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mardi 29 janvier 2008

L'HISTOIRE SECRÈTE – LES CLÉS DE SAINT PIERRE


L'HISTOIRE SECRÈTE – LES CLÉS DE SAINT PIERRE

Après le combat au XIIe siècle sur les terres Cathares de Montségur, l’archonte Reka met un point d’honneur à décimer le Saint Empire Germanique de Frédéric II, étendant un peu plus encore le pouvoir de l’Eglise sur l’Europe. Trois siècles s’écoulent… A Florence en 1527, tandis que la peste étend ses ravages sur toute l’Europe, un certain Michelangelo et un certain Nostredame (Michel Ange et Nostradamus) reçoivent la visite de Doña Aker, l’une des 4 archontes. Elle leur rapporte que de nouvelles cartes, appelé « Eikôns », tout aussi puissantes que les Ivoires originels des archontes, semble avoir été fabriquées et être en service à Rome. Elle y envoie Nostredame, à la tête d’une escorte de chevaliers noirs, pour s’en emparer. A ce moment même, les armées de Charles Quint assiègent et attaquent Rome. Parmi ces derniers, Dyo, qui emploie l’ivoire de la coupe, trouve son pouvoir concurrencé par celui inattendu d’un jeune orfèvre, Benvenuto Cellini. En observant les effets immunitaires contre la peste, de mystérieux symboles gravés sur un pendentif, ce dernier a en effet compris les possibilités offertes par ce pouvoir phénoménal...


L’Histoire Secrète – Les Clés de Saint Pierre
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Léo Pilipovic
Couleurs : Carole Beau
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Action, Esotérisme, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 mars 2006
Nombre de pages : 48

Mon avis : Ouf ! Des les premières pages, on respire : cette fois ci, on ne pourra pas se lamenter au sujet des dessins si décevants du tome précédant. Pilipovic, sans être génial, n’en est pas moins un dessinateur plus que correct, au style précis et réaliste, qui pourra même davantage plaire à beaucoup que celui de Kordey, parfois spectaculaire, mais souvent brouillon. Personnellement, j’ai une certaine préférence pour celui-ci, mais les graphismes de Pilipovic sont néanmoins plaisants, et collent plutôt bien à l’intrigue. Mais si pour ce qui est de la partie graphique, on peut enfin respirer, quid du scénario de ce quatrième volume de L’Histoire Secrète ? Eh ben, une fois de plus, nouveau saut dans le temps et l’on se retrouve, après un préambule où l’on a appris que tous les efforts d’Aker se sont révélés vain et que toute la descendance des Hohenstaufen fut décimée, à Rome, au XVIe siècle, tandis que la ville éternelle est assaillie par des troupes menées par Dyo, qui souhaite se venger de Reka. Les jeux, dérivés des Ivoires se sont multipliés et les Archontes commencent à comprendre qu’ils auront de plus du mal à contrôler un avenir de plus en plus incertain, surtout depuis qu’un nouveau joueurs est entré dans la partie, l’inquiétant Guillaume de Lecce. D’ailleurs, utilisant un jeune orfèvre, Benvenuto Cellini, ceux-ci font créer tout bonnement un nouveau jeu, terrifiant, qui ne se contente pas, comme les autres, de copier les Ivoires originaux. Bref, dans ce quatrième tome, l’intrigue suit tranquillement son court, sans grand bouleversements notables et d’ailleurs, la forme est largement plus intéressante que le fond : après tout, a part quelques éléments spectaculaires, mais pas forcement utiles, comme le monstre des caves du Vatican (les Goules du Château des Djinns passaient bien, le monstre, non), la peste foudroyante, saisissante dans ses horribles effets où l’utilisation d’un Nostradamus encore jeune, il faut bien reconnaître qu’il ne se passe pas grand-chose de véritablement spectaculaire pour l’intrigue en elle-même. Beaucoup de paillettes en quelque sorte, mais quand aux Archontes, on se limitera en gros au duel entre Reka et Dyo, avec Guillaume de Lecce en arbitre, mais de loin. D’ailleurs, sur ce point, les premières pages auront été plus importantes pour la suite de la saga, lorsque l’on apprend que les efforts d’Aker furent réduits à néant, que le reste, ou l’on passe une quarantaine de pages pour que l’on comprenne que la cinquième famille à créer son propre jeu. Et oui, je résume vite fait mais en gros, c’est un peu ça… Ce qui est dommage d’ailleurs puisque, dans le fond, ce quatrième tome, Les Clés de Saint Pierre, est plutôt agréable à la lecture mais plus comme un récit d’action du début à la fin, où le lecteur n’a pas forcement le temps de véritablement s’attacher à des personnages pas franchement charismatiques (après tout, a quoi bon puisque d’un tome sur l’autre, ce ne sont plus les mêmes) et où les défauts de la saga commencent à poindre le bout de leurs nez : évidement, il ne sert à rien de tourner autour du pot, pour Pécau, L’Histoire Secrète fut écrite pour fortifier la cohérence des univers Arcanes et Arcanes Majeurs, du coup, le postulat de départ, la fameuse réécriture de l’Histoire passe un peu à la trappe vu comment elle est rapidement survolée. Alors, au vu des ambitions et du potentiel, s’il était ambitieux de vouloir réécrire l’Histoire, serait-il possible de réécrire L’Histoire Secrète... ?


