quentin (où comment réussir à rendre intéressant un personnage a peine apparu) et surtout, le magistral chapitre où une Cersei Lannister doit défilée nue dans les rues de Port Real et qui restera sans nul doute dans les mémoires, sans omettre l’énième mort de la saga (et oui, encore un) dans un épilogue inattendu et lourd de conséquences et vous comprendrez à quel point la lecture de ce tout dernier tome, paru à ce jour, du Trône de fer m’aura plus qu’enthousiasmer.

Voilà, comme je vous le disais en préambule de cette critique, désormais, c’est finis ; certes, pour le moment car la saga, elle, ne l’est pas, mais bon, désormais, il va falloir attendre, armée d’une grande patience car Georges Martin, aussi talentueux soit-il, n’est pas connu pour sa rapidité d’écriture – surtout que le bougre a plutôt tendance à s’éparpiller à droite et à gauche, ce qui n’arrange pas le problème, bien au contraire. Bien évidemment, l’on pourra me rétorquer que Martin est libre de faire comme il l’entends, ce qui n’est pas faux, mais bon, quelque part, c’est un peu frustrant comme sensation, surtout que le bonhomme n’est plus tout jeune et que, comment dire, on ne sait jamais de quoi demain sera fait ?! Quoi qu’il en soit, si devoir patienter est gage d’un résultat final aussi excellent que ne l’est la saga jusqu’à maintenant, alors, je suis prêt à le faire sans problèmes, disons juste que je ne suis pas habituer à cela : jusqu’à ce que je me lance dans la lecture du Trône de fer, je n’avais jamais lu un cycle qui n’étais pas achever, aimant par-dessus tout finir ce que je commence et ne pas attendre, mais bon, quelque part, je savais où je mettais les pieds lorsque, en aout dernier, je me suis lancer dans la saga de Georges Martin. Une œuvre phénoménale, et je n’exagère pas le moins du monde, une œuvre qui, et même si je n’aime pas dire cela, a bouleversé ma vie, du moins, pour ce qui est de mes loisirs : en toute sincérité, des œuvres marquantes, j’en ai lu des tas, et des excellentes comme les habitués de ce blog ont pu le constater, mais des aussi bonnes que Le trône de fer, franchement, non. Enfin bon, désormais, il va falloir passer à autre chose, a d’autres lectures, beaucoup d’autres lectures en attendant qu’un jour ne sorte The Winds of Winter, le sixième et peut-être avant dernier tome de la saga, et là, ça va etre très difficile, après tout, on ne quitte pas aussi facilement un univers, des personnages et une œuvre aussi magistrale que Le trône de fer aussi facilement… espérons juste que le prochain roman que je lirais ne souffrira pas de la comparaison. Quoi qu’il en soit, et dans l’attente de replonger de nouveau dans ce chef d’œuvre, je tennais juste a remercié ce diable de Georges Martin pour m’avoir captivé, comme rarement je l’ai été, ces derniers mois, a lui, un grand merci !

DISTRICT 9



DISTRICT 9

Des extraterrestres réfugiés sur la Terre depuis 20 ans deviennent un problème international explosif. Parqués dans le District 9, leur destin est entre les mains d'une multinationale, le MNU, qui s’intéresse à leur extraordinaire armement qui ne fonctionne qu'avec de l'ADN extraterrestre. Wikus un agent de terrain du MNU, contracte un mystérieux virus qui se met à modifier son ADN. Cet homme qui permettrait de déchiffrer la technologie alien devient l'individu le plus recherché. Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu'un seul endroit où se cacher : le District 9.


Le cinéma (mais cela est valable pour n’importe quel genre comme la littérature, la bande dessinée ou la musique par exemple) a ceci de formidable que l’on ne peut jamais etre sur qu’une œuvre, tant qu’on ne la pas vue, nous plaira ou pas. Certes, dire cela est plus qu’évidant, j’en conviens, après tout, comment juger un film sans l’avoir regardé ? Car même si certains ne s’en privent pas – le genre d’individus qui ont un avis sur tout et n’importe quoi et qui estiment que celui-ci prime sur celui des autres – une œuvre, quelle qu’elle soit, se doit, si l’on veut la critiquer en toute honnêteté, d’etre vu dans son intégralité. Pourtant, bien souvent, ce n’est pas facile, vous pouvez me croire, mais bon, autant quelques fois, alors qu’on n’attendait pas grand-chose d’un long métrage, l’on s’aperçoit, au cours du visionnage, qu’on est agréablement surpris, autant le contraire est vrai, et là, bien entendu, c’est un autre problème.


