Pages

jeudi 11 octobre 2012

LE TRÔNE DE FER – INTÉGRALE II



LE TRÔNE DE FER – INTÉGRALE II

Après la mort du roi Robert Baratheon, le royaume des Sept Couronnes a sombré dans la guerre. Le fils putatif du roi Robert, le roi Joffrey Baratheon siège sur le Trône de Fer, conseillé par sa mère, la reine régente Cersei Lannister. Il est toujours promis en mariage à lady Sansa Stark, fille aînée de feu lord Eddard Stark, ancienne Main du Roi, convaincu de trahison et exécuté sur le parvis du Grand Septuaire de Baelor. Le fils aîné de lord Eddard, Robb Stark, vient d'être couronné roi du Nord et du Trident par ses vassaux nordiens et ceux de la lignée de sa mère, lady Catelyn Stark. Après avoir remporté de brillantes victoires dans le Conflans contre les Lannister, principaux soutiens au roi Joffrey, le Jeune Loup doit choisir avec précaution ses prochains mouvements. Ceci d'autant plus qu'à Hautjardin, lord Renly Baratheon, le plus jeune frère de feu le roi Robert, vient de se couronner roi avec le soutien unanime du Bief et des terres de l'Orage. Mais, alors que trois rois se préparent à l'affrontement, nul ne sait ce que trame lord Stannis Baratheon, l'héritier légitime du Trône de Fer, dans sa forteresse de Peyredragon. Pendant ce temps, la Garde de Nuit lance la plus grande expédition qu'elle ait jamais entreprise de mémoire d'homme en s'enfonçant en force dans la forêt hantée pour découvrir quels périls menacent le royaume. Mais, par-delà le détroit, la princesse Daenerys Targaryen, désormais veuve de son époux Khal Drogo et mère de trois dragons, doit entamer un long périple afin d'échapper à nouveau à ses ennemis...


Fin septembre dernier, il y a tout juste quelques semaines, je m’extasiais (et je pèse mes mots) au plus haut point lors de l’écriture de ma critique du premier volume de l’une des sagas les plus réussies de ces dernières années, je veux bien évidement parler du Trône de Fer, de l’inimitable et touche à tout Georges RR Martin, écrivain américain de fort talent que certains comparent tout bonnement au maitre Tolkien – n’en déplaisent aux inconditionnels de celui-ci, dans un genre différent, je suis parfaitement d’accord avec cela, même si, pour moi, je préfère comparer ce qui est comparable. Et donc, dans ce premier volume, proposé par les éditions J’ai Lu dans un format semi-poche et qui reprenait enfin la publication originale (pour la petite histoire, pendant des années, nous autres pauvres français, avons eu droit uniquement a une œuvre publiée de façon hasardeuse par les éditions Pygmalion qui se plaisaient à découper chaque tome original en deux, trois voire quatre volumes, ce qui est hautement contestable même si je comprends parfaitement que, comme dirait l’autre, il faut bien vivre), j’avais pu vous montrer mon fort enthousiasme envers une œuvre que je n’avais pas hésiter, d’ores et déjà, à considérer comme étant l’une des meilleures qu’il m’avait été de découvrir au court de ma vie. Exagération toute latine ? Que nenni ! Le Trône de Fer méritait amplement les forts nombreux louanges que je lui avais adressé, et cette suite, ce deuxième tome de la saga, n’est venu, finalement, que le confirmer.