Points Positifs :
- D’entré de jeu, comment ne pas parler des dessins : exit Goran Sudzuka qui avait malheureusement sévi dans le tome précédant et place a Léo Pilipovic dont le style est certes bien plus conventionnel que celui d’Igor Kordey mais qui n’en reste pas moins agréable.
- L’intrigue en elle-même n’est pas mauvaise et se lit plutôt bien même si elle est en-deçà de celle du Graal de Montségur ; disons que cela reste cohérant avec l’univers de la série depuis ses débuts et que, une fois de plus, on apprend pas mal de choses sur les luttes intestines entre Archontes.
- Une fois de plus, Jean-Pierre Pécau prend plaisir à expliquer le moindre événement historique par le biais des Archontes et des Ivoires ; exemple tout bête, en effet, le Connétable de Bourbon fut bel et bien tué d’un coup de mousquet lors du siège de Rome.
- Une cinquième famille, des jeux qui se multiplient et une intrigue qui se complexifie…

Points Négatifs :
- Malgré une intrigue pour le moins correcte, force est de constater que celle-ci commence a montrer ses limites : tous ces sauts dans le temps entre chaque tome fait que l’on a du mal a s’attacher a des personnages que l’on sait par avance que l’on ne retrouvera pas par la suite.
- De plus, les personnages de ce quatrième tome sont loin d’être franchement emballants ; sympa mais sans plus. Heureusement, il reste Reka toujours aussi charismatique… Par contre, Dyo, il apparait par moments plus ridicule que machiavélique.
- A quoi a servi le monstre dans les caves du Vatican ?
- Pilipovic s’en sort bien, certes, mais je trouve son style trop conventionnel et préfère nettement celui d’Igor Kordey ; allez, encore un tome et il ne nous quittera plus !