Sorti dans les salles en 2009, j’avais depuis entendu pas mal de louanges à l’égard de ce film sud-africain et produit par un certain Peter Jackson, ce qui fait que j’éprouvais depuis longtemps une certaine curiosité a, éventuellement, le regarder si un jour l’occasion se présentait. Ce fut chose faite il y a un peu plus d’une semaine où ce District 9 fut diffusé à la télé, chose louable de nos jours tellement le petit écran est saturé d’émissions de télé réalité, séries et énièmes rediffusions de navets vus, revus et archie revues. Du coup, une petite nouveauté – du moins, si ce mot, de nos jours, a encore un quelconque intérêt – c’est une bonne chose. Et puis, il faut dire qu’avec son synopsis de départ pour le moins accrocheur – des extraterrestres arrivés sur Terre vingt ans auparavant, au-dessus de Johannesburg et depuis lors, parqués dans une réserve tenant du bidon ville et du camp de concentration et soumis à la vindicte raciale des humains, nous renvoyant bien entendu a bien des pans honteux de notre propre histoire – District 9 disposait de solides atouts pour en faire un bon film. Ajoutez à cela un quasi-consensus de la part des critiques, tant professionnelles qu’amateurs vis-à-vis de ce film et vous comprendrez ma hâte de voir ce qu’il valait. D’ailleurs, pour etre tout à fait franc, j’étais on ne peut enthousiaste mais surtout confiant a l’idée de le regarder… au point même d’etre parvenu, chose incroyable, à convaincre mon épouse, en temps normal, totalement allergique à tout ce qui est science-fiction et Fantasy, à le regarder en ma compagnie. Mal m’en a pris d’ailleurs, car bon, comment dire ? Oh, je vais vous expliquer pourquoi…

Je conçois parfaitement que tout un tas de personnes aient pu trouver que District 9, à défaut d’etre un grand film, soit un bon film, je n’ai aucun problème quant au fait que beaucoup l’aient apprécié et aient accroché à son scénario ; après tout, comme on a coutume de le dire : les gouts et les couleurs, cela ne se discute pas. Mais justement, dans mon cas, et malgré un postulat de départ on ne peut plus intéressant et au potentiel certain, j’ai trouvé que ce film tenait davantage du navet que du nanard, car qui plus est, et histoire d’enfoncer encore plus le clou, je n’ai même pas rigolé en le regardant. Hérésie que de dire cela ? Aux yeux de certains, sans nul doute, mais a un moment donné, j’estime qu’il faut arrêter de se voiler la face et de prétendre qu’un film est bon uniquement car il repose sur une bonne idée et que, la technologie actuelle le permettant, les effets spéciaux ont atteint un tel niveau qu’on est sûr d’en prendre plein la vue et que les extraterrestres ressembleront a des extraterrestres et pas à des types dans des costumes en caoutchouc voir pire, des peluches animées – mais là, au moins, District 9 aurait été drôle et mon avis aurait été bien plus nuancé.  Au lieu de quoi, qu’avons-nous au final ? Un début ma foi fort bon, lorsque les gros bras du MNU viennent expulser les Aliens de leurs taudis pour les envoyer dans un autre camp de concentration, plus éloigné des habitations humaines et qui fourmille de bonnes idées comme le fait de faire signer les avis d’expulsion, histoire de faire semblant de légaliser le coup de force. De plus, le personnage principal, le moustachu, aussi egocentrique qu’incompétent notoire, est tout bonnement parfait dans son rôle : prétentieux, raciste et limité intellectuellement, nous avons là le parfait exemple de cette catégorie d’individus que l’on surnomme les « petits chefs », oui, les mêmes que vous rêvez d’expédier faire un séjour en Sibérie. Mais passer, grosso modo, les vingt premières minutes du film – la séquence de l’expulsion en gros – l’intérêt de celui-ci tombe un peu au début, beaucoup ensuite, et alors que l’on espérait attendre une œuvre qui se serait davantage attardée sur les relations entre humains et extraterrestres, qu’avons-nous au final ? Un individu, le moustachu, infecté par une substance alien et qui le fait se transformer petit à petit en crevette, la multinationale pour qui il travaillait qui se met à sa poursuite dans l’espoir de le disséquer pour étudier ses gènes mutants et des scènes de combats qui se succèdent, les unes aux autres, jusqu’au grand n’importe quoi final où dans un mecha, le moustachu se coltine tout un tas de mercenaires tandis que le vaisseau alien, avec à son bord – séquence émotion – un papa crevette et son fiston s’en retournent chez eux en promettant de revenir un jour pour aider le gentil moustachu…