Intitulé A Clash of Kings, qu’ici, en France, on a traduit par La bataille des rois (mouais, pourquoi pas), ou, plus simplement, dans le cas présent, c’est-à-dire, par le bouquin, que dis-je, le pavé qui m’a accompagner ces dernières semaines, sobrement par le titre d’Intégrale II – ce qui, accessoirement, est assez osé de la part des éditeurs français, mais bon, passons – le deuxième tome de la saga du sieur Martin vient confirmer, en effet, tout le bien que l’on pouvait penser de celle-ci et le lecteur, ravi et émerveiller par le style particulier, ma mise en scène, les personnages et le développement de l’intrigue de la première partie du Trône de Fer, replongera donc avec plaisir, comme si de rien n’était, dans un univers désormais familier et captivant au possible. Bien évidemment, dans mon cas présent, comme je m’attaque à cette saga volume après volume, c’était un peu comme si je lisais un immense bouquin d’un seul coup, surtout que, a bien y réfléchir, dès les premières pages de ce A Clash of Kings, rien de bien différent n’est franchement a noter ; oh, certes, quelques personnages ne sont plus présents (bien entendu, j’éviterais de citer des noms, histoire de ne pas gâcher l’effet de surprise pour les futurs lecteurs de cette saga) tandis que d’autres, font leur apparitions ; de même, certaines figures sont davantage mises en avant tandis que d’autres, du moins, pour le moment, sont un peu en retrait. Cependant, dans l’ensemble, ce second tome de la geste pour la conquête de ce fameux – et si inconfortable – Trône en fer est la parfaite continuation de son prédécesseur : l’intrigue poursuit tranquillement son court, l’on a toujours droit aux points de vues de tout un tas de personnages, les rebondissements et autres coups de théâtre sont légions, les seconds, pour ne pas dire, troisièmes couteaux sont encore plus nombreux, et, bien entendu, tout cela est toujours aussi passionnant au demeurant.

Du coup, me voilà bien embêter car je ne sais pas trop quoi vous dire au sujet de ce second tome du Trône de Fer ? Répéter ce que j’ai pu écrire lors de ma première critique serait une bonne solution de facilité, mais, de mon point de vue, parfaitement inutile ; dire, pour la énième fois, que j’ai trouvé cela génial ? Oui, c’est le cas, mais cela ne fera pas avancer le Schmilblick. Par contre, vous parler de mes moments préférés, vous dire en quoi je trouve que le travail de Martin, sur cette œuvre, est tout bonnement exceptionnel, là, c’est forcément plus intéressant il me semble. Tout d’abord, et sans rentrer dans les détails car sinon, je n’en finirais plus : les nouveaux protagonistes. Vous trouviez qu’il y en avait trop déjà, rassurez-vous, ce diable de Martin nous en sort toute une nouvelle flopée de son chapeau de magicien ; ainsi, que ce soit le peu aimable Stannis Baratheon, son âme damnée, Mélisandre d'Asshaï, aussi inquiétante qu’attirante, mais aussi, Ser Davos, ancien contrebandier devenu l’homme de confiance de son roi, ou Brienne de Torth, une guerrière peu gâtée par la nature et bourrée de complexes en société, pour ne citer que les plus marquants, force est de constater que Martin a fait fort. Et si l’on ajoute à cela d’anciens personnages qui prennent davantage d’importance, l’exemple parfait étant bien entendu Theon Greyjoy qui occupe ici une place de choix dans l’intrigue, tandis que les… comment dire… principales figures du premier tome, elles, sont toujours présentes et toujours aussi marquantes (en tête de lice, l’inimitable et finalement attachant Tyrion, protagoniste que l’on suit le plus dans ce tome) et vous comprendrez à quel point il va falloir s’accrocher à la lecture de ce A Clash of Kings. Car oui, encore plus que dans le premier tome, il ne sera pas évidant de se souvenir de tous ces noms, de savoir qui a fait quoi a tel moment, quels sont les enjeux entre personnages ; en effet, si les principaux sont bien évidement facilement parfaitement identifiables, j’avoue avoir, une nouvelle fois bien galéré pour ne pas me perdre dans les patronymes des troisièmes couteaux de l’histoire au point que, parfois, j’en étais à me demander comment Martin parvenait à s’y retrouver !?