Ma note : 6,5/10

L’HISTOIRE SECRÈTE – LE GRAAL DE MONTSÉGUR


L’HISTOIRE SECRÈTE – LE GRAAL DE MONTSÉGUR

Depuis la nuit des temps, quatre frères et sœurs, les Archontes, se partagent des cartes d’ivoires qui leur confèrent des pouvoirs immenses sur le temps et les éléments. Dyo a reçu la coupe, Reka la lance/bâton, Aker l’épée et Erlin le bouclier/denier. Au cours de la fuite d’Egypte, la coupe est entrée en possession de Moïse. Puis une nouvelle bataille pour la possession de plusieurs Ivoires a eu son importance lors des premières croisades. Au cours du moyen-âge, l’Eglise étend son emprise grâce au pouvoir de Reka, allié pour l’occasion à Dyo qui lui, a perdu son ivoire. Ce dernier, rongé par la lèpre tente en vain de retrouver sa carte, grâce à une invention qui lui permet d’étendre une terrible surveillance sur la chrétienté : la sainte inquisition. De son côté, Aker n’a d’autre choix que de s’allier avec le Saint Empire germanique de Frédéric II. En marge de cet affrontement, Erlin s’intéresse de près aux recherches fructueuses de certains rabbins, qui ont réussi à reproduire des ivoires contenant une certaine puissance. C’est alors qu’en pays Cathare, Dyo semble retrouver la piste de son ivoire perdu…


L’Histoire Secrète – Le Graal de Montségur
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Goran Sudzuka, Geto
Couleurs : Carole Beau, Isabelle Rabarot
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Action, Esotérisme, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 mars 2006
Nombre de pages : 48

Mon avis : Il me semble pour le moins évidant que les deux premiers tomes de L’Histoire Secrète m’avaient laissé un souvenir pour le moins mitiger : un synopsis de départ pour le moins intéressant, pas mal de bonnes idées mais le tout, mal maitriser, parfois brouillon, un peu, finalement, comme les dessins du sieur Igor Kordey qui, comme chacun sait, est capable de passer du meilleur au pire d’une case sur l’autre – voir ici et ici pour les critiques. Cependant, ou heureusement, il en est tout autrement de ce troisième volume, Le Graal de Montségur, qui lui, est d’un tout autre niveau et n’était pas loin de l’excellence ; enfin, du moins il aurait put l’être, comme je vais vous l’expliquer… En effet, scénaristiquement parlant, ce troisième tome de la saga est le plus réussi jusqu’à maintenant : se déroulant lors des débuts de la Sainte Inquisition, lorsque l’Eglise voulait mettre un terme a l’hérésie Cathare, nous avons ici une histoire non seulement intéressante mais qui plus est captivante du début a la fin, tant dans sa structure que pour ses protagonistes ou, une fois de plus, les multiples clins d’œil historiques dont Jean-Pierre Pécau parsème le récit. Ainsi, il est fait une fois de plus mention du Graal (en fait, l’Ivoire de la Coupe), on nous explique pourquoi l’Inquisition fut crée (Reka étant derrière cela) et tout un tas de petits détails qui ne peuvent que faire plaisir aux amateurs d’Histoire (avec un H majuscule) dont je fais parti. Hélas, mille fois hélas, il fallait un point faible, et un gros : Igor Kordey, que l’on aime ou pas son style, apportait un plus indéniable dans la mise en scène de cette saga, or, ici, et ce sera le cas pour les deux prochains volumes également, il brille par son absence, étant remplacé par un certain Goran Sudzuka dont le style, un peu trop vieillot a mon gout, est loin d’être a la hauteur de son prédécesseur. Cela est fort dommage car, comme je le disais, ce Graal de Montségur avait vraiment de quoi être excellent et que, une fois de plus, au final, on ne peut s’empêcher d’être déçu et ce n’est pas les quelques pages, superbes elles (comme vous pouvez le voir dans les illustrations de cette critique), de Geto qui viendront sauver la donne… Enfin bon, cette fois ci, on n’était pas passé loin…


Points Positifs :
- Pour ce qui est du scénario, cette fois ci, on a enfin droit à quelque chose qui tienne la route du début a la fin ; choix du lieu, de l’époque, du contexte et du déroulement du récit, il n’y a rien a redire et l’ensemble est plutôt captivant.
Comme d’habitude, Jean-Pierre Pécau se plait à lier le moindre événement historique aux Archontes et aux Ivoires : création de l’Inquisition, explication de l’hérésie Cathare (et des autres d’ailleurs), lien entre ceux-ci et le Graal, débuts de la Rose-Croix, liée a Aker qui désire faire de  Frédéric II de Hohenstaufen un souverain qui apportera la paix sur Terre, etc.
- En toute sincérité, le court passage dessiné par Geto est tout simplement sublime.