Débile ? C’est mon avis, et même s’il est en contradiction totale avec la majorité, je n’en démordrais pas une seule seconde : à mes yeux, District 9 est un navet sans nom ! Pour tout ce que j’ai dit auparavant, bien entendu, mais également pour son vide scénaristique, ses combats surréalistes et hors propos, ses protagonistes stéréotypés au possible et inintéressants, en dehors du moustachu qui doit avoir toute ma sympathie pour… sa moustache, son coté mièvre par moments – oh le gamin alien qui ne crève pas et qui doit disposer de la même option « invulnérabilité » que les gamins US dans les films américains – et la déception que j’ai ressenti à le regarder, car le pire dans tout cela, c’est que ce fichu film disposait d’un potentiel certain mais que, malheureusement, cela ne dura pas bien longtemps. Bref, au final, il m’aura fallu trois ans pour me rendre compte que tous mes espoirs à l’égard de District 9 étaient vains, mais au moins, maintenant, je sais ce qu’il en est et à l’avenir, je serais davantage méfiant… Mais au fait, avant d’en finir : les scénaristes n’aiment pas les nigérians ou quoi ? Qu’est-ce qu’ils en prennent dans ce film !

dimanche 20 janvier 2013

Sciences & Avenir HS 173 : Les origines de nos croyances



Force est de constater que depuis quelques semaines, j’aurais lu tout un tas de revues et si la période comprise entre septembre et début décembre avait été faite de vaches maigres, depuis, je me suis largement rattrapé, la preuve en étant le nombre plus que conséquents de billets consacrées à celles-ci depuis fin 2012. Ainsi donc, aujourd’hui, c’est du dernier hors-série en date de Sciences & Avenir que je vais vous parler, celui consacré aux Origines de nos croyances, sujet fédérateur et intéressant au possible pour les amateurs du genre.

Sciences & Avenir HS n°173 : Les origines de nos croyances
Janvier/Février 2013

Les origines de nos croyances
- Edito : Minuit païen
- Rencontre : Yvonne de Sike : « la fête est liée à la survie depuis des millénaires »
- Repères : Calendriers célestes
I – Les fêtes
- Et Noël tomba le 25 décembre
- Au rythme du soleil et de la lune
- Pâques, le jour du grand passage
- Quand l’homme prend la peau de l’ours
- Carnaval, folle fête à l’envers
- Interview : Jean Hurstel : « la fête est par essence transgressive »
II – Les figures
- La malédiction du dragon
- Des bienheureux pas très catholiques
- Le temps sacré de la Légende dorée
- Marie, une idole est née
- La Bretagne, entre faux saints et vrais dieux celtes
- Le dolmen, le Coran et les Dormants d’Ephese
- Les nouveaux chamans, guérisseurs à tout faire
- Interview : Raphaël Lioger : « Le culte de l’énergie a remplacé celui de Dieu »
III – Les lieux
- Retour aux sources sacrées
- Du fil d’Ariane au fil du Christ, les allégories du labyrinthe
- Du païen jusque dans les églises
- Arbres : des croyances populaires bien enracinées
- Interview : Dominique Bourg : « On ne peut plus adorer la nature comme une divinité »

En temps normal, je ne me procure que de façon plus qu’occasionnelle les divers numéros de Sciences & Avenir, et ce, que ce soit la revue normale ou ses hors-séries, la faute à des sujets qui souvent,  et en dehors de quelques exceptions, ne me passionnent guère ces dernières années – et puis, ne disposant pas d’un compte en banque illimité, je ne peux pas non plus tout acheter. Pourtant, je dois reconnaitre que, juste après Noël dernier, je suis tombé sur cet hors-série, je n’ai pas hésité longtemps avant de l’acheter, mais il faut dire que le sujet de celui-ci, pour une fois, ne pouvait que me plaire : les origines de nos croyances. Vaste débat certes loin d’etre original, j’en conviens, mais qui m’intéresse au plus haut point, surtout que vu le faible prix de cet hors-série, cela valait franchement le coup. Alors, bien entendu, bon nombre des sujets traités dans ce numéro ont déjà été abordés moult fois par ailleurs, je ne le nie pas et si vous souhaiter du neuf, ce n’est pas forcément ici que vous le trouverez ; sur ce point, c’est probablement le principal défaut que l’on peut trouver à cet hors-série de Sciences & Avenir : son manque flagrant d’originalité et plus que tout, son absence de matériel nouveau, ce petit plus qui en aurait fait un incontournable. Mais pour le reste, si vous n’êtes pas un familier de ce sujet ou si, contrairement à moi, vous n’avez pas lu des tonnes d’articles sur les croyances, légendes et autres mythologies comparées, alors ce magazine est incontestablement un bon début pour vous lancer dans un sujet oh combien passionnant et qui vous captivera au plus haut point. Enfin bon, malgré tout, j’aurais tout de même appris deux ou trois petites choses comme cette coutume, encore vivace de nos jours, d’hommes qui se déguisent en ours ainsi que cet étrange culte où catholiques et musulmans se rendent ensemble auprès d’un dolmen où seraient censés dormir au sein de celui-ci les sept dormans…

