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dimanche 24 juin 2012

Les Cahiers de Science & Vie n°117 : Le roi Arthur, le mythe à l'épreuve de la science



En moins de un mois, voici le quatrième numéro des Cahiers de Science & Vie dont je vous parle sur ce blog, preuve étant faite, une fois de plus, que ce magazine est bel et bien mon préféré ; ainsi, entre les derniers numéros parus – lus ou pas encore – les anciens, relus ou que je viens de me procurer, force est de constater que cette fin de printemps et ce début d’été (du moins, si l’on s’en tient au calendrier car pour ce qui est de la météo, comme chacun sait, il s’agit d’une autre histoire), leur est entièrement consacré. Ainsi, le dernier en date que je viens de finir de lire est un numéro datant de deux ans, dont le sujet, certes, n’est pas forcément original en soit mais n’en est pas moins toujours aussi captivant au possible, je veux bien évidement parler du mythe du roi Arthur.

Les Cahiers de Science & Vie n°117 : Le roi Arthur, le mythe à l'épreuve de la science
Juin, juillet 2010

Le roi Arthur, le mythe à l'épreuve de la science
- Cadrage
- Les histoires d'Arthur
- Le fil de l'intrigue
- Interview : « Chaque époque s'empare de ce mythe pour le récréer, le réinterpréter » de Martin Aurell
I - Créer et faire vivre un mythe
- L'île de Bretagne : Plongée dans les âges obscurs
- Arthur, la portée d'une légende
- De l'oral à l'écrit : La légende déploie ses ailes
- Manuscrits arthuriens : La culture du livre prend son essor
- La quête du Graal : Comment l'Eglise enrôle Arthur
- L'histoire au Moyen Age : Le récit et la vérité
- Arthur et Charlemagne, rois de l'imaginaire
- Stonehenge : Le prodige du cercle de pierres
- Le mythe à l'épreuve de la science
II - La société médiévale
- Camelot, un château hors de son temps
- La chevalerie entre rêve et réalité
- Excalibur. L'acier de la légende
- Le livre, miroir du monde
- Au pays des monstres et merveilles
- Merlin, une figure inédite de la science
III - D'hier à aujourd'hui
- Arthur, la geste des temps modernes
- Interview : « Le mythe arthurien hante toujours la culture occidentale » de Benjamin Deruelle

Je pense qu’à force de vous présenter moult numéros des Cahiers de Science & Vie, je commence un peu à tourner en rond et, du coup, je ne vois pas comment me répéter encore et encore ? En effet, que dire de plus sur cette revue si ce n’est qu’une fois de plus, nous avons là un excellent numéro, au contenu captivant au possible – de par le sujet, bien évidemment, mais aussi de par le ton utilisé, ne l’oublions pas – avec des articles forts bien écrits, clairs et précis et qui sont une véritable mine d’information sur un sujet qui, comme je l’ai dit en préambule de ce billet, n’est certes pas très original – bah oui, le roi Arthur, c’est du vu et du revu a force – mais n’en reste pas moins fédérateur pour ce qui est de l’intérêt qu’il suscite encore parmi le grand public. Ainsi, et quelques soient les générations – accessoirement, cela fait une dizaine de siècles que cela dure – tout le monde a sa propre vision du mythe arthurien, que ce soit par le biais des textes originaux, des nombreux romans écrits depuis, des films, dessins animés voir des séries actuelles, et, forcément, sans être un féru d’histoire médiévale ou des grands mythes de notre passé, qui, en toute sincérité, n’a jamais entendu parler d’Arthur, Merlin, Lancelot, d’Excalibur, du Graal, de la Dame du Lac, de Camelot ou d’Avalon ? Probablement pas grand monde, sans nul doute. Et donc, dans ce numéro des Cahiers de Science & Vie, nous avons droit à une véritable plongée au cœur du mythe, ou plutôt devrais-je dire des mythes arthuriens, de leurs origines datant de la fin de l’Empire romain et de l’éventualité de l’existence d’un chef de guerre celte portant le nom d’Arthur (ou plutôt quelque chose s’en approchant) et luttant contre les envahisseurs anglo-saxons, de la récupération des hauts faits de celui-ci par ses ennemis d’hier puis, de la mainmise de l’Eglise qui fit d’Arthur un champion du Christ et de sa légende, à la base, païenne, un récit en adéquation avec la religion dominante au Moyen-âge. Cette évolution du mythe, les multiples ajouts au fil du temps, le cas Merlin, et bien d’autres choses encore font que l’on se retrouve au final devant un très bon numéro d’une revue, Les Cahiers de Science & Vie, qui captivera sans nul doute à la fois les amateurs du genre comme les curieux qui se laisseraient tenter par celle-ci. Reste pour finir la grande question auquel l’on ne trouvera probablement jamais de réponse, c’est-à-dire : alors, Arthur, personnage réel ou pas ? Eh bien, on ne pourra jamais dire oui mais ce n’est pas pour autant que le non soit une réponse convenable.