Points Négatifs :
- On peut aimer ou pas le style d’Igor Kordey mais franchement, son remplaçant sur ce tome, Goran Sudzuka, ne lui arrive pas a la cheville : style trop fade, vieillot, sans saveur… Avec un autre dessinateur, ou Kordey, tout simplement, la note finale aurait été bien plus élevée, surtout que le scénario le méritait amplement.
- Certes, le passage mis en pinceaux par Geto est sublime, le problème, c’est que celui-ci est tellement différent de celui de Sudzuka que l’effet escompté ne marche pas. De toutes façons, je n’aime pas quand une œuvre est dessinée par plusieurs dessinateurs.

Ma note : 7/10

L’HISTOIRE SECRÈTE – LE CHÂTEAU DES DJINNS


L’HISTOIRE SECRÈTE – LE CHÂTEAU DES DJINNS

Au cours des siècles qui suivirent la chute de la forteresse d’El Koumma et la fuite des hébreux d’Egypte, les quatre archontes utilisèrent à plein régime la puissance de leurs cartes d’ivoire. L’un fut à l’origine de la puissante armée romaine, l’autre de la philosophie grecque… Ainsi se poursuit le fil de l’Histoire jusqu’en l’année 1176, qui voit les archontes converger vers la Palestine, où une rumeur situe alors l’ivoire de la coupe. C’est l’époque des croisades et le chevalier Renaud de Châtillon revient de captivité après 15 années passées au fond des geôles musulmanes. En plein désert, aux abords du puits de Betsaba, il retrouve fortuitement le fils d’un vieil ami, Vasil, à l’aide duquel il extermine quelques goules. Ensemble, ils se rendent ensuite à Antioche, où ils font la connaissance d’Aker, à la recherche de l’ivoire de la coupe. Selon la légende cette relique sacrée, soit disant issue de la croix du Christ, aurait permis la prise d’Antioche par les troupes de Godefroy, lors de la première croisade…


L’Histoire Secrète – Le Château des Djinns
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Carole Beau
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Action, Esotérisme, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 17 novembre 2005
Nombre de pages : 48

Mon avis : Hier, j’ouvrais les portes de mon ton premier blog, Le Journal de Feanor, et, sans attendre, je vous proposais ma toute première critique, celle du premier tome d’une œuvre qui m’avait particulièrement marqué au cour de l’année écoulée, je veux bien évidement parler de L’Histoire Secrète. Et comme je le disais alors, la dixième volume de ce cycle étant paru en ce mois de janvier 2008, plutôt que débuter par celui-ci, j’ai préféré relire l’intégralité de la saga afin de vous la proposer dans l’ordre. Cependant, avant d’aller plus loin, c’est-à-dire, la critique a proprement parler de ce Château des Djinns, deuxième opus de L’Histoire Secrète, une petite précision s’impose : si cette œuvre m’a marquer en 2007, c’est davantage pour sa quasi-omniprésence au fil des mois – neuf tomes achetés – que pour ses qualités ; certes, elle en possède, mais des défauts, également, ne l’oublions pas. Bref, après un premier opus, Genèse, porteur de bonnes idées mais qui avait raté un peu le coche, que dire de ce Château des Djinns qui lui fait suite ? Eh ben, ma foi, d’entré de jeu, reconnaissons que ce second tome est plus réussi, oh certes, c’est encore loin d’être transcendant, mais bon, ici, Jean-Pierre Pécau, scénaristiquement parlant, s’en sort mieux : en effet, si le bond de 13 siècles en avant peut être déstabilisant, l’époque et le lieu choisis, les croisades en Terre sainte, est un bon choix, particulièrement pour le lien entre l’Ivoire perdu, celui des Coupes, et ce qui deviendra le mythe du Saint Graal. Ensuite, les protagonistes, qui pour certains, on bel et bien existés, possèdent davantage de charisme que ce pauvre Moise guerrier du premier tome. Pécau prend un certain plaisir a lier le moindre événement historique a ces Ivoires et aux Archontes et s’essaie même a l’humour, avec plus ou moins de réussite – frère Jacques. Cependant, une fois de plus, malgré quelques bonnes idées et une maitrise plus apparente, on ne peut s’empêcher de se dire, après coup, qu’il y avait mieux à faire : faire intervenir Renaud de Châtillon ou Chrétien de Troyes, c’est sympa, mais bon, pas toujours logique quant aux événements ; par exemple, avait-on vraiment besoin du premier pour aller faire un tour du côté de Petra ? De même, des berserkers en Terre Sainte, ça me semble un peu incongrue… à la rigueur, le fantastique aidant, plus que les Goules. Et pour finir, une fois de plus, on se dit que 48 pages, cela fait court, surtout que Pécau va poursuivre dans son idée de changer d’époque et de personnages a chaque album, et, malgré un Igor Kordey plus inspiré que dans le premier tome, on ne peut s’empêcher de se dire que cette Histoire Secrète a décidément bien du mal a développer tous les espoirs qu’on avait placer en cette œuvre…