Mais, si l’on peut parfois etre perdu au milieu de tous ses personnages et de enjeux d’une intrigue oh combien complexe, comment ne pas louer, justement, le travail de l’auteur à rendre celle-ci oh combien passionnante !? Une fois de plus, il me fut quasiment impossible de décrocher la lecture et seul la fatigue et le manque de temps aura fait que celle-ci aura duré environ deux semaines et demie. Car plonger dans l’univers du Trône de Fer, dans ce jeu d’alliances qui se font et se défont, dans cette multitudes de points de vues qui font que, finalement, l’on s’attache au moindre protagoniste et que chacun a, quelque part, non seulement sa place mais aussi son importance, c’est tout simplement un véritable plaisir. Bien évidemment, la longueur de la chose (cette fois ci, presque mille pages) fait qu’il s’en déroule des événements dans ce second tome, mais quand on voit comment tout cela est amené, on ne peut que saluer bien bas le formidable boulot de Georges Martin sur cette œuvre. Captivant, époustouflant, impossible à lâcher tant qu’on ne la pas finis, ce second tome, encore plus riche de par ses protagonistes et les événements décris, sublime encore plus une œuvre décidément incomparable. Alors certes, le Trône de Fer n’est pas le genre de bouquin à mettre entre toutes les mains, certes, il faut s’accrocher et je pense, sur ce point, que jusqu’au bout, ce sera mon cas, mais pour la richesse de son univers, pour son style d’écriture (je suis absolument fan de ce côté point de vue des personnages) mais aussi pour son coté feuilletonesque parfaitement assumé et réussi et pour ses multiples rebondissements, cette œuvre est tout bonnement un monument. Et ses personnages, ses personnages… Si Tyrion remporte largement la palme pour le moment, petite mention particulière de ma part a Theon Greyjoy pour ce second tome, protagoniste oh combien intéressant de par ses choix et ses échecs… mais bon, ils mériteraient tous que je parle d’eux : tenez, même Sansa que je trouvais fadasse juste là commence à me plaire, comme quoi… En tout cas, vivement le troisième tome !

2 commentaires:

  1. Je me suis fait la même réflexion concernant l’appellation d’intégrale donnée à des livres qui somme toute ne faisait que reprendre le découpage original.

    Le personnage de Sansa est très intéressant je trouve -même si ce n'est pas mon préféré- car il y a quelque chose tragique dans sa naïveté et la claque qu'elle se prend dans la gueule à découvrir qu'elle avait été jusqu'alors bien naïve. Je suis en plein dans la lecture du troisième et cela ne se dément pas.

    c'est aussi ça qui fait la force de Martin la cohérence de ses personnages sur le long terme. S'ils évoluent par rapport à ce qu'il leur arrive et au fait qu'ils grandissent (pour ceux qui sont enfants), ils gardent cette cohérence de ce qu'ils sont. Ainsi la pauvre petite chose Sansa qui reste avec ses idées de prince charmant jusque dans ses projets de fuite ... avec le bouffon du roi (certes il était chevalier mais bon on est loin de l'idée du prince charmant).

    RépondreSupprimer
  2. J’en suis au début du troisième tome (j’ai lu une centaine de pages) et la première apparition de Sansa confirme ce que tu as dit. Mais franchement, plus le temps passe et plus celle-ci m’intéresse ce qui est amusant car en temps normal, ce genre de personnages naïfs au possible m’exaspèrent énormément, mais là, Martin rend tellement bien les choses que ça passe. Oui, elle a effectivement de drôles de « chevaliers servants » : entre le bouffon ancien chevalier alcoolique et l’attirance/répulsion envers Sandor Clegane, on ne peut pas dire qu’elle soit bien servie.
    Autre point positif de ce début de troisième tome : John Snow agent infiltré chez les sauvageons ; je suis curieux de voir ce que ça va donner… mais en fait, mine de rien, cela faisait des lustres que je ne lisais pas un truc aussi passionnant que ce Trône de Fer. Sincèrement, chapeau à Martin, c’est du grand art pour le moment !

    RépondreSupprimer