mardi 19 juin 2012

PROMETHEUS



PROMETHEUS

Dans un passé lointain, un vaisseau extraterrestre arrive sur Terre. Un être humanoïde y est déposé et s'y sacrifie en absorbant un liquide noir sous l'effet duquel son corps se désintègre, répandant son ADN dans un cours d'eau. En 2089, les archéologues Elizabeth Shaw et son compagnon Charlie Holloway découvrent une peinture préhistorique en Écosse, représentant un humanoïde pointant vers six étoiles, peinture quasi-identique à des représentations picturales découvertes chez d'autres civilisations du monde. Très vite, une expédition scientifique est organisée par la compagnie Weyland, qui envoie dix-sept membres à bord du vaisseau Prometheus jusqu'à une lune lointaine appelée LV-223, censée être l'endroit indiqué sur les images. Le voyage dure deux ans pendant lesquels l'androïde David surveille le vaisseau alors que l'équipage est en biostase. À l'approche de la destination, David réveille le reste de l'équipage. Shaw et Holloway leur expliquent le but du voyage : explorer une planète probablement peuplée d'extraterrestres qu'ils nomment les « Ingénieurs », qui seraient responsables de la création de l'humanité. Le vaisseau se pose près d'un immense dôme artificiel, et plusieurs membres de l'équipage explorent l'intérieur du bâtiment. Ils y trouvent le corps décapité d'un Ingénieur, mort deux mille ans plus tôt et une grande salle parsemée d'urnes, que domine une statue monumentale représentant une tête d'humanoïde, et des fresques étranges.


Finalement, je vais m’y atteler ! A quoi ? Mais à cette fichue critique de ce qui restera sans aucun doute comme le film qui aura fait couler le plus d’encre (hum, cette expression est-elle encore valable de nos jours où règne en maitre le clavier, j’en doute ?), je veux bien évidement parler du tant attendu, et souvent si décrié, Prometheus de l’inimitable  Ridley Scott. Bon, déjà, il m’aura fallu du temps pour le faire, quoi que, en y réfléchissant bien, pas tant que ça puisque je l’ai vu au cinéma il y a tout juste un peu plus d’une semaine – cependant, avec les élections et deux nuits blanches, j’avais l’impression que c’était il y a un mois. Probablement est-ce le fait qu’en temps normal, je suis plus rapide pour vous proposer mes critiques et que j’ai même eu le temps de vous proposer celles de deux films vus ultérieurement, cependant, un billet sur Prometheus, cela se prépare, cela ne se prend pas à la légère car, que l’on ait aimé ou pas ce film – et il y aurait tellement de choses à dire à son sujet que de toutes façons, je sais pertinemment par avance que j’en oublierait la moitié  - celui-ci fait partie de ces œuvres marquantes qui se doivent d’avoir le traitement qu’elles méritent. Mais bon, les élections sont passées, aujourd’hui, je ne travaille pas et il n’est que onze du matin, donc, j’ai le temps qu’il me faut pour vous proposer, du moins je l’espère, quelque chose de potable. Enfin, quoi qu’il en soit, trêve de bavardages et attaquons ce fameux Prometheus !