Points Positifs :
- Scénaristiquement, c’est mieux maitriser que dans le premier volume même si ça reste encore loin de ce que l’on est en droit d’attendre d’une véritable œuvre de qualité. Mais bon, l’époque des Croisades, c’est plutôt un bon choix surtout que l’on reste, sensiblement, dans la même région que celle du tome précédant.
- Quelques protagonistes intéressants comme Renaud de Châtillon et, surtout, les deux éléments féminins des Archontes, Aker et Reka, mis en avant.
- Pécau a une grande connaissance de l’Histoire et ça se voit, puis, il prend plaisir à tout lier aux Ivoires et aux Archontes et s’amuse de multiples clins d’œil.
- Bien trouvé le lien entre l’Ivoire de la Coupe et le mythe du Graal.
- Igor Kordey est plus inspiré que dans le premier volume.

Points Négatifs :
- Une fois de plus, une impression d’ensemble où l’on ne peut s’empêcher de se dire qu’il y avait de quoi mieux faire.
- Certaines choses ne sont pas logiques, comme, par exemple, le besoin qu’ont les Templiers d’user de Renaud de Châtillon pour se rendre a Petra ; sincèrement, ils pouvaient y aller sans lui !
- Sympa de tout vouloir expliquer par les Ivoires mais attention à ne pas en faire trop !
- Les Goules, a la rigueur, mais des Berserkers : bigre, il y a des drôles de zouaves en Terre Sainte !
- C’est un peu le foutoir a Petra a la fin, même les auteurs s’y perdent puisque Aker voit arriver les troupes de Andronic une page avant que celles-ci n’arrivent !
- Toujours le cas Igor Kordey : si son travail est plus réussi dans ce volume, certaines cases restent problématiques, et puis, son style particulier n’est pas fait pour tout le monde.

Ma note : 6,5/10

lundi 28 janvier 2008

L’HISTOIRE SECRÈTE – GENÈSE


L’HISTOIRE SECRÈTE – GENÈSE

3000 avant notre ère, vers la fin du néolithique. Un vieil homme blessé s’échappe d’une cité lacustre, épaulé par quatre enfants, après avoir été attaqué. Avant de mourir, le vieux chaman confie à chacun d’entre eux des cartes d’ivoire sur lesquels sont représentés des symboles. Ces cartes confèrent un pouvoir incommensurable sur le temps et les éléments à chacun d’entre eux, dès lors devenus des « archontes ». S’ils promettent de ne jamais unir leurs puissances, les 4 jeunes commencent par désobéir, en voulant venger leur village. Une comète s’écrase alors sur la terre ! Ils décident donc de se séparer pour éviter ce type de catastrophe. 1600 plus tard en Egypte, l’aîné Dyo prend fait et cause pour Pharaon, tandis que son frère Erlin, allié à un dénommé Moïse, souhaite protéger les hébreux et les aider à fuir l’Egypte. Lors d’une bataille mémorable pour la prise de la forteresse d’El Koumma, les deux frères abusent alors de leurs cartes. Dans l’optique de prendre l’ascendant l’un sur l’autre, ils provoquent une succession d’évènements fantastiques, tels que des raz de marée, des invasions de sauterelles, des créations de golems, des ouvertures de mer rouge…