dimanche 13 janvier 2013

Les Cahiers de Science & Vie 134 : L'invention du temps



Il y à a peine plus de deux semaines, fin décembre dernier, je vous racontais, dans le billet consacré au cent-trente-deuxième numéro des Cahiers de Science & Vie, L’Homme et la machine, à quel point j’avais pris un sacré retard avec les derniers numéros en date de ce qui est l’une de mes revues préférées, tous genres confondus ; ainsi, s’il m’avait fallu quelques mois pour venir à bout de ce numéro, depuis, j’ai amplement rattrapé mon retard puisque, quelques jours après, le trois janvier, je publiais ici même la critique de son successeur, Codes et langages secrets, et aujourd’hui, c’est autour du tout dernier numéro paru à ce jour, d’etre mis à l’honneur comme vous pouvez le voir ci-dessous :

Les Cahiers de Science & Vie n°134 : L'invention du temps
Janvier 2013

L'invention du temps
- Cadrage : Comprendre la nature du temps
- Interview : « La prévision a été le maître mot des grandes civilisations agricoles » de Dominique Fléchon
I – Le temps observé
- Le Soleil et la Lune pour guides
- Le jour, le mois, l'année
- Des cadrans grecs au calendrier romain
II – Le temps fabriqué
- La vie au son des cloches
- Les calendriers du Livre
- Ingénieuses horloges à eau
- La ville prend le contrôle du temps
- L'heure se mécanise
- Musée imaginaire : L'allée des garde-temps
III – Le temps mesuré
- La seconde pour mesurer le monde
- Les horloges gagnent le large
- Du chaos horaire au temps universel
IV – D'hier à aujourd'hui
- L'atome bouscule la mécanique
- Rythmes synchrones
- A chacun son heure
- Interview : « Quelle théorie pour concilier les temps modernes de la physique ? » d'Etienne Klein

Magazine davantage scientifique qu’historique, les Cahiers de Science & Vie, s’ils n’en abordent pas moins l’histoire de l’humanité au cours de ses divers numéros, le font davantage par le biais de l’évolution des sciences humaines, ce qui fait que, quel que soit le sujet abordé, nous avons toujours droit à une chronologie hautement intéressante de ceux-ci : ainsi, dans ce numéro de janvier 2013, c’est le temps qui est mis à l’honneur, et plutôt, son invention datant de la nuit des temps, et des diverses façons qu’il fut représenté, calculé, et ce, jusqu’aux techniques modernes de notre temps. Bien évidemment, et comme il est de coutume, c’est toujours aussi instructif, et ce, même si tout n’est pas si simple parfois à comprendre – mais je pense que, décidément, je ne serais jamais doué pour ce qui est de la compréhension des techniques, aussi simples soient-elles. Cependant, une fois de plus, le plaisir de la découverte fut au rendez-vous, et cela, particulièrement pour ce qui est des plus anciennes techniques de mesure du temps : bien souvent, et quelque soient les sujets, c’est toujours les périodes les plus anciennes de notre histoire qui me passionnent le plus. Alors certes, je n’irais pas jusqu’à dire que le thème de ce mois, le temps, m’aura captivé au plus haut point, mais bon, l’une des grandes forces des Cahiers de Science & Vie, depuis que je lis ce magazine, c’est que le contenu est tellement bien écris et complet que l’on finit toujours, d’une manière ou une autre, par y trouver son bonheur, et, mine de rien, c’est ce qui fait tout l’intérêt d’un bon magazine.