Dans l’histoire du septième art, et plus particulièrement dans celle du cinéma de science-fiction, nul ne doute que, parmi les plus grands films du genre, Alien tient le haut de l’affiche avec quelques autres ; bien évidement, quand je parle d’Alien, je m’en tiens au tout premier, celui de Ridley Scott, véritable petit bijou d’horreur, intemporel, un chef d’œuvre souvent imité, rarement égalé, et surtout pas par ses nombreuses suites, celles-ci étant à chaque fois plus décevantes les unes que les autres. Et donc, le sieur Ridley Scott, probablement ulcéré par le succès d’un autre film qui fit énormément parlé de lui, il n’y a pas si longtemps, un certain Avatar, que tout amateur de SF qui se respecte a dut regarder (après, pour ce qui d’avoir apprécié la chose, c’est une autre affaire, cela va de soi) lors de sortie en 2009, œuvre de son grand rival, James Cameron, déjà coupable en son temps d’avoir donné une suite à Alien – le second de la saga, Aliens – se décida donc de revenir à un genre qui fit donc sa gloire il y a trois décennies et plus particulièrement, a Alien, n’ont pas en lui donnant une énième suite qui n’aurait rien apporter à la chose, mais une préquelle, comme le cinéma en est souvent friand, afin de plonger le fan de base dans les origines d’une saga entrée depuis longtemps dans la culture populaire. Ce choix, judicieux au possible – car nous autres, fans, sommes toujours attirés par ce genre d’artifices – n’en était pas moins à double tranchant : en effet, faire de Prometheus une préquelle d’Alien était une espèce d’assurance tout risque sur son succès à venir ; entre les vieux de la vieille nostalgiques et les plus jeunes avides d’effets spéciaux et de 3D, la rentabilité de l’œuvre était assurée. Cependant, et ce n’est pas que dans le cinéma que cela arrive, lorsque l’on touche, ne serais ce qu’un peu à une œuvre culte, il faut s’attendre à une avalanche de mécontentement venu de ses mêmes vieux fans nostalgiques qui n’en sont pas moins exigeants et qui, après trois décennies, moult films, possèdent chacun leur propre opinion et vision du mythe Alien. Forcément, tout ce qui n’irait pas dans leur sens, dans leur vision de la chose ne pourrait être que considéré comme étant un horrible blasphème tout bon pour le bucher. Et ce qui devait arriver arriva…


L’on peut ou ne pas aimer Avatar, mais au moins, avec ce film, non seulement, le sieur Cameron a su créer un nouvel univers, ce qui est toujours louable, mais en plus, cela lui a permis d’éviter la levée de bouclier qui s’est abattue sur Prometheus. Car oui, effectivement, et je pèse mes mots, rarement film, ces dernières années, fut aussi critiquer que celui-ci, et quelque part, cela me fit penser à ce qui arriva avec le premier « nouveau » Star Wars, descendu en flèche (souvent a raison, j’entends bien) par les fans de base, dont certains tout bonnement intégristes. Enormément attendu depuis des années, cette préquelle d’Alien, quelque part, était destinée au sort qui fut le siens : et comme il fallait s’y attendre, les plus virulents furent les fans de la première heure, ulcérés que Prometheus, n’aille pas dans le sens de leur propre vision du mythe – comme il doit en exister presque autant que de fans, c’était perdu d’avance. Or, du coup, comment être totalement objectif face à ce film ? Franchement, ce n’est pas évidant puisque moi-même, faisant partie de la génération précédente, celle d’Alien donc, je n’étais pas totalement neutre. Pourtant, et je pense que le fait que cela fait un bail que je n’ai pas vu ce film y soit pour quelque chose, j’ai su faire la part des choses, et essayer de me concentrer sur l’œuvre en elle-même – est-ce un bon film ou pas, voilà la seule et unique question valable selon moi, le reste, je le laisse aux spécialistes – plutôt que de perdre mon temps en stériles querelles de clocher sur les invraisemblances entre les deux films. D’ailleurs, je me demande après coup comment Prometheus aurait été perçu sans ce lien si pesant sur ses épaules ? Mais cela, on ne le saura jamais.

