"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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dimanche 21 mars 2021
LES DRUIDES – LES DISPARUS DE CORNOUAILLES
LES
DRUIDES – LES DISPARUS DE CORNOUAILLES Dans
les Cornouailles, Linn, la fille du forgeron, vient chercher son père pour le
dîner, alors que celui-ci finissait les armes du seigneur Claudas. Mais
d’étranges bruits font sortir Ronan de la chaumière familiale, pour le mener à
la forge où... il manque d'occire son fils Killien. Une étrange force le
projette hors de sa forge et le suit jusque dans la maisonnée qui est
terrorisée par ce qu’elle entrevoit. Quelque temps plus tard, Leonin le Tiern
et ses hommes se rendent chez Ronan. Le forgeron est retrouvé mort, éventré et
vidé de ses entrailles. Le reste de la famille a disparu. Le vieux druide
Corann, qui se trouvait non loin des lieux du crime, pense évidemment comme
tout le monde que le drame peut être attribué aux saxons. En toute sagesse, il
préfère faire appel aux services du druide Gwenc'hlan et de son apprenti Taran,
avec l’approbation de Leonin Le Tiern. Le célèbre duo d’enquêteurs druidiques
aux opinions divergentes ne tarde pas à rapprocher ce meurtre et ces
disparitions à d’autres cas semblables s’étant déroulés il y a peu dans la
région…
Les Druides – Les Disparus de Cornouailles Scénario
: Jean-Luc Istin Dessins
: Jacques
Lamontagne Couleurs : Stefani
Rennee De Oliveira Silva Couverture : Jacques
Lamontagne Editeur
: Soleil Genre : Historique,
Aventure, Fantastique Pays
d’origine : France Langue
d’origine : français Parution : 24
octobre 2012 Nombre
de pages : 48
Mon
avis : On ne va pas se
mentir, depuis ses débuts, Les
Druides, saga pseudo historique et celtique des sieurs Jean-Luc Istin
pour ce qui est du scénario et de Jacques Lamontagne pour ce qui est des
dessins aura alterné entre des albums franchement moyens et d’autres un poil plus
réussis, même si, il faut le reconnaitre, ces derniers auront été plutôt rares.
Pourtant, Crépuscule,
sixième volet de la série et qui concluait le premier cycle, était, à sa
manière, suffisamment réussi pour apparaitre comme étant un des meilleurs du
lot et, en tous cas, un des seuls albums que l’on peut qualifier d’acceptable…
Du coup, arrivé à ce point de la saga, je m’étais dit que le second cycle, qui
débutait avec ces Disparus de Cornouailles,
avait de bonnes chances de, au moins, faire aussi bien ou, au pire, d’être plus
ou moins sur la même lancée. Terrible erreur de ma part puisque, après lecture
de la chose, il apparait grandement que ce septième volet des Druides renoue, pour notre plus grand
déplaisir, avec tous les défauts de la saga ! La première chose qui saute
aux yeux, ce sont, bien entendu, les dessins de Jacques Lamontagne : après
l’avoir souvent critiquer, estimant que son style était tout sauf enthousiasmant,
j’avais reconnu que ce dernier avait fait quelques progrès sur les derniers
albums, or, ici, dès la première page, on comprend que ce dernier renoue avec
ses travers et que la colorisation, par une tierce personne, trop artificielle,
n’arrange pas les choses… Ensuite, il y a le synopsis lui-même qui alterne
entre bonnes et mauvaises choses : l’énigme en elle-même, avec ces
nombreuses disparitions d’individus au fil des mois, n’est pas mauvaise, il
faut l’admettre, par contre, tout cela est desservi, comme d’habitude, par un
casting loin d’être à la hauteur du projet où l’on a droit à une flopée de
protagonistes stéréotypés, sans la moindre once de charisme et auquel il est
presque impossible de s’attacher. Ajoutons à cela une scène de copulation qui
ne sert strictement à rien si ce n’est de plaire aux adolescents boutonneux et
puceaux et vous pourrez, aisément, comprendre mon désarroi devant ce septième
volet des Druides qui est la preuve
parfaite que la BD européenne n’est absolument pas gage de qualité, bien au
contraire – petit message à celles et ceux qui regardent dédaigneusement les
comics ou les mangas. Reste une couverture franchement belle – et qui sert à
attirer le lecteur, naïf – et une nouvelle énigme qui, ma foi, est suffisamment
réussie pour nous pousser à poursuivre l’expérience jusqu’au bout, histoire de
satisfaire notre curiosité. Mais bon, je ne vous mens pas : dans mon cas,
si je suis toujours au rendez vous, c’est uniquement parce que je possède cette
saga dans son intégralité et qu’il fallait bien que je justifie mon achat,
sinon, cela aurait fait belle lurette que j’aurais abandonné les frais…
Points
Positifs : -
Un second cycle qui démarre sans grand enthousiasme mais qui nous propose,
néanmoins, son lot d’énigmes plutôt singulières : disparitions
mystérieuses d’individus, forêt qui semble cacher de sombres secrets, mouais,
tout cela n’est pas inintéressant à défaut d’être original. - Si
vous êtes un fanatique des légendes bretonnes et si vous ne jurez que par la
bande dessinée franco belge actuelle, alors, se nouveau tome des Druides vous
conviendra parfaitement. Ce n’est certes pas un incontournable absolu mais bon,
vu que les éléments qui vous plaisent sont au rendez vous… -
Une couverture franchement réussie, probablement la meilleure de la saga depuis
le début. Points
Négatifs : -
Le premier cycle des Druides avait
déçu bon nombre de lecteurs et il est pour le moins évidant que le second démarre
encore plus mal et confirme tout le mal que l’on pouvait penser de cette saga
qui, franchement, possède en elle tous les défauts de bon nombre de productions
de chez les éditions Soleil… -
Dans les deux albums précédents, grosso modo, on avait put noter une petite
amélioration dans le style de Jacques Lamontagne. Malheureusement, ici, le
canadien renoue avec ses défauts et livre une prestation pour le moins médiocre
par moments. Histoire d’enfoncer le clou, il n’est pas aider par une
colorisation pas terrible. -
Gwenc’hlan est de plus en plus éteint, Taran possède la personnalité d’une
huitre et ne lui arrive pas à la cheville, quand au reste du casting de ce
septième volet, il est évidant que celui-ci brille particulièrement par son
manque de charisme et que tout ce petit monde est stéréotypé au possible. -
Les auteurs ne peuvent pas s’empêcher de faire plaisir aux adolescents
boutonneux et puceaux mais aussi à quelques adultes qui ne sont pas très clairs
dans leurs têtes et nous proposent, une fois de plus, une scène de sexe qui ne
sert à rien. Ah, l’image de la femme dans cette série ! -
Un des personnages fume la pipe, au tout début du Moyen-âge !? Belle
connerie puisque le tabac ne fera son apparition en Europe que quelques
centaines d’années plus tard, après la découverte du continent européen… Ma
note :4,5/10
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