"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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lundi 6 juin 2022
NOCTURAMA
NOCTURAMA Nick
Cave and the Bad Seeds 1
- Wonderful Life (Nick Cave) 6:49 2
- He Wants You (Nick Cave) 3:30 3
- Right out of Your Hand (Nick Cave) 5:15 4
- Bring It On (Nick Cave) 5:22 5
- Dead Man in My Bed (Nick Cave) 4:40 6
- Still in Love (Nick Cave) 4:44 7
- There Is a Town (Nick Cave) 4:58 8
- Rock of Gibraltar (Nick Cave) 3:00 9
- She Passed by My Window (Nick Cave) 3:20 10
- Babe, I'm on Fire (Nick Cave) 14:45
Nocturama Musicien
: Nick
Cave and the Bad Seeds Parution
: 03 février 2003 Enregistré : mars
2002 Durée : 57:35 Genre
: Post-Punk Producteur : Nick
Cave and the Bad Seeds, Nick Launay Label
:Mute
Records Musiciens : Nick
Cave : chant, piano,
orgue Hammond B-3 Mick
Harvey : guitare,
orgue, basse, percussions, chœurs Blixa
Bargeld : guitare, pedal
steel, chœurs Warren
Ellis : violon Martyn
P. Casey : basse Thomas
Wydler : batterie,
percussions, chœurs Jim
Sclavunos : batterie,
percussions, chœurs Conway
Savage : chœurs Chris
Bailey : chant sur Bring It On Johnny
Turnbull : chœurs sur He Wants You, Bring It On, There Is a Town
et She Passed by My Window Norman
Watt-Roy : chœurs sur He Wants You, Bring It On et There Is a
Town Mickey
Gallagher : chœurs sur He Wants You, Bring It On, There Is a Town
et She Passed by My Window Chaz
Jankel : chœurs sur He Wants You, Bring It On et There Is a
Town
Mon
avis : Aujourd’hui, j’aborde le cas de l’album
qui est, sans aucun doute possible, le plus problématique de la longue
discographie du sieur Nick Cave. En effet, depuis sa sortie, en mars 2002, c’est-à-dire,
il y a de cela deux décennies déjà – et dire que j’ai l’impression, par
moments, que c’était hier – Nocturama
occupe une place pour le moins particulière aux yeuxdes fans du chanteur australien et, pour la
petite histoire, une place peu envieuse… En effet, Nocturama est considéré, tout bonnement, comme étant le plus
mauvais opus de Nick Cave et des Bad Seeds ! Voilà, la chose est dite et,
d’entrée de jeu, vous comprendrez que ce n’est pas de n’importe quel album dont
je vais vous parler aujourd’hui… Après tout, aux yeux des fans, les plus concilient
reconnaitront les faiblesses de cet opus mais lui trouveront tout de même
quelques qualités, quand aux autres, moins complaisants, disons qu’ils
cracheront tout simplement sur cet album qui ne trouve, mais alors, absolument
pas, grâce à leurs yeux… Bien entendu, les choses ne sont peut-être pas à
prendre d’un point de vu aussi radical et, pour ce qui est de ces deux
opinions, mon cœur balance sans nul doute du coté de la première : en
effet, oui, c’est indéniable, Nocturama
n’est pas un grand album et souffre énormément de la comparaison avec les
autres productions de Nick Cave, cependant, ce n’est pas non plus un étron
absolu comme certains l’ont, un peu trop hâtivement peut-être, affirmer d’entrée
de jeu. Disons plutôt que cet opus est moyen, trop moyen au vu de ce le sieur
Cave et ses comparses nous ont offert au fil des années, ce qui, fatalement, ne
peut que décevoir – surtout après un No
More Shall We Part qui était exceptionnel et, au demeurant, deux décennies
de quasi-sans faute. De même, on sent bien que quelque chose ne tourne pas très
rond du coté des Bad Seeds et que, à force de tergiverser, Nick Cave est
dépassé par les événements et n’arrive pas à se décider sur quelle direction
prendre une bonne fois pour toutes, c’est-à-dire, se reposer à nouveau sur les
fidèles Blixa Bargeld et Mick Harvey qui l’accompagnent depuis si longtemps ou
bien donner, définitivement, les clés de la maison au fantasque Warren Ellis ?!
Quoi qu’il en soit, la suite, on la connait : Blixa Bargeld quittera les
Bad Seeds à l’issu de cet album afin de se consacrer uniquement à son autre
groupe, Einstürzende Neubauten, Mick Harvey ne tardera guère à le suivre, quand
à Warren Ellis, eh bien, disons que si son importance était déjà grande depuis
le milieu des années 90, les albums suivants verront le barbu prendre les clés
de la maison une bonne fois pour toutes… Bref, vous l’avez compris, pour ces
raisons et quelques autres, Nocturama
ne pouvait pas être un grand album mais, si on prend le temps de l’écouter
plusieurs fois, de lui redonner sa chance, disons qu’il est loin d’être aussi
inintéressant que certains l’affirment : certes, il possède bien des
défauts mais de la à dire que nous avons affaire à un étron, ce serait
fortement exagérer…
Points
Positifs : - Difficile
de défendre un album qui est aussi décrié depuis sa sortie il y a vingt ans et
qui est considéré par les critiques comme par les fans comme étant le plus
mauvais opus de la discographie de Nick Cave, pourtant, malgré ses faiblesses
que l’on ne peut pas nier, Nocturama
possède quelques qualités qu’il serait dommage d’occulter et certains titres
méritent le détour. Après tout, Nick Cave et ses comparses, même lorsqu’ils
sont en petite forme, ne sont pas capables de nous pondre un album tout à fait
mauvais ! -
Quelques titres, sans être exceptionnels, méritent le détour et sortent du lot :
Wonderful Life, Right out of Your Hand, Bring
It On ainsi que le cataclysmique Babe,
I'm on Fire qui conclut cet album avec ses prêt de 15 minutes ! -
Une fort belle surprise que la présence de Chris Bailey – le chanteur de The
Saints – qui chante en duo avec le sieur Cave sur Bring It On. -
Même peu inspirés en regard de ce qu’ils nous avaient pondus auparavant, malgré
les tensions que l’on devine, les Bad Seeds nous prouvent tout de même qu’ils
sont toujours capables de grands moments, ce qu’ils prouvent fort bien dans cet
album. Points
Négatifs : - Même
si j’ai bien défendu cet album, je ne peux pas nier que celui-ci est tout de
même, effectivement, le moins bon de la discographie de Nick Cave. Trop moyen
pour être honnête, ne possédant que peu de chansons qui marquent vraiment les esprits,
Nocturama est un opus qui ne restera
pas dans les annales, bien au contraire… -
Même les quelques titres qui sortent du lot ne sont pas non plus des
incontournables, ce qui renforce le peu d’attrait que l’on peut avoir envers
cet album. -
Dernier opus de Blixa Bargeld qui quittera les Bad Seeds après vingt ans de
bons et loyaux services. Naturellement, vu son importance auprès de Nick Cave,
comment ne pas regretter le génial allemand ?! -
Une pochette blanche, avec Nick Cave de profil qui à l’air dubitatif, mouais,
même là, ce n’est pas terrible ! Ma
note :7/10
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