Mais alors, bon film ou pas ? Car après tout, c’est ce qui compte ; et bien, et au grand déplaisir de beaucoups et même si je dois en faire hurler plus d’un, j’ai trouvé que finalement, il ne s’en sortait pas si mal que ça. Oh, bien évidemment, Prometheus n’est pas un grand film et je pense même, qu’avec du recul et un autre visionnage, il ne pourra pas le devenir – quoi que je peux parfaitement me tromper – cependant, je ne l’ai pas trouvé aussi mauvais que bon nombres de critiques, professionnels ou pas, on put dire depuis quelques semaines. Certes, en regardant cette œuvre, on a parfois l’impression que la technique prend trop souvent le pas sur le scénario, qu’on a avant toute chose orienté le film vers deux choses : en faire prendre plein la vue aux spectateurs – décors grandioses en veut-tu en voilà, 3D omniprésente, effets spéciaux derniers cris etc. – mais aussi, faire plaisir aux fans d’Alien (tout en leur déplaisant, oui je sais, c’est compliqué mais les gens sont compliqués par nature) en parsemant les deux heures et quelques que dure le film d’hommages, de clins d’œil, de liens et moult références qui alourdissent souvent l’intrigue. Pourtant, et sans être géniale en soit, celle-ci n’est pas dénuée d’intérêt et j’ai particulièrement apprécié le fait – souvent utilisé mais j’aime ces vieilles théories – que l’on retrouve ici la vieille légende des anciens astronautes, de cette humanité crée par des êtres venus d’ailleurs, un peu par hasard finalement (et dans quel but, telle est la question !), ce côté mystique omniprésent, cette quête des origines et de ce qu’est la vie dans l’univers ; que des sujets qui me passionnent et que j’ai donc vu d’un très bon œil. De même, certains on regretter les personnages, souvent stéréotypés, et même si c’est le cas – pourquoi le nier – personnellement, j’ai accroché avec certains d’entre eux et plus particulièrement avec les deux principaux à mes yeux, Noomi Rapace, ex-Millénium (le vrai, pas le remake inutile made in US), toujours aussi excellente et ici dans un rôle de scientifique et de femme forte dans la tradition d’une certaine Ripley, joué en son temps par Sigourney Weaver, mais aussi et surtout, celui qui restera à mes yeux comme la grande révélation de ce film : le germanique Michael Fassbender, excellentissime dans son rôle d’androïde et qui me fit penser à un certain Bowie dans L’Homme qui venait d’ailleurs – comme par hasard, il se nomme David dans le film ; simple hasard ? Hum… Et si l’on ajoute à cela le fait que, même omniprésente, la 3D n’en est pas moins assez bien utilisée, et que les décors en mettent peut être plein la vue mais n’en restent pas moins magnifiques, que certaines scènes sont suffisamment marquantes et valent le coup et que la fin, ouverte, qui laisse un peu le spectateur sur sa faim avec tout un tas de questions non résolues, est assez bien faite, et vous comprendrez pourquoi je ne peux pas me joindre à la horde qui crie au loup devant cette œuvre.


Pourtant, j’en conviens, tout n’est pas parfait dans ce Prometheus : en effet, autant par certains côtés, il n’y rien à redire, autant par d’autres, cela frôle parfois allégrement la série-B (celles-ci ayant tout de même l’excuse du petit budget) en particulier dans certaines scènes, parfois limites voir très limites – le sacrifice final avec le sourire aux lèvres, tout un tas de membres d’équipage que l’on ne voit jamais (pourquoi être si nombreux alors ?), l’autre qui se transforme en une espèce de Zombie on ne sait pas bien pourquoi, Charlize Theron qui franchement, se fait écrasée parce qu’elle le veut bien, le géologue tellement stéréotypé qu’il en devient tout bonnement ridicule etc. – et qui viennent gâcher l’ensemble. Et puis, car on ne peut pas y échapper, il y a la comparaison avec Alien, qu’on le veuille ou non, qui vient phagocyter l’ensemble et qui me fait regretter qu’il y ait un lien entre les deux œuvres. Ces éléments, finalement, auront fait que je ne peux décidément pas considérer ce Prometheus comme un grand film… mais un bon film, oui, sans problèmes, qui se regarde plutôt bien selon moi, avec ses défauts et ses qualités, qui ne sera pas le truc de l’année, mais encore moins la bouse intersidérale considérée par beaucoups. Après, se pose la question d’une éventuelle suite : la fin ouverte la laisse présager, aura-t-elle lieu, aurons-nous droit à un nouveau film qui viendra éclairer notre lanterne suite aux nombreuses énigmes qui jalonnent ce film ? Personnellement, j’aimerais bien qu’il y ait une suite ; j’espère juste qu’il ne faudra pas attendre trois décennies pour cela !