L’Histoire Secrète – Genèse
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Carole Beau
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Action, Esotérisme, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 17 novembre 2005
Nombre de pages : 48

Mon avis : J’avoue que je n’ai pas eu longtemps à réfléchir lorsqu’il m’a fallut choisir l’œuvre qui aurait droit a me première critique sur mon blog : en effet, ayant découvert L’Histoire Secrète l’année passée, je peux affirmer sans problème que celle-ci aura été la bande dessinée la plus marquante, du moins, a mes yeux, de 2007. Par forcément pour sa qualité intrinsèque, mais je vais y revenir, mais surtout en raison de son omniprésence… après tout, neuf tomes en douze mois, il était difficile de faire mieux. Du coup, et comme en ce mois de janvier était sortit le dixième volume de la saga, je m’étais dit que, avant de passer a la critique de celui-ci, je vous proposerai celle de ses prédécesseurs, histoire de faire les choses dans l’ordre, bien sur, mais aussi de revenir sur une bande dessinée qui avait décidément tout pour réussir et qui, quelque part, s’est perdu en route… Ce constat, vous le constaterez, au fil de mes critiques qui oscilleront entre le plutôt bon et le franchement mauvais, mais avant cela, commençons par le commencement et ce fameux Genèse. Les Archontes, deux hommes et deux femmes, vivant depuis la nuit des temps, porteurs chacun des cartes d’ivoires aux pouvoirs incommensurables et manipulant dans l’ombre la destinée de l’humanité, oui, le concept de base était on ne peut plus alléchant, je ne le nie pas, d’ailleurs, au vu de mes gouts personnels, je ne pouvais pas passer à coté d’une telle œuvre. Cependant, les meilleures idées au monde n’accouchent pas forcément d’incontournables et, justement, ce premier tome de L’Histoire Secrète en est le plus parfait exemple : après une entrée en matière pour le moins tonitruante et réussie, un petit bon de quelques milliers d’années dans le temps nous entraine dans l’Egypte antique, plus précisément a la période de l’Exode décrite dans l’Ancien Testament où, malgré leurs promesses, les Archontes se font déjà la guerre. Mouais, pourquoi pas, l’idée peut se tenir sauf que si l’habillage est prometteur, le contenu l’est moins : ainsi, là où l’on pouvait être en droit d’avoir un récit basé sur les rivalités entre Archontes, on se retrouve avec des scènes de combat qui se succèdent les unes aux autres, la magie et quelques monstres en plus. Alors bien sur, par moment, il y a un souffle épique et certaines planches sont spectaculaires, mais bon, comme notre vieil ami, Igor Kordey – qui se fit connaitre sur un certain New X-Men avec Grant Morrison – est connu depuis bel lurette pour être capable du meilleur (si, si) comme du pire (hélas), les 48 pages de ce premier tome oscillent donc entre le plutôt bon et le… comment dire… franchement moche. Ensuite, il faut reconnaitre que le sieur Jean-Pierre Pécau est un sacré bon scénariste et que sa connaissance de l’histoire est réelle, sauf que, si ses tentatives d’expliquer les Plaies d’Egypte par le biais des Ivoires passe encore, quel mouche lui a pris de nous imposer la présence d’Hoplites grecs ici ?! Il a trop regardé Troie – au demeurant, un mauvais film – ou quoi ? Du coup, au final, on se retrouve avec une bd pour le moins bancale où se mêlent, dans le plus parfait désordre, bonnes et mauvaises idées, dessins réussis et d’autres hideux, et qui, par-dessus le marché, me semble bien trop courte : 48 pages, cela limite forcément les choses, surtout quand les deux tiers de celles-ci sont consacrés a des scènes de combats… Dommage car le potentiel était pourtant là…