jeudi 3 janvier 2013

Les Cahiers de Science & Vie 133 : Codes et langages secrets



Avant de rentrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire, ce que j’ai pensé de ce cent-trente-troisième numéro des Cahiers de Science & Vie, comment ne pas revenir sur ce que je disais il n’y a pas si longtemps que cela, quelques jours à peine, au sujet de son prédécesseur, consacré, lui, a l’Homme et la machine : paru début septembre dernier, lu, avec énormément de mal, fin décembre, alors que le sujet n’était pas si inintéressant que cela, bien au contraire, ce numéro m’avait pas mal bloqué, faisant que, à un moment donné, je m’étais retrouvé avec trois numéros des Cahiers à lire. Du coup, je dois avouer que ce fut légèrement méfiant que je me suis lancer dans la lecture de ce numéro de novembre, dont le sujet principal, les codes et les langages secrets, ne m’attiraient franchement pas. Mais avant d’aller plus loin sur mon ressenti final, place, avant toute chose, au sommaire :

Les Cahiers de Science & Vie n°133 : Codes et langages secrets
Novembre 2012

Codes et langages secrets
- Cadrage : Une science universelle du secret
- Interview : « Les véritables précurseurs de la cryptologie, ce sont les Arabes » de Philippe Guillot
I - L'âge premier
- Le code de l'âge de pierre
- La naissance des messageries clandestines
- Dévoiler la parole divine
- Déchiffrer ce que le temps a effacé
- Lost in translation
II - L'âge scientifique
- L'art du secret au service du prince
- Secrets de palais
- Chiffres et belles-lettres
III - L'âge industriel
- A la recherche de nouveaux codes
- Guerres de chiffres
- Cabinet de curiosités
IV - D'hier à aujourd'hui
- Les clés secrètes de la révolution numérique
- Cyberpirates, les casseurs de codes
- Crimes et chiffrement
- Interview : « La cryptologie garantira la confidentialité de notre vie numérique » de David Naccache

Je ne vais pas tourner autour du pot pendant des lustres ni faire durer un quelconque suspens, ce cent-trente-troisième numéro des Cahiers de Science & Vie, autant je m’en suis méfié pendant deux mois, autant je ne n’étais absolument pas pressé de le lire, autant son contenu me laissait de marbre, autant… eh ben… mais qu’est-ce qu’il m’a plu ! Surprenant ? En fait, oui et non, je m’explique : certes oui car vous vous imaginez bien que, à moins d’etre un féru de cryptologie et de ce genre d’énigmes, il était fort difficile de se passionner pour un numéro au contenu pour le moins hasardeux – d’ailleurs, cela était annoncé ainsi dès le propre éditorial de cette revue. Et quand on sait en plus que je voue une haine farouche a tout ce qui est mots-croisés, rébus et autres textes codés (je me souviens dans les livres dont vous êtes le héros, dès qu’il y avait une énigme dans le genre, j’avais tendance par finir par tricher), vous comprendrez aisément à quel point j’étais on ne peut moins enthousiaste devant ce numéro des Cahiers. Mais malgré ma motivation proche du zéro absolu, comme je m’étais promis de rattraper mon retard pris vis-à-vis de cette revue, je me suis lancer dans ce numéro… et donc, j’ai aimé. Alors, pourquoi le non de tout à l’heure ? Et bien tout simplement par le fait que, quoi que l’on dise ou pense des Cahiers de Science & Vie, ce qui fait avant toute chose la grande force de cette revue, c’est la grande qualité de ses dossiers : bien écrits, complets, souvent captivants, il est plutôt rare que l’on soit déçus – certes, cela peut arriver – et, malgré nos centres d’intérêts, il arrive souvent que l’on finisse par etre captiver par un sujet aux antipodes de nos propres gouts personnels. Bien évidemment, c’est ce qui est arrivé ici.

Alors certes, je ne suis pas devenu du jour au lendemain un amoureux de la cryptologie, loin de là, cette science ne m’intéressant pas plus aujourd’hui qu’hier, par contre, par le biais de ce numéro des Cahiers de Science & Vie, ce qui est sûr, c’est que je ne suis plus un néophyte sur un sujet qui ne m’intéressant pas le moins du monde auparavant ; j’ai donc pris conscience de son importance dans l’Histoire, bien évidement dans les conflits, mais pas uniquement, mais aussi, de son évolution à travers les siècles et les évolutions technologiques, la cryptologie, de nos jours, ayant sa place dans l’informatique. Mais ce qui m’aura le plus captiver dans ce dossier, c’est le lien, indéniable, entre ces divers codes secrets et le langage : l’un allant bien entendu avec l’autre, il ne faut pas oublier que dans la longue histoire de l’humanité, énormément de langues des anciennes civilisations sont ou resterons probablement à tout jamais inconnues, et le moyen de les percer a jour, est souvent fort semblable a celui que l’on pourrait utiliser pour traduire un message codé. Après tout, qu’est-ce qu’un langage qui nous est inconnu si ce n’est un langage secret, dont nous n’en possédons pas la clef ?