samedi 2 juin 2012

Les Cahiers de Science & Vie n°118 : Les Origines des Langues



Dans mon tout dernier billet de ma rubrique Presse, je vous disais tout le bien que je pense de cette excellente revue que sont Les Cahiers de Science & Vie, la seule qui, même lorsqu’elle propose un sujet qui n’est pas forcement ma tasse de thé en temps normal, réussi néanmoins à me captiver, ce qui, il faut le reconnaitre, est peu commun. Certes, tout n’est pas toujours du même niveau d’intérêt, je ne le nie pas, mais cela a plus à voir avec mes propres préférences qu’avec un manque de qualité d’une revue qui, sincèrement, mérite amplement le détour. Du coup, ce n’est pas forcément une surprise que, étant fan de celle-ci, je cherche à l’occasion à me procurer d’anciens numéros dont le sujet m’intéresse au plus haut point ; chose que j’ai fait avec ce cent dix-huitième numéro et consacré aux origines des langues :

Les Cahiers de Science & Vie n°118 : Les Origines des Langues
Aout/Septembre 2010

Les Origines des Langues
- La longue quête des origines
- Cadrage : Comment saisir l'insaisissable
- Interview : « Un projet tel qu'une traversée maritime ne pouvait aboutir sans langage » de Jean-Marie Hombert
I - Les premières langues
- Et la parole vint aux hommes
- Premières traversées : Un projet qui fait parler
- Quand les langues cherchent leur mère
- Indonésien, tahitien... La piste de l'ancêtre
- Sumérien, égyptien... Survivre à l'oubli
- Grec : Une langue bien pensée
- Latin : Le classique face au vulgaire
II - Les langues indo-européennes
- Français, espagnol, portugais... Les langues se délient
- Danois, allemand, anglais... Issus de germains
- Russe, polonais... Variation autour du slave
III - Les langues d'Asie et d'Afrique
- Chinois : Une langue plurielle
- Japonais : Le puzzle des origines
- Arabe, hébreu..... Héritiers des grandes civilisations
- Wolof, bambara, bantou... Le foisonnement africain
- Les linguistes font parler les créoles
IV - D'hier à aujourd'hui
- Le langage résonne des sons de la nature
- Et si le langage avait une racine sociale ?
- Interview : « Dans l'absolu toute langue, quelle que soit sa nature, est apte à survivre » de Colette Grinevald

Celui-là, je dois le reconnaitre, je le voulais depuis belle lurette et si je ne me le suis pas procurer auparavant, c’est uniquement pour raisons financières (eh oui, je n’ai pas un compte en banque illimité) car il fallait y mettre un certain prix pour me le procurer. Mais comme on a tendance à dire que quand on aime, on ne compte pas (enfin, il y a des limites), je savais bien que, tôt ou tard, ce cent dix-huitième numéro des Cahiers de Science & Vie ferait partie de ma collection. Il faut dire que, personnellement, son contenu m’intéressait : l’origine des langues. Dit comme cela, certains pourraient trouver cela peu engageant, pourtant, et comme ce put l’être, par exemple, pour le mythique (à mes yeux) cent vingt quatrième numéro – Aux origines du Sacré et des Dieux – aborder la problématique de l’origine des langues est un sujet oh combien important qui nous renvoi, par le biais de notre passé et de l’évolution qui s’en suivit, à ce que nous sommes au jour d’aujourd’hui. Forcément, du coup, si j’avais pris un peu mon temps pour lire les derniers numéros en date de la série, ici, je l’ai tout bonnement dévoré, ne l’ayant pas finis d’une traite uniquement pour la simple et bonne raison qu’il faut bien que je travaille et que je dorme ; bref, l’éternel problème du manque de temps. Mais comment en aurait-il put être autrement ? En toute franchise, et sans exagération aucune, Aux origines des langues est une véritable mine d’informations, captivante au possible, qui, de notre plus lointain passé jusqu’au monde moderne, nous narre une formidable histoire, la nôtre ; car, après tout, que serions-nous sans la parole, sans moyens de communications ? Pas grand-chose, il me semble. Alors certes, à la lecture des différents articles, il apparait que les zones d’ombres sont nombreuses et que les spécialistes avouent leur impuissance quand à définir les véritables origines des différentes langues existantes, mais après tout, faut-il s’en étonner ? Le jour où nous admettrons une bonne fois pour toutes que nous ne saurons jamais tout sur notre passé, que dans bien des cas, plus que des certitudes, nous n’aurons que des hypothèses, je pense que l’humanité aura fait un petit pas dans sa propre évolution. Mais d’ici-là, et pour en revenir à nos moutons, quel excellent numéro que ce numéro des Cahiers de Science & Vie !