Points Positifs :
- Un synopsis de départ plutôt intéressant : quatre êtres a priori immortels qui manipulent dans l’ombre l’humanité depuis la nuit des temps, oui, l’idée était pas mal.
- Les premières pages qui nous narrent les origines des Archontes sont les plus réussies, surtout pour le choix des couleurs ; ce ton sépia est un plus indéniable.
- Certains passages sont réussis, il y a de bonnes idées comme l’utilisation des Plaies d’Egypte, les Archontes m’ont l’air intéressants quoi que stéréotypés et je ne nie pas que, parmi toutes ces scènes de combats, il y a deux ou trois faits d’armes impressionnants.
- Le cas Igor Kordey : son style, particulier, ne plaira pas a tout le monde mais personnellement, je l’aime bien et certaines de ses planches sont fort réussies, tant au niveau des dessins que des cadrages.
- Une belle couverture.

Points Négatifs :
- Passé un début fort réussi, il faut reconnaitre que la quasi-totalité de ce premier tome est consacrée à un affrontement entre égyptiens et hébreux ; trop de combats tuent les combats.
- Qui plus est, on sent l’inspiration des auteurs qui ont un peu trop pompé le film Troie… qui n’est pas vraiment un chef d’œuvre, faut-il le rappeler ?
- Mais que viennent faire des hoplites là-dedans !?
- Oui, comme je le disais, les Archontes me semblent un peu trop stéréotypés et l’on sait déjà quels sont les sympas, le méchant et… la folle.
- Le cas Igor Kordey, encore : mais comment peut-il nous livrer des planches superbes et nous pondre de véritables étrons tout de suite après !? En plus, son style ne plaira pas à tout le monde.
- Mouais, on sent Pécau limité par les 48 pages… En tout cas, il y avait de quoi mieux faire.

Ma note : 5,5/10

Au sujet de mes critiques


Il y a quelques minutes a peine, comme vous avez put le voir dans mon précédant billet, je débutais le Journal de Feanor, énième blog parmi tant d’autres dans le vaste monde de la blogosphère où, en toute franchise, on trouve tout et n’importe quoi, et donc, même si en vingt-quatre heures, et malgré la publication de quelques billets, je dois reconnaitre, le plus naturellement du monde, que je ne sais même pas si je poursuivrai ou pas l’aventure. Mais comme il faut être optimiste dans la vie, disons que oui, ce qui nous amène a une grande première sur ce blog : la publication de ma toute première critique !

Bon, avant toute chose, je me dois de préciser une chose qui, de mon point de vu, a son importance : ayant totalement loupé mes études, par pure fainéantise d’ailleurs, ce qui est encore plus grave, je fais partie de cette catégorie d’individus qui n’a même pas son Bac ; certes, cela ne m’a jamais empêcher de trouver un travail et de gagner ma vie, mais bon, comme il faut s’en douter, on ne peut pas vraiment dire que mes emplois successifs aient été enthousiasmants ou passionnants, bien au contraire. L’autre problème qui découle donc de ma scolarité ratée, c’est que, par la force des choses, il existe tout un tas de méthodes d’analyses de texte que je n’ai jamais appris, mon niveau en étant resté, et alors que je me débrouillais plutôt pas mal d’ailleurs, a celui d’un élève de troisième – peut-on compter celui d’un élève de BEP électrotechnique, j’en doute fort ?! Du coup, cela s’en ressentira fortement quand a la qualité de ces fameuses critiques à venir, surtout aux yeux de ceux et celles qui ont indubitablement plus de talent que moi pour en écrire ; j’espère que, du coup, on prendra on compte ma totale inexpérience de la chose.

Ceci étant dit, quand sera-t-il de mes critiques ? Eh ben, pour commencer, et pour les différencier d’un simple coup d’œil, les titres seront en majuscules, ensuite, pour tout ce qui est films, séries, jeux vidéo, bande dessinées ou romans, suivra un petit résumé ; pour les revues, un sommaire de celles-ci et pour les albums musicaux, le sommaire des chansons. Viendra ensuite quelques petites choses intéressantes à savoir sur ces œuvres que je critiquerais comme, pour ne citer que des exemples assez simples, le nom du ou des auteurs, la date de sortie, la durée ou le nombre de pages, etc. Bref, tout ce qu’il faut savoir sur celles-ci. Après cela, mes critiques à proprement parler : plus ou moins longues suivant mon envie, j’essaierai de vous expliquer mon ressenti vis-à-vis de tel ou tel œuvre, ce qui m’a plu ou déplu, voir même, car je suis un grand bavard, mon état d’esprit du moment ou comment j’en suis arrivé à découvrir ces œuvres. Viendra ensuite l’avant dernière partie : les points positifs et les points négatifs : ici, d’un simple coup d’œil, vous trouverez un rapide résumé de tout ce que j’ai apprécié ou pas dans une œuvre. Et pour finir, sans nul doute le plus compliquer et le plus contestable pour certains : ma note. Oui, je sais, ce n’est pas chose facile que de noter une œuvre et ces fameuses notes peuvent être critiquables, elles aussi, surtout s’il m’arrive, et je n’en doute pas, de descendre en flèche une œuvre, mais bon, avant toute chose, ces notes n’engagent que moi et ne représentent en aucune façon une quelconque vérité, de plus, vu que je critiquerai et noterai des œuvres aussi variées qui iront d’un simple magazine a un film en passant par un roman ou un jeu vidéo, vous comprendrez que si souhaitez faire des comparaisons plus ou moins justes entre mes notes, mieux vaudra s’en tenir aux différentes catégories.

Enfin bon, je pense que j’ai dit tout ce qu’il y avait à dire au sujet de mes fameuses critiques et que, donc, il est grand temps que je vous propose ma toute première production sur ce blog : pour la petite histoire, ce sera donc une bande dessinée mais vous allez le découvrir par vous-même dans mon prochain billet.

Le Journal de Feanor ouvre ses portes !


Faut bien commencer un jour et ben voilà, je me lance à mon tour dans quelque chose de complètement nouveau pour moi, je veux parler de la création d'un blog, blog que j’ai baptisé Le Journal de Feanor ! Bon, je dois avouer que je ne sais pas trop ce que celui-ci va donner ni si celui-ci va durer dans le temps... mais bon, si bien évidemment, tout cela n’est pas encore bien clair car je viens tout juste de me décider, comme ça, sur un coup de tête, ce nouveau blog, un de plus dans le vaste monde de la blogosphère, sera consacré uniquement a mes critiques : les films que j’ai vu, les romans et bande dessinées que j’ai lu, les disques que j’ai écouté, les jeux auxquels j’ai joué, etc. Bref, rien de nouveau sous le soleil puisque je ne suis pas le premier et encore moins le dernier a me lancer dans ce genre de blogs, mais bon, même si au moment où j’écris ces quelques lignes, je ne sais pas encore combien de temps dura l’aventure du Journal de Feanor – quelques jours, six mois, un an, cinq ans ou davantage – ce qui est sur, c’est que sur ce blog, je vais essayer, au mieux, de vous faire partager mes passions, mes œuvres préférées, celles qui me déplairont et ce, je le reconnais, avec objectivité et  pas mal de mauvaise foi par moments. Alors, en espérant que Le Journal de Feanor ait une très longue vie, je vous donne rendez vous a… tout de suite, ou presque !